Le mot « Dieu » est de nos jours tellement banalisé qu'il ne représente plus pour beaucoup de nos contemporains qu'un concept abstrait, vide, sans lien avec la vie. Tout au long des neuf propositions qu'il nous livre dans un langage accessible, Raimon Panikkar ne cherche pas ici à savoir s'il existe « Quelqu'un » ou « Quelque chose » avec tel ou tel attribut, mais pose la question du sens de la vie, de notre destin sur terre.
Unique, irréductible à tout concept philosophique, l'expérience de Dieu n'est le monopole d'aucun système religieux, d'aucune église, d'aucune culture. Faire l'expérience de Dieu, c'est accéder à une dimension de la réalité qui transcende ce que captent et l'intelligence et les sens.
Au-delà du mot « Dieu », c'est donc à l'expérience ultime d'être, de devenir pleinement vivants, que nous convie le grand théologien, appelant toutes les grandes traditions spirituelles à témoigner de l'essentiel.
Ce livre est une méditation où le discours sur « Dieu » se révèle fécond pour vivre une vie plus pleine, plus libre.
A quatre-vingt-dix ans, le philosophe Raimon Panikkar livre, dans ce lumineux ouvrage, l'expérience et la réflexion de toute une vie : l'inévitable rencontre des cultures et des religions ne peut être fertile que si elle est fondée sur un véritable dialogue, avec des règles précises pour y parvenir. Un dialogue incontournable et urgent car, dit-il, ce que nous vivons aujourd'hui " n'est pas une crise de plus. L'avenir même de nos civilisations en dépend Son texte, chef-d'oeuvre d'intelligence, est suivi d'un entretien avec Marc de Smedt sur la gravité de la situation actuelle.
A la poursuite de la paix dans le monde, nous dit raimon panikkar, l'homme devrait commencer par se remettre en quête de sa propre humanité : toute attitude qui suppose un rapport de forces, comme l'idée de vaincre ou de convaincre l'autre, est intrinsèquement contraire à la paix.
Et de fait, même victorieuse, dit le mahâhharata, ce type d'attitude porte en elle la défaite, la défaite de la paix car elle prépare la revanche, et nourrit le cycle sans fin de la violence. nous devons procéder à un désarmement culturel. sous couvert d'universalisme des droits de l'homme et de la démocratie, une certaine culture dominante dans ce que nous appelons le "premier monde" veut l'hégémonie mondiale : elle est pétrie d'arrogance technologique, de soif de pouvoir, d'intérêts économiques et de complexes de supériorité.
Pour que règne la paix sur la terre, nous devons accomplir une révolution intérieure, vaincre notre inertie et accepter de regarder la réalité à partir du point de vue de l'autre,
comme l'auteur lui-même l'indique au début de ce livre, ces pages sont une réflexion sur la condition humaine dans sa dimension la plus profonde et la moins soumise aux vicissitudes historiques : son désir de plénitude et de vie, de félicité et d'infini, de vérité et de beauté, au-delà des contingences religieuses et culturelles.
la plénitude de l'homme concentre en peu de pages la passion et la quête de toute une vie. la première partie de l'ouvrage propose une réflexion sur la figure centrale de la conscience chrétienne et un approfondissement de la christologie classique. la seconde déchiffre, de manière personnelle, l'expérience mystique de jésus de nazareth. la troisième définit en neuf courtes sentences (ou satra) une nouvelle formulation du mystère christique.
raimon panikkar, un des grands penseurs de notre temps au carrefour de l'orient et de l'occident, nous fait partager sa conviction.
le monde, nous dit-il, se trouve devant un dilemme de dimension planétaire : soit l'homme accepte de vivre un changement radical de "civilisation", soit il va au-devant d'une catastrophe de proportions cosmiques. la rencontre des cultures n'est pas une option facultative mais une nécessité vitale de notre temps.
Raimon Panikkar, prêtre et philosophe considéré comme l'un des grands penseurs du siècle, présente ici une initiation aux Veda, ces textes religieux et poétiques qui forment les premiers documents littéraires de l'Inde.
Notre souci du faire au détriment du être, du vivre. La mystique demande donc une certaine maturité, qu'il est plus facile d'atteindre au crépuscule de la vie, quand l'action, ce qui est déjà fait, est en quelque sorte dépassée. Ou, pour utiliser une forme plus académique, l'expérience mystique est le fruit de l'être plus que du faire, elle est la conscience de l'être en tant qu'acte, plus que des résultats de l'action, qui est le grand conseil mystique de la Bhagavad-Gitâ et de l'Evangile : la suprématie de l'amour." La mystique n'est donc pas un phénomène extraordinaire, mais, au contraire, une dimension essentielle de tout être humain, dès lors que l'on reconnaît que notre humanité ne se réduit pas à la seule rationalité.
Telle est la ligne directrice de ce recueil d'études où Raimon Panikkar explique d'abord que la mystique procède de la plénitude de la personne, où ensuite il étudie la nature silencieuse de la méditation et l'illustre avec Claire d'Assise, Thérèse d'Avila et Jean de la Croix, pour examiner enfin l'expérience mystique d'un point de vue philosophique à partir de la filiation divine. Ce volume des ?'uvres de Raimon Panikkar rassemble neuf de ses études écrites de 1976 à 2005, toutes revues par lui et, pour la plupart, traduites pour la première fois en français.
La pensée de Raimon Panikkar est, au moins en France, à la fois célèbre et méconnue. C'est pourquoi Serge Latouche propose, pour la première fois, une anthologie de textes particulièrement représentatifs de la philosophie politique et culturelle du théologien et philosophe indo-catalan. A partir de la notion de pluriversum, monde à la fois pluriel et pluraliste, ce recueil aborde successivement : la diversité des cultures et de la relativité culturelle ; la question du temps et les possibilités de construction d'une société juste ; la critique du technocentrisme et l'après-développement.
Dans ces entretiens avec Gwendoline Jarezyk, philosophe spécialiste de Hegel et de Maître Eckhart, Raimon Panïkkar nous livre ici sa vision trinitaire de la réalité, dans la quelle l'homme se trouve à la jonction de Dieu et du cosmos. Au fil des pages, la réflexion se construit autour de nombreux thèmes, ceux de l'éthique et de la science, du mal et de la mystique, de l'Église et des sptritualités orientales. Chercheur passionné autant qu'ami de la rigueur, ce chantre du dialogue entre les religions se révèle ici un maître spirituel rayonnant de joie et de compassion.
Dans un texte d'une grande concision, raimon panikkar nous donne sa vision du christianisme, dont l'universalité est antérieure à l'enseignement du christ lui-même.
Né d'un père brahmane du kerala et d'une mère chrétienne, le grand philosophe et théologien catalan met en perspective le message du christ tel qu'il peut être vécu dans une " christophanie pour notre temps ".
On croit volontiers que la Trinité est une exclusivité de la théologie chrétienne.
En réalité, elle se retrouve, exprimée sous d'autres symboles, dans la plupart des cultures humaines. La Trinité ne nous parle pas seulement de la profondeur de ce qui est transcendant, mais aussi de la hauteur de ce qui est humain et de la réalité de ce qui est terrestre. C'est ce que Raimon Panikkar appelle la " Trinité radicale " elle jaillit de la source même de notre humanité et pénètre tous les domaines de l'être et de la conscience.
Les traditions les plus diverses peuvent se rencontrer non pas tant dans une religion, une langue, une spiritualité ou une culture mais bien plutôt dans cette intuition trinitaire qui cherche à atteindre les racines mêmes de toute réalité. Elle ouvre à l'écoute réelle de l'immense diversité des voix humaines et fait la richesse de la rencontre interreligieuse.
lorsqu'on lui pose les questions ultimes de la religion, bouddha se tait.
pourquoi ? le bouddhisme est-il une religion athée ? peut-on dire que l'athéisme moderne est une nouvelle religion ? le silence du bouddha interroge la conscience occidentale : le monothéisme est-il essentiel au christianisme ? en quoi la modernité occidentale est-elle pétrie de christianisme ? nous ne pouvons de nos jours rester sourds à la voix d'autres peuples et d'autres cultures. mais pour entendre, sans faire
d'erreurs d'interprétation, il faut prêter attentivement l'oreille.
le silence du bouddha pourrait peut-être devenir éloquent pour tous ceux qui sont saturés de verbiages tant scientifiques que religieux. ce livre, fruit de plusieurs décennies d'étude et d'expérience, tente de surmonter le mur que la culture occidentale a dressé trop souvent entre soi-disant athées et soi-disant croyants ; car la sagesse de bouddha transcende cette distinction. le silence du bouddha n'est une apologie ni du bouddhisme, ni du christianisme ni de l'athéisme, mais il tente plutôt, sans esprit partisan, de trouver un fil conducteur capable de nous guider à travers ces trois grandes sagesses multiséculaires.
cette bonne introduction au bouddhisme qui reproduit
quelques-uns de ses textes essentiels nous permet de réfléchir sur la situation spirituelle de l'homme contemporain.
"Nous ne pouvons vivre dans un, monde compartimenté.
L'autre devient un problème précisément parce qu'il fait irruption dans m : vie et est irréductible à ma manière de voir.
Si un extrême est d ; penser que nous sommes dans le vrai et que les autres sont dan l'erreur, un autre extrême est de considérer que nous sommes tous adaptés à une sorte de village global." Entre ces deux extrêmes, à égale distance de l'affrontement des cultures et d'un irénisme encore colonialiste, Raimon Panikka nous invite à découvrir ou à redécouvrir les vertus du pluralisme e de l'interculturalité.
Il ne s'agit là ni de relativisme culturel ou religieux, moins encore d'indifférentisme, ni de fragmentation de la nature humaine. Il est plutôt question de dépasser les dichotomie. de l'Occident moderne et de transcender la pensée analytique a moyen d'une pensée proprement holistique qui assume les différences et s'appuie sur la reconnaissance du caractère irréductible et indispensable de la pluralité des cultures.
En un temps où l'on parle volontiers du "choc des civilisations" la réflexion de Raimon Panikkar en faveur d'une compréhension véritablement universelle, c'est-à-dire mutuelle et réciproque garde toute son actualité. Ce volume des OEuvres de Raimon Panikkar rassemble, en dix-sept chapitres, dix-huit études écrites originellement de 1975 à 2007, toutes revues par lui et, pour la plupart, traduites pour la première fois en français.
"Personne qui aspire de tout son être à atteindre le but ultime de la vie, en renonçant à tout ce qui n'est pas indispensable". Ainsi défini, le moine, monachos, est l'expression d'un archétype, d'un modèle universel, qui répond à une dimension constitutive de la vie humaine. La quête d'une «bienheureuse simplicité», qui présida à l'émergence des monachismes chrétien, hindou ou bouddhiste, n'est en aucune manière le monopole des "moines", au sens traditionnel.
Partant de cette audacieuse affirmation, Raimon Panikkar, l'un des plus grands théologiens chrétiens contemporains, tente dans cet Eloge du simple de déterminer un "canon du disciple", décliné en neuf sutras ou principes fondateurs : primauté de l'être sur l'avoir et le faire, silence, plénitude de la personne audelà de l'individu... Sans esquiver aucun des problèmes actuels du monachisme traditionnel, il s'interroge sur les possibilités de retrouver, dans notre monde moderne, le sens d'une "complexité harmonieuse". Grâce à son incomparable érudition et à une expérience intérieure inspirée par les religions orientales autant que par le christianisme, Raimon Panikkar dégage ainsi un "modèle interculturel" du moine, qui pourrait servir de référence à tout homme, car chacun est appelé à découvrir un jour son unité intérieure.
Pour mieux faire connaître cette oeuvre exigeante à un plus large public, un livre d'entretiens présentant de façon vivante et synthétique son expérience spirituelle et sa pensée théologique s'avérait indispensable. C'est cette gageure qu'a réussie Gwendoline Jarczyk. Par ce dialogue, elle nous fait comprendre les trois éléments clefs que Raimon Panikkar noue en théorie et en pratique dans ce qu'il appelle le cosmothéandrisme, cette expérience qui unit les dimensions inséparables de la réalité que sont l'homme, le monde et Dieu. Au fil des pages, la réflexion se construit autour de nombreux thèmes, ceux de la femme, l'enfer, la responsabilité, l'éthique de la science, le salut, l'injustice, le mal, etc. On découvre alors que cet homme fut un chercheur aussi passionné qu'un ami de la rigueur, un homme de sagesse attentif à la vie, un homme d'une foi sans mélange dans les valeurs de la relation.
En 1994, Raimon Panikkar et Milena Carrara partent pour le mont tibétain du Kailash. Ils en rapportent ce journal à deux voix qui relate un double pèlerinage, à la fois intérieur et extérieur. L'enjeu est de vivre, à chaque pas, la Vie. Ce voyage vers la montagne sacrée devient ainsi un parcours initiatique d'ouverture du troisième oeil et du coeur. S'y noue aussi une délicate et profonde relation de disciple à maître, qui conduit Milena à s'abandonner avec confiance au Mystère.
En août 2010, Raimon, revenu dans sa Catalogne natale, meurt. Milena est à ses côtés. Ce récit s'achève ainsi sur le retour à la Source : Milena disperse les cendres de Raimon dans le Gange, là où, quelques années plus tôt, elle fut plongée par Raimon pour recevoir le baptême de la renaissance.