Le livre est centré sur le triangle économie, écologie et territoire, reprenant sous une forme aussi accessible que possible le coeur des réflexions de Pierre Veltz. Aujourd'hui, on parle à tout propos de « transition » (numérique, écologique, démographique...) Or, dans une transition, on sait où on va ! L'auteur privilégie donc plutôt le terme de bifurcation(s), parce que les transformations seront très profondes, chahutées, et que les trajectoires restent très ouvertes. Le sujet qui va dominer les décennies à venir est celui de la crise écologique. Mais les récits du futur sont incroyablement divergents, beaucoup plus éloignés les uns des autres que ne l'étaient les récits de la modernisation lors des Trente glorieuses. Partant de ce constat, l'auteur esquisse nos avenirs possibles.
La dynamique de la société « hyper-industrielle » est-elle compatible avec l'urgence écologique ? Les gains d'efficacité considérables mis en oeuvre par la machine industrielle ne suffiront pas à enrayer la catastrophe écologique qui menace. De nouveaux régimes de sobriété sont nécessaires. Mais, pour être désirables, ils doivent s'inscrire dans une réorientation des priorités productives : santé, éducation, alimentation, loisirs, sécurité, mobilité. Cette économie humano-centrée est en train d'émerger, mais son versant collectif reste largement à construire. C'est là que se trouvent les emplois permettant de sortir du monde thermo-fossile. Ainsi pourra-t-on fonder une nouvelle base productive, plus durable, enfin recentrée sur les besoins essentiels des êtres humains.
La sortie du monde façonné par l'industrie de masse du XXe siècle ébranle toute la société française. Quel sera le nouveau monde de la globalisation et de la révolution numérique ? Prenant le contrepied des analyses les plus répandues - désindustrialisation, passage à une société de services -, Pierre Veltz décrit une situation où les services, l'industrie et le numérique convergent vers une configuration inédite : le capitalisme « hyper-industriel ». Cette convergence se déploie à l'échelle mondiale, faisant émerger une nouvelle économie, mais aussi une nouvelle géographie. Un grand partage se dessine, entre un archipel de pôles ultra-connectés et des mondes périphériques résiduels. Grâce à l'intensité de la redistribution, l'Europe et la France échappent pour l'instant aux formes les plus brutales de cette dislocation. C'est un atout immense qu'il faut préserver et consolider.
Le poids économique de Tokyo est le double de celui du Brésil tout entier. L'économie moderne, loin de s'étaler ou de se dissoudre dans la télé-activité, s'accompagne d'une concentration sans précédent des activités dans un ensemble de mégacités fonctionnant en réseau. Une « économie d'archipel » émerge, qui croise transversalement le système des États-nations et des économies dites « nationales ».
Ce livre décrit ce mouvement en explorant, de manière très concrète, les liens qui le relient aux mutations de l'économie, à la mondialisation des entreprises et de la production, à la compétition par l'organisation et l'innovation. Il aborde aussi les enjeux politiques résultant du foisonnement des tissages horizontaux qui déstabilisent la belle ordonnance verticale et emboîtée de nos espaces institutionnels et imaginaires de référence.
Notre vieux pays est en pleine réinvention, dans la diversité foisonnante de ses territoires. La mutation productive, les ressources du numérique, les impératifs écologiques entraînent une profusion d'initiatives sans précédent, qui contraste avec la morosité du discours national. Appuyé sur une analyse approfondie des nouveaux contextes (sociaux, économiques, technologiques, culturels), cet essai prend résolument le contre-pied des poncifs qui saturent l'espace politico-médiatique et nous empêchent de voir la nouveauté : le vieil antagonisme jacobin vs girondin, le soi-disant divorce entre l'urbain et le rural, ou entre les métropoles et les périphéries. Il analyse le grand retour du local comme force motrice, mais insiste aussi sur les complémentarités et les alliances entre les territoires, encore largement inexplorées. Contre le fatalisme géographique, il prend le parti d'une vision plus fluide et plus ouverte de notre espace national, où tous les territoires, sans exception, ont leurs chances.
Saclay, au sud-ouest de Paris, est l'un des principaux chantiers de France. Énorme pôle scientifique et technologique en pleine expansion, c'est aussi une immense opération d'aménagement, sorte de « ville campus » dont les bâtiments sont signés par les [...]
Pour la seconde fois depuis 1945, la société française vit une sorte de révolution. Mais alors que dans le profond remodelage des Trente Glorieuses se déployait une modernisation dont les champs de force étaient clairement dessinés, la mutation actuelle déstabilise parce qu'elle apparaît éclatée et sans issue nettement perceptible. En contrepoint des grandes transformations économiques et institutionnelles, Pierre Veltz décrit ici ce basculement comme l'apparition d'un nouvel univers industriel, en s'attachant à ce qu'il appelle les " formes élémentaires " de la vie économique : nouvelles manières de travailler, de produire, d'innover, d'échanger. Ni la vague technologique ni la diffusion du nouvel esprit néo-libéral ne suffisent à rendre compte de ces changements, qui entrent en résonance avec de multiples facettes de la vie sociale, au travail comme dans les autres sphères de l'existence. Il s'agit bien de l'émergence d'un monde différent : un nouvel univers non seulement technique, mais moral, qui engendre une énorme anxiété, mais qui rencontre aussi des aspirations fondamentales de l'individualisme moderne, tels l'exigence d'autonomie et le désir de limitation des engagements. Une postface inédite revisite ces analyses, avec huit ans de recul, pour les ajuster et les étayer plus encore.
Dette publique, mondialisation, désindustrialisation, avenir de l'Europe et de l'euro :
Sur tous ces sujets brûlants, les analyses et les controverses fleurissent. A la manière inquiète et souvent défaitiste qu'a la France d'entrer dans le monde ouvert qui est désormais le nôtre, notre histoire pèse très lourd - le deuil de la « Grande nation » et de notre prétention singulière à l'universalisme n'est pas chose facile. L'ambition de ce livre est d'illustrer cette relation qui détermine les trajectoires économiques, sociologiques et intellectuelles du pays. L'auteur y mêle réflexions sur le contexte mondial, les mutations du territoire national et Paris, nourries de son implication récente dans la dynamique du Grand Paris. un autre développement possible.
Notre pays, chacun le ressent, est à la croisée des chemins. Dette publique, mondialisation, désindustrialisation, avenir de l'Europe et de l'euro: sur tous ces sujets brûlants, les analyses et les controverses fl eurissent. Dans la manière inquiète et souvent défaitiste qu'a la France d'entrer dans le monde ouvert qui est désormais le nôtre, notre histoire pèsetrès lourd - le deuil de la «Grande nation » et de notre prétention singulière à l'universalisme n'est pas chose facile. L'ambition de ce livre est d'illustrer cette relation qui détermine les trajectoires économiques, sociologiques et intellectuelles du pays. Pierre Veltz apporte ici une vision humaniste et o´ ensive d'un autre développement possible.
Y a-t-il encore une place pour un développement à base locale qui ne soit pas seulement identitaire, défensif, passéiste? Que devient l'équité dans un monde où les pôles riches et puissants n'ont plus besoin de leurs périphéries appauvries et débranchées, où les «gagnants» ultramobiles transgressent les frontières et les règles, quand les «perdants» sont de plus en plus confi nés dans l'immobilité? Ces questions sont abordées ici sous un angle économique mais, comme toujours dans les livres de Pierre Veltz, on découvre sous l'économiste un humaniste engagé qui traite de choses complexes avec simplicité. Une première édition en 2002, mais un livre défi nitivement actuel.
Y a-t-il encore une place pour un développement à base locale qui ne soit pas seulement identitaire, défensif, passéiste ? Que devient l'équité dans un monde où les pôles riches et puissants n'ont plus besoin de leurs périphéries appauvries et débranchées, où les « gagnants » ultramobiles transgressent les frontières et les règles, quand les « perdants » sont de plus en plus confinés dans l'immobilité ? Ces questions sont abordées ici sous un angle économique mais, comme toujours dans les livres de Pierre Veltz, on découvre sous l'économiste un humaniste engagé qui traite de choses complexes avec simplicité. Une première édition en 2002, mais un livre définitivement actuel.
La montée des « interdépendances » entre les acteurs économiques, les Etats et les territoires - ce qu'on appelle la mondialisation - bouleverse en profondeur les repères de nos actions et de nos projets. Contenu du livre : « Il faut saluer le courage de Pierre Veltz. Il est rare qu'un homme pointe, en termes directs, les défauts d'un système. » Patrick Fauconnier, Le Nouvel Observateur Y a-t-il encore une place pour un développement à base locale qui ne soit pas seulement identitaire, défensif, passéiste ? Que devient l'équité dans un monde où les pôles riches et puissants n'ont plus besoin de leurs périphéries appauvries et débranchées, où les « gagnants » ultramobiles transgressent les frontières et les règles, quand les « perdants » sont de plus en plus confinés dans l'immobilité ? Ces questions sont abordées ici sous un angle économique mais, comme toujours dans les livres de Pierre Veltz, on découvre sous l'économiste un humaniste engagé qui traite de choses complexes avec simplicité.
Véritables machines à sélection, les grandes écoles constituent d'efficaces cabinets de recrutement pour le cac 40, sans être pour autant les moteurs de l'économie d'innovation qu'elles pourraient et devraient être, compte tenu de leurs liens privilégiés avec les entreprises.
Leur bonne santé apparente est trompeuse et leur degré de fermeture sociologique insupportable.
Loin de pouvoir rivaliser avec les grandes universités scientifiques et technologiques étrangères - foyers de l'économie de la connaissance et fers de lance de la compétitivité de leurs pays -, les écoles d'ingénieurs sont beaucoup trop petites, fermées et franco-françaises.
La france prend un retard considérable alors que les solutions sont connues : regrouper les écoles en ensembles de taille internationale : intensifier les liens avec les universités ; accroître la diversité sociale et culturelle ; internationaliser vigoureusement.
Elles ne demandent que du courage politique. le temps presse.
La France est engagée dans une transition économique, sociale et culturelle sans équivalent depuis un demi-siècle. L'économie des services, le passage à l'ère " hyperindustrielle ", la concurrence des pays émergents, les nouvelles mobilités, l'individualisation des modes de vie, la reconversion environnementale, la montée des écosystèmes complexes que sont les grandes métropoles et la "rurbanisation" de nos campagnes ont déjà commencé à modifier en profondeur la géographie comme la société de ce pays. Pour comprendre les mécanismes intimes de ces bouleversements comme pour en relever les défis, il faut partir de la diversité des territoires. Telle est la conviction de Pierre Veltz qui livre ici une remarquable synthèse sur les transformations en cours, à la croisée de l'économie, de la sociologie, de la science politique et de la géographie. Ce faisant, il dévoile quelques-uns des traits dominants du monde qui vient et de la place que pourrait y occuper la France, pour peu qu'elle accepte d'entrer dans une nouvelle révolution intellectuelle.
De l'Europe aux villes, en passant par les nations, il n'est point aujourd'hui de strate gie de de veloppement qui ne fasse re fe rence a l'« e conomie de la connaissance ». L'engouement qui entoure depuis une de cennie cette notion vient de ce qu'elle cristallise des enjeux socie taux multiples. Face a la globalisation et a l'e mergence de forces productives conside rables en Chine, en Inde ou ailleurs, chacun comprend la ne cessite de recentrer nos e conomies sur les activite s a forte valeur ajoute e intellectuelle : innovation, high-tech, e conomie nume rique. Chacun voit aussi a quelle vitesse les connaissances abstraites et les ide es issues des laboratoires entrai nent de sormais des transformations structurelles dans nos manie res de produire et d'e changer. Chacun perc oit enfin combien une e conomie des ide es et des informations, qui peuvent se partager a l'infini a cou t nul, est radicalement diffe rente de l'e conomie traditionnelle des objets, et combien ceci est en train de de stabiliser des secteurs entiers. Mais cette e conomie de la connaissance est- elle vraiment nouvelle ? Peut-elle se caracte riser autrement que comme un assemblage plus ou moins he te roclite de secteurs bizarrement dits « immate riels », autour de l'Internet notamment ? Et comment expliquer le paradoxe de sa forte relation avec le territoire, le lien e trange entre la fluidite qui la caracte rise et les ancrages que manifeste sa concentration ge ographique croissante ? Les contributions de cet ouvrage sont issues d'un colloque organise autour de ces trois questions a Cerisy, a l'automne 2008. Elles multiplient les regards sur l'objet, alternant approches micro et macro, points de vue issus des univers de la recherche, de la grande entreprise classique, des start- up de l'Internet et des collectivite s territoriales, vision du public et vision du prive , champs disciplinaires et secteurs varie s. Prenant le parti de refuser les distinctions classiques entre high- tech et secteurs dits traditionnels, l'ouvrage parcourt des terrains multiples (des mathe matiques a l'agriculture e cologique, de l'automobile aux jeux vide o...). Il approche la ge ographie par la the orie et par des exemples concrets, de Montre al a la Normandie. Au-dela des de finitions formelles, cette varie te de regards fait percevoir que l'« e conomie de la connaissance » est peut-e tre une notion a de construire, mais aussi une cle indispensable pour lire notre modernite .
Depuis plusieurs années, les indices d'une vaste recomposition du travail n'ont cessé de se multiplier. Outre la révolution numérique dont nous commençons à peine à percevoir et à anticiper les effets multiples, il faut compter avec de nouvelles formes d'organisation des activités productives qui en appellent à toujours plus d'engagement, de responsabilisation et de collaborations horizontales au travail. À l'image des transformations qui affectent les lieux comme les temps des pratiques professionnelles, ce sont les frontières mêmes du travail qui sont aujourd'hui en train de bouger, avec le développement du salariat précaire, de la parasubordination et de la multi-activité. Les régulations comme les relations sociales en ressortent passablement ébranlées.
Convaincus du rôle nodal que joue le travail dans la cohésion de nos sociétés, 50 contributeurs croisent les thèmes et les disciplines pour prendre la mesure des transformations en cours, repérer les constances et les innovations, mais aussi les utopies concrètes locales ou encore les enjeux mondiaux qui interpellent les gouvernements, les entreprises transnationales, les syndicats et l'Organisation internationale du travail.
Autour de l'avenir du travail, ce n'est rien de moins que le contrat social, local et global, qui se joue.
Cet ouvrage interroge le concept même d'autonomie, et tente de remettre en cause sa fausse simplicité. Il s'interroge sur un paradoxe : pourquoi cette fortune de l'autonomie aujourd'hui, alors même que les interdépendances objectives entre les activités et entre les personnes, au sein des firmes et entre celles-ci, ne cessent de croître, et alors même que les performances techniques et économiques reposent de plus en plus sur la qualité des relations établies au sein de chaînes d'acteurs toujours plus longues.
Au début des années 1970, lorsqu'est publié le fameux rapport de l'Oream Nord, la région Nord-Pas-de-Calais n'est pas encore arrivée au terme de sa crise industrielle. Trente ans plus tard, la reconversion industrielle, de fait, n'a pas eu lieu mais la région qui, certes, continue de porter les traces de son histoire industrielle, ne s'est pas effondrée pour autant et elle ne ressemble en rien aux zones ravagées de la " rust belt " américaine. La mutation a entraîné d'innombrables drames personnels et collectifs, mais le pire a été évité.
Revenant sur ce " grand tournant ", Pierre Veltz et Laurent Davezies nous proposent une grille d'analyse de l'évolution de la Région Nord-Pas-de-Calais à travers ses dynamiques économiques, sociales et spatiales de ces trente dernières années. Cinq points essentiels jalonnent ce travail remarquable : la place considérable des transferts et revenus socialisés dans l'économie de la région et dans son renouveau, la nécessité de renforcer la base productive la déspécialisation de l'économie et la " banalisation " des structures de la société régionale, les réalités lourdes et persistantes du chômage et de la pauvreté, et enfin une région métropolitaine en réelle construction.