En Vendée, on ne passe pas la serpillière, on « since », on ne ferme pas la porte, on « barre » la porte, on ne mange pas des escargots, mais des « lumas », et, s'il pleut, on dit qu'il mouille, etc.
Cette promenade au fil des mots a pour objectif de mettre en valeur l'originalité de la Vendée dans son usage du français. Même si, bien sûr, certains mots s'entendent aussi ailleurs comme en Poitou, dans le pays nantais, en Anjou, parfois en Normandie, et jusqu'au Québec.
Voici donc un petit lexique de cet usage au tournant du XX-XXIe siècle.
Puisant dans des sources très variées, y compris dans les blogs les plus récents, l'auteur nous donne les clefs du français tel que le parlent au quotidien les Vendéens.
Même si les patoisants s'apparentent aujourd'hui aux gardiens de civilisations menacées d'extinction, on constate régulièrement de quelles richesses ils sont les dépositaires et de quel patrimoine exceptionnel leurs voix sont encore l'écho. Dans cet ouvrage, Pierre Rézau se livre à une remarquable défense et illustration des patois de Vendée. Il nous offre une magnifique collecte, glanée aux quatre coins du département, sur une période allant du Premier empire à l'ère numérique : de la célèbre chanson de Nichan (1806), qui fit fureur aux Sables-d'Olonne tout au long du 19e siècle, jusqu'à un coup d'oeil en 2008 sur la " Toile ", où le patois a désormais ses niches, le lecteur peut apprécier la diversité et la fécondité des patois vendéens, entre côte atltantique, bocage et marais.
Cet ouvrage se présente sous la forme d'un recueil de textes recueillis sur une période de deux siècles, accompagnés pour chacun d'un lexique étymologique.
Cabernet, muscadet, riesling ne sont pas seulement des noms de vin. Ce sont aussi, et d'abord, des noms de cépages, c'est-à-dire une variété de vigne qui produit soit du raisin de table soit du raisin de cuve. A la lecture de ce dictionnaire d'une surprenante érudition, vous savourerez les origines, les particularités et les curiosités de tous les cépages de France, des plus humbles aux plus prestigieux. Vous saurez tout du melon, synonyme de chardonnay, de la négrette qui « regorge de goût, celui des fruits rouges bien mûrs, idéal pour un vin à boire jeune » ou du gros vert dont les « grappes, rangées sur la paille, recouvertes de mousseline, attendraient ce Noël, et trôneraient dans les Treize desserts ». Chaque notice, outre la définition, l'étymologie, propose des citations dans la langue du temps qui égaieront le lecteur tout en lui livrant une certaine saveur du passé. Un ouvrage goûteux qui réjouira les amateurs de vin et les amoureux de la langue. Un livre savant sur un vocabulaire négligé par les grands dictionnaires de langue.
Une tour et des remparts, une église joyau du patrimoine religieux poitevin, des ruelles appréciées des visiteurs : Vouvant, « petite cité de caractère », est à l'aube de son deuxième millénaire.
Une histoire dont elle est fière, qui se lit sur les murs de ses monuments mais aussi à travers les documents d'archives et les textes de témoignages établis depuis la période médiévale. Ils disent la richesse et l'ancienneté du patrimoine vouvantais, la vie quotidienne des habitants de la cité, le parcours de ceux qui ont marqué son histoire.
Bien plus qu'une monographie supplémentaire, ces « fragments d'histoire » sont un hommage aux Vouvantais d'hier et d'aujourd'hui.
Cabernet, muscadet, riesling, sauvignon, tokay, gamay, aligoté... Ces noms de vins sont aussi, et d'abord, des noms de cépages, blancs et rouges. Ce dictionnaire vous en fera découvrir toutes les variétés, des plus prestigieux jusqu'aux plus humbles, pour le plus grand plaisir des amateurs de vin et des amoureux de la langue. Chaque terme fait l'objet d'une notice détaillée, attentive à l'histoire et à l'étymologie, illustrée de citations puisées aux meilleures sources.
Une nomenclature savante et souriante à parcourir le verre à la main.
La diffusion du français au Ban de la Roche dans la seconde moitié du 18e siècle s'est accompagnée de précieux recueils du patois de ce coin d'Alsace, qui était alors le parler maternel de la plupart des habitants. En bonne partie inédits, ces documents rassemblés par Jérémie-Jacques Oberlin, professeur à Strasbourg, et son frère Jean-Frédéric, pasteur à Waldersbach, nous permettent d'apprécier ce parler aujourd'hui en voie de disparition et réfugié sous formes de bribes dans les souvenirs de personnes âgées?; ils fournissent en même temps des jalons historiques précieux pour beaucoup de faits de langue.
Sous la plume d'Eugène Charier, l'une des plus célèbres fables de La Fontaine, " Le laboureur et ses enfants ", se donne à redécouvrir dans le langage savoureux et réjouissant d'un véritable terroir. Mais c'est à haute voix qu'il faut lire les textes qui sont ici présentés, pour découvrir combien ce patois si longtemps méprisé, abonde en images et en bonheurs d'expression intraduisibles. Tout un art de vivre ressurgit alors, fait de finesse et de malice, de sagesse souriante et de fraternité vécue.
L'instituteur vendéen est un poète attachant et un conteur hors pair, qui fait de son auditoire le complice de ses fantaisies. On y prend un plaisir extrême, comme les animaux de ces fables, qui applaudissent " chaquin avec lus patt's de d'vant ".
Rassemblant l'intégralité des textes en patois, parfois inédits du plus fin connaisseur du XXe siècle, Pierre Rézeau nous en propose une édition à la fois savante et accessible, assortie d'une traduction et même d'un cédérom.
Avec la complicité de Michel Souchet et René Sourisseau des Joyeux Vendéens du Boupère détenteurs du fonds Eugène Charier, et de Jean-Pierre Bertrand (AREXCPO) pour les enregistrements.
Dans le prolongement du Dictionnaire des régionalismes de France (2001), une équipe de spécialistes de la variation géographique du français continue d'explorer le patrimoine linguistique et nous livre ici une douzaine d'études très variées.
Des analyses de textes du 19e siècle, dont plusieurs inédits, intéressent la Savoie (Pierre Enckell), l'Alsace et le Languedoc (Pierre Rézeau), ainsi que l'Auvergne (Jean-Pierre-Chambon).
Pour le 20e siècle, divers aspects de l'oral et de l'écrit sont mis en lumière pour la Lorraine ou la région de Lille (P. Rézeau), l'Isère (Jean-Paul Chauveau) ou la Haute-Saône (J.-P. Chambon). Par ailleurs, plusieurs contributions renouvellent profondément l'approche étymologique et historique de la lexicographie générale concernant les emprunts du français à l'occitan (J.-P. Chambon, Hélène Carles, Emmanuel Grélois) et au franco-provençal (Xavier Gouvert).
En fin d'ouvrage sont proposés de riches compléments au Dictionnaire des régionalismes de France, intéressant aussi bien l'histoire des régionalismes que leur usage actuel.
De telles recherches offrent un double avantage : en même temps qu'elles apportent des données et des regards nouveaux sur la diversité du français, elles fournissent aussi des modèles de description dans un domaine en plein renouveau.
La Vendée telle que découverte par des yeux neufs, avant l'uniformisation des terroirs Au XIXe siècle, parfois bien avant, nombre de voyageurs se sont risqués en Vendée pour y voir bien autre chose qu'un bout du monde qui ne posséderait ni monuments ni sites grandioses. Ils nous décrivent un pays étonnamment contrasté, celui d'avant la route goudronnée, le remembrement et l'uniformisation des terroirs.
Sous la plume de ces voyageurs, une terre ressurgit, qui n'est que d'hier, mais déjà marquée par la fidélité et le respect mutuel, la solidarité, l'engagement et l'accueil.
Le voyageur d'hier savait mériter ses émerveillements. Suivons-le en Vendée, manquant de se perdre dans les chemins creux du Bocage ou les canaux du Marais, voire risquant au xviie siècle d'être capturé par des corsaires anglais.
Mais alors, que de découvertes ! L'un visite en 1843 le château du Puy-du-Fou, si délabré qu'il va bientôt disparaître pour être remplacé " par quelques usines destinées à ruiner le pays et à y répandre l'immoralité ". Un autre voit en 1854, dans les mégalithes d'Avrillé, des monuments " qui attestent une longue domination des druides sur cette contrée ". Un autre encore, en 1829, fait de La Roche-sur-Yon " une colonie nouvelle transplantée au milieu d'un peuple ancien ". Sans compter ce touriste de 1895 qui, visionnaire, voit Croix-de-Vie, où s'aligne déjà " une quinzaine de chalets ", devenir " une station de bains de mer " !
À Noirmoutier, en 1884, on combat le rhumatisme par des bains de sable : le patient, placé dans une fosse en plein soleil, est recouvert de sable jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. On pourrait croire que les choses ont à peine changé, un siècle plus tard, quand Pierre Desproges découvre en 1985, sur une plage de Saint-Gilles, " au midi surchauffé, des connes définitives brûlant au second degré avec un soin extrême " !
D'où vient le mot chinois quand il désigne un gâteau ? Quels sont les différents sens de bretzel ? Dans quelles régions de France, en dehors de l'Alsace, utilise-t-on les termes ban communal, côtis, finette, plumon, replant ? Où et quand sont apparus choucroute et choucroutier, malgré nous, marcaire et marcairie, quetsche, tarte flambée ? Quelles sont les variantes de baeckeoffe, de kugelhopf, et comment prononce-t-on ces mots ? Winstub est-il un mot français ?
Le Dictionnaire des régionalismes du français en Alsace permet de répondre à ces questions et à bien d'autres, en présentant un panorama des principaux régionalismes lexicaux du français de cette région, illustrés de très nombreux exemples puisés aux sources les plus variées.
À travers quelque 500 faits attentivement analysés et richement documentés, aussi bien dans leur usage actuel que leur histoire, c'est tout un aspect de la richesse du patrimoine linguistique de l'Alsace qui est ici mis en valeur et qui complète les dictionnaires de langue générale.
Cabernet, muscadet, riesling ne sont pas seulement des noms de vin. Ce sont aussi, et d'abord, des noms de cépages, c'est-à-dire une variété de vigne qui produit soit du raisin de table soit du raisin de cuve. A la lecture de ce dictionnaire d'une surprenante érudition, vous savourerez les origines, les particularités et les curiosités de tous les cépages de France, des plus humbles aux plus prestigieux. Vous saurez tout du melon, synonyme de chardonnay, de la négrette qui « regorge de goût, celui des fruits rouges bien mûrs, idéal pour un vin à boire jeune » ou du gros vert dont les « grappes, rangées sur la paille, recouvertes de mousseline, attendraient ce Noël, et trôneraient dans les Treize desserts ». Chaque notice, outre la définition, l'étymologie, propose des citations dans la langue du temps qui égaieront le lecteur tout en lui livrant une certaine saveur du passé. Un ouvrage goûteux qui réjouira les amateurs de vin et les amoureux de la langue. Un livre savant sur un vocabulaire négligé par les grands dictionnaires de langue.