Lassé du silence de l'écriture, le narrateur s'improvise parolier et submerge de textes une star dont il admire la voix. Mais malgré son désir, et ses efforts, sa langue peine à devenir sonore, l'entraînant dans une exploration de plus en plus obsessionnelle de la voix, et en premier lieu de la sienne, qu'il a passé sa vie à assourdir. Parviendra-t-il à s'entendre?
Fonctionnaire au Vatican, voilà vingt ans que le narrateur instruit des requêtes en béatification, tout en reconnaissant que les saints n'inspirent plus grand monde. Sa rencontre avec l'envoûtante Laure l'amène à délaisser les martyrs et les archives poussiéreuses de Rome pour leur préférer d'autres modèles : des hommes et des femmes ayant choisi d'ériger leur désir en vocation, jusqu'à tout sacrifier.
Fasciné par ces mythes contemporains que la société tient en marge, le narrateur explore de nouvelles frontières, hors des villes et de l'Église, mais aussi hors de sa propre vocation... Au risque de précipiter sa chute.
C'est une ligne de béton tendue à dix mètres au-dessus de la Beauce, qui barre depuis toujours le paysage de son enfance.
Elle devait servir de rampe à un véhicule révolutionnaire, un monorail propulsé à 430 kilomètres à l'heure sur coussins d'air : l'aérotrain, invention futuriste née de l'imagination de l'ingénieur Jean Bertin et conçu pour relier, à très grande vitesse, les centres urbains de la France pompidolienne. Si le projet fou de Bertin a fait long feu, cette ruine du futur, elle, est restée debout, absurde, au milieu des champs.
Enfant, puis adolescent, le narrateur a fait de ce môle abandonné un domaine, passant des heures, des jours entiers à scruter le paysage comme s'il s'agissait d'un diorama, à observer la vie alentour et les allées et venues en contrebas.
Jamais il n'est descendu de ce perchoir. Cette existence suspendue s'est poursuivie pendant trente ans, en parallèle à la vie réelle. Le paysage a changé, le rail aérien s'est effondré en plusieurs endroits mais le narrateur a continué d'habiter la jetée, songeant même à l'acquérir, et à en déclarer l'indépendance.
Que faire de la hantise ? Comment vivre habité ? L'écriture peut-elle ressaisir un lieu, et faire d'une retraite un monument ?
Un quadragénaire en marge de la société passe ses journées à visiter les endroits insolites de Paris jusqu'à ce qu'un ami lui propose un projet étrange et alléchant:créer une secte.
Il a vendu des sous-marins d'attaque et des missiles aux quatre coins du monde, il a espionné ses concurrents en Inde, trahi ses partenaires au Moyen-Orient, mené d'âpres négociations en Géorgie et en Lybie. Marchand de canons, il est le héros fictif d'aventures bien réelles. Les transactions décrites, les armes vendues, les noms des fabricants et des acquéreurs, le détail des contrats:tout est vrai.
Elle est la Reine des Glaces. Sous l'Arctique qui fond, elle va chercher du pétrole, des diamants, du gaz. Elle manipule les Inuits, elle se rit des États, bouscule les écologistes et élimine ses concurrentes. Saisie par la fièvre des pionniers du grand Nord, elle s'invente un personnage légendaire, vêtu de fourrure, dévorant du phoque et remontant le passage du Nord-Ouest. Elle a compris que le réchauffement climatique, loin d'être une malédiction, ouvre des perspectives commerciales inouïes. Mais sur la route de la fortune se dresse bientôt une jeune et redoutable rivale.
Deux femmes, chacune à la tête d'un fonds d'investissement, s'affrontent jusqu'à la mort. À l'instar des prédatrices de Philippe Vasset, ils sont nombreux aujourd'hui à convoiter avec voracité le Grand Nord, qui s'offre, comme l'Afrique des grands lacs il y a plus d'un siècle, aux capitalistes du monde entier. Reprenant le principe à l'oeuvre dans Journal intime d'un marchand de canons, mêlant étroitement fiction et enquête, Philippe Vasset révèle les manoeuvres en cours aujourd'hui autour du Pôle Nord, bien loin des voeux pieux énoncés à Copenhague.
Rédacteur en chef d'Intelligence online, Philippe Vasset est journaliste et romancier. Il a notamment publié chez Fayard Un livre blanc (2007) et Journal intime d'un marchand de canons (2009).
Au soir du vendredi 5 mai 2017, alors que la présidentielle touche à sa fin, près de 150 000 fichiers, issus du piratage des boîtes électroniques de cinq membres d'En Marche !, envahissent la toile. Quelques mois plus tôt, c'était tout l'arsenal informatique de la CIA qui se trouvait sur le site WikiLeaks. Et avant cela, c'étaient les comptes panaméens de toutes les grandes fortunes de la planète qui étaient rendus publics...
Voilà près de dix ans que le feuilleton des fuites massives de données apporte, chaque mois, son lot de révélations. Depuis 2009, on ne recense pas moins d'une quarantaine de diffusions anonymes de fichiers : serveurs mails, dossiers confidentiels, listings bancaires, tout y passe. Pourtant, la sensation grisante de transparence généralisée que peut éprouver le citoyen est trompeuse. Si quelques-unes de ces fuites sont bien le fait d'authentiques lanceurs d'alertes, certains des "leaks" les plus retentissants ont leur face sombre dont personne ne parle.
De Tel Aviv à New Delhi, en passant par les Etats-Unis et la Russie, Philippe Vasset et Pierre Gastineau ont pénétré l'arrière-cour encore jamais explorée des fuites massives. Loin des légendes de martyrs du secret, ils lèvent le voile sur un gigantesque marché de la donnée volée, avec ses courtiers, ses intermédiaires, ses agents doubles et ses donneurs d'ordre. Une enquête fascinante sur cette nouvelle arme de déstabilisation massive.
Il n'y a plus d'art, seulement des hobbies.
Plus de beau: du joli.
Plus de spectateurs: des amis.
Dans leurs maisons douillettes et soigneusement décorées, j'introduirai le froid et la nuit.
Pas à pas, avec un enthousiasme doeexplorateur, bnetmap.com, mnetmap.com, igortruck.net, lucigc.fr et quelques autres tentent de dresser la première carte complète doeInternet et disent loeapparition, sur le territoire, des câbles, sites, serveurs, e-mailsoe
Plus tard, ailleurs, quelquoeun raconte loeusage quoeil fait de cette carte, devenu un système de surveillance appliqué à loeespace tout entier.
« Conversations secrètes » est à l'origine un podcast de Pierre Gastineau et Philippe Vasset dont le succès sur France Culture traduit l'immense passion française pour l'espionnage. Qui sont les espions d'aujourd'hui ? Comment les unités de renseignements mondiales sont-elles organisées ? Qu'est-ce qui différencie un espion français d'un espion anglais ou russe ? Les auteurs sont allés à la rencontre des maîtres de l'espionnage au Royaume-Uni, en Russie ou encore en Israël, et dressent dans ce livre une géographie originale et ludique du renseignement mondial.
Les services de renseignement fascinent autant qu'ils souffrent d'une image d'un autre temps. Les films, séries et romans qui mettent en scène des agents secrets façonnent leur légende : ils apparaissent comme d'austères bureaucrates ou de charismatiques James Bond... autant de fantasmes éloignés de la réalité.
Pierre Gastineau et Philippe Vasset sont allés à la rencontre des maîtres-espions des grandes puissances du renseignement et ont recueilli des témoignages encore inédits en France. Ces anciens agents de l'ombre de la DGSE, du MI6, de la CIA et autres services actifs sur la scène internationale racontent pour la première fois leur profession au quotidien et leurs rapports avec les gouvernants.
Comment Donald Trump a-t-il sapé la relation de confiance entre la Maison Blanche et la communauté du renseignement ? Les espions sont-ils au pouvoir en Russie ? Pourquoi Xi Jinping a-t-il rénové l'appareil de renseignement chinois en quelques années ? Comment la littérature britannique, les séries françaises et le cinéma hollywoodien sont-ils devenus des outils pour attirer de jeunes recrues ? Autant de questions auxquelles ces « conversations secrètes » répondent en esquissant une géopolitique mondiale du pouvoir des espions.
Le narrateur de Greffe mortelle est un enfant. Qui est-il, et quelle est la monstrueuse famille qui vit avec lui ? Dans quel monde évoluent-ils ? On croit reconnaître le nôtre, mais est-ce le cas ?
Greffe mortelle ne se raconte pas. Il se vit. La petite poignée de lecteurs qui a eu la chance de faire l'expérience de ce texte hautement toxique se souvient avec précision du jour et de l'heure où ils ont refermé le livre.