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Philippe Nemo
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Les sous-performances de notre système éducatif sont cruellement mises en évidence par les classements internationaux. La France, qui fut jadis un des « cerveaux du monde », semble engagée dans une baisse angoissante de son niveau intellectuel. Il faut incriminer les structures d'un système centralisé qui, en raison de sa taille, et parce qu'il est paralysé par le statut de la fonction publique et la cogestion syndicale, ne peut plus fonctionner.
Est-il possible de remonter la pente ? Oui, si l'on se décide enfin à débloquer la machine. Il faut instaurer un pluralisme permettant autonomie, responsabilité et émulation. Cela peut se faire au sein même du service public, mais aussi par le développement d'un secteur privé d'un nouveau type ressemblant à ces charter schools que de nombreux pays ont adoptées avec succès. Alors seulement les questions de fond pourront être valablement traitées. Des créateurs d'écoles pourront repenser les contenus et les méthodes, mettre sur pied un enseignement secondaire diversifié comportant des filières techniques et professionnelles d'excellence et un secondaire long, où pourront de nouveau s'incarner les idéaux éducatifs de l'humanisme et des Lumières.
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Cet ouvrage est une présentation complète de la pensée de Friedrich August Hayek (1899-1992), l'un des principaux philosophes libéraux contemporains.
Hayek est d'abord un philosophe de la connaissance. Il montre que les grandes sociétés modernes sont «?complexes?», et pas seulement «?compliquées?»?: on ne peut les penser à la manière dont un ingénieur conçoit une machine, au contraire de ce qu'ont cru tous les socialismes depuis Saint-Simon. Ce sont des ordres spontanés ou auto-organisés qui se mettent en place et se maintiennent en équilibre grâce à la coopération des libertés individuelles canalisées par les «?règles de juste conduite?» du droit. Sur ces bases, Hayek propose une analyse profonde et originale de l'économie. Il explique comment fonctionne la «?main invisible?» du marché qui permet une division du travail extrêmement poussée et efficiente, et donc une productivité incomparablement supérieure à celle de toute société antérieure connue. Et il examine avec soin les questions de justice que pose cette nouvelle forme de coopération humaine. Connaître la pensée de Hayek est aujourd'hui indispensable à tous ceux qui veulent savoir ce que recouvrent les notions de libéralisme et de société libérale. -
Histoire des idées politiques aux temps modernes et contemporains
Philippe Nemo
- PUF
- Quadrige ; Manuels
- 16 Octobre 2013
- 9782130627333
Du XVIe au XXe siècle, la pensée politique européenne a élaboré les principes de l'État de droit démocratique et libéral. Cette forme d'État a déterminé la croissance économique et démographique, l'explosion des sciences et des techniques caractérisant la « modernité ». Telle est l'analyse de l'auteur. Ce tableau cohérent et exhaustif de l'histoire des idées politiques, de la Renaissance à nos jours, est complété de rappels historiques et d'un index des auteurs et des notions.
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Histoire des idées politiques dans l'Antiquite et au Moyen âge (3ed)
Philippe Nemo
- PUF
- Quadrige
- 9 Juillet 2014
- 9782130632269
Un classique de l'histoire politique, couronné par le prix Koenigswarter (Histoire du droit) de l'Académie des sciences morales et politiques.
Comment les Grecs ont-ils créé l'État laïc, la démocratie et le principe de la liberté individuelle garantie par la loi ?
Comment les juristes romains ont-ils inventé un droit civil protégeant la propriété et la liberté de la personne, condition d'émergence de l'humanisme ?
De quelle manière l'Europe du Moyen Âge a-t-elle articulé les apports civiques et juridiques gréco-romains avec l'éthique et l'eschatologie bibliques, préparant ainsi la naissance de l'État de droit moderne ?
Ce manuel retrace de façon claire et détaillée l'histoire des idées politiques dans l'Antiquité et au Moyen Âge en les inscrivant dans leur contexte historique précis. Il présente les idées d'un très grand nombre d'auteurs et, pour les plus importants, offre un exposé substantiel de leurs doctrines : Platon, Aristote, Xénophon, les stoïciens, Polybe, Cicéron, Sénèque, Tacite, Dion Chrysostome, saint Paul, saint Augustin, saint Thomas, Jean Gerson, Nicolas de Cues, etc.
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En ces temps où les prélèvements obligatoires battent tous les records et atteignent, pour la première fois dans l'histoire des pays civilisés, quelque 50 % du PIB, il convient de remettre entièrement à plat les principes de la fiscalité.
Il faut s'interroger sur les fonctions légitimes de l'impôt, leur volume souhaitable, leur juste répartition, enfin le type même de société que chaque conception de l'impôt, tout à la fois, reflète et engendre. Une telle démarche ne prend tout son sens que si l'on dépasse le point de vue technique du juriste fiscaliste ou de l'économiste.
En effet, la fiscalité n'est pas un phénomène autonome, mais un rouage de la vie politique, économique et sociale. À ce titre, les idées qu'on se fait à son sujet dépendent de celles qu'on se fait de l'État, de la société, de l'économie, et même de la nature humaine et de la liberté. D'où la nécessité d'une Philosophie de l'impôt.
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La belle mort de l'athéisme moderne (2e édition)
Philippe Nemo
- Puf
- Quadrige
- 24 Août 2013
- 9782130620204
Depuis quelque deux siècles, un mélange de recherches intellectuelles sincères et de propagande avait voulu nous convaincre des erreurs et des fautes du christianisme et, ultimement, de son insignifiance. Or il se trouve que cet effort est aujourd'hui épuisé. L'athéisme est mort de sa belle mort, en ce qu'il n'a su mener à leur terme les programmes de recherche qu'il s'était assignés et pour lesquels il a pourtant disposé de tout le temps nécessaire. Il n'a su proposer de philosophie valide donnant sens à l'existence humaine. Probablement entraînera-t-il sous peu dans sa chute le nihilisme, cet autre triste produit de la culture européenne des derniers siècles.
Dans ce silence de l'athéisme, la voix du christianisme peut de nouveau se faire entendre. Le christianisme redevient le grand enjeu intellectuel de notre époque.
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Quel lycée au XXIe siècle ?
Philippe Nemo, Collectif
- De Boeck Superieur
- 8 Septembre 2017
- 9782807316317
Les enquêtes le prouvent, le collège et le lycée sont en crise. Dans cet ouvrage, une quinzaine de chercheurs et professeurs éminents ont essayé de déterminer quels doivent être les méthodes et programmes de l'enseignement secondaire pour redresser la barre. Les auteurs de cet ouvrage sont une quinzaine de chercheurs et professeurs éminents, membres de l'Institut, professeurs d'universités, de grandes écoles ou de classes préparatoires, directeurs de centres de recherche, inquiets du devenir de notre enseignement secondaire. Les enquêtes internationales, tels les tests PISA ou TIMSS, ne cessent de confirmer année après année une inquiétante baisse de niveau, fruit des réformes contestables de ces dernières décennies. Les auteurs ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils ont essayé de déterminer ce que l'enseignement secondaire de l'avenir doit être en toute hypothèse si l'on veut qu'il puisse remplir à nouveau correctement sa mission, qui est de donner leur formation intellectuelle de base aux scientifiques et aux experts en tous domaines dont un grand pays moderne a besoin. Les auteurs ont donc remis entièrement à plat la question des programmes et des méthodes de l'enseignement secondaire. Ils ont reformulé les principes essentiels qui doivent guider l'enseignement de chaque discipline, et ils en ont même réécrit dans les grandes lignes tous les programmes, de la 6e au bac, en français, histoire, géographie, langues anciennes et vivantes, enseignements artistiques, mathématiques, physique et chimie, sciences de la Vie et de la Terre, philosophie... Le collège et le lycée sont en crise, tout le monde le sait. Il faut redresser la barre si nos pays ne veulent pas régresser sur le plan intellectuel - ce qui serait le prélude à bien d'autres reculs technologiques, économiques et sociaux. À ceux qui veulent sauver le collège et le lycée, le présent ouvrage, par sa rigueur et la qualité de ses contributeurs, offre un cadre de réflexion incontournable.
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Dans la fable de La Fontaine « Le chien et le loup », la vie du loup est présentée comme plus belle que celle du chien, parce que l'un est libre, alors que l'autre est attaché. Le propos du livre est de savoir si La Fontaine a raison. Beauté et liberté sont-elles indissociables ? Si tel est le cas, quelles conclusions politiques peut-on en tirer ? Existe-t-il un enjeu plus profond, métaphysique, dans l'alternative d'être « chien » ou « loup » ? Le livre esquisse d'abord les contours d'une anthropologie philosophique où les places respectives de la beauté et de la liberté dans la structure de l'esprit humain sont précisées - sont interrogés à cet égard de nombreux auteurs, de Platon à Plotin, de Grégoire de Nysse à Pic de la Mirandole, de Kant à Proust. Puis il montre comment la servitude enlaidit les existences humaines, ce qui n'est pas vrai seulement de la servitude absolue des totalitarismes, mais aussi de la demi-servitude instaurée par les socialismes dits modérés. Il examine ensuite ce qu'est une vie libre et créatrice de beautés, en soulignant le rôle qu'y jouent la contingence, l'imprévu, et la possibilité qu'y survienne du nouveau, comme dans un voyage. Sur ces bases, il montre que seule une vie libre peut avoir un sens.
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L'école est l'objet d'un étrange tabou en France, où l'on amuse la galerie avec la question de la laïcité, alors que la vraie question est celle des structures de l'Education nationale. Celle-ci, hypergéante, centralisée, est un système auto-régulé, qui se survit par miracle. Tout problème prenant des proportions nationales, les solutions réclameraient en effet des décisions politiques dont aucun gouvernement ne peut prendre le risque. Le système est bloqué. Philippe Nemo le qualifie de soviétiforme. A cause de ce système, l'école, en France, s'apprête à rater les trois grands rendez-vous que sont pour elle la formation professionnelle, le développement exponentiel de la communication électronique, et l'accélération décisive de l'évolution des sciences et des technologies. Pendant ce temps, poursuivant les fantasmes ringards des années 1930, les syndicats d'enseignants sont donc en train de détruire l'école républicaine, l'école de Jules Ferry. Ils préparent un retour d'obscurantisme dénoncé dès le milieu des années 1980 par les livres de Maurice T. Maschino, Jacqueline de Romilly, Michel Jumilhac, Jacques Capelovici, Jean-Claude Milner, Laurent Schwartz... {Pourquoi ont-ils tué Jules Ferry ?} prend ces ouvrages pour point de départ, puis expose son propre diagnostic, à savoir que les problèmes de l'école sont, pour l'essentiel, des problèmes de structure. Il peut alors proposer son remède, qui consiste à garantir l'autonomie de l'école en la faisant échapper à la tutelle monopolistique de l'Etat.
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Les deux républiques françaises (2e édition)
Philippe Nemo
- PUF
- Quadrige
- 8 Juillet 2015
- 9782130633839
La gauche a lancé une OPA sur la République, ce qui lui permet de dire que la droite, quand elle n'est pas socialisante et étatiste, est anti-républicaine. Si l'OPA a plus ou moins réussi, c'est que la gauche détient l'école depuis des décennies. Elle a donc pu diffuser un catéchisme « républicain » fondé sur des mythes : que la gauche jacobine aurait été l'origine de l'État de droit et de la démocratie, alors qu'en réalité elle a toujours usé de violences et n'a jamais pratiqué de bonne foi les élections ; qu'elle aurait été laïque, alors qu'elle a été laïciste, fanatique d'une religion de substitution, le millénarisme ; qu'elle aurait été seule à défendre Dreyfus, alors que c'est elle qui a fourni les gros bataillons de l'antidreyfusisme et de l'antisémitisme avant de s'amender par tactique politicienne ; enfin, qu'elle aurait seule lutté contre le nazisme, alors qu'en réalité des radicaux, des socialistes et des communistes ont joué un rôle moteur à Vichy et dans la collaboration.
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La France aveuglée par le socialisme
Philippe Nemo
- Texquis
- Texquis Essais
- 21 Octobre 2014
- 9782930650098
La France de 2014 souffre d'un nombre attristant de problèmes, qu'elle ne pourra résoudre qu'en se délivrant de l'idéologie qui a provoqué la plupart d'entre eux en aveuglant les Français : le socialisme. Dans le présent recueil, Philippe Nemo a rassemblé quelques-uns des articles qu'il a consacrés ces dernières années à cette question. Ils portent sur les problèmes institutionnels qui brident la démocratie dans notre pays, sur la censure pratique et légale qui empêche les débats sociétaux, sur l'immigration qui menace de défaire le lien social, sur l'Etat providence qui mine l'esprit de responsabilité, sur la fiscalité dont la France détient quasiment le recordmondial, ou encore sur la crise profonde que connaît notre éducation scolaire et universitaire.Mais Philippe Nemo reste raisonnablement optimiste. L'emprise du socialisme sur la gestion du pays est un phénomène récent (il remonte seulement aux années 1980) et donc superficiel. Quand le pays aura trop souffert, quand les intellectuels critiques lui auront expliqué les raisons profondes de la paralysie et de la régression qu'il subit, il se réveillera du socialisme comme d'un mauvais rêve.
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La gauche française a lancé une opa sur la république, ce qui lui permet de dire que la droite, quand elle n'est pas socialisante et étatiste, est anti-républicaine.
Pourtant, la république n'a pas été fondée en 1875 par les républicains socialistes et communistes, mais par des monarchistes constitutionnels constatant qu'aucune des trois dynasties ayant régné en france ne pouvait désormais s'imposer, et par des républicains modérés qui avaient approuvé l'écrasement de la commune et étaient hostiles à tout collectivisme. si l'opa a plus ou moins réussi, c'est que la gauche détient l'école depuis des décennies.
Elle a donc pu diffuser un catéchisme " républicain " largement fondé sur des mythes : que la gauche jacobine aurait été l'origine de l'état de droit et de la démocratie, alors qu'en réalité elle a toujours usé de violences et n'a jamais pratiqué de bonne foi les élections ; qu'elle aurait été laïque, alors qu'elle a été laïciste, c'est-à-dire fanatique d'une religion de substitution, le révolutionnarisme ; qu'elle aurait été seule à défendre dreyfus et donc les droits de l'homme, alors que c'est elle qui a fourni les gros bataillons de l'antidreyfusisme et de l'antisémitisme avant de s'amender, au dernier moment, par tactique politicienne ; enfin qu'elle aurait seule lutté contre le nazisme, alors qu'en réalité des radicaux, des socialistes et des communistes ont joué un rôle moteur à vichy et dans la collaboration.
Si l'on veut que la république redevienne le bien commun de tous les français, il convient donc d'analyser et de rectifier ces mythes. c'est ce que fait ici philippe nemo, à la faveur d'un examen critique de la vie politique française depuis deux siècles.
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Le chaos pedagogique - enquete sur l'enseignement des colleges et des lycees de la republique
Philippe Nemo
- Albin Michel
- 1 Septembre 2016
- 9782226391698
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Hystérie et équivalence générale menacent le peuple-maître. Hystériques sont la répétition de l'idéologie et la volonté de servitude, dissimulées, mais confirmées, dans le discours de revendication. Sophistique est la généralisation des échanges, qui dissout pouvoir et savoir. Si l'on entreprend ici de parler politique d'une manière qui pourra paraître abstraite, c'est qu'on tient qu'une pensée de la pratique est le préalable à tout renouvellement de la pensée politique. La pratique est donc ici, pour elle-même, l'objet d'un questionnement. Elle est conçue comme l'engagement d'un Corps désirant dans le Réel. La prévalence perverse de l'un ou de l'autre, leur commune aliénation au pouvoir et au savoir d'un Maître, leur pleine et égale présence dans une jouissance magistrale, définissent quatre pôles de la pratique individuelle ou sociale. Une telle théorie doit à son tour passer par une philosophie du savoir et du pouvoir, nommément par une critique du positivisme contemporain, du marxisme aux philosophies de la Différence. Là peut s'ouvrir de nouveau la question de la Transcendance, obnubilée par ce positivisme. Là redeviennent audibles les anciennes paroles de l'Occident.Ph.N.