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Philippe Fretz
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Qu'est-ce que la littérature pour David Bosc? Ça consiste à célébrer soukkot, la fête des cabanes: «Lorsque, toujours provisoirement, on quitte son logis pour s'inventer une précarité, pour se mettre à la merci des avanies, des joies, des surgissements, et que l'on fabrique une structure à la fois neuve et archaïque, avec des branches - et ce qu'il faut de crottin de cheval.» Dans ce texte prononcé à l'occasion de la remise du Prix Dentan, l'auteur de Mourir et puis sauter sur son cheval dévoile avec humour, un bâton de colle et une bonne quantité de crottin et de branchages sa vision d'une littérature qui est aussi affaire de bricolage.
En parallèle, les dessins Philippe Fretz démontent et remontent en 11 vignettes des cabanes tout aussi bricolées à base d'encre de chine, de mousse et de fumée pour un petit volume «qui n'a qu'une hâte, qu'une idée en tête, et c'est d'y accueillir un invité de choix - une folle, un fuyard, le Christ ou le premier venu.»
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Divine Chromatie est un livre d'art où se déploient une centaine de reproductions basées sur un travail de peintures monumentales de Philippe Fretz en cours de réalisation depuis cinq ans. Ces peintures forment une oeuvre géante de 3,60 x 11 mètres réinterprétant de manière contemporaine les trois volets de La divine comédie de Dante: L'Enfer, Le Purgatoire et Le Paradis. Accompagné d'un texte de Fabrice Hadjadj, philosophe et écrivain français, ainsi que d'une introduction de Didier Ottaviani, spécialiste de la pensée du Moyen-Âge, ce livre permet au lecteur d'aborder La divine comédie avec un regard neuf et profond.
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«?La soirée se déroulait sans trop de heurts, même si, pour lui comme pour tout homme normalement constitué, un vernissage est d'abord un mauvais moment à passer.?» Jérémie Carter, peintre, se retrouve au restaurant coincé dans une discussion avec un ancien des Beaux-arts. Manifestement, ils ne sont pas du même monde. Si Carter se défend mal, se laisse rapidement mettre en boîte, c'est que tout bien pesé il préfère rester dans le sien. Sa défaite est l'occasion d'un ressaisissement intérieur. Il décide d'abandonner son grand paysage de commande pour retourner à ses vraies questions, ses recherches sur le fluide et la Divine Comédie. Il ne le sait pas encore, mais son très fortuné mécène vient d'être incarcéré pour malversations financières. La République garde des slips sales dans ses coffres. Le téléphone sonne. C'est Olga qui appelle...
Un micro-roman qui propose une esquisse du monde de l'art dans une ville située précisément au centre du monde. Anciens profs, galeristes, artistes plus ou moins marginaux, musées, collectionneurs, tous y passent, oscillant entre crocs acérés, repli dépressif ou joyeux laisser-pisser. La plume cavale, n'hésite pas à faire rire. L'auteur fictionne, distribue les pseudonymes, fait parler les masques - et les masques crèvent les yeux avec leurs longs nez ridicules. La morale n'est pas sauve. Chacun aura à trouver sa place, son refuge, son vestibule.