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Paul Pugnaud
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Nous avons critiqué cette façon d'agir. Nous nous sommes débarrassés de ces manières d'être.
Mais nous nous apercevons que les cris ne s'arrêtent pas de briser le silence. Il n'y a pas d'autre façon de se délivrer de tous ces fils qui nous entourent et nous attachent. Jusqu'au moment où nous tentons de nous délivrer, mais en vain. Les liens sont plus forts qu'il n'avait paru et nous considérons avec effroi cet emprisonnement. Aucun effort ne nous permettra de nous délivrer et ne nous aidera à aller, enfin, là où notre fantaisie le désire. Une énorme vague est prête à éclater et commence à rouler sur les vagues qui la précèdent. Jamais nous n'arriverons à arrêter tous ces mouvements, jamais nous ne retrouverons la paix que nous avons quittée. Les heures sont devenues prisonnières et ne chantent plus. Nous sommes unis au rythme des objets que rien n'arrête et les grandes collines, qui se sont mises en mouvement, déferlent comme les houles de la mer.
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Nous irons au-delà des limites permises. Nous nous aventurerons sur des sentiers sans directions bien nettes. Nous serons dépassés par des êtres apparemment moins forts que nous mais qui auront l'avantage de connaître déjà l'itinéraire. Ils seront bientôt invisibles dans les lointains et nous resterons seuls au milieu de ces étendues que le jour fera paraître plus vides. Que faire pour rétablir notre situation perdue, pour recommencer une poursuite sans résultat réel ?
Les caisses vides sont rejetées de la remorque qui les transportait. Elles tombent sur la route et se brisent. Mais rien de tout cela ne nous intéresse. Nous sommes dégagés de ces curiosités que plus rien n'entretient. Il ne faut pas croire que les écarts de notre marche vont nous révéler ce qui était caché. La voie droite est plus chargée de mystère.
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Poèmes en prose.