Pascal Beausse
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Vincent Beaurin ; le spectre dans l'atelier de Cézanne
Pascal Beausse
- Skira paris
- 3 Juillet 2010
- 9782081241268
Après avoir appris le métier de ciseleur à l'école Boulle, il étudie et pratique la peinture.
Rapidement, motivé par des questions d'accessibilité à l'oeuvre d'art, il s'intéresse aux objets d'usage et au langage qu'ils constituent. Pendant quinze ans, il confronte savoir-faire, industrie et quincaillerie. Enfin, il se consacre exclusivement à l'art. Publiée à l'occasion de son exposition Le Spectre dans l'Atelier de Paul Cézanne à Aix-en-Provence, cette première monographie retrace son parcours d'artiste.
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Puzzle of downfall children ; l'unité joyeuse
Gilles Verneret, Pascal Beausse, Jean-Christophe Vignoles
- Silvana
- 4 Février 2009
- 9788836612765
En résidence une matinée par semaine durant huit mois. Le photographe s'est ainsi rendu chaque semaine dans la même unité rencontrer les patients qui sont hospitalisés au long cours, faute de pouvoir vivre sans les soignants et sans les murs de l'hôpital, mais aussi ceux qui viennent pour un accident de la vie, un désespoir, une crise, un appel. Il s'est heurté à la répétition des discours et aux nécessaires rituels mis en place afin d'éviter le naufrage quotidien dans les abîmes de la psychose. Le travail de Gilles Verneret, en conjuguant l'image sociale et la réalité intime, a permis aux patients de retrouver, au-delà de la déliaison de la folie, la part d'humanité momentanément égarée.
In residence one morning per week for eight months. The photographer went once a week to the same unit to meet the patients who were hospitalised for the long-term because they could not live without the care team and the walls of the hospital, but also those who corne to the unit because of a life accident, a despair, a crisis, an appeal. He came up abruptly against the repetition of speech and the necessary rituals put in place in order to avoid a daily sinking into the depths of psychosis. Gilles Verneret's work, in bringing together the social image and the intimate reality, allowed the patients to rediscover, beyond the disjunction of madness, the part of humanity which was momentarily lost.
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L'invention d'une île
Thierry Fontaine, Simon Njami, Pascal Beausse
- Loco
- 8 Novembre 2014
- 9782919507351
Il n'est pas aisé de classer le travail de Thierry Fontaine qui oscille à la périphérie de plusieurs genres.
Si son support de prédilection est la photographie, il serait difficile de le définir comme un photographe.
Ses différents travaux s'apparenteraient plutôt à des actions, à des mises en scène dont il se charge ensuite de fixer l'image sur la pellicule.
Dans l'oeuvre de Thierry Fontaine, différents niveaux de perception sont parallèlement générés par la symbolique de l'image, sa charge poétique et par la manière dont l'artiste l'élabore.
Celui-ci pousse effectivement assez loin les instruments de ce que l'on pourrait appeler sa « fabrique de l'image ».
L'artiste se positionne comme un artisan tant il a la particularité de préparer méticuleusement, un par un, les éléments de sa mise en scène. Il conçoit, parfois fait exécuter, les objets nécessaires à la réalisation d'une image puis tente de multiples expériences jusqu'à obtenir l'effet visuel recherché.
Il peut, par exemple, passer plusieurs jours ou de longs mois, à natter de corde un grillage afin de réussir à le brûler en ayant le temps de capter photographiquement l'effet du feu, Johannesbourg (2009). Effet impossible en réalité, mais ô combien subjectif d'une image transcendantale, d'autant que le spectaculaire est renforcé par la taille gigantesque, de 3 mètres 50 de long, accordée à l'image.
De temps en temps, il va dans un coin reculé de l'univers juste pour faire fabriquer des objets porteurs d'un exotisme détourné. Par exemple, pour Vers le but (2006), il imagine une technique de crochetage à l'aide de coquillages pour tresser un filet devant contenir des ballons de football, et ainsi de suite. La référence à l'objet usuel est effective mais est qualifiée différemment par l'apport d'un matériau étranger dont la connotation symbolique renvoie à une métaphore inédite.
Si Thierry Fontaine est un artiste aux pratiques contemporaines dont le travail s'inscrit dans les démarches occidentales les plus pointues, il fait corps avec sa culture. Il est natif de l'Île de la Réunion, et nous renvoie incidemment à l'endroit d'où il vient. En cela, il nous parle d'exotisme et pose la question sociopolitique de nos codes perceptifs et des préjugés dont les cultures non dominantes sont toujours prisonnières. Fontaine évite pourtant et à tout prix le politiquement correct. Il désarme avec élégance le cynisme des uns ou la tentative de récupération des autres car il sait intimement où il est et là où il souhaite placer son oeuvre, inclinaison qu'il partage avec le poète martiniquais Edouard Glissant.
