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Motifs
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Un ami anglais envoie un jour au narrateur un présent inattendu : un chiot venu d'Australie, Dingo.
Dérouté, puis emballé par l'allure étrange, la personnalité subtile et l'humanité de son chien, le narrateur apprend à se servir de lui comme d'un prisme à travers lequel il observe et juge ses concitoyens.
Occasion de savoureux tableaux de moeurs à la ville et à la campagne, empreints de l'habituelle et irrésistible méchanceté de Mirbeau, les aventures et mésaventures de Dingo et de son maître sont à la hauteur de l'esprit alerte, caustique et formidablement clairvoyant de l'auteur du Journal d'une femme de chambre et des Contes de la chaumière.
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Dans un langage de conteur à la veillée, pimenté du parlé campagnard, Mirbeau, témoin narquois et cynique, relate les histoires de village de son Calvados natal. Les paysans que l'auteur prend pour cible réunissent tous les défauts que leur prêtait la classe dominante du XIXe siècle : naïfs, sournois, calculateurs, inhumains presque. Ici, la mort de la vache est plus grave que celle de l'enfant, le cocu répare son honneur avec quelques pièces, les pensées s'enroulent autour de l'eau-de-vie...Le propos est féroce, le style imparable ; le tout, inénarrable, annonce le chef-d'oeuvre de Mirbeau, le célèbrissime Journal d'une femme de chambre. Mais, sous la satire et le fiel, émerge de loin en loin comme un lac calme une description pleine de poésie, un hommage à l'extrême pudeur des petites gens avares de mots.