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Natalia Ginzburg
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Natalia Ginzburg raconte son enfance et son adolescence : un père fantasque et une mère plaintive, des amis promis à la gloire ; Turin, l'antifascisme, les arrestations, la guerre, la déportation, l'assassinat d'un mari aimé. Tandis que les parents parlent et résument le monde en quelques jugements lapidaires, les enfants découvrent la résistance de la vie qui leur oppose les énigmes meurtrissantes de l'amour, de la guerre, de la mort. Le comique des mots contraste avec le tragique des événements. On n'avait jamais raconté avec autant de finesse et de malice le malentendu qui sépare les générations. On n'avait jamais peint avec autant d'humour et de tendresse la difficulté des rapports humains.
Traduit de l'italien par Michèle Causse. -
Ippolito tapait à la machine les mémoires que leur père dictait en se réjouissant du bon tour qu'il jouait au roi, à Mussolini et aux « crapules » fascistes.
Concettina ne cessait de changer de fiancé, et Giustino disait à Anna qu'elle était trop laide pour pouvoir songer à se marier un jour. Tous les quatre recevaient de grandes boîtes de chocolats d'un ami de leur père, Cenzo Rena.
Et des cartes postales que madame Maria glissait dans le cadre d'un miroir en se rappelant les grands hôtels qu'elle avait fréquentés avec leur grand-mère du temps où celle-ci était riche. Ils observaient leurs voisins de derrière la haie :
Les trois enfants, le vieux monsieur et maman chérie. Un jour, ces années-là, celles de l'adolescence et de la guerre, constitueraient tous leurs hiers.
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Dans un bourg proche de Turin, durant les années 1940, celles de la guerre et de l'après-guerre, quelques familles de la bourgeoisie piémontaise se croisent dans une paisible cohabitation. Leur petite communauté assigne a` chacun un rôle déterminé et des aspirations convenues. L'occupation favorite des uns et des autres consiste a` «enterrer ses pensées» pour laisser place a` d'insignifiants commentaires sur un quotidien étriqué et répétitif. Un environnement étouffant pour les plus jeunes parmi lesquels se trouve l'invisible narratrice de ce récit distancie´, Elsa. Étrangement absente de ces histoires familiales, elle sort soudain de l'ombre, révélant un visage jusque-là inconnu de tous, comme du lecteur.
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En Italie dans les années 40, Delia grandit entourée de ses trois frères et soeurs, et de Nini, le fils d'un cousin de son père. Dans la maison crasseuse et trop étroite, où le gramophone joue en boucle le même air entêtant, il n'y a que l'ennui et l'absence de désir. Seule la compagnie de Nini semble distraire la jeune femme. Mais quand le lecteur devine la naissance de l'amour, Delia, elle, est aveugle. Alors, pour tromper l'ennui ou pour s'inventer des rêves, elle empreinte chaque jour la route qui mène à la ville. Jusqu'à ce que le fils du médecin du village l'en détourne scellant à jamais son destin.
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Lire natalia ginzburg, c'est entrer dans un monde oú le silence tient lieu de sentiment.
Jouant des rôles qu'ils semblent ne pas connaître, les héros de ces nouvelles cherchent à se dissimuler dans le mutisme, dans le retrait. un mari fade que l'absence momentanée de sa femme dérange un peu. un homme, sa femme, l'ami de ce premier, le mol amoureux de celle-ci, un enfant mélancolique. une mariée, trompée par son mari, pour lequel elle n'a aucun sentiment, qui meurt. la mère enfin, nouvelle-titre, qui n'aime pas vraiment ses enfants, qui n'est pas vraiment aimée d'eux.
Le registre de natalia ginzburg, c'est la vérité lasse et paisible des sentiments, exprimée dans une langue exceptionnelle de justesse et de concision.