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Mihail Sebastian
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Avatar de l'auteur, Stefan est un homme qui aime passionnément les femmes dans toute leur complexité humaine, alliage précieux de défauts et de qualités. On le suit au gré de ses rencontres, entre Paris, le sud de la France, les Alpes, et Bucarest. Sebastian nous livre ici une singulière galerie de portraits de femmes, gracieuses et papillonnantes, qui peuvent aussi accéder à la grandeur tragique, sans avoir l'air d'y toucher.
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L'écrivain roumain auteur du célèbre Journal, était un grand connaisseur de Marcel Proust. Il a été le premier à publier une étude de sa correspondance. Un texte redécouvert pour le centenaire de la mort de Marcel Proust. Un guide utile pour pénétrer dans la Recherche.
En 1938, à Bucarest, Mihail Sebastian publiait la toute première étude de la correspondance de Marcel Proust, dont on connaissait à l'époque 1200 lettres. L'écrivain roumain, francophone, fut le premier à rédiger un ouvrage de ce type. C'était 16 ans après la mort de l'écrivain français qu'il admirait.
Sebastian traverse l'immense corpus épistolaire avec une grande finesse. Sa connaissance intime de la Recherche lui permet d'établir des liens entre les lettres et l'oeuvre pour éclairer la biographie de l'écrivain, notamment les relations avec sa mère, et comprendre la construction de l'oeuvre ainsi que les scrupules stylistiques et moraux que Marcel Proust évoquait dans sa correspondance. Sa grande intelligence de l'oeuvre lui permet dès 1938 de formuler des analyses qui conservent leur actualité. L'ouvrage, devenu introuvable, n'a jamais été réédité en roumain, ni traduit en français.
L'édition que nous proposons tient compte des derniers travaux sur Proust et offrira aux lecteurs les références aux textes de Proust par Sebastian dans les dernières éditions les plus complètes (Kolb, Tadié). -
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Quand arriva le printemps, Adriana retrouva une ancienne mélancolie, de vagues désirs, des plaisirs incertains. Ses yeux s'embuaient sans motif apparent, ses paupières s'alourdissaient d'une mystérieuse torpeur, ses seins frissonnaient sous le tissu de ses robes. Elle attendait, sans savoir quoi. A quinze ans, Adriana attend l'amour, bien sûr. Ravissante adolescente, élevée au coeur de la bourgeoisie roumaine des années 1920, elle découvre ses premiers émois, d'abord pour un beau cousin, puis pour un jeune étudiant.
Mais à part un flirt de plus en plus poussé, rien n'est permis. Jusqu'au jour où la passion risque de tout emporter...
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Quelques secondes ? ou déjà quelques longues minutes ? elle ne sentait rien.
Elle entendait autour d'elle des voix, des pas, des appels, mais le tout sourd et gris, une sorte de pâte sonore d'oú se détachait parfois, avec une subite clarté, une cloche de tramway ou un cri.
" c'est donc un accident ", se dit-elle, très calme, presque indifférente.
Bucarest, 1938. à la suite d'un banal accident de la circulation, nora va être reconnue par paul dont elle s'éprend aussitôt. mais paul aime follement anna, peintre célèbre qui vient de le quitter.
Les intermittences du coeur, tel va être le thème de ce roman. banal certainement pas, car il a pour toue de fond l'europe centrale à la veille de la guerre et donc la fin d'un monde. entre un bucarest crépusculaire et les montagnes magiques de transylvanie, un homme et deux femmes vont aller jusqu'au bout de leurs rêves et de leurs passions.
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mieux qu'un livre d'images ou de photographies le livre de mihail sebastian brosse un portrait de la france des années 1930.
sebastian fait surgir la permanence de la ville lumière, par la description tour à tour passionnée, lucide, attendrie et ironique de ses écrivains, de ses peintres, de ses galeries, de ses ruelles, de la cité universitaire ou du quartier latin.
l'évocation d'un trajet dans le métro devient sous sa plume une véritable expédition ethnographique ou le thème d'une rêverie espiègle : " les amours se nouent aisément dans le métro.
pourquoi ? deux sourires, deux mots échangés se prolongeront dehors, dans la rue, jusqu'à l'amitié, jusqu'à l'amour. les brèves, les simples, les pathétiques amours parisiennes ! elles ont un goût d'éternité, et elles durent si peu ! " d'une frappante modernité - on retiendra sa réflexion à propos de la colonisation alors qu'il visite l'exposition coloniale de 1931 -, son récit n'est en rien entamé par la fracture du temps, son regard sur la france, sur les alpes, résonne comme une belle confidence.
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