François bouillon. son oeuvre, d'une simplicité étonnante, n'en est pas moins d'une grande puissance. revenant à un vocabulaire de formes évidentes, claires, précises, essentielles et particulièrement efficaces, dont le principe symbolique et le fonctionnement poétique sont immédiatement perceptibles, et à des matériaux d'origine naturelle -terre, pierre, feu-, ou organique -plume, os-, françois bouillon renoue avec les gestes des premiers hommes. cette recherche passe par des formes très contemporaines, dessins et sculptures, mais aussi photographies et installations in situ, qui le conduiront non à un travail conceptuel mais par la force de sa propre expérimentation à une présence quasi-physique car profondément habitée de ces figures universelles. cet oeuvre, surprenant et inattendu, prend forme pas à pas. la dernière monographie que jean seisser lui a consacré s'intitulait depuis vingt ans, j'ai fait des choses éparses, maintenant les pièces du puzzle se mettent en place. il enseigne actuellement le dessin "sans modèle" à l'école nationale supérieure des beaux-arts de paris
«À l'âge de cinq ou six ans, je fréquentais un seodong. Notre maître Dong-Cho nous a appris à dessiner et à écrire, non dans une perspective artistique, mais davantage comme l'acquisition d'une certaine sagesse de l'univers. Il était crucial durant ces cours de s'asseoir dans une posture droite, de regarder sereinement l'objet en question et finalement de concentrer toute la force et l'attention sur l'extrémité du pinceau. Le pinceau peut alors s'appuyer sur un point désigné et se diriger en traçant une ligne. Selon des préceptes métaphysiques, c'est ainsi que tout ce qui concerne l'univers commence et se termine par le point à partir duquel toutes sortes de dérivations font mouvoir les hommes, les arbres et les nuages, alors même que cette relation se dissipe aussi facilement qu'elle se forme. Telle est l'une des doctrines centrales du yi king, et elle occupe une place fondatrice de ma pensée d'aujourd'hui.» Lee Ufan, entretien avec Michel Enrici Lee Ufan est l'un des artistes phares de l'art contemporain. En 2011, son exposition au musée Guggenheim de New York a permis de percevoir le caractère universel de sa production. Coréen d'origine, d'abord poète et philosophe, il produit ses premières oeuvres au Japon, pour ensuite évoluer dans le milieu artistique international. Sa formation classique le pousse à l'universalisme et à la réalisation de gestes artistiques mettant en relation la forme, l'espace, la création de la nature et la création humaine.
Son oeuvre radicale, avare de gestes, semble s'adresser à la musique des sphères plus qu'aux rumeurs du monde. Pourtant, toujours à la une de l'actualité, son oeuvre souveraine circule comme si la civilisation de l'image avait trouvé son antidote.
Cette monographie originale, la première publiée en français, rassemble une iconographie complète de l'oeuvre de Lee Ufan et des documents illustratifs de sa biographie.
Un entretien exclusif avec Michel Enrici lève pour la première fois le voile sur une enfance et une destinée qui ont conduit l'artiste d'un particularisme culturel à l'universalité, en même temps qu'il éclaire sur ses positions morales, intellectuelles et esthétiques.
Un texte analytique et théorique rassemble l'appareil critique et philosophique qui a accompagné l'oeuvre de Lee Ufan pendant quatre décennies.
Cette monographie consacrée à Kim Tschang-Yeul - né en 1929 au nord de la Corée- a l'ambition de devenir un ouvrage de référence. Elle révèle la place exceptionnelle d'un acteur irremplaçable de la scène artistique internationale qui fut, avec Nam June Paik, l'initiateur de la notion d'art contemporain en Corée. Le tempérament méditatif de l'artiste, sa propension à préférer l'atelier à la mondanité, le sérieux de ses engagements ont sans doute contribué à l'entourer d'une réserve dont la production de son travail avait besoin. Ainsi des pans entiers de son histoire et de son oeuvre restent à découvrir.
Le portrait a toujours été un des attributs de représentation du pouvoir. Le photographe Max Armengaud, qui portraiture depuis une trentaine d'années les institutions européennes célèbres, de l'Opéra de Paris au Vatican, inscrit sa démarche dans le prolongement de cette histoire et en rupture avec elle, transformant son traitement iconique de la figure et élargissant ses codes à la dimension collective.
« Que vit le photographe Armengaud au sein du monument ? S'il avait su, il y a trente ans, que sa chambre photographique allait hanter les antichambres après l'ouverture des portes monumentales des institutions, bastions cédant tour à tour à sa demande excessive, aurait-il fait le premier pas ? Les forteresses l'une après l'autre sont tombées, l'Opéra de Paris, La Villa Médicis, la Cité du Vatican, le Château de Prague, la Casa de Velázquez, les Arènes de Madrid, le Palais de l'Élysée, l'Assemblée nationale, le Mont Saint-Michel et tant d'autres, le Rugby Club Toulonnais glorieux, en contrepoint, sans compter les méandres insolites dans les confins de l'inventaire et de l'archive, dans les plus lourdes et parfois disgracieuses incarnations de la démocratie. » Michel Enrici « Les projets de Max Armengaud sont titanesques comme sont monumentaux les lieux qu'il choisit. Nombreux seront les individus qui habitent ces lieux et poseront devant l'objectif du photographe : entre le sujet, l'espace et l'artiste, une véritable rencontre a lieu, toujours précédée d'une longue approche. Pour que la petite chambre noire du photographe entre dans la grande chambre convoitée, le lieu même du travail des hommes et des femmes, l'attente et la négociation dans l'antichambre peuvent être très longues, mais la patience de Max Armengaud l'est encore plus. Respectueux de chacun, convenant avec ses modèles du lieu de la prise de vue, il produit des séries où les individus donnent une image du groupe tandis que les espaces donnent une image du monument. Mais chaque image laisse affleurer la personnalité profonde, la singularité de chacun. Entre intimité et corps social, art et archives documentaires, artiste et société, par équilibre, une réconciliation advient. Armengaud pose ainsi délibérément au fil de son oeuvre un acte politique, celui de l'heureuse rencontre de l'art et de la vie. » Philippe Berling Depuis 1986, Max Armengaud (né en 1957 à Castres) poursuit un travail de dévoilement d'institutions célèbres sur le territoire européen.
Exposition du 1er juillet au 30 sept. au capitole à Arles. Cette monographie originale, la première publiée en français, rassemble une iconographie complète de l'oeuvre de Lee Ufan et des documents illustratifs de sa biographie. Un entretien exclusif avec Michel Enrici lève pour la première fois le voile sur une enfance et une destinée qui ont conduit l'artiste d'un particularisme culturel à l'universalité, en même temps qu'il éclaire sur ses positions morales, intellectuelles et esthétiques.
Un texte analytique et théorique rassemble l'appareil critique et philosophique qui a accompagné l'oeuvre de Lee Ufan pendant quatre décennies.