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Arts et spectacles
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Matthieu Gafsou s'intéresse à la place de l'homme dans le vivant, mais également à la dégradation du monde qui nous entoure.
Milieu crépusculaire, monde contaminé, enfermement, révolte, colère, mort et amour sont les jalons thématiques qui construisent la dramaturgie de cette narration. À travers un travail de séquençage rigoureux, confrontant des typologies d'images a priori presque dissonantes, la trame narrative est laissée volontairement ouverte. L'immersion dans ce corpus visuel est par ailleurs favorisée grâce à la musique créée spécifiquement pour le livre par Ripperton (écoutable par l'intermédiaire d'un QRcode) : tous les sens du lecteur sont ainsi stimulés dans ce projet conçu comme un ensemble pluridisciplinaire.
Composé de plus de 70 images, cet ouvrage, qui se présente dans un grand format, est enrichi par la présence de deux textes qui viennent prolonger le récit visuel. Le premier est un essai écrit par Victoria Mühlig, historienne de l'art, qui présente les différents thèmes et approches formelles du travail de Matthieu Gafsou, en apportant un éclairage à la fois critique, social et esthétique. Un second texte, du romancier Pierre Ducrozet, aborde sous un angle littéraire la série dans une fiction inédite de l'auteur. Conçu tel un compagnon de voyage, ce texte résonne avec le projet et l'enrichit d'une nouvelle voix, à l'instar de la musique de Ripperton. -
Matthieu Gafsou cherche de la cohérence dans l'incohérence d'un pays, la Tunisie, dont Surfaces, une série de photographies, est issue. Tiraillés entre le désir de modernité et de confort occidental et l'usage d'un habitat aux allures traditionnelles, les bâtiments, quartiers qu'il photographie rendent compte de façades et d'environnement aux exotismes savamment gérés. Les phénomènes contradictoires que cela met en oeuvre, sous les couches lisses d'une réalité entretenue et fantasmée, sont aussi le possible refl et de l'incapacité à capturer le monde. Le désir et le regard visent à la transformation, à la re-création des lieux riches d'illusions.
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Ce rêve étrange, le Corbusier à Firminy
Matthieu Gafsou
- Gallimard-Loisirs
- 23 Novembre 2009
- 9782742426959
« Vous aurez le plus grand site Le Corbusier d'Europe. Ce sera une veine ou une déveine, à vous de choisir. » Ainsi s'adressait en 1959 Le Corbusier à Eugène Claudius-Petit, maire de Firminy et commanditaire éclairé de cette gigantesque oeuvre. Firminy-Vert, c'est, au sein d'un quartier neuf, dessiné dans les années 1950 selon les principes de la Charte d'Athènes, qu'il avait inspirée, un ensemble de quatre édifices signés Le Corbusier : une unité d'habitation, une Maison de la Culture, un complexe sportif et une église... Les voici en images, interrogés et mis en résonance par l'objectif du photographe Matthieu Gafsou.
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De magnifiques paysages de montagne troublés par la présence humaine. Le photographe suisse Matthieu Gafsou, lauréat du prix HSBC 2011, livre ici une réflexion sur notre rapport à la nature et sur le tourisme dans le massif alpin.
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La salle des Cimes dans le village de Le Vaud (Suisse) porte, inscrites dans ses profondeurs, les marques d'une histoire exceptionnelle, celle d'un bâtiment né deux fois. A peu de jours de l'inauguration, en été 2016, le feu se déclare avec une force inouïe et le ravage entièrement. Les habitants sidérés contemplent les flammes et les décombres. Les architectes sont brutalement confrontés à ce visage sombre de leur métier: la destruction.
Une farouche volonté de reconstruire s'empare immédiatement de tous. Ouvriers, entrepreneurs, architectes, se remettent au travail. Deux ans plus tard, l'édifice tout de bois et de vitrages se dresse, aussi frais et vibrant que l'air des cimes dont il dessine la silhouette. Ouvert aux sportifs d'abord mais aussi aux fêtes, aux mariages, aux spectacles, aux rassemblements. A la vie de la collectivité, en somme.
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1+2 élégies ; résidence 1+2 2019
Matthieu Gafsou, Matilda Holloway, Manon Lanjouère, Fabien Ribery
- Filigranes
- 21 Novembre 2019
- 9782350464909
Matthieu Gafsou Notre relation au monde change. Le futur est désormais vu comme un horizon inquiétant. Le point de départ de ce projet vient certainement de la transformation qui s'est opérée dans ma relation au monde: l'effritement d'une vision d'avenir sereine, l'apparition de l'angoisse.
Il s'agit d'explorer la notion d'effondrement, considérée comme un nouveau récit de civilisation. [...].
Matilda Holloway Un curieux aura entoure l'idée du laboratoire. Entre hypothèses, mesures, observations, expériences et découvertes, le laboratoire scientifique retient un formidable potentiel d'imaginaire, incarne une place forte de la connaissance. La dimension structurante des savoirs qui s'y modèlent est fascinante ; ils orientent notre conception du et rapport au monde, tout en conservant un versant mystérieux. [...].
Manon Lanjouère De tout temps, l'homme observa la voûte céleste.
Toujours présente au-dessus de sa tête, les planètes et les étoiles ont stimulé l'imagination de l'homme, suscité en lui le désir de les atteindre. Ce vol onirique se mobilisant sous une impulsion légère est l'impression même du bond pur, d'une impulsion à jamais suspendue. L'homme devient alors, à travers son rêve un être léger et flottant, retrouvant ainsi la matrice maternelle. [...].