Dans ce texte ciselé, Marlène Schiappa démontre sa conviction profonde : « Tout ce qui vise à diviser la République, vise à la détruire. » Clivages identitaires ou territoriaux, gilets jaunes casseurs, communautarisme, remise en cause de la liberté de la presse, fake news et haine sur les réseaux sociaux, divisions artificielles entre « bobos » et « vrais gens », « start-up nation » et « campagnes », glorification de la « foule » à la place du « peuple », segmentation de la culture, attaques contre la citoyenneté et violences contre l'autorité et les symboles de la République... Il est temps, nous dit Marlène Schiappa, de nous élever et de nous unir pour défendre la liberté, l'égalité, la fraternité dans notre « République française une et indivisible ».
« Ceci n'est pas un essai sur le viol, mais sur la culture du viol. Il ne s'agira pas ici de résilience, de guérir ou de se remettre, de stratégies d'évitement du viol ou de récits de viols. Il s'agit de traiter ce qui constitue une culture du viol : la façon dont le story telling, le récit et l'analyse des agressions sexuelles et des viols contribuent à les banaliser, à les justifier, à les excuser, à les moquer, voire à les érotiser et même à les encourager. » Marlène Schiappa
Si les chiffres sur le viol sont connus (1 femme sur 10 victime de viol, 4 femmes sur 10 victimes d'agressions sexuelles sur la base du déclaratif), la réalité du viol est souvent masquée : l'homme violeur, les conséquences du viol sur les victimes et sur l'ensemble de la société, les mécanismes de la « culture du viol » qui légitiment les rapports sexuels sans consentement. On déplore les viols sans accepter de les voir et sans en combattre les auteurs.
La démocratie, « moins pire » ou « meilleur » des systèmes pour les femmes ?
La démocratie est continuellement présentée en France et dans le monde comme le meilleur régime, le plus équitable, le moins misogyne. Force est de le constater : les régimes autoritaires sont rarement (jamais) des dictatures féministes contraignant les hommes à partager le pouvoir et les responsabilités familiales, à être à l'heure à la sortie de l'école, à respecter le corps des femmes dans la rue... mais plus souvent des régimes dévastateurs pour les femmes, leur refusant les droits les plus élémentaires et fondamentaux, à commencer par le premier de tous : celui d'exister. En France, l'égalité est inscrite au fronton des bâtiments publics, dans notre Constitution. Pourtant, notre République française peine depuis des centaines d'années à faire aux femmes toute leur place.
C'est la laïcité qui fait que la République française est une nation unique avec un peuple unique, et non un mille-feuille de communautés. La laïcité n'est pas un gâteau que l'on partage entre les différentes religions, en en distribuant un morceau aux noncroyants.
C'est un combat politique.