Depuis #Metoo, le débat public semblait enfin admettre l'ampleur des violences conjugales, ces dernières ayant quitté les colonnes « faits divers » pour être traitées dans la presse comme un fléau de société.
Pourtant, les féminicides se poursuivent, et les avancées conquises de haute lutte sont remises en question à la moindre affaire. Chacun y va de son assertion navrante, de son idée reçue. Mais que faire quand les politiques s'expriment et jouent la petite musique des « juste une fois », ou quand ils servent avec absurdité des propos politiques sans lien avec la protection des femmes (« Les hommes qui mangent de la viande sont plus violents ») ?
Pour décrypter, analyser et démonter ces idées reçues, Marlène Schiappa a mené un travail minutieux de recherches, basé sur dix ans d'études officielles du ministère de l'Intérieur sur les « morts violentes au sein du couple », jamais à ce point mises en perspective. « Être tuée par amour », « les policiers ne prennent plus les plaintes », « le harcèlement de rue, ça n'a rien à voir » : chaque idée reçue est déconstruite à l'aide de pourcentages, chiffres et affaires.
« Qui sont les femmes qui vous inspirent ? » A cette question, la figure imposée appelle le plus souvent l'image de quelque icône du passé, admirable et incontestable. Les femmes de chair et d'os inspirent davantage Marlène Schiappa. Ce sont elles que, dans un livre généreux et porteur d'espoir, la Secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes a rencontrées, non seulement pour leur rendre hommage, mais aussi pour en tirer un livre qui ait valeur d'exemple. Dix rencontres, dix rencontres exceptionnelles entre femmes.
Elles conduisent des camions autour de Toulouse, elles créent des écoles pour filles en Algérie, elles cuisinent des légumes dans les rues en terre du Burkina Faso, elles font voter des lois contre le viol aux Etats-Unis, elles dessinent des chapeaux à Dijon, elles se sont échappées des maisons où Daesh retient ses esclaves sexuelles, elles révolutionnent la publicité, elles nettoient des chambres d'hôtel dans les quartiers Nord de Marseille, elles enquêtent dans les soirées libertines de Berlin, elles ont disparu de leur tribu autochtone du Canada... Leur point commun ? Une irrépressible envie de vivre hors des carcans, pour elles, et pour toutes les autres. Elles partagent avec l'autrice leurs pensées les plus secrètes et leurs actions les plus glorieuses. Des femmes idéales ? Pourquoi devraient-elles l'être, et selon des critères édictés par quels hommes ? Des femmes, simplement. Ce livre est un hymne à la sororité, à lire par toutes les femmes, mais aussi par tous les hommes.
Si les chiffres sur le viol sont connus (1 femme sur 10 victime de viol, 4 femmes sur 10 victimes d'agressions sexuelles sur la base du déclaratif), la réalité du viol est souvent masquée : l'homme violeur, les conséquences du viol sur les victimes et sur l'ensemble de la société, les mécanismes de la « culture du viol » qui légitiment les rapports sexuels sans consentement. On déplore les viols sans accepter de les voir et sans en combattre les auteurs.
« Ceci n'est pas un essai sur le viol, mais sur la culture du viol. Il ne s'agira pas ici de résilience, de guérir ou de se remettre, de stratégies d'évitement du viol ou de récits de viols. Il s'agit de traiter ce qui constitue une culture du viol : la façon dont le story telling, le récit et l'analyse des agressions sexuelles et des viols contribuent à les banaliser, à les justifier, à les excuser, à les moquer, voire à les érotiser et même à les encourager. » Marlène Schiappa
Concilier vie pro et vie familiale, c¡¦est avancer en equilibre sur un fil et risquer a tout moment de se faire aspirer par l¡¦une ou l¡¦autre. Pour ne pas basculer dans la schizophrenie ni passer par la case burn out, ce guide unique propose 200 astuces originales et inedites testees et approuvees par des mamans qui travaillent.
Avec ce livre, grossesse, allaitement, modes de garde et sorties scolaires peuvent enfin rimer avec reunions, objectifs et meme expatriation ou entrepreunariat.
Exemples d¡¦astuces :
- Reunir toute la famille autour du petit dejeuner si diner ensemble est impossible.
- Travailler a la maison apres que les petits sont couches plutot que de rester tard au bureau.
- Prevoir un chemisier blanc propre au bureau en cas d¡¦. accident . pendant la course contre la montre du matin.
- Se garder un moment bien a soi dans la semaine ou on ne pense vraiment qu¡¦a soi.
- Preparer la table du petit dejeuner et les cartables la veille.
- Etc.
La démocratie, « moins pire » ou « meilleur » des systèmes pour les femmes ?
La démocratie est continuellement présentée en France et dans le monde comme le meilleur régime, le plus équitable, le moins misogyne. Force est de le constater : les régimes autoritaires sont rarement (jamais) des dictatures féministes contraignant les hommes à partager le pouvoir et les responsabilités familiales, à être à l'heure à la sortie de l'école, à respecter le corps des femmes dans la rue... mais plus souvent des régimes dévastateurs pour les femmes, leur refusant les droits les plus élémentaires et fondamentaux, à commencer par le premier de tous : celui d'exister. En France, l'égalité est inscrite au fronton des bâtiments publics, dans notre Constitution. Pourtant, notre République française peine depuis des centaines d'années à faire aux femmes toute leur place.
C'est la laïcité qui fait que la République française est une nation unique avec un peuple unique, et non un mille-feuille de communautés. La laïcité n'est pas un gâteau que l'on partage entre les différentes religions, en en distribuant un morceau aux noncroyants.
C'est un combat politique.