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Prix
Marie Darrieussecq
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Je ne dors pas. J'ai perdu le sommeil. Il erre quelque part, loin de moi, comme une ombre. Ou, allez savoir, il fait la fête, et c'est moi l'ombre. Qui est-ce qui ne dort pas quand je ne dors pas ? L'insomnie croît comme le désert, à mesure que tombent les grands arbres. Et pendant ce temps, d'autres êtres ont les yeux ouverts. D'autres yeux regardent. L'insomnie se nourrit de ce sentiment confus : il y a autre chose. Alors pour dormir, j'ai tout essayé. M. D.
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Fabriquer une femme raconte l'entrée dans la vie adulte de deux amies adolescentes, Solange et Rose. Ce sont les années 80 du siècle précédent, en province dans le Pays basque, à Bordeaux, puis à Paris. Deux destins à la fois liés et différents, Rose fera des études de psycho et restera fidèle à Christian, son premier amour ; Solange multipliera les aventures, enceinte à quinze ans, elle accouchera d'un petit garçon dont ses parents devront s'occuper, et suivra une carrière plus ou moins réussie d'actrice.
Marie Darrieussecq écrit avec un réalisme audacieux, parfois cruel, le grand roman de l'apprentissage féminin, maladroit, drôle, souvent douloureux, de la sexualité, de la vie amoureuse, du couple. Mais aussi celui des ambitions intimes et sociales de deux jeunes femmes « en construction » dans un monde masculin. Deux « destins de femme », dans une langue follement énergique, pleine d'humour et d'émotion. Solange se livre à l'excitation et la mélancolie de la vie nocturne, des boîtes de nuit, aux pièges de la séduction, aux rêves de réussite mais aussi aux petits boulots. Quand Rose construit patiemment une existence sage et suivie. Le roman déploie une véritable bande-son de l'époque, et se mêle aux aléas de l'Histoire : les années Mitterrand, la chute du mur de Berlin, le début des années Sida...
C'est « la vie d'après Rose » et « la vie selon Solange », en deux parties, avec un drôle d'épilogue à Los Angeles pour la projection d'une avant-première. C'est l'histoire d'une amitié féminine sincère mais déséquilibrée, peuplée d'une galerie de personnages savoureux, comiques ou pathétiques, et ponctuée de dialogues et de réparties-chocs. On y parle crûment de sexe et de corps, de littérature, de cinéma, de folie, de drogues, de passion, de trahison et de fidélité.
Les lecteurs des romans de Marie Darrieussecq retrouveront les personnages et les histoires de ses livres précédents (Clèves, Il faut beaucoup aimer les hommes et La Mer à l'envers) avec le sentiment jouissif de participer au puzzle romanesque de Solange et Rose. Mais Marie Darrieussecq réussit surtout ici un magnifique roman, radical et drôle, sur le désir et la vie au féminin. -
Être ici est une splendeur ; vie de Paula M. Becker
Marie Darrieussecq
- Folio
- Folio
- 14 Septembre 2017
- 9782072733758
Paula Modersohn-Becker est une peintre allemande de la fin du XIX ème siècle, célèbre enAllemagne et dans beaucoup d'autres pays au monde, mais à peu près inconnue en France bienqu'elle y ait séjourné à plusieurs reprises et fréquenté l'avant-garde artistique et littéraire. Néeen 1876 et morte en 1907 des suites d'un accouchement, elle est considérée comme l'une desreprésentantes les plus précoces du mouvement expressionniste allemand. Elle n'aimait pastellement être mariée, elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettressont ambigus. La biographie que lui consacre Marie Darrieussecq reprend tous les élémentsqui marquent la courte vie de Paula Modersohn-Becker. Mais elle les éclaire d'un jour à la foisféminin et littéraire. Elle montre, avec vivacité et empathie, la lutte de cette femme parmi leshommes et les artistes de son temps, ses amitiés (notamment avec Rainer Maria Rilke) et sondésir d'expression et d'indépendance.
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«Le directeur a été très gentil avec moi le jour de mon embauche. J'ai eu la permission de gérer ma parfumerie toute seule. Ça marchait bien. Seulement, quand les premiers symptômes sont apparus, j'ai dû quitter la parfumerie. Ce n'était pas une histoire de décence ni rien ; c'est juste que tout devenait trop compliqué. Heureusement, j'ai rencontré Edgar, et Edgar, comme vous le savez, est devenu président de la République. C'était moi, l'égérie d'Edgar. Mais personne ne m'a reconnue. J'avais trop changé. Est-ce que j'avais raté la chance de ma vie ? En tout cas, je ne comprenais toujours pas très bien ce qui m'arrivait. C'était surtout ce bleu sous le sein droit qui m'inquiétait...»
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«Elle a peur qu'il lui demande des choses qu'elle ne pourrait pas. Des promesses. De l'argent. D'interminables engagements. Un peu d'argent, ça irait. Mais plus d'argent? Ou quoi d'autre? Il appelle pour demander quelque chose. Obligé. Pas pour faire la conversation.»Rose part en croisière avec ses enfants. Elle rencontre Younès qui faisait naufrage, et lui offre le téléphone de son fils. Rose est héroïque, mais seulement par moments.
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Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors?»
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«Solange se demande s'il vaut mieux le faire avec celui-ci ou avec celui-là.»
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«J'ai ouvert l'oeil et boum, tout m'est apparu. C'était limpide. Nous étions presque tous accompagnés par nos moitiés. Et ma moitié à moi, à quel point elle n'était pas autonome, ça faisait peur. Une chochotte.» Une femme écrit au fond d'une forêt. Son corps et le monde partent en morceaux. Avant, elle était psychologue. Elle se souvient qu'elle rendait visite à une femme qui lui ressemblait trait pour trait, et qu'elle tentait de soigner un homme.
Cette dystopie, qui se situe dans la postérité du Meilleur des mondes ou de 1984, nous raconte une histoire de trafic d'organes, de gérontocratie, de totalitarisme sanitaire et politique. Marie Darrieussecq, avec ce personnage très légèrement en retard sur les événements, et à ce titre bouleversant, renoue avec la veine de Truismes.
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Qu'est-ce qu'un bébé ?
Pourquoi si peu de bébés dans la littérature ?
Que faire des discours qui les entourent ?
Pourquoi dit-on « bébé » et pas « le bébé » ?
Qu'est-ce qu'une mère ? Et pourquoi les femmes plutôt que les hommes ?
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Valérie Belin : Les visions silencieuses
Laurence Bertrand dorléac, Sophie Barthélémy
- Lienart
- 25 Avril 2024
- 9782359064285
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«Mon mari a disparu. Il est rentré du travail, il a posé sa serviette contre le mur, il m'a demandé si j'avais acheté du pain. Il devait être aux alentours de sept heures et demie.»Le mari sans visage ne reviendra pas.Sa femme va attendre et l'attente va tout miner, la disparition va s'étendre à la vie, aux êtres qui entourent la narratrice, et aussi à son corps.Une histoire de fantômes qui fait vaciller bien des certitudes.«Écrire c'est être entre deux mondes, là où rien n'est certain mais où tout est possible, où circulent les fluides, les sensations.»
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L'écriture inclusive, et si on s'y mettait ?
Raphaël Haddad, Brigitte Grésy, Pascal Gygax, Julien Marsay, Réjane Sénac
- Le Robert
- Temps De Parole
- 2 Mars 2023
- 9782321017318
L'ouvrage de référence pour faire le point sur l'écriture inclusive en 50 questions !
L'écriture inclusive fait régulièrement polémique. De plus en plus de personnes s'interrogent sur son usage. Que recouvre-t-elle vraiment ? Quels sont ses enjeux en termes d'égalité ? Comment l'appliquer au quotidien et sur quels principes s'appuyer ?
L'ambition de ce livre-guide est de répondre aux questions les plus fréquentes et de proposer des solutions concrètes et faciles pour adopter un langage plus inclusif.
Aucune critique ni question sensible ne sont éludées. Les réponses apportées font état des dernières connaissances sur le sujet et offrent de multiples points de vue pour clarifier le débat et accompagner les pratiques !
Raphaël Haddad a fondé l'agence Mots-Clés en 2011. Il est également docteur en sciences de l'information et de la communication et enseignant à Paris 1 et à Sciences Po Paris.
Avec la participation de Alicia Birr, Heather Burnett, Emilia Capitaine, Marie Darrieussecq, Marie-Hélène Drivaud, Brigitte Grésy, Pascal Gygax, Imma, Jean-Marc Leblanc, Julien Marsay, Isabelle Meurville, Géraldine Moinard, Amandine Mussou, Clémentine Otto-Bruc, Céline Pozniak, Réjane Sénac, Carole Thomas, Éliane Viennot, Clément Viktorovitch et Leslie Weber. -
Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche.
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une femme rentre au pays.
elle est fille, petite-fille, épouse, mère et soeur. ce dernier point est le lieu des secrets. cette femme court, déménage, achète des meubles et en laisse d'autres, se pose quelques mois et écrit je de temps en temps. la maison des morts l'attire comme un casino attire un joueur, mais son mari est contre, heureusement. c'est un petit pays, charmant et balnéaire, mais dont les traditions funéraires ne sont pas pour attirer les touristes, il faut en convenir.
un pays natal, c'est une parcelle d'un sol. c'est aussi une muqueuse utérine, c'est une langue, c'est la mémoire des morts, c'est une histoire et une géographie. c'est un roman d'amour, et des cartes postales. mais est-ce que ça existe, un pays sans etat ? un pays coupé en morceaux et une femme enceinte au cerveau politique avec un humour très subtil, une gravité et une précision quasi scientifique.
marie darieussecq nous permet d'éprouver toute la métaphysique des origines, la question de la filiation. et livre une analyse perspicace des effets de la solitude et du déracinement.
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En quelque vingt années, Charles Fréger s'est imposé comme le portraitiste des communautés humaines, dans leurs dimensions collective et individuelle, dressant, par le biais de l'inventaire photographique, des typologies de manières d'habiter, pour les individualités qui la composent, sa communauté d'héritage ou d'élection. Signe visuel d'appartenance et de ralliement, l'uniforme, sinon le costume, du plus protocolaire au plus « sauvage », constitue le motif central de son oeuvre. L'inventaire ici dressé est celui des coiffes bretonnes : il impose la vitalité et la contemporanéité de traditions que l'on aurait trop vite fait de remiser au rang de folklore.
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La famille Johnson : Jeanne, l'aînée des soeurs, qui vit à Buenos Aires, Anne, à Paris, et Éléonore, dite Nore, encore chez sa mère ; leur père, John, un Anglo-Irlandais qui vit à Gibraltar et leur mère, une Basque, qui s'est remariée, sans pour autant avoir réussi à vendre la maison familiale.Nous sommes dans leur cerveau.Il y a un fantôme.
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Péronnille la chevaliere
Nelly Charles-blumenthal
- Albin Michel Jeunesse
- Panda Poche
- 27 Mai 2015
- 9782226315403
Péronnille est chevalière, c'est son travail. Elle combat les méchants et défend les royaumes. Amoureuse du prince à la mandoline, elle doit passer trois épreuves pour pouvoir l'épouser : pourfendre le dragon, répondre à l'énigme des sept sages, acheter de la mousse à raser au pays des Barbiers. « Tranquille ! » Péronnille sort victorieuse, mais voilà que le prince fait des manières... Lassée de toutes ces exigences, Péronnille repart en célibataire, très fière de ses exploits. À partir de 6 / 7 ans
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Une base scientifique européenne posée quelque part dans l'immensité blanche en Antarctique, le «Projet White». Des chercheurs, des glaciologues, mais aussi un cuisinier, un intendant, un chauffagiste, Peter Tomson, et une standardiste, Edmée Blanco, la seule femme, s'y côtoient, enfermés pour six mois, le temps d'une mission. Tout ce petit monde transporte ses propres fantômes et croise ceux qui rôdent, nombreux, au pôle Sud.De l'aventure ! Du chaud ! Du froid !Des bons et des méchants ! De l'amour !Jusqu'à quel point faut-il se débarrasser des fantômes pour faire l'amour ?
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Que se passe-t-il lorsqu'une crapaude découvre une météorite ? C'est ce que nous raconte Camélia, une femelle de crapaud accoucheur aussi dégourdie que dyslexique...
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L'accusation de plagiat est peut-être l'archétype de l'accusation littéraire, une tentative de meurtre symbolique, qui réussit parfois. Ce Rapport de police étudie les attaques des dénonciateurs ; et aussi, d'Apollinaire à Zola, de Freud à Mandelstam, de Daphné Du Maurier à Paul Celan, les réactions des accusés.
La plagiomnie - la calomnie plagiaire - manifeste une surveillance de la fiction, qui passe par la notion de crime, voire de blasphème, et pose la question du sacré en littérature.
C'est cette surveillance, qui vaut pour toute écriture non appropriée, dont est retracée ici la longue histoire, de Platon au goulag.
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Après l'école, la petite reste une heure ou deux chez sa grand-mère, en attendant que sa mère vienne la chercher. Elle goûte en regardant les documentaires à la télévision. Ce jour-là, la robe que porte sa mère est différente. Et au lieu de rentrer à la maison, les voilà qui s'embarquent toutes les deux sur l'autoroute. Elles arrivent au bord de la mer. Les recherches ont déjà commencé.
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7146112
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Quand Marie Darrieussecq écrivait Le Mal de mer (P.O.L, 1999), elle aurait voulu en dire plus sur les vagues. Mais ça aurait formé des excroissances, de trop grosses vagues à la surface du texte. Ça sortait du roman, ça aurait cassé son rythme, ça formait nouvelle. Ça se sédimentait autrement. Alors elle a écrit Précisions sur les vagues. Un catalogue encyclopédique de vagues, décrivant la façon dont elles se forment. C'est un lieu important : elles font la jointure entre l'eau et la terre. La vérité est dans le poème, autant que dans la science.
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La maison de celui qui cherche : le monde de Jean-Francois Fourtou
Paul Ardenne, Isabelle Bouffard
- Dilecta
- 3 Mars 2023
- 9782373721355
Jean-François Fourtou et les Éditions Dilecta préparent conjointement la première monographie de l'artiste, dont le langage artistique - issu d'un monde onirique émergeant des souvenirs de son enfance - associe sculpture, architecture, photographie et offre des expériences vivre autant que des réalisations à voir. Tout en prenant comme point de départ son histoire personnelle, l'artiste aime jouer avec nos propres souvenirs, ressentis et questionnements. Convoquant notre mémoire, il semble ouvrir des passages vers une démarche intime traçant notre passé et libérant nos rêves. Qu'il s'agisse de La Maison tombée du ciel, La Maison de géant, La Ruche, les Nanitos, dans une résonance poétique, avec puissance et humanité, ses installations concrétisent la notion de bâtisseurs de vies. Cette publication donnera à voir les oeuvres de Jean-François Fourtou à travers plus de trente années de carrière. Elle accompagnera le lecteur dans la compréhension de son parcours créatif (thèmes, médiums, sites...) en lui ouvrant les champs analytiques de ses trajectoires artistiques. Cette étude sera nourrie des textes de Paul Ardenne (qui mettra en lumière la nature de l'oeuvre de l'artiste, ses mobiles, sa forme, son impact), de Marie Darrieussecq (qui s'attachera particulièrement au caractère onirique du travail de Jean-François Fourtou) et d'une série d'entretiens avec Isabelle Bouffard (qui développera avec l'artiste les clés de lecture cachées au-delà des premières apparences ludiques de son oeuvre).