Est-ce que les idées et les pratiques défendues par l'anarchisme et le socialisme trouvent encore un écho aujourd'hui ? Ces courants de pensée nous aident-ils toujours à penser la domination et la transformation sociale ? Leurs visions opposées du rôle de l'État sont-elles irréconciliables ? Est-il possible de transcender leurs clivages historiques pour bâtir une gauche apte à relever les défis actuels ? C'est à cet exercice que se sont prêtés Marcos Ancelovici et Pierre Mouterde dans ce dialogue vigoureux et fécond.
Héritage des luttes, stratégies politiques, pouvoir des urnes et de la rue, nation, horizons révolutionnaires, ces thèmes clivants sont au coeur de cette discussion franche et riche en références historiques où la volonté de faire « cause commune » l'emporte.
Au printemps 2012, le Québec a été bouleversé par un conflit social d'une ampleur inédite. « La grève est étudiante, la lutte est populaire ! » clamaient alors la rue bondée de gens de tous les horizons. Deux ans plus tard, alors que la marche du monde semble avoir repris son cours comme si rien ne s'était passé, comment penser les évènements exceptionnels du Printemps érable ? Quelle est leur portée pour la société québécoise ? Leur signification sur le plan politique ? Cet ouvrage collectif, qui est le fruit d'une collaboration entre des étudiant-e-s et des professeur-e-s, entend analyser de façon rigoureuse divers aspects de ce conflit social, tout en ne cachant pas sa sympathie pour les forces associées à la CLASSE, aux féministes et aux anarchistes.