En matière de langue française, les manuels ne manquent pas et les étiquettes se multiplient : grammaire "descriptive", grammaire "raisonnée", grammaire "structurale", grammaire "méthodique", grammaire "systématique"...
Dans cette première grammaire "critique", les analyses souvent divergentes des grammairiens traditionnels et des linguistes sont exposées, classées, comparées, jugées, corrigées ou amendées.
Au travers des classes de mots, de la phrase simple et de la phrase complexe, des "natures" et des "fonctions", l'auteur convie à une promenade intellectuelle les professeurs et les étudiants, le public cultivé et, au premier rang, les enseignants de français fatigués des inconséquences de la grammaire scolaire.
Pourquoi priver les élèves d'informations enrichissantes sur l'extraordinaire outil qu'est le langage des hommes ? Une grammaire proprement réflexive aurait sa place dans l'enseignement. Elle entraîne à la méthode, à la rigueur, au jeu linguistique, à la spéculation, à l'invention et contribue au maniement déculpabilisé du français écrit, du français parlé.
L'ouvrage a obtenu en 1998 le Prix Logos de l'AELPL (Association Européenne des Linguistes et des Professeurs de Langue).
Dans l'histoire du langage, l'écriture arrive en second et se règle donc sur la prononciation. Pour qu'elle soit dite « phonétique », il suffit qu'à chaque phonème corresponde un seul et même graphème. L'idéal. Quasi réalisé en latin, approché en italien et en espagnol, mais largement inaccessible en français. Pourquoi ?
La cause essentielle tient à l'accroissement du nombre de phonèmes sans augmentation concomitante du nombre de graphèmes. S'ajoutent, au Moyen Âge, le souci ornemental d'étoffer les mots trop courts et, à la Renaissance, des préoccupations étymologiques d'érudits (parfois mal informés).
C'est aussi au XVIe siècle qu'apparaissent les premières velléités de réformes. Les volumes successifs du Dictionnaire de l'Académie auront beau adopter quelques propositions simplificatrices, elles se raréfient d'une édition à l'autre, surtout à partir de l'enseignement obligatoire, dont l'orthographe devient le fer de lance. La dernière tentative en date remonte à 1990. Ses allures de croisade valent qu'on s'y attarde.
Georges Brassens (né à Sète en 1921, mort à Saint-Gély-du-Fesc en 1981), auteur, dit le Petit Larousse, « de chansons poétiques, pleines de verve et de non-conformisme ». Ce portrait pèche par défaut. En effet, Brassens libertaire dévoile la face sombre du troubadour : un Brassens plus politique et radical. On lira ici les chroniques souvent virulentes que le jeune Brassens, encore inconnu, avait confiées sous un pseudonyme à un hebdomadaire anarchiste bien connu. Il y clame sans fard son dégoût de la société, de l'hypocrisie et des asservissements de toutes sortes (les gendarmes, l'armée, l'argent, la religion, la politique...) Un livre indispensable pour contrer le Brassens gentiment policé que la société de consommation essaie de nous vendre.
Un linguiste d'aujourd'hui affronte l'éternel pont aux ânes de la grammaire scolaire l'accord du participe passé.
Cet ouvrage aurait pu s'intituler " le participe passé sans faute " (car il enseigne une méthode à la fois rapide, sûre et rigoureuse pour parvenir à l'orthographe normativement requise) mais plus encore " le participe passé intelligemment ". Son ambition, au-delà du premier objectif pratique, est en effet d'exercer la réflexion, le sens de la langue et la perception des nuances. Ainsi, le temps économisé à l'école va de pair avec un authentique progrès de la compétence en français.
Cet ouvrage revisite l'exercice scolaire de l'analyse de phrases, en démêlant les énoncés les plus divers, à la lumière des concepts de la tradition grammaticale française, des algorithmes de la linguistique américaine, de l'incidence guillaumienne et de la pragmatique de l'énonciation.
En matière de langue française, les manuels ne manquent pas et les étiquettes se multiplient : grammaire "descriptive", grammaire "raisonnée", grammaire "structurale", grammaire "méthodique", grammaire "systématique"...
Au travers des classes de mots, de la phrase simple et de la phrase complexe, des "natures" et des "fonctions", l'auteur convie à une promenade intellectuelle les professeurs et les étudiants, le public cultivé et, au premier rang, les enseignants de français fatigués des inconséquences de la grammaire scolaire.
Elle ambitionne d'éviter les difficultés gratuites, les approximations et les silences trop nombreux dans les grammaires présentes sur le marché. Elle veut, avant toute chose, amener le praticien à ne pas vouloir enseigner tout, ni tout à la fois mais, fût-ce au niveau le plus modeste, ne rien avancer de mensoger.
Pour la première fois, les matières abordées s'enchaînent naturellement et les questions à résoudre s'appuient sur les questions résolues. Cette grammaire cherche à faire réfléchir ses lecteurs plutôt que d'en appeler indéfiniment à leur mémoire. Elle veut pointer les problèmes et les résoudre au lieu des les occulter comme cela se fait actuellement.
Pourquoi priver les élèves d'informations enrichissantes sur l'extraordinaire outil qu'est le langage des hommes ? Une grammaire proprement réflexive aurait sa place dans l'enseignement. Elle entraîne à la méthode, à la rigueur, au jeu linguistique, à la spéculation, à l'invention et contribue au maniement déculpabilisé du français écrit, du français parlé.