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Leonardo Sciascia
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Au début du XVII? siècle, en Sicile, un prisonnier enchaîné assomme dans un couloir du palais l'Inquisiteur venu l'interroger. Il est jugé, torturé et brûlé vif. Peu à peu, se dégage le visage héroïque du meurtrier épris de liberté, et celui, odieux, de son puissant oppresseur : l'Église. Mêlant humour et érudition ironique, Leonardo Sciascia se livre à une enquête minutieuse à travers les textes et les témoignages de l'époque.
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«Bien qu'on ne possédât aucun indice, il n'y avait personne dans le pays qui n'eût déjà, pour son propre compte, secrètement, résolu le mystère ; ou qui n'estimât au moins en détenir une clef. » Été 1964, dans un village de Sicile. Le pharmacien Manno reçoit une lettre anonyme contenant des menaces de mort, adressées en représailles d'une faute qu'il aurait commise. Il se laisse convaincre par son entourage qu'il s'agit d'une mauvaise plaisanterie. Peu après, au cours d'une partie de chasse, Manno est abattu avec son ami, le docteur Roscio. Alors que l'enquête s'enlise, le timide professeur Laurana, ami des victimes, se décide à rechercher lui-même le coupable. Tiré au cordeau, À chacun son dû livre un point de vue implacable, qui n'a rien perdu de sa pertinence, sur la société sicilienne et ses impasses.
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«La mafia est une association criminelle ayant pour fin l'enrichissement de ses membres, qui se pose en intermédiaire parasite, et s'impose, par la violence, entre la société et le travail, la production et la consommation, le citoyen et l'État... J'ai cherché à comprendre ce qui faisait que quelqu'un était mafioso» : tel est, selon l'écrivain sicilien Leonardo Sciascia, le sens du Jour de la chouette. Ce roman, qui inaugure dans son oeuvre une série de récits jouant des codes du roman policier pour dénoncer les tabous les plus sensibles, offre une immersion dans le milieu de la mafia qui gangrène la société sicilienne. Il s'est imposé, dès sa sortie en 1961, comme une référence incontournable sur le sujet, et demeure aujourd'hui le plus populaire de tous les livres de Sciascia.
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L'inspecteur Rogas est chargé d'élucider une mystérieuse affaire : une série d'assassinats dont toutes les victimes sont des juges. De ville en ville, il explore les vies de ces derniers et rouvre leurs anciens dossiers. Le tueur pourrait-il être un ancien justiciable injustement condamné ? Chemin faisant, Rogas découvre les liens que les juges entretenaient avec le monde politique. Les affinités et les manigances qui unissent le gouvernement et son opposition se font jour et un monde de connivences et d'arrangements cyniques se révèle... Par sa description féroce des hypocrisies du pouvoir, Le contexte provoqua un choc lors de sa parution dans l'Italie des années 1970. Ce chef-d'oeuvre du roman politique reste d'une actualité brûlante.
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Recueil de 25 nouvelles et chroniques inédites, Le Feu dans la mer a été publié en Italie en 2010. Il couvre la période allant de 1947, celle des débuts de l'écrivain (Sciascia publie son premier livre en 1950), à 1975. Le feu dans la mer compose un portrait à facettes de la Sicile et de ses habitants, de l'épopée garibaldienne au vingtième siècle, plein d'intelligence ironique, d'humour et de justesse critique.
Ces textes narratifs et ces chroniques portent sur divers aspects de la Sicile : sur le monde rural, que Sciascia connaît bien (comme « L'ouvrier agricole sur la lune », « La paye du samedi », « L'admonition »), sur la ville de Palerme, où il emménage à la fin des années 1960 (« Une histoire vraie »), ou sur des thèmes historiques comme l'unification italienne au XIXe siècle (« Le silence ») et la guerre d'Espagne, telle que vécue par des Siciliens (« La peur »), ou encore la libération de la Sicile par les Américains en 1943 (« Les Allemands en Sicile »).
Ils reconduisent le lecteur à la source de l'inspiration de Sciascia, de son art de conteur. C'est son premier monde : son village, la campagne de la région d'Agrigente, la soufrière, les problèmes du développement économique, le crime organisé (la mafia rurale, propre à cette partie occidentale de la Sicile). Ce sont ses thèmes majeurs : la peur et la pitié (« La paye du samedi », « Le soldat Seis »), la douleur (« Carnezzeria »), la folie (« Le legs »), la femme, l'amour et l'honneur (« L'escroquerie », « Une comédie sicilienne »), le pouvoir (« L'admonition »). On y trouve aussi la première tentative de Sciascia de raconter l'histoire de Racalmuto, son bourg de naissance, au sud-ouest de la Sicile. -
Le Chevalier et la Mort est l'un des derniers écrits publiés par Leonardo Sciascia (1921-1989). Rédigé alors qu'il se sait atteint d'une maladie incurable, ce roman ironique et érudit, forme de testament littéraire, met en scène l'un de ces policiers lettrés et blasés, sorte de double de l'écrivain, que l'on retrouve souvent dans son oeuvre.
Une dernière fois, son personnage tente d'affronter l'hydre mafieuse, insaisissable, invisible et partout présente, contre laquelle Sciascia aura lutté aussi bien comme auteur que comme homme public.
Roman crépusculaire, d'une élégance et d'une humanité rares, Le Chevalier et la mort compte parmi les grands textes de Sciascia.
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Actes relatifs à la mort de Raymond Roussel
Leonardo Sciascia
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 8 Septembre 2022
- 9791030414851
Raymond Roussel est l'un des écrivains les plus excentriques et originaux de la littérature moderne. Vénéré par les surréalistes, son influence sera aussi profonde que durable.
Le 14 juillet 1933, en l'an XI de l'ère fasciste, Raymond Roussel est retrouvé mort dans la chambre de son hôtel à Palerme. Après une enquête expéditive, il est décrété par la police de l'État fasciste italien que M. Roussel s'est suicidé. L'auteur entre alors en scène, en véritable enquêteur.
Il reprend le procès-verbal, les dires des témoins et des proches de Roussel, pointe les incohérences. À mesure que les indices s'accumulent, il souligne les bizarreries ; à mesure que les faits se figent, il fait apparaître le mystère et la complexité. Même dans sa mort, Raymond Roussel se devait de demeurer une énigme... -
Édition revue et corrigée par Mario Fusco en 2003
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En 1978, Aldo Moro, président de la Démocratie Chrétienne, parti qui tient l'Italie d'une main de maître depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est enlevé à Rome et retrouvé assassiné cinquante-cinq jours plus tard dans le coffre d'une automobile. Cet événement suivi au jour le jour par les informations du monde entier a bouleversé l'Italie, l'Europe et le monde. Que voulaient les Brigades Rouges qui avaient enlevé Moro ? Quelle « spirale infernale » de terrorisme et d'assassinat a engendré cette mort ?
Quarante ans après, le livre du grand Sciascia reste d'une actualité glaciale. -
Fables de la dictature est le tout premier livre publié par Leonardo Sciascia, en 1950. Il est composé de 27 brefs textes poétiques, fables à la manière d'Esope, avec une morale, dont les protagonistes sont des animaux. Plusieurs de ces textes avaient paru dans la même revue où Sciascia avait signé la nécrologie de George Orwell intitulée « Bien avant 1984 est mort George Orwell » (les fables de Sciascia font penser terrriblement à La Ferme des animaux d'Orwell).
À sa parution, Fables de la dictature est salué par Pier Paolo Pasolini qui en fait la recension dans le journal La Libertà d'Italia (cet article de Pasolini figure à la fin de notre volume). Comme le notait le traducteur Jean Noël Schifano dans le numéro de la revue L'Arc (1979) consacré à Sciascia : «Dans une Italie libérée depuis peu du fascisme à visage découvert, dans une feuille qui porte en son titre le mot «liberté», les deux écrivains italiens les plus libres des derniers lustres de ce siècle se rencontraient pour la première fois. Depuis cet article, si fin, si clairvoyant, si divinatoire, dirais-je, les deux «hérétiques» ne se sont plus quittés au cours de leur cheminement parallèle, pour, l'art au poing, témoigner. Donnant conscience et dignité et ferveur à la partie la meilleure d'une Italie plus pourrie que jamais dans sa classe dirigeante; donnant au monde l'exemple, rare aujourd'hui, de deux têtes libres.» Ces fables, d'une finesse acérée, sont des allégories transparentes et pointues qui dénoncent les horreurs de la dictature fasciste, qui était tombée depuis peu, et de toutes les dictatures et tyrannies, avec leur types et archétypes sinistres et grotesques. D'une actualité terrifiante.
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Un bel endroit solitaire que l'ermitage de Zafer, ou une bâtisse monstrueuse ? Un hôtel. Créé, géré par don Gaetano, prêtre érudit, personnage vite inquiétant. Le narrateur arrive là par hasard, s'installe, Peintre renommé, c'est d'un oeil de peintre qu'il scrute la microsociété des notables qui habitent l'ermitage. Politiciens, hommes d'Eglise, financiers, industriels, qui sont-ils ? Les mouches ou les araignées de cette toile qui se tisse, de plus en plus serrée ? Jeu d'alliances faites et défaites. Intrigues sordides. Et bientôt, sous couvert d'« exercices spirituels », de bien étranges complots se trament. Puis un meurtre est commis. Et un deuxième meurtre, aussi inexplicable, gratuit, que le premier. Survient la police. Un troisième meurtre enfin, celui de don Gaetano, Il sera élucidé, certes, mais « c'est ce que je dis toujours, moi, mon cher commissaire, toujours : ce qu'il faut trouver, c'est le mobile, le mobile. »
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«Après avoir déjeuné - nous mangions presque tous du pain avec des sardines salées et de l'oignon cru - nous reprîmes le travail. Mon oncle nous recommanda une fois encore : "tenez vos lampes très bas", une minute plus tard, il vint du fond de la galerie un rugissement de feu ; le feu vint vers nous en hurlant comme l'eau que j'avais vue au cinéma se ruer par les vannes ouvertes ; mais cela, je le pense maintenant, et je ne suis pas sûr que cela ait été exactement comme ça, je voyais le feu qui m'arrivait dessus et je ne comprenais rien, mon oncle criait "le grisou !" et m'entraînait, et je courais déjà comme dans un rêve. » Dans chacune de ces nouvelles de Leonardo Sciascia, le petit monde sicilien se trouve transformé par un tournant de l'Histoire : la victoire de Garibaldi bouleverse la vie d'un hobereau monarchiste ; pendant la guerre d'Espagne, un paysan engagé du coîté des franquistes découvre qu'il se bat contre ses frères ; à la Libération, les Américains débarquent avec leurs bienfaits, mais aussi leurs incompréhensions ; à la mort de Staline, un cordonnier ne se remet pas des révélations du XX? Congrès.
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Ces récits ont été écrits - avec quelques rares autres qui ne m'ont pas semblé valoir la peine d'être recueillis et de nouveau proposés au public - entre 1959 et 1972. Pourquoi ai-je recueilli et publié ces récits ? Parce qu'il me semble avoir ainsi composé une somme, un condensé de mon activité jusqu'à maintenant, et il apparaît (je ne peux cacher que j'en suis, d'une certaine façon, satisfait, dans le cadre de ma plus générale et constante insatisfaction) que, pendant toutes ces années, j'ai poursuivi ma route sans regarder ni à droite ni à gauche (c'est-à-dire regardant et à droite et à gauche), sans incertitudes, sans doutes, sans crises (c'est-à-dire avec beaucoup d'incertitudes, avec beaucoup de doutes, avec des crises profondes), et que, entre le premier et le dernier de ces récits, il se dessine une certaine ligne circulaire qui n'est pas celle du chien qui se mord la queue. L. S.
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Ce livre propose un choix d'essais dans l'oeuvre du grand écrivain italien, écrits dans les années soixante, traduits ici pour la première fois. Ce sont des textes incisifs, politiques et polémiques, qui donnent à voir l'écrivain qui lutte pour le développement, le progrès, la justice - et qui deviendra ensuite, dans les années soixante-dix, une des consciences de l'Italie, avec Moravia et Pasolini. Les analyses proposées incarnent la voix d'un combattant pour la vérité, d'un opposant, d'un hérétique, d'un sceptique et d'un pamphlétaire, d'un homme qui combat les pouvoirs, les abus de pouvoir - et d'un écrivain à la sobriété exemplaire, qui aime la concision et manie l'ironie.
On reconnaît dans ces textes le premier auteur italien à écrire un roman sur la mafia - contre la mafia - au début des années soixante, à un moment où son existence est encore souvent niée (Le jour de la chouette).
Celui qui met en garde contre la compromission des partis de gauche qui gouvernent avec la Démocratie Chrétienne, d'abord en Sicile puis à l'échelle de l'Italie. Celui qui voit venir le « compromis historique » avec le Parti communiste (À chacun son dû, Le contexte) et ses conséquences politiques désastreuses. On perçoit également dans ces courts essais l'admiration que Sciascia porte aux grands écrivains siciliens : Verga, De Roberto, Pirandello... jusqu'à son contemporain Vittorini, à qui il rend un bel hommage post-mortem. Mais aussi le rapport difficile qu'il entretient avec Le Guépard de Tomasi di Lampedusa, le fameux roman à succès, qu'il juge trop pessimiste et trop indulgent envers les aristocrates. On y voit son attachement de Sicilien au passé plus ou moins mythique de la Sicile arabe et normande au Moyen Âge - un modèle de civilisation, peut-être de tolérance. On y voit enfin un écrivain qui persévère, qui ne se laisse pas détourner ni corrompre - même s'il lui arrive de se décourager - alors que les campagnes se vident, que la Sicile se vide, que l'émigration des Siciliens est au plus haut. « J'écris seulement pour faire de la politique », écrit-il un jour au réalisateur Elio Petri, qui s'apprête à adapter au cinéma À chacun son dû. Les textes réunis ici le prouvent.
Auteur d'essais autant que de fictions, Leonardo Sciascia (1921-1989) est le plus grand écrivain sicilien du XXe siècle avec Pirandello, l'une des figures centrales de la littérature « engagée » en Italie, l'une de ses voix polémiques les plus lucides et précieuses - que l'on pense à L'Affaire Moro, pamphlet contre l'élite politique italienne après l'enlèvement et l'assassinat d'Aldo Moro, ou aux films tirés de ses romans, comme Cadavres exquis de Francesco Rosi.
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En Sicile, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, un jeune garçon assiste au débarquement américain dans son petit village de Catane. Mais il est surtout le témoin d'un débarquement autrement plus décisif, au sein de sa famille celui-là : celui de sa «tante dAmérique», avec son cortège de dollars et de marchandises made in USA... Mêlant avec brio la grande et la petite histoire, le récit cocasse d'une période mouvementée à travers un regard d'enfant.
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La disparition de majorana
Leonardo Sciascia
- Éditions Allia
- Moyenne Collection
- 6 Février 2020
- 9791030422689
"Dans le génie précoce - tel qu'était précisément Majorana - la vie présente comme une limite impossible à dépasser : de temps, de travail. Une limite comme attribuée, comme imprescriptible. Dès que, dans l'oeuvre a été atteint un point d'accomplissement, une perfection réalisée, dès qu'un secret a été complètement dévoilé, dès qu'a été donnée une forme parfaite, c'est-à-dire une révélation à un mystère dans l'ordre de la connaissance, ou pour parler approximativement, de la beauté : dans la science, ou dans la littérature, ou dans l'art - aussitôt après, c'est la mort." Quand Pasolini a été assassiné, on a retrouvé dans la poche de sa veste La Disparition de Majorana. Fasciné par la fiction que génère l'enquête policière et devant la nécessité qui s'impose à lui d'élucider toute énigme, Leonardo Sciascia se penche ici sur la disparition, subite et mystérieuse en 1938, du jeune physicien italien Ettore Majorana.
Spécialisé dans la physique nucléaire, le scientifique avait travaillé sur les risques que l'humanité est susceptible d'encourir en usant de la fission de l'atome. L'affaire intéresse en haut lieu. Le Duce charge personnellement la police de tout faire pour retrouver le prodige de 31 ans. Mais devant l'absence totale de trace ou d'indice, on conclut au suicide. Affaire classée.
Plus de trente ans plus tard, Leonardo Sciascia s'empare de nouveau de l'affaire. La recherche de la vérité devient initiatique. Majorana avait rencontré les plus grands physiciens, parmi lesquels Heisenberg, avec qui il avait noué une solide amitié. Son entourage voyait en lui le génie du XXe siècle. Sa disparition en a fait un mythe. Fondée sur le principe de la déduction, l'enquête devient philosophique puis politique. Sciascia en arrive à des hypothèses troublantes...
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Les paroisses de Regalpetra ; les oncles de Sicile ; le conseil d'Egypte ; à chacun son dû ; le contexte Todo Modo ; la disparition de Majorana
Leonardo Sciascia
- Gallimard
- Biblos
- 24 Mars 1992
- 9782070725922
Traduction d'Àchacun son dû révisée par Alain Sarrabayrouse
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Stendhal for ever ; écrits 1970-1989
Leonardo Sciascia
- Iicp
- Cahiers De L'hotel Galliffet
- 4 Décembre 2020
- 9782919205301
Leonardo Sciascia (1921-1989) a été un lecteur passionné de Stendhal. Dans Stendhal for ever, livre posthume et inédit en France, publié à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de l'écrivain, sont réunis tous ses écrits sur l'auteur de la Chartreuse. Bibliophile raffiné qui a tout lu, Sciascia y adopte la démarche du glaneur, qui savoure le plaisir de retrouver, au fil de ses explorations littéraires, les traces de la présence, manifeste ou secrète, d'un écrivain auquel il voue une véritable adoration.
Stendhalien invétéré, il propose au lecteur une virée littéraire jubilatoire où il nous est donné de rencontrer, entre autres, Giacomo Casanova et Giuseppe Tomasi de Lampedusa, Alberto Savinio et Ettore Majorana.
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Quando non arrivarono i nostri / en attendant les cocos
Leonardo Sciascia, Antonio Di grado
- Pu Du Midi
- 3 Juin 2010
- 9782810701155
Un cercle de notables dans une bourgade sicilienne. Nous sommes en pleine guerre froide, en 1956 ; le spectre du communisme vient tout à coup perturber la tranquillité morbide des bourgeois conservateurs, amateurs de belles femmes et soucieux de leurs biens. C'est un sauve-qui-peut général traité avec vivacité et drôlerie. La pièce, à laquelle a contribué Antonio Di Grado, est la transformation dramaturgique de la nouvelle de Sciascia Ça y est, ils arrivent. Écrite pour être jouée sur la scène du théâtre de Catane en 1989, elle répond au projet du directeur artistique de représenter trois textes portant sur le thème de la décomposition d'une société ou de la mort. Cette comédie amère formera la trilogie sicilienne parue sous le titre de Tryptique, avec les pièces de Gesualdo Bufalino et de Vincenzo Consolo.
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A la fin des années quarante, un responsable de la Démocratie chrétienne, un cardinal et le Saint-Office veulent contraindre un évêque sicilien à renoncer à son diocèse: il n'appuie pas assez les campagnes électorales démochrétiennes. A l'aide de documents inédits et secrets, l'auteur reconstitue l'implacable logique d'un procès "inquisitorial et stalinien". Objectif et confondant.
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Les cahiers de l'Herne : Bertolt Brecht Tome 2
Leonardo Sciascia
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 15 Juin 1982
- 9782851970435
Dirigé par Bernard Dort et Jean-François Peyret.
Ce Cahier est dédié au grand théoricien du théâtre moderne, qui a donné toute sa place à la dramaturgie non aristotélicienne et au style épique. De nombreux textes de l'auteur ainsi que d'autres études sont ici rassemblés.
Textes de Bertolt Brecht : La chute de l'égoïste Johann Fatzer, Deutschland, Le grand clown Emaël, Nouvelle version des « Contes d'Hoffman » d'Offenbach, pages de journaux et notes autobiographiques, Sur la situation du théâtre.
Textes inédits de Brecht. Textes de : Benjamin, Le Roux, Münsterer, Feuchtwanger, Ihering, Lacis, Reich, Sternberg, Benjamin, Berlau, Kortner, Wekwerth, Brody, Bormans, Höhn, Michot, Quiniou, Rancière, Leenhardt, Roudinesco, Backès, Steinweg, Peyret, Lefebvre, Morel, Biette, Dort, Knopf, Canavaggio, Weber, Müller, Storch, Jourdheuil, von Matt, Regnaut, Banu, Deguy, Stein, Sobel, Vitez, Langhoff, Lasalle.
Numérisation réalisée avec le soutien du CNL.
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Grand erratum : Suivi de Jette le masque Bonaparte !
Leonardo Sciascia, Jean-baptiste Pérès
- Cent Pages
- 10 Avril 2003
- 9782906724815
Jean-Baptiste Pe're's, ne' a' Valence d'Agen en 1752, e'leve' dans l'amour des sciences et le respect de la religion, professeur de mathe'matiques et de physique chez
les Oratoriens de Lyon. Magistrat a' Agen, il y finira sa vie en 1840 comme conservateur de la bibliothe'que municipale. Il est l'auteur d'un opuscule imprime' pour la premie're fois, de facon anonyme, a' Agen en 1827: Comme quoi Napole'on n'a jamais existe'. Grand Erratum, Source d'un nombre infini d'errata a' noter dans l'histoire du dix-neuvie'me sie'cle, plus connu sous son titre abre'ge' de Grand Erratum. Ce petit ouvrage connai^tra de nombreuses e'ditions et traductions (en anglais, en italien...) au cours du xix sie'cle. Ce livre, que peut re'sumer sa premie're phrase: Napole'on Bonaparte, dont on a dit et e'crit tant de choses, n'a me^me pas existe', a beaucoup intrigue' ceux qu'inte'ressent l'histoire et
ses vertiges, jusqu'a' Leonardo Sciascia, auteur en 1989 d'un Jette le masque, Bonaparte! publie' ici a' la suite du Grand Erratum. -
La corde folle ; écrivains et choses de Sicile
Leonardo Sciascia
- Denoël
- Et D'ailleurs
- 13 Juin 2013
- 9782207258347
"Une terre difficile à gouverner parce que difficile à comprendre". Ainsi s'exprime le grand écrivain sicilien Leonardo Sciascia à propos de son pays natal. En onze courts récits, Leonardo Sciascia s'interroge sur ce qu'il nomme la "sicilitude" : cette identité forte et fière qui fait la réputation de l'île et de son peuple. À travers l'art populaire et le cinéma, le rôle et la puissance de la mafia, ou l'attitude des Siciliens à l'égard des femmes et des traditions religieuses, il remonte aux origines de ce mode de vie à la sicilienne qui fait la fierté de ses habitants.
Entre passion et indignation contenue, Sciascia pose un regard démystificateur sur sa terre d'origine. Faisant preuve d'une ironie et d'une irrévérence que seul un enfant du pays pouvait se permettre, Sciascia donne à cette vision de la réalité sicilienne une valeur universelle et, quarante ans plus tard, une valeur intemporelle.