Le jeune Aubain supporte mal la comparaison avec son frère aîné disparu aux premiers jours de la Grande Guerre. Au point qu'il se demande qui il est vraiment. Peut-il apaiser son désarroi dans un village où les cicatrices du conflit sont encore douloureuses ? Est-ce que la bonhomie des uns, l'affection et la sagesse des autres l'emporteront sur la malveillance et le découragement?? À qui confier ses tourments?? Heureusement, la Lesse est là, dans toute sa beauté, confidente, conseillère, mais la rivière aussi peut parfois être jalouse...
«Le nouveau arrivera de Dinant par le train de 5 h 30, lundi matin. Je compte sur vous pour l´accueillir en allant réceptionner le courrier. Ce sera le début de son apprentissage... » 1967. Tout change ! Antoine Pierlot, facteur depuis plus de trente ans, se voit adjoindre un nouveau compagnon de travail appelé à marcher sur ses pas lorsque sera venu le temps de prendre sa retraite. Va-t-il devoir tout partager avec ce blanc-bec ? Distribuer le courrier et la gazette, c´est facile, mais l´autre comprendra-t-il les années de confiance partagée, les amitiés discrètes, les petits services, les confidences mesurées ? Et les secrets ? Comment abordera-t-il la jeune Griet, infirme, madame Henriette qui attend en vain le retour de son fils, la solitude de Nora avec ses jumeaux ? Sans compter qu´il y a le mystère de ces lettres grises qui attristent le regard de Perrine, la jolie cabaretière... Et même, comment imaginer se détacher de tout cela un jour ?
Par sa grande connaissance de l'Ardenne, de son peuple et de son histoire, Jules Boulard nous conte avec talent l'histoire de François-Noël Raison, enfant perdu, naufragé d'une Révolution française qui réinvente la Liberté au prix de longues années de disette et de misère. Le garçon, qu'un signe marquait de mystère, va grandir dans les privations, mais aussi la nature. Malgré les turbulences révolutionnaires, François-Noël se fortifiera dans l'amour des Jamet, une famille paysanne surmontant les malheurs et la pauvreté. La vie réserve bien des surprises à celui qui est marqué d'une faveur du Destin. Offrant la coupe de son coeur, François-Noël va tisser le fil ténu et merveilleux d'une amitié unique et rare, celle qu'un loup peut donner à un homme sage.
Personne n'est sorti indemne de l'orage de la Seconde Guerre mondiale. Au cours des années suivantes, lorsque se sont éteintes, peu à peu, la paysannerie ardennaise et ses habitudes, il a pourtant fallu choisir de vivre. Prisonnier de guerre, André Jamet, s'en revient dans son village d'Ardenne. Ancien séminariste, il se trouve confronté à un véritable dilemme : la vocation... ou la ferme familiale? Choisir, c'est toujours se déchirer : d'un côté les parents, la culture, le bétail, les chevaux, des traditions séculaires... de l'autre, un épanouissement différent vers des voies plus philosophiques. Ou, encore, celles des sentiments. Après le succès de L'argile et la craie, Jules Boulard revient dans le petit village de Jeanvilliers pour évoquer à nouveau le peuple et les paysages de l'Ardenne authentique.
Avec La Foi et la Cendre, Jules Boulard nous emmène au 13e siècle en pays cathare... Il s'est attaché, dans ce roman historique, aux motivations, à la démarche des croisés « du nord » plus qu'à l'évocation de la tourmente qui s'est abattue sur le Midi, très souvent racontée, commentée. En suivant pas à pas les quelques personnages qui se retrouveront dans le sillage de Simon de Montfort aux sièges de Béziers, de Carcassonne et d'autres cités ou châteaux, c'est tout le paysage humain de l'époque qui s'anime, ligne après ligne : les seigneurs et leurs vassaux, les « escholliers », les truands de la Cour des miracles, les nautes qui mènent leurs foncets sur la Seine et le Rhône, mais aussi les troubadours de l'âge courtois. Le lecteur est invité aux grands tournois de chevalerie comme aux cérémonies pieuses des Bonshommes cathares, dans une léproserie ou à la suite des premiers chirurgiens qui fonderont la faculté de médecine de Montpellier. Une époque bouleversante, en vérité, quand se côtoient des moments d'émotion sentimentale profonde et des actions d'une brutalité sauvage, aussi féroce que cruelle... Une époque dont le souvenir peut encore faire frémir car, en dépit des progrès philosophiques, avec des moyens de mort nouveaux, sophistiqués, on s'aperçoit que l'homme pourrait - peut - très vite retomber dans les abominations du fanatisme, du délire de puissance comme de l'Inquisition... Par souci d'authenticité, sachant que le langage est le meilleur témoin du temps et des peuples, l'auteur a glané et repris, ici et là, au fil des paragraphes, des mots du vocabulaire occitan d'autrefois et aussi du parler d'oïl du nord, car en ces siècles-là, le pays de France était divisé en deux grandes régions de langues différentes, avec tout ce que cela pouvait impliquer de particularités. En vérité, c'étaient deux civilisations qui étaient aux prises ! « L'affaire de la Paix et de la Foi », ainsi qu'on désignait cette croisade, est devenue l'affaire de La Foi et de la Cendre.
L'instituteur Marcellin, 25 ans, est un rescapé de la Grande Guerre, où il fut grièvement blessé par un shrapnel qui l'a laissé invalide de la jambe droite. Il vient de quitter sa région natale du Borinage pour aller prendre son premier poste à l'école communale de Jeanvilliers, en Ardenne, où il va remplacer le vieux maître d'école. Jean est confronté au poids des traditions, celui des anciennes structures sociales, dans un monde où le curé du village est maître des lieux ; il va affronter les esprits étroits, les ragots, convaincre les villageois de sa véritable vocation de professeur et qu'une vie meilleure est le fruit de l'éducation. Marcellin s'attache à ses élèves : Rudy, intelligent et secret; Justin, qui veut être instituteur, Martial, l'enfant gâté et paresseux, Pauline, Baptistine, un peu demeurée mais attachante. Il croise le chemin de plusieurs femmes : Fanny, veuve et maman de deux garçons, Emma, qui vit seule avec son fils Rudy, Marie, jeune fille aux idées modernes qui prône plus de liberté pour les femmes. Il assiste à la naissance de nouvelles idées politiques et participe activement aux élections législatives. Ce nouveau roman de Jules Boulard fleure bon l'omelette au lard, la pêche à la main, l'art de la débrouille dans un village bien de chez nous, où joies et drames se succèdent sur fond de campagne. Les origines ardennaises de Jules Boulard inspirent ici un livre passionnant, d'une écriture limpide et riche d'une très grande sensibilité. L'auteur s'est donné pour objectif de faire revivre, sous la forme romanesque, et pour la faire aimer, la vie d'autrefois, celle des coeurs simples et généreux, entre les mystères de l'Ardenne et les troubles de l'Histoire. Si vous avez aimé L'Envol de l'Emouchet ou les « Légendes familières » de L'Allumeur de Réverbères, vous retrouverez un plaisir plus grand encore à découvrir Le Signe du Loup. « Livre-toi » part à la rencontre de Jules Boulard. Dans un endroit choisi par l'auteur, Jean-Pierre Pirson nous invite à la découverte de l'actualité littéraire luxembourgeoise. L'émission, diffusée sur TV Lux, est réalisée en partenariat avec le Service du Livre Luxembourgeois.
L'allumeur de réverbères se souvient des réalités rurales tissées de bonheurs simples et d'infinie patience, dans l'Ardenne de jadis, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Ce recueil de nouvelles se distingue par la sincérité généreuse de l'auteur et une couleur locale très attachante.
Il regroupe sept récits, dont les titres sont les suivants :
L'allumeur de réverbères Un château de pierres grises Bayard en hiver Un été comme les autres Les Uhlans et la moisson Le Loup L'Organiste de Saint-Maximin