Le 4 janvier 1960, Albert Camus quitte Lourmarin. Il doit rejoindre Paris par le train, mais se laisse convaincre par son éditeur, Michel Gallimard, de faire le voyage en voiture. Il n'arrivera jamais à destination. Sur une longue ligne droite, la voiture fait une embardée ; Camus est tué sur le coup. Dans sa sacoche, on retrouve le manuscrit du Premier Homme, en cours d'écriture, et son ticket de train non utilisé.
Comme son ami Albert Camus, Mouloud Feraoun aurait eu cent ans en 2013. Représentant avec Mohammed Dib, Mouloud Mammeri et Kateb Yacine la "génération 52", il reste aujourd'hui l'un des écrivains algériens de langue française les plus importants. C'est sa voix que José Lenzini donne à entendre, dans la première biographie qui lui est consacrée.
A partir d'un fait divers qui fit sensation, le hold-up de la Banque de France de Toulon le 16 décembre 1992, José Lenzini, au travers de son personnage le journaliste Nazole, méne l'enquête. Cette enquête nous révèle d'obscures accointances politico-business mettant en cause des notables de la région.
Le journaliste Nazole, personnage haut en couleurs qui puise ses témoignages dans les bars auprès de personnes informées par une voix qui n'est pas très officielle, navigue entre ces différents milieux sous couvert du journal « La Gazette » pour lequel il travaille.
Entre Camus et l'Algérie existe un lien ténu. Cette « longue liaison qui sans doute n'en finira jamais » est la trame de sa vie, de son oeuvre et de ses engagements. Une liaison toujours heureuse, parfois difficile et contradictoire. Mais une liaison souvent menacée du fait de l'histoire et de la tuberculose que Camus devra assumer sa vie durant. Fardeau de la souffrance et de la mesure, cette maladie lui impose de vivre dans la précarité de l'instant conjugué à un futur toujours aléatoire.
Le destin romanesque d'une fille de gendarme champenois qui épouse un prince algérien descendant du prophète. En 1872, cette catholique défiant les moeurs établies va vivre une véritable épopée au coeur du désert.
Un anti-guide géopoétique, petit format précieux imprimé sur papier ivoire de qualité, pour découvrir ou redécouvrir Alger la blanche. Entre les souvenirs de Pépé le Moko et les images d'Albert Camus, les traces de la guerre pour l'indépendance et une folle aspiration au bonheur et au rêve, le texte lumineux de José Lenzini est une invitation au voyage. Du bord de mer à la Kasbah, du jardin d'acclimatation au Riadh el feth, l'auteur nous restitue la plénitude dramatique d'une ville en forme de planète. Une nouvelle collection de petits livres précieux dédiés aux cités mythiques du Sud. A chaque fois il y a rencontre entre écrivains et photographes. Il ne s'agit pas d'un guide mais plutôt d'un bréviaire poétique que chacun peut emmener avec soi pour le voyage.
Des tonnelles de vigne vierge, des façades aux « fenêtres sans cris », des platanes méditatifs aux vieilles mains de feuilles mortes... Couchée au pied de Sainte-Victoire, Pourrières roussit ou bien blanchoie, transpire ou se les gèle, selon la lumière des saisons. Indifférente aux gloires qui pourraient la guetter. Un peu comme, en Ardennes, Charleville-Mézières. Ici naquit, au plein de l'été 1851, pour y être enterré il y a un siècle pile poil, l'un des plus singuliers poètes qu'ait engendrés la terre de France, compagnon de malédiction de Rimbaud et de Verlaine. Frère de prodiges aussi. On l'appelait « Humilis ». Il se nommait Germain Nouveau. Sa ruelle - celle au n° 5 de laquelle on retrouva son cadavre solitaire, un jour de printemps 1920, et qui porte désormais son nom - musarde en retrait de la Grand rue centrale. Comme le fut sa propre destinée terrestre : à l'écart, toujours, par parti pris d'humilité. Mais en pente suffisamment raide pour se souvenir aussi que les jours d'un poète maudit oscillent toujours volontiers entre les plus hautes branches et les pires basses-fosses. La petite histoire n'aura-t-elle finalement retenu que ceux-là ?
José Lenzini est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages. C'est un spécialiste d'Albert Camus auquel il a consacré cinq livres (dont une BD) et de très nombreuses conférences en France, en Algérie et dans d'autres pays. Ancien journaliste à Var Matin, au Monde, à La Tribune et à BFM radio, il nous propose la première biographie de Germain Nouveau éditée à ce jour.
Qu'est-ce qui fait que, sous l'Occupation, certains hauts fonctionnaires ont non seulement servi le régime de Vichy, mais collaboré avec l'occupant, alors que d'autres hauts fonctionnaires ont essayé de contrer les ordres, et parfois réussi à sauver ce qui pouvait l'être??
Le cas de Chérif Mécheri, premier préfet musulman, mérite qu'on y consacre un livre.
Pourquoi Chérif Mécheri ne s'est-il pas laissé embarquer par le régime?? Pourquoi Germaine Tillion s'est-elle engagée contre toutes les formes de totalitarisme?? Pourquoi Maurice Papon a-t-il continué à obéir??
C'est dans la psychologie des hommes que l'on trouve les raisons qui les font agir - et ici, à l'époque trouble et sombre de Vichy -, qui les font obéir et se soumettre, ou désobéir et résister.
Qu'aurions-nous fait à leur place??
Bien plus qu'une biographie, une plongée dans les profondeurs de l'âme humaine.
Ce roman graphique de plus de 100 pages retrace la vie d'Albert Camus qui demeure, plus de 50 ans après sa mort, l'un des écrivains français les plus populaires et les plus étudiés.
De sa naissance en Algérie, de son enfance dans un quartier populaire d'Alger, de sa carrière d'écrivain et ses multiples engagements littéraires et politiques, notamment en faveur des indépendantistes algériens et des anti-franquistes, jusqu'à l'obtention du prix Nobel en 1957 et son décès en 1960 sur une route de l'Yonne, cette magnifique biographie permet de découvrir la face humaine de Camus, ses fragilités, ses doutes... à travers le regard de sa mère.
Un roman graphique de référence écrit par un camusien renommé, José Lenzini, auteur des Derniers jours de la vie d'Albert Camus (Actes Sud) et de Camus et l'Algérie (Edisud), mis en image par Laurent Gnoni (Bye-bye Love avec Serge Le Tendre).
Comment comprendre l'immigration si l'on refuse d'y voir le projet familial qui la sous-tend le plus souvent ? Quelle incroyable aventure si l'on accepte d'écouter les histoires familiales des uns et des autres ! Et quelle richesse pour notre pays, sa population et sa culture lorsque se réalisent en France les projets familiaux conçus à l'étranger. Ce sont alors les familles françaises qui se diversifient. José Lenzini est parti à la rencontre de dix personnes, de dix familles, pour écrire leur histoire et nous proposer d'ouvrir les yeux !
Nous vivons la première guerre numérique et elle se développera si nous ne prenons pas en compte la dimension réelle de l'islam en Méditerranée. Il convient de lui donner sa place légitime et sociologique, d'en finir avec cette conception postcoloniale selon laquelle certains quartiers de notre hexagone restent des lieux de production de main-d'oeuvre à bon marché. Opposer la démocratie à ces réalités n'a aucun sens. La démocratie ne s'importe pas, elle n'est plus une "arme" civilisatrice ou pacificatrice. Pas plus que la politique traditionnelle à laquelle il convient de substituer l'écologie dans son acception large du rapport entre les peuples et la nature, de la prise en compte des écosystèmes et des capacités à se nourrir sur des territoires de plus en plus refermés et menacés.
Lucide tout en restant optimiste, Edgar Morin nous donne une leçon de vie, d'espoir sans céder à la béatitude car, pour lui, « le vaisseau spatial Terre est dans nuit et brouillard. Nous allons probablement vers des catastrophes, peut-être même vers l'abîme... Mais dans l'histoire humaine l'improbable est parfois arrivé. Peut-être qu'un des improbables les plus admirables de l'Histoire se situe dans le Sud ». Pour éviter le pire, il préconise de ranimer la nature maternelle de la Méditerranée, matrice de tant de civilisations et de conquêtes essentielles de l'humanité. Pour autant, il faut arrêter de la considérer comme un mythe d'harmonie et de paix. Nous devons revenir à des réalités historiques, humaines et sociopolitiques pour la remythifier durablement...