très souvent les poèmes
se réduisent en miettes
ou bien ils s'amincissent
et deviennent roseaux
de temps en temps le vent les plisse
comme une peau de centenaire
ils sont toujours prêts à céder
aux tempêtes qui les dispersent
cette tendance à s'envoler
vous force à les tenir en laisse
mais un instant d'inattention
ils vous traînent au fond des mers