Comment se caractérisent aujourd'hui les manières d'habiter et les façons de vivre en ville des citadins ? Comment les gens des villes habitent-ils leur logement ? Quels usages font-ils de leur quartier ? Comment distribuent-ils leurs activités sociales dans les différents lieux de la ville dans laquelle ils résident ? Pour saisir les dimensions résidentielles des modes de vie urbains contemporains, les auteurs de cet ouvrage ont exploré, à l'aide d'une enquête par questionnaire approfondi, les manières d'habiter et les façons de vivre en ville d'un large échantillon d'individus et de ménages résidant dans différents quartiers anciens centraux, situés à Lyon, à Montpellier, à Montreuil, à Paris et à Versailles.
Les résultats qu'ils présentent ici éclairent de nombreux aspects des comportements de ces citadins à l'égard du logement, du quartier et de la ville, et contredisent bien des idées reçues sur les " nouveaux " modes de spatialisation des pratiques et des relations sociales.
Les quartiers anciens de centre-ville réhabilités sont aujourd'hui fortement valorisés. Des ménages appartenant aux couches moyennes ou supérieures s'y établissent, mais constituent-ils des entités socialement et spatialement homogènes ? L'étude sociologique de l'évolution récente d'un quartier réhabilité du vieux Lyon présentée ici tente de répondre à cette question. Divergents de l'image homogénéisante d'un quartier central ancien embourgeoisé, les résultats des analyses soulignent l'ampleur des différenciations sociales visibles. Ces micro-différenciations semblent pour partie induites par les mécanismes de la réhabilitation. L'étude montre cependant que ces divisions sociales sont produites pus largement par la combinaison et l'interaction complexes de processus de rotation, de mobilité et d'immobilisation qui semblent bien constituer les principaux ressorts de l'embourgeoisement des quartiers centraux anciens. L'étude, par l'exploitation de questionnaires, a tenté de caractériser la population et les sous populations, des immeubles et des microsecteurs, les logiques de peuplement, les stabilités et les mobilités, et les pratiques, les formes relationnelles et les représentations du quartier.
Comment les quartiers anciens des centres-villes se transforment-ils aujourd'hui ? Comment, en particulier, parviennent-ils à se réinsérer dans des ensembles urbains plus vastes ? Quels rôles les diverses populations en présence jouent-elles dans les phénomènes de recomposition de ces espaces locaux ?
C'est à ces questions sensibles que s'efforce de répondre cet ouvrage en proposant une analyse minutieuse des multiples processus qui ont façonné, au cours des dernières décennies, l'évolution du quartier Saint-Georges, situé à l'intérieur du Vieux-Lyon, à la marge du prestigieux quartier Saint-Jean. En retraçant au fil du temps la vie de ce lieu et de ses habitants, ce livre nous entraîne dans l'histoire récente de Lyon, en même temps qu'il nous éclaire sur la sociologie de la ville, à l'échelon même du quartier, replacé dans le contexte de la ville.
Omniprésent dans les médias et le champ politique, mais aussi dans le langage ordinaire, le terme "bobo" n'est pas neutre. Son usage et ses variantes ("boboïsation", "boboïsé") tendent à simplifier, et donc aussi à masquer, l'hétérogénéité des populations et la complexité des processus affectant les espaces urbains qu'ils prétendent décrire. En réduisant les " bobos " à des caricatures, on juge des caractères, des intentions et des volontés, en oubliant que les représentations et les pratiques des individus et des groupes sociaux prennent place dans des trajectoires singulières et un monde hiérarchisé.
Ainsi, scientifiquement parlant, "les bobos n'existent pas", et les notions de "boboïsation" ou de "boboïsé" ne conviennent pas pour saisir et caractériser la diversité des logiques et des mécanismes, voire, parfois, les contradictions à l'oeuvre dans les phénomènes de "gentrification", marqués par le " retour en ville " des catégories moyennes et supérieures, l'effacement des plus pauvres et le renouvellement des activités et des paysages urbains.
C'est ce que montre cet ouvrage, qui propose un regard historique et sociologique sur le mot "bobo" et ses usages, dans les univers médiatiques, politiques et culturels, comme dans les discours des populations impliquées.
Présentateur et traducteur à la fin des années 1970, avec Isaac Joseph, de plusieurs textes majeurs de l'École de Chicago, auteur au début des années 1990 d'un manuel de sociologie urbaine qui aujourd'hui encore constitue une référence, mais aussi infatigable chercheur, à l'origine de très nombreux travaux et écrits de premier plan sur les processus de ségrégation, les logiques de peuplement, les manières d'habiter ou encore les sociabilités urbaines, Yves Grafmeyer est une figure marquante de la sociologie urbaine française des quarante dernières années. Sociologue de la vie urbaine, plus que sociologue de la ville (ou de l'urbain), il est aussi plus large- ment et avant tout un grand sociologue, qui a joué un rôle très important dans la promotion de la discipline en France, dans la structuration et l'animation de la recherche en sciences sociales et dans la formation de plusieurs générations de chercheurs.
Ce livre qui lui est consacré présente, sous la forme d'entretiens, son parcours, ses travaux et les notions-clés de son oeuvre sociologique, ainsi qu'une sélection de textes particulièrement significatifs de sa production. Il intéressera à la fois les chercheurs et étudiants en sociologie, et plus généralement tous les curieux des questions urbaines.
Le mouvement en faveur de la promotion de la santé s'est développé au moment où se concrétisait le concept de genre en sciences sociales. Ces deux grandes idées sont nées des mobilisations collectives des années I960 contre la pauvreté et pour l'égalité. Malgré l'évidence de ce que l'on nomme aujourd'hui une "convergence des luttes", la santé et sa promotion n'ont pas fait du genre un thème majeur et le genre a peu investi le champ de la santé publique.
Ce guide théorique et pratique vient combler ce vide. Né d'une recherche-action en situation de formation, il montre que promotion de la santé et genre sont intrinsèquement liés sur les plans théorique, militant et professionnel et souligne l'importance de la prise en compte du genre comme déterminant d'inégalités de santé. L'objectif est double : sensibiliser les professionnel le s de santé du secteur public et associatif aux stéréotypes qu'ils peuvent véhiculer et aux conséquences sur la prise en charge des usagers et mettre à disposition des professionnel le s un ensemble de recommandations.
Cet ouvrage s'adresse aux professionnel le s du soin et de l'intervention sociale dans les champs de la santé, aux étudiant e s, enseignant e s et chercheur e s en sciences sociales, ainsi qu'aux associations en promotion de la santé, afin d'améliorer la formation et les pratiques professionnelles.
Avec une préface de Nathalie Bajos.
La ville est aujourd'hui à la fois territoire et unité de vie collective, milieu et enjeu, cadre physique et noeud de relations entre les êtres sociaux. Ce livre montre comment les concepts et les méthodes de la sociologie peuvent être mobilisés pour l'étude de la vie urbaine.
Cette dernière est saisie dans les tensions qui la traversent : tensions entre distance et proximité, entre localisation et mobilité, entre diversité et intégration, entre lignes de force qui commandent le devenir des villes et la gestion collective.
Comment s'organisent de nos jours les coexistences en milieu urbain et la mise en cohérence des actions publiques ? À l'heure où les ancrages territoriaux des citadins se diversifient et où les espaces sociaux se fragmentent, dans quelle mesure la ville fait-elle encore société ? Cette 4e édition actualisée apporte toutes les réponses nécessaires.
Ce livre montre comment les concepts et les méthodes de la sociologie peuvent être mobilisés pour l'étude de la vie urbaine. Cette dernière est saisie dans les tensions qui la traversent : tensions entre distance et proximité, entre localisation et mobilité, entre diversité et intégration, entre lignes de force qui commandent le devenir des villes et la gestion collective. Cette 3e édition accorde une large place aux travaux sociologiques actuels et prend en compte de nouvelles thématiques.
La ville est aujourd'hui à la fois territoire et unité de vie collective, milieu et enjeu, cadre physique et noeud de relations entre les êtres sociaux.
Ce livre montre comment les concepts et les méthodes de la sociologie peuvent être mobilisés pour l'étude de la vie urbaine.
Cette dernière est saisie dans les tensions qui la traversent : tensions entre distance et proximité, entre localisation et mobilité, entre diversité et intégration, entre lignes de force qui commandent le devenir des villes et la gestion collective.
Cette nouvelle édition accorde une large place aux travaux sociologiques actuels et prend en compte de nouvelles thématiques, en particulier les questions de ségrégations urbaines et d'exclusion, les avatars des politiques de la ville, de la gouvernance urbaine et de la démocratie locale.
Yves grafmeyer et jean-yves authier sont professeur de sociologie urbaine à l'université lumière de lyon 2.
Sous la direction de françois de singly.