- D'un côté le regard aiguisé, humaniste et parfois implacable de Sebastião Salgado, et de l'autre la voix d'un des plus grands écologistes français, voici le défi de ce livre : mettre en regard deux visions du monde.Jean-Marie Pelt nous parle d'écologie, mais avec une nouvelle approche toute empreinte de spiritualité. Un retour aux origines de l'écologie, c'est-à-dire aux grands textes fondateurs de notre civilisation. En effet, qu'il s'agisse du bouddhisme, de l'Islam ou bien des religions animistes, les grands textes et paroles recueillies de ces différentes traditions sont unanimes : l'homme se doit d'être proche de la nature, de la Terre-mère, c'est elle qui l'a fait naître et le nourrit. Un message envoyé par nos ancêtres, qui mériterait d'être écouté. Jean-Marie Pelt appelle à l'avènement d'une nouvelle civilisation, qui serait à l'écoute de la nature et de la voix des anciens. Les images de Sebastião Salgado, un des plus grands photographes contemporains, montrent une nature brute, animale, parfois grandiose ou dévastée... des accords textes et images puissants qui poussent à l'introspection.
- Jean-Marie Pelt est professeur émérite de biologie végétale et de pharmacologie à l'Université de Metz et président et fondateur de l'Institut européen d'écologie à Metz. Il est une des références françaises dans le domaine de l'écologie et a publié quantité d'ouvrages chez différents éditeurs dont La Loi de la jungle (Fayard, 2003), Ces plantes que l'on mange (Chêne, 2006) et Écologie et spiritualité (Albin Michel, 2006).Sebastião Salgado s'est incontestablement imposé, ces dernières années, comme un des plus grands photographes contemporains. Cet infatigable témoin porte un regard sur le monde dont le réalisme n'exclut pas la grandeur, pour lequel la détresse n'exclut pas la beauté. Depuis quelques années, il travaille à un grand projet d'envergure internationale, Genesis, où il part à la recherche des derniers espaces vierges et des peuples qui y résident, mettant ainsi au jour le lien intime qui relie ces peuplades à la terre-mère.Il a déjà publié plusieurs ouvrages aux Éditions de La Martinière dont La Main de l'homme, Exodes et Une certaine grâce.
Les plantes sont d'étonnantes usines vivantes qui synthétisent d'innombrables molécules destinées à les défendre contre les attaques des prédateurs ou des parasites. Mais l'homme a depuis longtemps appris à connaître et à détourner ces pouvoirs chimiques à son profit, en consommant tout ou partie des plantes pour se soigner ou se protéger. Les civilisations antiques (Assur, Sumer, l'Égypte, la Grèce, Rome, etc.) sont pleines de témoignages passionnants sur la manière dont nos ancêtres prélevaient leurs remèdes dans la nature. Nos Rois se soignaient encore ainsi. Louis XIV, par exemple (c'est une anecdote peu connue), confectionnait lui-même ses mélanges d'herbes salvatrices. À partir du XIXe siècle, grâce à Pelletier (qui isola la strychnine et la quinine) et à Caventou, on a utilisé, non plus la plante elle-même mais ses seuls principes actifs.
C'est cette passionnante aventure des plantes et des hommes que Jean-Marie Pelt raconte dans un premier tiers du livre. Puis il nous invite à découvrir les pouvoirs de certaines plantes. À commencer par les plus puissantes et les plus toxiques : l'aconit, le curare (qui, avant de révolutionner l'art chirurgical, servait à empoisonner les pointes de flèches), la digitale... Enfin, le dernier tiers du livre est consacré aux plantes douces qui peuvent aider chacun d'entre nous à se guérir des petits maux (passiflore, valériane, ginkgo, vigne rouge, tilleul, etc.). L'ouvrage comprend une exploration des trésors des anciennes apothicaireries encore disponibles aujourd'hui.
La très riche iconographie marie des illustrations anciennes (comme de très belles planches botaniques ou des documents historiques) et des photos contemporaines montrant les plantes elles-mêmes ou leurs préparations.