Le roi est mort, et son successeur, son fils Mathias, est encore un petit garçon. Les ministres veulent gouverner seuls, mais Mathias Ier, lui, veut régner.
En publiant Confession d'un papillon à la veille de la Première Guerre mondiale, Korczak réalise un projet qu'il semble avoir carressé de longue date. On sait qu'il attachait beaucoup d'importance au rôle des journaux intimes dans la vie de tout un chacun. Il y voyait un excellent moyen d'auto-éducation, tant pour un enfant que pour un adulte et avouait que lui-même tenait régulièrement le sien depuis ses quatorze ans. Confession d'un papillon se présente en effet sous la forme du journal intime d'un adolescent. Afin de créer un portrait psychologique crédible qui rendrait compte des transformations profondes, tant physiologiques que psychiques, qui font de l'âge pubertaire une période essentielle dans la vie de chacun, Korczak décide de s'inspirer de son propre journal consigné entre 1892 et 1896, dates qui correspondent à ses années de collège et de lycée. Si le narrateur de la Confession d'un papillon ressemble en tous points à Henryk Goldszmit adolescent, l'analyse critique de ce texte faite en Pologne tendrait vers une interprétation selon laquelle sa première partie correspondrait bien au journal authentique du jeune Korczak, légèrement stylisé peut-être, tandis que sa seconde partie, tout en restant largement autobiographique, relèverait davantage d'une création littéraire conforme à la mode littéraire de l'époque.
Cet ouvrage, seul à seul avec dieu, texte poétique au ton intimiste et d'une grande fraîcheur, montre le côté le plus mystérieux de la personnalité de janusz korczak : sa foi en dieu.
C'est d'une rencontre avec le dieu unique dont il s'agit ici, ce dieu avec lequel il dialogue dans sa solitude et sa conscience de juste. ces "prières de ceux qui ne prient jamais" révèlent un homme déchiré, un errant solitaire, fasciné par la justice et la liberté.
Un texte bouleversant de vérité, d'humanisme et de foi, oú l'on reconnaît sans peine la plainte et le cri universels du psalmiste de la bible.
Korczak, pédagogue de notoriété internationale, juif polonais, dirige dès 1913 un orphelinat aux méthodes d'éducation d'une modernité encore saisissante aujourd'hui.
En 1939, l'Allemagne envahit la Pologne ; Korczak et ses pupilles sont contraints de s'installer dans le ghetto de Varsovie. En mai 1942, quelques mois avant sa mort, Korczak entreprend la rédaction de son Journal - témoignage bouleversant d'un homme d'amour et de dignité dans l'enfer du ghetto, mais également d'un écrivain doté d'une plume et d'un humour cinglants, qui n'épargne rien ni personne alors que l'orphelinat, exsangue, vit ses derniers moments avant les déportations massives de l'été 42.
Recueilli et caché par de fidèles amis polonais après l'envoi de Korczak et de ses protégés à Treblinka, le Journal, exhumé après la guerre, est publié pour la première fois en 1956. En 1988, l'association Korczak d'Israël reçoit un paquet anonyme contenant des lettres, notes, articles et récits destinés aux enfants. Dans quelles circonstances ces documents ont-ils été recueillis et sauvés ? Pourquoi ont-il été dissimulés pendant plus de quarante ans ? Nous l'ignorons.
Quoi qu'il en soit, les textes choisis pour cette nouvelle édition du Journal en éclairent bien des passages restés jusqu'à présent énigmatiques.
Ouvrage Comme dans la plupart des romans de Janusz Korczak pour la jeunesse, Kaytek le Magicien (1934) a pour héros un jeune garçon. Il s'agit ici d'un enfant et de son rapport au monde, en particulier celui des adultes tout-puissants. Kaytek est un garçon espiègle, souvent en butte à l'incompréhension autoritaire des grandes personnes. Il veut donc acquérir des pouvoirs magiques qui lui permettront d'agir à sa guise. Ses premiers exploits de magicien relèvent surtout de la farce burlesque, mais peu à peu vont tourner à la catastrophe, et amener le héros - à travers un parcours initiatique qui l'entraîne de Pologne jusqu'en Amérique - à réfléchir aux conséquences de ses actes et se sentir plus responsable vis-à-vis des autres.
Tout comme les héros des autres romans, Kaytek n'aboutit pas au terme de sa quête mais la voie est ouverte et d'autres pourront poursuivre l'entreprise.
Janusz Korczak est doué d'un véritable talent de conteur, passant du comique à la gravité, voire à la poésie. Ses dialogues enjoués révèlent un sens inné du théâtre, et ses péripéties variées naissent d'une imagination sans frein. Kaytek le Magicien demeure un chef-d'oeuvre atypique, fait d'humour, de profondeur et de sensibilité, dont les adultes autant que les jeunes lecteurs pourront tirer profit.
Auteur Janusz Korczak, médecin, éducateur et écrivain célèbre, est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant.
Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son oeuvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.
Argumentation - Ouvrage dont la lecture peut servir de base pour une réflexion menée avec des écoliers dans la cadre de la " philosophie à l'école ", de l'éducation morale, de l'éducation civique, de l'initiation aux droits, des droits de l'enfant.
- Peut être utilisé dans le cadre d'un projet interculturel de correspondance scolaire (comme médiation: échanger à partir d'un support qui fait office de tiers et qui permet de s'interroger sur soi et sur l'autre).
- Peut-être utilisé comme support de réflexion lors des formations d'animateurs, d'enseignants.
- Vont acheter ce livre: les enseignants du primaire, les responsables d'associations (confessionnelles y compris) s'occupant de jeunes, les animateurs, les éducateurs, les travailleurs sociaux, les bibliothèques de jeunesse, les parents...
Sommaire (extraits) - Kaytek adore parier. - Kaytek joue les clients sans avoir un sou en poche.
- Comme le monde est étrange et mystérieux. - Une horloge magique. - Kaytek apprend tout seul à lire.
- L'île enchantée de Kaytek. - Le palais dans l'île. - Le bon prince. - Musique, danse, cinéma. - Tout est anéanti.
- Réunion à Genève. - Les savants tiennent conseil. - Magie ou pas magie? - L'inconnu KTK.
- Kaytek se change en saule. - Visite à des peuples étrangers. - Au fond des mers. - Au pôle Nord. - Sois vigilant.
Dans les années 1920, les éducateurs formés par Janusz Korczak quittent la Pologne pour la Palestine.
Ils lui écrivent souvent pour lui faire part de leurs difficultés, de leurs espoirs, et l'invitent à venir. Malgré leur insistance, il ne peut se résoudre à les rejoindre. Korczak répond à tous. Ce sont ces lettres, ainsi que le texte des conférences données après ses deux voyages en Palestine, en 1934 et 1936, qui font l'objet du présent livre. Elles nous éclairent sur l'évolution de l'auteur vis-à-vis de l'État d'Israël et de son futur rôle dans le monde.
Ces écrits ont également valeur de documents exceptionnels sur l'état des lieux dans la Palestine des années 20 et 30, et paraissent aujourd'hui d'une surprenante actualité.
Pour reprendre les mots de Korczak : " Si j'ai voulu, et je veux toujours, venir en Palestine, ce n'est pas que je me nourrisse encore d'illusions, mais il est temps de dire aux gens que Dieu seul (mais pas celui d'il y a deux mille ans) peut apporter à la Palestine sa raison d'être et l'espoir de trouver sa voie.
Pas le Dieu du ciel, mais celui de la Terre, un Dieu humain, à notre portée bien qu'inconnu. " Ces paroles sont toujours porteuses d'espoir.
Les Moments pédagogiques regroupent des textes qui mettent en évidence des moments spécifiques dans l'éducation des enfants.
Si le contexte influence l'efficacité de l'enseignement (s'il fait froid dans la classe, si l'enfant a faim, si le bruit, si les remarques de l'enseignant empêchent l'enfant de se concentrer), il existe des moments d'une qualité particulière, qui sont plus efficaces, plus fructueux, plus porteurs pour la démarche pédagogique. La prise systématique de notes, le fait d'adopter une posture d'observateur et l'expérience acquise avec le temps permettent de mettre en lumière la valeur de ces moments et de les inclure dans le processus éducatif.
Les Moments pédagogiques sont des notes prises sur le vif: J. Korczak procède ainsi dans un souci pédagogique vise-vis des éducateurs auxquels il s'adresse, afin de rendre compréhensibles les avantages de la méthode, mais aussi ses difficultés. L'éducateur doit porter un regard d'ethnographe sur le monde des enfants, et la tenue de ce journal pédagogique remplit une double fonction : il assure la mise en mémoire de moments clé dans l'éducation et permet la réflexion, le commentaire, dont la dimension est, aux yeux de J.
Korczak, autant éthique que scientifique. Remi Hess et Kareen Illiade, dans Moment du journal et journal des moments, méditent à la place de cet ouvrage dans le mouvement de la recherche qualitative en éducation.