Un témoignage littéraire et humaniste. Télérama.
En 1913, Janusz Korczak, Juif polonais et pédagogue de notoriété internationale, fonde La Maison des orphelins.
En 1939, lorsque l'Allemagne envahit la Pologne, il accompagne ses enfants dans le ghetto de Varsovie, refusant de fuir seul et de les abandonner. Il mène alors une lutte de chaque jour afin de leur trouver de la nourriture et de leur dispenser de l'amour et quelques instants de joie. C'est en mai 1942, quelques mois avant d'être déporté avec ses pupilles à Treblinka, où il mourra dans les chambres à gaz, qu'il entreprend la rédaction de ce Journal, témoignage bouleversant d'humanité et de dignité qui a été miraculeusement conservé. Dans l'adversité, la fièvre et l'angoisse les plus extrêmes, Korczak y décrit l'enfer du ghetto. Il démontre en même temps quel écrivain il était, doué d'un humour cinglant et d'une plume remarquablement sensible.
Voici un ouvrage plein de tendresse qui conte avec réalisme la vie compliquée d'enfants âgés d'une douzaine d'années qui sont confrontés à la pauvreté, la maladie et l'amour, à Varsovie en 1910. L'auteur de cet ouvrage, Janusz Korczak, de son vrai nom Henryk Gildszmit, était un grand pédiatre et fut au fondement de célèbres pédagogies éducatives. Il fonda la Maison de l'orphelin en Pologne et lutta pour les droits des enfants. Il mourut en 1942, au camp de déportation de Treblinka avec un groupe d'enfants qu'il n'avait pas voulu abandonner.
Cet ouvrage, seul à seul avec dieu, texte poétique au ton intimiste et d'une grande fraîcheur, montre le côté le plus mystérieux de la personnalité de janusz korczak : sa foi en dieu.
C'est d'une rencontre avec le dieu unique dont il s'agit ici, ce dieu avec lequel il dialogue dans sa solitude et sa conscience de juste. ces "prières de ceux qui ne prient jamais" révèlent un homme déchiré, un errant solitaire, fasciné par la justice et la liberté.
Un texte bouleversant de vérité, d'humanisme et de foi, oú l'on reconnaît sans peine la plainte et le cri universels du psalmiste de la bible.
Lorsqu'en 1929 Korczak publiait Les Règles de la vie, son but était, comme l'indique le sous-titre Pédagogie pour les jeunes et les adultes, de mettre à la disposition de tous un essai, un livre scientifique, qui permettrait de mieux comprendre ce qui se joue dans les relations interhumaines et dans l'esprit des enfants.Malgré la distance temporelle et culturelle, cet écrit a conservé toute sa véracité : aujourd'hui encore, les jeunes y trouveront des éléments de réflexion leur permettant de se frayer un chemin dans la jungle de leurs désirs et des attentes parfois contradictoires des adultes, de mieux comprendre ce qui se joue dans la complexités des règles, pas toujours explicites, qui régissent les relations sociales et familiales, la vie scolaire, le monde du jeu, de la camaraderie, et d'y voir plus clair dans les sentiments et les idéaux qui les animent. Dans un style très libre où la réflexion s'égrène au fil de la plume, avec des retours et des reprises, et prend des tours de conversati on à bâtons rompus, on trouve, en filigrane, ce qui fonde, explique, et parfois transcende, les attitudes quotidiennes : la dimension morale qui, seule, peut aider les enfants à construire leur projet de vie dans la perspective d'un monde plus juste, plus humain, plus solidaire, à la mesure de leurs aspirations. C'est en cela que cet essai concerne aussi les adultes.