Pudique et secret, Jacques Chirac se raconte pour la première fois. Dans un style vivant et direct, non dénué d'humour, il évoque ses origines familiales, sa jeunesse aventureuse et ses débuts en politique. Ce volume couvre les soixante-trois premières années de sa vie, jusqu'à son élection à la présidence de la République en 1995. On y voit naître un homme d'Etat hors normes et s'élaborer une réflexion marquée par les valeurs conjointes du radicalisme et du gaullisme. Souvenirs intimes et personnels se mêlent au récit de son expérience gouvernementale et de ses grands combats.
Dans le second volume de ses Mémoires, Jacques Chirac aborde avec une grande liberté de ton les deux mandats de sa présidence, la plus longue de la Ve République après celle de François Mitterrand.
Il dresse son bilan et explique ce qui a guidé ses grands choix, sans passer sous silence les aspects qui ont suscité des critiques et des commentaires ? la dissolution de 1997, le feuilleton des « affaires », l´échec du référendum sur la Constitution européenne ? , il rétablit aussi la vérité sur les réformes menées en faveur de la réduction de la « fracture sociale » et de la modernisation du pays.
Il consacre une large part de ce récit aux questions de politique étrangère et à son inlassable engagement pour le respect des cultures et la paix, tant en ex-Yougoslavie qu´en Irak. Restituant ses échanges avec les grands chefs d´État du moment, de Bill Clinton et George W. Bush à Tony Blair, de Boris Eltsine et Vladimir Poutine à Helmut Kohl et aux dirigeants chinois, il révèle les dessous, jusqu´ici tenus secrets, d´une action internationale souvent déterminante.
Jacques Chirac évoque également avec beaucoup de sincérité ses relations avec les principaux protagonistes de ses douze années de pouvoir : aussi bien Alain Juppé et Lionel Jospin, que Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin.
Il raconte, enfin, l´autre grande aventure de cette période : la création du musée des Arts Premiers, aventure qui reflète, au-delà de sa dimension esthétique, la part la plus authentique d´un président profondément humaniste, épris d´universel.
En conclusion, Jacques Chirac s´adresse à la jeunesse et aux créateurs, tous ceux qui seront les acteurs de la France de demain, et s´appuie sur son expérience hors du commun pour livrer dans un « testament politique » sa vision d´une « France qui ose ».
Comment assurer l'avenir de nos enfants, de nos petits-enfants, dans un monde où l'environnement semble un bien de plus en plus rare, de plus en plus menacé ? Comment permettre un développement économique conciliable avec le respect de la nature, mais aussi et surtout avec le sens de l'homme ? Car il ne s'agit pas là seulement d'industrie ou de croissance matérielle mais d'une exigence d'idéal... C'est ce qu'exprime ici Jacques Chirac en des termes vigoureux. Convié à intervenir le 25 avril prochain à Shangaï à une conférence internationale consacrée aux « Ressources culturelles du développement durable », l'ancien Président de la République française propose à cette occasion sa propre vision sur un thème qui nous concerne tous. Il dresse à sa manière une perspective d'avenir et partage les grandes convictions qui lui sont les plus chères, pour faire écho au lancement de la Fondation qui porte son nom. De cette Chine en proie aujourd'hui à des mutations rapides, il lance un appel à la responsabilité, au sursaut éthique à l'adresse de l'humanité toute entière... Comme on a pu parler pour certains de ces prédécesseurs du discours de Bayeux ou de celui de Cancun, le discours de Shangaï est appelé à faire date.
Arguments :
1) le premier grand discours international de Jacques Chirac depuis qu'il a quitté ses fonctions de Président de la République.
2) La préface de Régis Debray, qui fait écho à des convictions fortes sur la question des cultures, la relation entre les civilisations.
"Ces pages n'auront pas été inutiles si je convaincs le lecteur que la France est un grand pays d'avenir, capable de retrouver les voies d'une vraie croissance, sans laisser personne sur le bord du chemin. A condition de la vouloir." Jacques Chirac.
Le 26 novembre 1974, la voix sans hésitation de Simone Veil résonne dans l'hémicycle. Elle présente à l'Assemblée nationale son projet de loi en faveur de l'avortement. Une majorité de députés y sont opposés. Les débats seront longs, houleux, teintés d'une grande violence mais son discours magistral finira par emporter l'adhésion.
Le 18 mars 2010, Simone Veil est reçue à l'Académie française. Elle y prononce un émouvant discours de réception. En réponse, Jean d'Ormesson rend un hommage vibrant à son histoire et à sa personnalité exceptionnelles, que viendra conclure Jacques Chirac.
Le 9 mai 1930, Robert Schuman propose la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, jetant ainsi les bases de la construction européenne. Mais les obstacles sont nombreux, en particulier les tentations de repli nationaliste. Ainsi, en décembre 1978, Jacques Chirac, Premier ministre, lance l'" Appel de Cochin dans lequel il affirme sa défiance à l'égard des institutions européennes. Mais le débat n'est pas récent : en 1 932, Stefan Zweig démontrait comment la lutte entre nationalisme et supranationalisme rythmait l'histoire de la civilisation européenne depuis l'Antiquité. Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.