L'objectif de l'ouvrage est de fournir un cadre d'analyse synthétique permettant de décrypter et de saisir les enjeux de la participation publique aujourd'hui, en expliquant notamment que la participation publique est une forme contemporaine et récente de démocratie participative.
L'originalité de l'ouvrage tient dans sa perspective : il ne cherche pas à défendre la démocratie participative, ni à faire un inventaire des pratiques existantes, mais à fournir les éléments nécessaires à une analyse sociologique des dispositifs actuellement à l'oeuvre. Il propose de plus une formulation théorique claire qui permet d'envisager une variété de situation et autorise le lecteur à fonder sa propre opinion.
Une présentation des principales approches théoriques de l'action publique, à partir d'exemples tirés de l'actualité internationale, nationale et locale. La sociologie de l'action publique constitue un pôle majeur dans le champ de la science politique. Ce manuel d'introduction propose un état des lieux de la discipline, en présentant et discutant ses principales notions et approches théoriques. Illustré par des exemples variés, issus de travaux classiques mais aussi de l'actualité la plus récente, cet ouvrage montre que la sociologie de l'action publique ne se limite pas à l'analyse de l'État.
L'ouvrage propose d'abord un repérage des acteurs, publics ou privés, qui participent à la formulation des politiques publiques (acteurs administratifs, groupes d'intérêt, responsables politiques, mais aussi le « public » de ces politiques). Il examine ensuite les séquences essentielles d'une politique publique (dynamiques d'émergence des problèmes, fabrique de la décision, logiques de mise en oeuvre et d'évaluation), avant d'aborder l'épineuse question du changement dans l'action publique. Enfin, il s'intéresse à la multiplication des échelles de l'action publique et plus particulièrement aux politiques internationales, européennes et locales.
Cet ouvrage intéressera les étudiants, chercheurs et enseignants des 1er, 2e et 3e cycles en science politique, sociologie et en droit, ainsi que les praticiens de l'action publique.
En 1973, les ouvrières et ouvriers de l'usine horlogère Lip à Besançon s'opposent aux licenciements qu'on leur promet : occupation, confiscation du stock de montres, redémarrage partiel de la production, organisation des premières paies ouvrières. En mars 1974, au terme d'un conflit au retentissement mondial, devenu un véritable mythe du mouvement social, leur entreprise redémarre, relancée par un consortium d'actionnaires emmené par Antoine Riboud et soutenu par l'État. Les licenciements sont évités. C'est la victoire ouvrière.
Mais deux ans plus tard, c'est la faillite. Ceux qui avaient relancé Lip accusent alors Claude Neuschwander, qu'ils avaient placé à la tête de l'entreprise, d'en être le principal responsable. Celui-ci clame pourtant haut et fort que la décision de liquider Lip est un choix politique : le patronat et l'État ont-ils délibérément interrompu la relance ? Ont-ils tué Lip et, si oui, pourquoi ?
Cet ouvrage propose de suivre l'hypothèse d'une mise à mort politique de l'entreprise horlogère, en la réinscrivant dans un tournant néolibéral qui la dépasse et l'explique. Engagés dans un travail commun, explorant des séries d'archives inédites, Claude Neuschwander et Guillaume Gourgues, chercheur en science politique, retracent ici méticuleusement cet épisode majeur de l'histoire du capitalisme français qu'a été la relance de Lip.
Considérer la fin de Lip comme le résultat d'une stratégie délibérée débouche sur une lecture nouvelle de l'ordre néolibéral actuel qui s'enracine précisément dans cette seconde moitié des années 1970. Cet ouvrage rappelle que le fonctionnement de l'économie se fonde largement sur des choix politiques, et que les licenciements n'ont pas toujours été considérés comme une inévitable loi du marché ou une variable d'ajustement nécessaire de la compétitivité des firmes.
"Les finances publiques locales sont-elles victimes d'une politique d'austérité ? Assiste-t-on à une nouvelle définition de la « rigueur » budgétaire ? Comment les élites politiques et administratives adhèrent, réagissent, s'adaptent-elles à la « nouvelle donne » des finances locales ? Cet ouvrage explore la complexité des débats sur l'évolution des finances publiques locales. En proposant des analyses portant à la fois sur la réalité juridique et financière des situations de rigueur, nous proposons de traiter des thématiques liées au débat général sur « l'austérité locale »."