Tandis que la lumière du jour disparaissait à vue d'oeil, je me suis dit que, à moins d'un miracle, j'allais mourir noyé.
Apparemment les miracles existent.
G. S.
Gilbert Sinoué a traversé une expérience personnelle singulière qui l'a plongé au coeur du phénomène des coïncidences et de la synchronicité. Interrogeant l'histoire et les travaux de chercheurs qui se sont passionnés pour cette question, il nous propose un voyage vertigineux où s'entremêlent idées et histoires vécues.
Ce Petit Livre des grandes coïncidences a pour ambition de nous inviter à ouvrir les yeux et à éveiller notre attention sur ces événements imprévisibles qui échappent à notre contrôle, mais font peut-être de nous ce que nous sommes, et ce que nous devions être depuis toujours.
Avec le talent du conteur d'histoires qu'il est , Gilbert Sinoué nous plonge dans le mystère des phénomènes de synchronicité. Psychologies.
« Il flottait une odeur d'encens et de cire dans la pièce. Derrière soeur Getter, un christ crucifié semblait attentif.- Irena... Ce que vous me demandez là est incroyablement dangereux, car il ne s'agit pas uniquement de ma personne. Si la police découvrait que nous hébergeons des juifs, les conséquences seraient tragiques pour le couvent.- Je comprends ma soeur, mais dans le cas de la petite Ania, qui pourrait savoir qu'elle est juive sinon vous et moi ? Elle...- Bien entendu, interrompit la religieuse, mais en cas de contrôle, on me réclamera son acte de baptême et si demain vous récidiviez avec un enfant plus âgé, cet enfant s'exprimerait sans doute en yiddish. Ce ne serait plus seulement vous et moi qui connaîtrions ses origines, mais l'enfant lui-même ! Comment lui demander de se taire ? De ne pas se trahir ! Vous imaginez...Irena hocha la tête. Que répondre ? »À partir de 1942, au péril de sa vie, Irena Sendlerowa, employée au Comité d'Aide sociale de Varsovie, réussit à faire évader près de deux mille cinq cents enfants du ghetto juif, alors gardé jour et nuit par les soldats nazis. Rusant auprès des autorités, elle les fait passer par les caves ou par les canalisations, dans des boîtes en carton, des valises, des sacs à dos, des taies d'oreiller, sous des ordures et même, une nuit, dans une boîte à outils.Irena Sendlerowa (1910-2008), résistante polonaise, a été déclarée « Juste parmi les nations » en 1965.
Nasser ? À peine prononce-t-on le nom de cet homme d'État, qui régna sur l'Égypte entre 1956 et 1970, que l'on recueille ce type de commentaire : un horrible dictateur, un despote, le farouche ennemi de l'Occident ! En réalité, il y a plusieurs Nasser : le militaire de 1948, à Faluja, en Palestine, où il combat en héros ; le patriote de 1952, qui met un terme à soixante-dix ans d'occupation britannique ; le nationaliste qui, en prenant le contrôle du canal de Suez, le 26 juillet 1956, fait un bras d'honneur à l'Occident. Et puis, il y a celui des nationalisations à outrance, l'inventeur des moukhabarat, la Stasi égyptienne, celui qui plonge le pays dans un indicible marasme économique, et l'homme de la guerre des Six Jours, une humiliation sans nom. En historien et romancier, j'ai voulu raconter les multiples visages du raïs qui portait la voix des arabes dans le monde entier. Sa lumière et son ombre. L'aigle égyptien et le rêve calciné. « Moi, aujourd'hui, au nom du peuple, je prends la Compagnie. Ce soir, notre canal égyptien sera dirigé par des Égyptiens ! » Gamal Abdel Nasser, 26 juillet 1956
1801.
Un homme né dans un port de Macédoine, petit négociant en tabac, ne sachant ni lire ni écrire, débarque dans la vallée du Nil. Se hissant à la tête de l'Égypte, il devient en quatre ans, quelque trente siècles après Ramsès II, le dernier pharaon. Maître absolu, il réalise l'impossible, arrache le pays aux ténèbres, crée un empire qui s'étend du golfe Persique au désert de Libye, du Soudan à la Méditerranée, soit dix fois la France - la moitié de l'Europe - se rapprochant ainsi des nues où trône son idole : Napoléon Bonaparte.
D'une terre sans forêts, il tire une marine. Il fonde des écoles, des hôpitaux, un arsenal, des industries, une armée - la plus puissante de tout l'Orient - importe les premières machines à vapeur, dote l'Égypte de plus de cent soixante kilomètres de canaux, d'un télégraphe aérien, fait planter plus de cent mille pieds d'oliviers et dix millions de mûriers aux frontières du désert. Et tout cela, il l'accomplit avec la France et grâce aux Français.
C'est ce dernier pharaon - celui à qui la France doit l'obélisque de la Concorde - que Gilbert Sinoué fait revivre sous nos yeux. Il le fait, avec l'extrême rigueur de l'historien et le grand talent de conteur qu'on lui sait. "Sans doute parce qu'il vit le jour dans ce pays et qu'il comprend si profondément le Proche-Orient, Gilbert Sinoué a-t-il pu pénétrer avec tant de finesse la mentalité de son héros, analyser ses réactions, comprendre les mobiles qui l'animèrent et, guidé par une érudition méticuleuse et sans faille, suivre jusqu'à sa mort l'invraisemblable aventure de l'homme de Kavàla.
" Christiane Desroches Noblecourt
La passion. Ce grand bouleversement de l'être, à la fois craint et espéré. Combien de fois influença-t-il le cours de l'Histoire et dévora-t-il ceux qui l'éprouvèrent ? En choisissant d'épouser la femme de son coeur, l'Américaine Wallis Simpson, deux fois divorcée, le roi de Grande-Bretagne Édouard VIII risqua de mettre en péril la couronne ; en vouant un amour éperdu à Lady Hamilton, femme de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Naples, Lord Nelson provoqua les foudres de son pays en guerre contre la France ; quel sort aurait connu l'indépendance de l'Inde si, pressée par son époux, Lady Mountbatten n'était intervenue auprès de Nehru, l'homme qui l'aimait à la folie ? Mais bien d'autres couples mythiques traversent ce livre : Édith Piaf et Marcel Cerdan, Dom Pedro et Inès de Castro, Richard Burton et Elizabeth Taylor, George Sand et Frédéric Chopin, Paul Verlaine et Arthur Rimbaud... Gilbert Sinoué se propose ici de nous faire revivre ces morceaux de vie, ces instants où l'on cesse d'être « raisonnable », prisonniers de ce mouvement violent, impétueux, qui nous pousse inexorablement vers l'autre et qui domine la raison.
Un petit ouvrage de l'historienne Caroline Gaultier-Kurhan, une des meilleures spécialistes de la famille royale d'Egypte.
L'enigme du destin foudroyé du dernier roi d'Egypte, Farouk, dont la vie est une sorte de mystère comme un Toutankhamon moderne.
Une préface d'un auteur préstigieux de roman historique d'origine égyptienne, Gilbert Sinoué, qui vient apporter sa pierre à la thèse de l'autrice. Et si l'accident de voiture qui a secoué Farouk n'avait pas été que de pure malchance...
Le 13e titre de la collection de poche "Pépites" bien référencée chez les libraires.