Entre rivalités et transmission, voici l'aventure extraordinaire de nos ancêtres.
Mon nom est Raghad. Du clan des Mahalis.
Tout au long de ma longue vie, j'ai vu des animaux aussi grands que des collines. Des éléphants sauvages capables de vous broyer le crâne, des félins dont le rugissement pouvait vous exiler au Pays-qui-n'a-pas-de-nom.
J'ai vu des êtres qui nous ressemblaient comme des frères.
Jusqu'au jour où, mystérieusement, il n'est resté que nous.
Là où naquit l'humanité, il y a des centaines de milliers d'années.
C'était...
À l'aube du monde.
Dans ce roman aux confins de l'histoire et de l'imaginaire, Gilbert Sinoué raconte le périple des premiers hommes, de l'ouest de l'Afrique à la péninsule Arabique.
En quête d'une terre aussi hospitalière que mythique, ils entament une marche longue et périlleuse. Ponctuée de la découverte du feu, d'affrontements avec les forces de la nature et de questionnements sur leur propre évolution.
Entre rivalités et transmission, voici l'aventure extraordinaire de nos ancêtres.
«Berlin, novembre 1911.Voilà près d'une heure que les diplomates français défendaient leur position, sans vraiment parvenir à convaincre leurs interlocuteurs allemands. C'est alors que Caillaux, le président du Conseil, décida d'abattre ses cartes.- Une partie du Congo français est à vous. Soit 295 000 km2.Alfred von Kiderlen-Waechter esquissa un sourire.- Intéressant. Mais encore?- Pour que cela ait l'air d'un échange territorial classique, et afin de préserver notre opinion, vous nous céderez la partie orientale du Bec de Canard. Guère plus de 15 000 km&2sup;.- Le Bec de Canard?- Oui, Excellence, le Bec de Canard. C'est en raison de sa forme que l'on surnomme ainsi ce territoire au nord du Cameroun proche du lac Tchad.- Et que souhaitez-vous en échange de ce... troc?- Pas grand-chose. Le champ libre au Maroc...»Dans ce roman qui fait suite à L'île du Couchant, naviguant de la prise d'Alger à la funeste bataille d'Isly, de la chute d'Abd el-Kader à l'instauration du protectorat, se déroule une formidable partie d'échecs dont les pièces sont des êtres de chair et de sang. Entourés d'espions de tout bord, les protagonistes de cette grande saga verront leurs espoirs et leurs destins brisés.
Meknès, 10 avril 1672. «Si Dieu m'a donné le royaume, nul ne peut me l'ôter.»L'homme qui prononce ces mots s'appelle Moulay Ismaïl. Il vient de monter sur le trône du Maroc et d'accéder aux titres suprêmes de sultan et de commandeur des croyants.Durant son demi-siècle de règne, cet homme hors du commun réussit l'impossible : unifier son royaume et étendre son territoire. On le surnomme le Roi-Soleil marocain.Autour de lui, l'Europe s'avance. Et déjà s'annoncent les premières tentatives de ce que l'on appellera plus tard la colonisation.C'est à travers le regard d'un Français, Casimir Giordano, médecin personnel du sultan, que flamboie cette épopée, faite de déchirements, d'intrigues et de gloire.L'île du Couchant est le premier volume de ce Guerre et paix oriental qui s'achèvera en 1912, à l'heure du protectorat.
«Me voici au couchant de ma vie. Je suis né le 6 mai 1918. J'ai quatre-vingt-six ans.Une certitude:j'ai mille ans de souvenirs.En cette heure où le jour décline, assis en tailleur au sommet de cette dune de sable, comme du temps de ma jeunesse au milieu des Bédouins de ma tribu, ces souvenirs je les vois qui défilent en cortège sur la ligne d'horizon.Je vois des villes qui s'enchevêtrent dans la chevelure du temps. Des villes aux vastes avenues se dressent désormais ici, sur ma propre terre où n'existaient alors que les routes du vent. Je vois des gratte-ciel et des jardins, là où ne poussait que la rocaille. Des palmiers, des nuées de palmiers. Des écoles, des universités, des hôpitaux, des musées, et tant d'autres rêves devenus vrais. Un mirage devenu pierre et acier.Ce ne fut pas simple, mais ce fut exaltant.J'ai tiré des entrailles du désert un pays dont les gens d'Occident savent le nom:le père de la Gazelle.Mon nom, lui, vous est peu connu.Je m'appelle Cheikh Zayed.»
Le roman vrai de Lawrence d'Arabie.
Nul n'a oublié Lawrence d'Arabie qu'interpréta Peter O'Toole dans le film éponyme de David Lean (1962). Guerrier qui souleva le monde arabe contre le vieil Empire ottoman, Thomas Edward Lawrence conserve cette aura épique, ce souffle d'aventure qu'il a su restituer dans un chef-d'oeuvre, entièrement réécrit de mémoire après en avoir perdu le manuscrit : Les Sept Piliers de la sagesse.
Mais qui fut-il réellement ? Gilbert Sinoué interroge le destin d'un ancien archéologue et fin lettré devenu un fabulateur. Sous son keffieh d'ami des peuples opprimés, T.E. Lawrence obtint traitreusement la sympathie des Arabes et du prince Fayçal pour les placer ensuite sous le joug de l'Empire britannique, en vertu d'accords secrets franco-anglais sur le partage du Moyen-Orient dont les conséquences se font encore douloureusement sentir.
Au fil du roman, l'auteur explore les facettes méconnues de la vie du Prince des sables. Pourquoi Lawrence a-t-il inventé le récit de son viol à Deera (Syrie) par le gouverneur turc ? Qu'en est-il de son homosexualité ? de son goût du travestissement ? du masochisme de l'agent secret redevenu simple soldat ? de sa mort suspecte au volant d'une moto, en 1935 ? Gilbert Sinoué signe le roman vrai d'un personnage aussi fascinant que controversé.
Bruges, 1441.Arborant un air mystérieux, l'index posé sur les lèvres, Jan Van Eyck avait chuchoté : Petit, il faut savoir se taire, surtout si l'on sait.Qui pouvait se douter alors que, derrière la recommandation du maître flamand, l'un des plus grands peintres de l'histoire de l'art, se cachait le Grand Secret ?À travers les brumes de Flandre et la luminosité éclatante de la Toscane, un enfant de treize ans va se retrouver confronté à une effroyable conspiration. Un monde occulte, empli de ténèbres qu'il lui faudra affronter avec l'innocence pour toute arme. Pourquoi veut-on sa mort ? Que sait-il qu'il n'aurait jamais dû connaître ? Pour quelle raison des peintres de génie, des apprentis, des orfèvres, des penseurs, des architectes sont-ils la cible de meurtriers invisibles ? Quels sont les liens mystérieux qui les relient entre eux et les poussent insensiblement au bord de l'abîme ?Autant de questions auxquelles l'enfant de Bruges devra s'efforcer de répondre s'il ne veut pas disparaître à son tour dans la nuit.
« Après des siècles de silence, moi, Jérusalem, j'ai décidé de prendre la parole pour raconter mon histoire. La vraie. Non celle que colportent mes courtisans, ceux qui s'imaginent - simples d'esprit - que je pourrais n'appartenir qu'à un seul d'entre eux, qui me voient comme une épouse que l'on peut mettre en cage ou une prostituée qui cède aux plus offrants. Je suis Jérusalem.
Je suis l'Unique, sacrée, entière et dans mes pierres vibrent les trois vérités éternelles, chacune complémentaire de l'autre, chacune indissociable. Peu m'importent les critiques que ne manqueront pas de soulever mes confidences. Sans doute ai-je atteint cet âge où l'on ne craint plus les injures, les quolibets, cet âge de la maturité où l'on n'a plus peur de rien.
Voilà des millénaires que je saigne. Hébreux, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Francs, Mamelouks, Ottomans, Britanniques, tous ont foulé mon sol, tous ont voulu me posséder en versant le sang, et il n'est pas impossible que je disparaisse un jour, réduite en cendres pour avoir été trop désirée, à moins que les trois Prophètes ne sortent de leur silence et ne se décident à n'être qu'un seul coeur pour que mon coeur continue de battre. »
Né en 1126 à Cordoue, il a connu la gloire puis la disgrâce, le respect des puissants puis l'exil et la clandestinité. Il a contribué à la légende de l'Andalousie musulmane, mais il a payé au prix fort les audaces de sa pensée. Ses idées seront tout aussi violemment condamnées par l'Eglise que par les théologiens musulmans qui lui reprocheront - hérésie suprême - d'oser aborder la foi avec la raison, de refuser l'aveuglement dogmatique et l'usage des textes sacrés pour le seul bénéfice de quelques-uns.
Traité en paria, menacé, c'est haï de tous qu'il mourra à Marrakech, à soixante-douze ans. Mais des siècles plus tard son oeuvre demeure plus vivante que jamais. Il s'appelait Averroès.
Tout commence à Médine, en l'an 672 de l'ère commune. Voici quarante ans que le Prophète a rendu son âme au Tout-Puissant. Ceux qui l'ont connu ont disparu. Certains sont morts, d'autres se sont dispersés entre aube et crépuscule, dans l'immensité de l'Orient. Tous, sauf un homme. Un vieillard. Il est le dernier témoin. L'ultime mémoire.
Un jeune scribe, Hussein Abdel Jawad, fervent adorateur de l'Envoyé de Dieu, fonce à travers le désert. Le temps presse. Jawad est convaincu que c'est le Très-Haut lui-même qui lui a attribué cette mission sacrée : recueillir les souvenirs, afin de les transmettre au monde. Arrivera-t-il à temps ? Ce vieillard aura-t-il conservé intacts tous les détails de l'incroyable destinée qui fut celle de Muhammad, béni soit son saint nom ? Seul le temps connaît la réponse.
1916-2001.
Au coeur de l'Orient, quatre familles - juive, palestinienne, irakienne et égyptienne -, personnages fragiles et forts, émouvants et guerriers, tentent de survivre au naufrage que l'Occident leur impose. A des milliers de kilomètres de là, un diplomate français observe, impuissant, les prémices de l'apocalypse, tandis que dans son esprit résonne l'ultime question : le bruit des bombes recouvrira-t-il à jamais le souffle du jasmin ?
«Essayerais-tu de me dire que l'on peut entrevoir l'avenir ? demanda Ricardo.- L'avenir et le passé.- Nous connaissons tous notre passé. Où est l'intérêt ?- Le passé dont je parle, c'est celui d'avant le passé et de tous les autres passés. Serais-tu donc assez naïf pour imaginer que l'on vive une seule existence ? On naît, on meurt, on vit, on meurt... à l'infini.»Entre l'Argentine et les terres brûlées de Grèce, c'est l'histoire d'une obsession vieille comme le monde, celle d'un homme à la recherche d'une femme. À une différence près : Ricardo Vacarezza aurait connu Sara il y a trois mille ans...
La fabuleuse histoire d'une civilisation disparue : celle du royaume de Bahreïn et de ses pêcheurs de perles.
- Voilà un moment que je t'observe. Tu es insensé. La vie à laquelle tu aspires, tu ne la trouveras jamais. Abandonne ! Ta quête est vouée à l'échec.
- Non ! Je refuse que mon corps redevienne poussière. Non ! Je veux continuer à contempler la lumière, je veux encore m'enivrer des splendeurs de la vie ! Je veux vivre !
Alors le vieux sage murmura :
- Très bien, je vais te révéler un secret. Il existe une plante. Une plante qui vit ici, au fond des eaux. Elle a des reflets argentés. Si l'on ne prend pas garde, elles écorchent les mains comme fait la rose. Si tu parviens à la trouver, alors mange-la et tu obtiendras la vie éternelle.
Entre légende et vérité, aux limites du rêve, Le Royaume des deux mers est un fabuleux voyage initiatique qui nous transporte aux confins de l'une des plus anciennes civilisations du monde : Dilmoun. Dilmoun, le « pays où le soleil se lève », Dilmoun où, d'après la tradition sumérienne, résidait le seul survivant du Déluge. Dilmoun, le jardin d'Éden.
Le destin au Proche et Moyen-Orient de quatre familles de nationalités et de confessions différentes, de 1956 aux attentats terroristes de 2001.
11 septembre 2001. Au lendemain des attentats du World Trade Center, le monde entier, tétanisé, retient son souffle. Mars 2003. C'est la guerre d'Irak. Une nouvelle ère s'ouvre sur un Moyen-Orient déjà blessé. L'heure de la mise à mort a sonné. Avram, Joumana, Menahem, Majda, Gamil, Samia, Jabril, Soliman, Rasha, Zyad, Ron, Thierry. Hommes, femmes, chrétiens, juifs, musulmans, autant de destins qui, du jour au lendemain, vont se retrouver fracassés. C'est à travers le regard...
Mais comment l'Islam s'est-il répandu à travers les siècles, partant d'un coin perdu de la Péninsule arabique pour parvenir jusqu'aux portes de Vienne ? Pour le comprendre, peut-être est-il juste nécessaire de commencer par le commencement, et de retourner au sable du désert.
L'infini des espaces désertiques et l'aspiration collective à la transcendance occupent de fait une place prépondérante dans la Révélation du Prophète, selon qui il existe un Dieu unique dont le message doit impérativement être répandu sur toute la surface de la Terre. Dès l'origine est donc posée la question de la nature double de l'islam, à la fois religieux et conquérant. Or très vite, à l'instar de ce qui advint avec les Empires romain et byzantin, les intérêts politiques et les motivations guerrières vont prendre le pas sur la dimension religieuse.
Cet expansionnisme fulgurant fera ainsi naître de très nombreux conflits au sein même de la nouvelle religion, dont l'antagonisme entre chiites et sunnites n'est que la forme la plus connue. Si l'Espagne musulmane des XIIe et XIIIe siècles où juifs, chrétiens et musulmans cohabitent harmonieusement pour donner naissance à l'une des civilisations les plus raffinées qui soit, l'histoire de l'islam est aussi jalonnée d'une aveugle intransigeance et d'innombrables crimes commis au nom de la foi. Des crimes dont, au prix d'une dérive aussi absurde que délirante, les musulmans sont aujourd'hui les premières victimes, notamment à travers le terrorisme.
Avec son incomparable talent de conteur, mais aussi avec le souci constant de présenter de la façon la plus claire et la plus impartiale possible l'histoire de l'islam des origines à nos jours - véritable roman aux rebondissements innombrables ! -, Gilbert Sinoué nous livre quelques clés indispensables pour mieux connaître et comprendre la culture et la conscience collective que partage aujourd'hui une communauté forte d'un milliard et demi de personnes.
Florence Nightingale est une femme hors du commun. Elle tient son surnom de « Dame à la lampe » du fait qu'on la voyait traverser de nuit les couloirs des hôpitaux en s'éclairant d'une lampe à pétrole. Elle a créé le métier moderne d'infirmière. Née en Angleterre au début du XIXe siècle dans une famille bourgeoise, élevée dans la plus stricte rigueur, elle se rebelle très vite contre son milieu. Alors que le métier d'infirmière est réservé aux pauvres, aux anciennes prostituées et aux alcooliques, à 16 ans sa décision est prise : elle sera infirmière. En octobre 1854, elle accompagne une escouade d'infirmières volontaires sur les champs de bataille de la Guerre de Crimée, réforme et aseptise les hôpitaux militaires (le taux de mortalité chutera de 40 à 22 pour mille) et anticipe sur les futures méthodes d'asepsie. Avec l'invention du télégraphe, ses exploits se répandent à travers le monde : en 1861, lors de la guerre de Sécession aux États-Unis, le gouvernement de l'Union fait appel à elle pour organiser les hôpitaux de campagne. Au même titre que Pasteur, elle joue un rôle déterminant dans la lutte contre les maladies infectieuses. Elle meurt en 1910, brisée par les maladies contractées dans les hôpitaux et sur les champs de batailles.
Grèce. Île de Pátmos.
Un homme regarde la nuit.
Pourquoi ce chirurgien au faîte de la gloire a-t-il brusquement choisi l'exil ? Que cache le silence farouche qu'il maintient sur son passé ? Est-ce le hasard qui l'amène à croiser la route de la jeune Antonia et celle de sa mère, la fantasque Béba ? Son fils Taymour peut-il l'aider à panser ses plaies ?
Envoûtant, le nouveau roman de Gilbert Sinoué est une aventure intime où chacun apprend à faire face à ses blessures les plus profondes.
En couverture : Illustration originale d'après des photographies © C. Lyttle / Corbis ; © Michele Falzone / JAI / Corbis ; © T. Gamasawa / Amana Images / Corbis
En 1893, Gandhi, tout jeune avocat, part en Afrique du Sud pour y défendre les intérêts d'une entreprise indienne. Il ne le sait pas encore, mais c'est le tournant de sa vie. Il découvre l'apartheid, l'humiliation, et se lance dans un combat acharné contre la discrimination. C'est aussi sur cette terre de violences qu'il rencontre Hermann Kallenbach, un architecte juif allemand, avec lequel s'instaure une relation hors du commun. Un roman magistral et passionné.
Le roman traite de la période ottomane sous laquelle s'est déroulée « le Génocide Arménien ».
1914, Anatolie orientale. C'est au coeur de paysages sauvages et montagneux que vit la famille Tomassian : Vahé, le grand-père, Bedros et Achod, ses fils, Anna et ses deux enfants, Aram, 12 ans et Yéva, 14 ans. En avril 1915, toute la famille est massacrée sous les yeux d'Aram et Yéva. Commence alors la déportation et un véritable voyage aux enfers pour les deux adolescents arméniens.
Pour tenter d'expliquer l'enchaînement de circonstances qui a conduit aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, l'auteur retrace l'histoire du Proche et du Moyen-Orient depuis 1916, à travers le regard de trois familles : palestinienne, égyptienne et irakienne. La saga mêle leurs destins aux bouleversements de l'histoire.