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Fabien Ribery
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En Camargue, Marco Rigamonti a rencontré un monde premier, l'eau et la terre épousant leurs intensités sous un ciel de lumière pure.
Les paysages qu'il contemple sont silencieux. L'homme est passé par là, qui disparaîtra plus vite que la forme des lieux.
Percevant les correspondances entre les objets façonnés et le territoire qui les porte, le photographe aborde l'espace comme on le respire, calmement, les poumons se remplissant d'air, puis se vidant.
Ses images sont ainsi dépouillées d'affects faciles ou de sentimentalité, la psychologie étant le plus souvent une taie entre le regardeur et les scènes qu'il reçoit.
Au pays des manades, Marco Rigamonti propose un voyage dans l'ocre et la grâce de toute présence, entre allègement du moi et solennité très ancienne.
Il y a dans ses rectangles de vision de la gravité, mais aussi de l'absurde et de l'humour spontané, sans moquerie.
L'émouvante intimité des choses y rencontre le saugrenu, ou l'incongru, et l'éclat de la vérité de ce qui est, simplement baigné de soleil, la malice du spectateur.
On entre en ses photographies comme on pénètre dans une arène sans savoir d'où viendra l'animal qu'il nous faudra affronter dans un combat plus spirituel que physique.
Les signes de la culture camarguaise sont montrés, entre sentiment de survivance de l'ethos d'un peuple et surprise d'advenue.
Si l'on perçoit ici de l'oisiveté, ce n'est pas au sens du vice que déploraient nos grands-mères, et les affairés du Spectacle tournant sans fin dans le vide, mais au sens du souci du soi des Antiques, cette sagesse dans l'approche du temps et des corps jetés dans l'impermanence.
C'est une attente sans drame sous la brise chaude, ou les rayons de plomb, une conscience de la maturation nécessaire pour que chaque entité - végétale, animale, humaine - arrive à son terme en développant le meilleur de son suc.
Marco Rigamonti a photographié un Far-West français à la fois drôle et sauvage, ouvert à tous les êtres ayant su préserver leur part d'indocilité, leur liberté, leur grain de folie.
La Camargue qu'il révèle, sèche et recouverte d'eau séminale, est une puissance, un royaume camarade pour les solitaires, un désert où affronter, front droit, la Camarde.
Dans le dialogisme de ses images, un tuyau d'arrosage est bien plus qu'une ligne de caoutchouc serpentant dans le sable, c'est aussi, dans la conversation secrète des formes, l'arcature surplombant une fontaine en construction, le rail d'un train fantôme, ou la courbe délicieuse d'un tobogan.
S'il est identifiable sur une carte de géographie, l'espace qu'arpente l'artiste italien est aussi de l'ordre d'une cosa mentale peuplée de signes pouvant paraître étranges pour les non-initiés, comme des archétypes sibyllins.
On peut penser à la peinture métaphysique de Giorgio De Chirico, et à la sensation troublante d'un monde de pure autonomie échappant à la causalité ordinaire.
En ces territoires de sable et de poussière, des Aliens débarqueront peut-être, les tables de pique-nique arachnéennes n'étant d'ailleurs pas sans rappeler tel épisode fameux de La Guerre des étoiles.
Par petites touches et décalages de détails, presque imperceptiblement, Marco Rigamonti nous fait entrer dans une fiction où un homme torée une camionnette, et où les éléments de la réalité semblent concourir à la construction d'un vaste trompe-l'oeil.
Plane en ce pays unique, et rempli d'artefacts, une âme taurine gigantesque, comme si le moindre acte, la moindre scène, était regardée par qui a déjà été soumis au combat ultime, et l'a perdu.
Voyant défiler les grandes étapes de son cadre familier, le bel animal trépassé prend le temps, luxe pour une noble bête à cornes élevée pour la lutte - mais l'éternité n'est pas pressée -, d'aller flâner du côté de Piémanson, de ses caravanes parfois éventrées, de ses pirates, de ses baigneuses graciles et de ses touristes égarés.
Par la stupeur sereine de ses images, et leur douce ironie, le photographe affirme qu'il n'y a pas de pureté identitaire, mais un jeu, certes sérieux, intime, avec les codes de l'appartenance, ce qui ne peut que réjouir.
Faulkner l'écrivait : « Le temps ne passe pas, il n'est même pas passé. » Fabien Ribery -
Dans sa série, Jérôme Blin se penche sur une jeunesse en milieu rural, rarement représentée (ici sur le territoire de La Gacilly en Bretagne). Il saisit cet âge des premiers choix, ou non-choix, ce moment où certains restent et d'autres partent. Les uns vont poursuivre leurs études, et quitter les lieux de l'enfance, pour peut-être mieux revenir un jour. Les autres vont rester, pour commencer un apprentissage, ou entrer dans la vie active. Des trajectoires s'esquissent alors, qui pour certains détermineront leur existence entière.
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Découvrez le travail emblématique de Carole Bellaïche dans son nouveau livre, une célébration poignante de lart photographique. Avec un démarrage précoce dans son appartement familial parisien, Bellaïche a capturé la beauté des célèbres et des anonymes avec la même verve, révélant ainsi leur aura unique.lt;br /gt; Cet ouvrage, réalisé dans le cadre de sa résidence du Champ des impossibles dans le Perche, nous offre une perspective nouvelle et touchante sur le vieillissement. Malgré léloignement de son milieu habituel, elle est restée fidèle à son éthique de capturer lessence de chaque individu dans une image juste. Elle se plonge dans linconnu, prête à explorer ce terrain vierge avec la même passion pour lauthenticité et la relation humaine qui caractérise son travail.lt;br /gt; Que vous soyez un amateur dart ou simplement à la recherche dun aperçu de lâme humaine à travers lobjectif, ce carnet de Carole Bellaïche offre une expérience inoubliable qui transcende le temps et lespace. Rejoignez Carole dans son voyage vers le Perche, une région quelle navait jamais explorée auparavant, et découvrez comment, peu importe que lon ait vingt ans ou quatre-vingts, chaque visage détient une présence, une singularité et une intimité dune valeur universelle.lt;br /gt;lt;br /gt; Carole Belaïche a développé une relation profonde avec le Perche lors de sa résidence, capturant de nombreuses images. Son approche photographique visait à trouver la beauté chez les autres. Elle attachait une grande importance au choix du décor, cherchant à établir une connexion personnelle avec chaque modèle. Les maisons normandes du Perche représentaient un défi en raison de la courte lumière et des intérieurs sombres, mais Carole Belaïche parvenait à créer des rayons de lumière évocateurs. Les lieux surprenants du Perche ont inspiré ses portraits sans repérages préalables. Carole Belaïche a vécu son séjour dans le Perche comme une offrande à son regard, rendant ainsi son interprétation visuelle de la région.
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à fleur de corps : photographies de Michel Thersiq
Michel Thersiquel, Fabien Ribery, Cristhine Le Portal
- Locus Solus
- Catalogues D'expo
- 5 Juin 2020
- 9782368332832
Après le succès public et critique du livre À hauteur d'homme (éd. Ouest-France, 2018), voici un versant moins connu de l'?uvre du grand photographe Michel Thersiquel (1944-2007). Durant 14 ans, ne répondant à aucune commande, il se rend régulièrement au Centre de rééducation fonctionnelle de Kerpape, dans le Morbihan. 4200 photographies en noir et blanc sont prises, puis archivées, presque jamais montrées.
La moitié des effectifs de l?établissement sont alors des enfants, dont beaucoup de jeunes myopathes. Dans les images de l'humaniste Thersiquel, se lit toujours l?espoir derrière la souffrance. Dans ces corps amputés, paralysés, cabossés, transparaît une formidable envie de vivre. Tout simplement. « Thersi » photographie les êtres presque toujours de face, frontalement. « Cela paraît simple, mais c?est finalement terriblement risqué, écrit le critique Guy Mandery. La conséquence directe est que ces enfants nous regardent. » Depuis son décès, l'association des Amis de Michel Thersiquel et le Port-Musée de Douarnenez sont associés dans la valorisation du fonds d?atelier de ce photographe, qui comprend près de 80 000 clichés. Expositions en France et à l'étranger se succèdent depuis et font vivre son ?uvre, d'une importance reconnue au plus haut niveau, présente dans de prestigieuses collections muséales.
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L'ombre de Kate
Colette Pourroy, Fabien Ribery, Maurice Salaun
- Andre Frere
- 12 Juillet 2022
- 9782492696084
Un bébé sur un quai de gare que serre sa maman sur son coeur, un père qui repart à la guerre en 1916, après une courte permission donnée pour la naissance de son enfant, puis une explosion, le désastre, la mort. Cet homme nié est le grand-père de Colette Pourroy, dont le fils sidéré, privé de mots, devint mutique. Rien n'aura été transmis que le silence, qui réunit dans la séparation, et la douleur qui mènera à soixante-treize ans une veuve vers le suicide par noyade, la bouche remplie de l'eau létale de l'histoire du crime de son siècle. L'appareil photographique de la petite-fille ne cessant, livre après livre, d'interroger sa généalogie familiale, est une fabrique de fantômes, une chambre d'écho pour une parole absente. Un cahier est ouvert sur un fauteuil au tissu élimé, l'écriture est encore lisible, mais les noms sont recouverts de suie. Dans son dialogue intérieur avec l'indicible, Colette Pourroy interroge le néant.
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Mise au point ; Didier Ben Loulou et Fabien Ribery, conversations
Didier Ben loulou, Fabien Ribery
- Arnaud Bizalion
- 25 Juin 2019
- 9782369801795
Didier Ben Loulou ne sépare pas l'incarnation de l'invisible, la pure présence d'une force agissante transcendante, la beauté d'une conscience harmonique suprême, la rareté de la richesse, la noblesse d'âme de la pauvreté.
Depuis plusieurs années, ces thèmes faisaient partie de nos conversations, ayant lieu très souvent dans un café parisien.
Nous avons décidé d'en faire un livre, non pour clore définitivement nos spéculations, mais pour mieux les relancer en les accompagnant de photographies, dans la dimension d'un work in progress qui n'aura pas de fin.
Fabien Ribery
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1+2 Re-connexions : Résidence 1+2 2023
Almudena Romero, Marion Ellena, Teo Becher, Fabien Ribery, Michel Poivert
- Filigranes
- 7 Novembre 2023
- 9782350466125
Almudena Romero - The Museum of Plant Art S'intéresse à la relation entre le végétal et l'animal, et à l'expérience méconnue des pollinisateurs. Certaines fleurs, comme les orchidées sauvages, déploient des stratégies spécifiques et complexes pour attirer les abeilles, composées d'éléments à la fois olfactifs, auditifs et visuels. Ses photographies révèlent que le pollen de certaines fleurs brillent, comme nous utilisons des pailettes lorsque nous cherchons à attirer quelqu'un !
Marion Ellena - Tu te souviens de la couleur de ma chambre ?
Explore la plasticité des souvenirs à travers la matérialité de la photographie à partir de visuels réalisés au smartphone. Ceux-ci sont ensuite soumis à des processus d'altération à même de fixer ses souvenirs tout en révélant leur fragilité. L'artiste collecte des photographies "orphelines" trouvées dans des recycleries et des brocantes, les transformant et les réinterprétant afin de définir les contours d'une intimité collective.
Téo Becher - Emmêlement et autres histoires de forêts Ces questionnements prennent racine dans l'opposition incessante entre nature et culture. Le photographe inclut dans sa démarche un enjeu capital, l'impact sur le paysage de l'activité humaine. En partant à la découverte des montagnes et des forêts occitanes, l'objectif est d'analyser la perception de ce qu'on appelle la nature. Quelles conséquences concrètes cette perception induit-elle ? Téo Becher nous invite à repenser votre regard sur votre environnement et nous sensibilise à l'importance de le complexifier.
Chaque année, la Résidence 1+2 Toulouse « Photographie & Sciences », dirigée par Philippe Guionie, rassemble trois photographes. Durant les deux mois de résidence, en liens étroits avec un patrimoine scientifique exceptionnel présent à Toulouse et en région Occitanie.
Pour cette septième édition, les travaux des trois artistes résidents : Almudena Romero, Marion Ellena et Téo Becher Expositions à Toulouse du 13 octobre au 1er novembre 2023 -
"Lorsqu'il parcourt la planète, Jacques Borgetto observe les signes et les formes que la réalité s'amuse à lui offrir, la restituant en une mosaïque d'images dont le montage cut permet de révéler des correspondances inattendues : entre une petite fille noire à la robe blanche portant un bouquet de fleurs et l'océan roulant sur des rochers, entre des jeux de plage et une chapelle de campagne, entre une antenne de télévision et une cage à oiseaux, entre une mère protégeant son enfant sous un parapluie et la place d'une ville anonyme photographiée derrière une vitre.
Ayant évacué la lourdeur de la chambre 4 x 5 pour la légèreté du téléphone portable, la précision technique pour le geste libre de la petite boîte de vision tenant dans la poche, le photographe globe-trotteur a parié sur l'instantanéité de ce qui surgit plutôt que sur le dispositif qui construit de la belle image.
Qu'il soit en France, au Tibet, au Mali, au Japon, en Argentine, au Chili ou en Norvège, Jacques Borgetto poursuit inlassablement en actes photographiques un journal intime ayant pour ambition de fixer des vertiges, des sensations, d'étranges perceptions, des étonnements, des riens qui sont des totalités, le ballet enchanteur de l'existant." [...].
Fabien Ribery
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«C'est à l'occasion d'une résidence d'artiste organisée par le Centre des arts de la ville de Douarnenez en 2017 que j'ai découvert le travail de Marc Loyon : il venait me présenter son souhait de pénétrer dans les réserves du Port-musée pour y saisir la dimension d'une collection «?hors-norme?» conservée dans des espaces qui ne le sont pas moins.
Il n'a pas eu beaucoup de mal à me convaincre et je garde de ce premier échange un souvenir ému : alors qu'il me présentait son travail en cours et ses tirages plus anciens, les noms et les recherches de Bernd et Hilla Becher, de Robert Adams ou de John Davies se rappelaient à mon souvenir. Incontestablement il y a dans la démarche de Marc Loyon une filiation, une parenté d'esprit avec eux : une aspiration à saisir un paysage en transformation, à appréhender une réalité de terrain en explorant son modèle urbain?; et puis d'y découvrir ses zones périphériques, ses revers, ses ambivalences, ses stigmates accumulés autant que son lissage touristique contemporain, le tout avec une écriture personnelle et singulière.
Jean-Sylvain Roveri, le directeur du Centre des arts, avait eu la bonne idée de l'inviter de mars à juin 2017 à explorer la ville Penn-Sardin, un travail qu'il put ensuite prolonger brièvement sur le quartier populaire de Kermarron grâce à la Maison Solidaire, un lieu de vie et d'animation organisé par et pour les habitants».
Kelig-Yann Cotto
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Un realisme hanté : entretiens entre Alain Willaume et Fabien Ribery
Alain Willaume, Fabien Ribery
- Arnaud Bizalion
- 19 Mai 2022
- 9782369801580
Auteur d'une oeuvre radicale, inquiète, mais ouverte sur la possibilité du satori, de l'éveil, de la fraîcheur des épiphanies, Alain Willaume utilise le médium photographique comme les sourciers leur bâton ou leur pendule, afin de déceler sous la conformité des apparences des lignes de failles, des gouffres vertigineux happant soudain les visages comme le sens de toute chose. Fabien Ribery
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Itinéraires... s'est construit à partir d'une invitation lancée à une cinquantaine de photographes à proposer des images où se rencontre la photographie et le voyage sous toutes ses formes. Chacun a exhumé un corpus de photographies pour la plupart inédites, parfois solitaires, souvent des pépites oubliées.
L'idée du voyage se décline ici sous de nombreuses formes autant réelles que symboliques...
- errance et esprit nomade...
- exploration de pays lointains ou voisins...
- découvertes de nouveaux territoires...
- rencontre de l'autre et célébration de la diversité humaine...
- voyage intérieur, intime, à la recherche de soi...
- voyage dans des pays imaginaires et des lieux fictifs...
- voyage initiatique...
Tous les photographes, dans leur proposition, ont joué le jeu de ce « voyage collectif en photographie » avec un enthousiasme exeptionnel, renforcé par un désir intense de faire oeuvre commune en ces temps de privation...
Ce livre paraît en échos au festival Itinéraires des Photographes Voyageurs qui célèbre cette année ses 30 ans. Il a été également composé avec la complicité de Philippe Dollo (photographe) et Joël Van Audenaege (photographe, éditeur et graphiste).
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1+2 élégies ; résidence 1+2 2019
Matthieu Gafsou, Matilda Holloway, Manon Lanjouère, Fabien Ribery
- Filigranes
- 21 Novembre 2019
- 9782350464909
Matthieu Gafsou Notre relation au monde change. Le futur est désormais vu comme un horizon inquiétant. Le point de départ de ce projet vient certainement de la transformation qui s'est opérée dans ma relation au monde: l'effritement d'une vision d'avenir sereine, l'apparition de l'angoisse.
Il s'agit d'explorer la notion d'effondrement, considérée comme un nouveau récit de civilisation. [...].
Matilda Holloway Un curieux aura entoure l'idée du laboratoire. Entre hypothèses, mesures, observations, expériences et découvertes, le laboratoire scientifique retient un formidable potentiel d'imaginaire, incarne une place forte de la connaissance. La dimension structurante des savoirs qui s'y modèlent est fascinante ; ils orientent notre conception du et rapport au monde, tout en conservant un versant mystérieux. [...].
Manon Lanjouère De tout temps, l'homme observa la voûte céleste.
Toujours présente au-dessus de sa tête, les planètes et les étoiles ont stimulé l'imagination de l'homme, suscité en lui le désir de les atteindre. Ce vol onirique se mobilisant sous une impulsion légère est l'impression même du bond pur, d'une impulsion à jamais suspendue. L'homme devient alors, à travers son rêve un être léger et flottant, retrouvant ainsi la matrice maternelle. [...].