Eugène Delacroix est né le 26 avril 1798 à Charenton- Saint-Maurice et décédé à Paris le 13 août 1863.
Proche de Géricault au début de sa carrière, Delacroix a été très vite reconnu et est considéré comme le principal représentant du romantisme dans la peinture française du XIX e siècle. Peintre prolixe, il a laissé, outre de nombreux dessins et croquis, des gravures et lithographies, quelques articles publiés en revue et un célèbre Journal où s'affirme un réel talent littéraire.
« Ce qu'il y a de plus réel pour moi, ce sont les illusions que je crée avec ma peinture. Le reste est un sable mouvant. »
L'un des textes les plus importants de l'histoire de l'art, le Journal de Delacroix n'a pas été réédité depuis 1932.
Cette nouvelle édition, entièrement refaite sur les manuscrits originaux et sur plusieurs sources manuscrites nouvelles, servira désormais de référence. Les centaines d'erreurs contenues dans l'ancienne édition d'André Joubin y sont corrigées ; les notes précédemment omises y sont réintégrées et l'ordre original des notes, crucial pour le projet esthétique de Delacroix, restitué. Tout un réseau de relations est révélé par des annotations inédites sur les pages de garde - noms et adresses de marchands, clients, amis, critiques, fournisseurs, administrateurs, des références bibliographiques, comptes et recettes, notes pour ses fonctions de Conseiller municipal de Paris.
L'édition est assortie d'un appareil critique important, dont un riche commentaire et un répertoire biographique de tous les contemporains nommés clans le journal. L'édition comprend en outre de nombreux inédits retrouvés au cours de son élaboration, entre autres ceux provenant du légataire du peintre, Achille Piron, et de l'ancienne collection Claude Roger-Marx. Carnets de voyage, cahiers de notes, feuilles volantes, notes de lecture, projets d'articles, ces textes sont parmi les écrits majeurs du peintre : des réflexions sur la peinture, la littérature, la sculpture, la musique, la philosophie, des pages sur le beau moderne, le réalisme, l'antique, le sublime, des extraits de lectures très variés, des jugements sur les artistes.
Plusieurs carnets anciennement démantelés sont reconstitués et présentés pour la première fois clans leur intégralité. La section sur le voyage en Afrique du Nord est enrichie de nombreux textes nouveaux du peintre et de témoignages inédits de ses contemporains. Le corpus des écrits de Delacroix se trouve clone considérablement augmenté. A travers cette nouvelle édition, le lecteur découvrira non seulement l'oeuvre littéraire d'une des plus grandes figures de l'histoire de la peinture, mais encore une image exceptionnelle de la société française au seuil de la modernité.
Un manuscrit de Delacroix, conservé depuis la mort de l'artiste dans les papiers de son ami intime et exécuteur testamentaire Achille Piron, vendu en décembre 1997 par ses descendants et acquis à cette occasion par la Bibliothèque nationale de France, vient d'être complété, en novembre 1998, par un autre manuscrit, conservé dans une collection privée, identifié grâce au musée des Beaux-Arts de Tours et qui porte le titre même imaginé par Delacroix : Souvenirs d'un voyage dans le Maroc. Ces deux fragments miraculeusement réunis se complètent donc pour former un ensemble incomparable et tout à fait fondamental pour la connaissance de plus grand peintre-écrivain du XIX? siècle. L'édition critique ici proposée, où toutes les variantes sont répertoriées à la fin du texte, permettra de saisir par l'exemple cet aspect de la création littéraire chez l'artiste. Delacroix n'a jamais raconté en continu son voyage de 1832 en Afrique du Nord, sinon fragmentairement dans des lettres à ses amis et des carnets qu'il emporta sur place où, au jour le jour, le texte se mêle étroitement à l'image. Ici, dix ou douze ans après cette expérience décisive, il se la remémore, d'ailleurs à partir de cette documentation primitive, dont on retrouve par endroits la trace directe. Si les faits évoqués sont aussi connus par d'autres sources, c'est leur mise en relation qui s'avère passionnante. Mais au-delà d'un irremplaçable témoignage, ce texte révèle en réalité des pans entiers de la personnalité intime de Delacroix, de ses idées politiques à sa conception de l'oeuvre d'art.
Au fil de ces trois écrits, Eugène Delacroix, encore adolescent, met en scène de très jeunes gens, Victoria, Alfred et un jeune narrateur sans nom, tous trois orphelins, comme il l'était lui-même. Les embûches et injustices auxquelles les héros sont confrontés, la jalousie de leur entourage sont autant de reflets des sentiments de l'auteur.
Artiste majeur du XIXe siècle, Eugène Delacroix dit avoir hésité, jeune homme, entre la carrière de peintre et celle d'écrivain. Plume remarquable, dont les qualités d'expression étaient servies par une culture classique profonde, sensible à l'esprit des Lumières et au théâtre de Shakespeare, il possédait un sens aigu de la composition et de la narration.
Ces deux nouvelles et cette pièce de théâtre, - dont les manuscrits sont conservés au musée national Eugène-Delacroix - permettent de découvrir un Delacroix à l'aube de sa vie d'adulte dont les écrits gardent la trace d'une naïveté et d'une liberté de l'ébauche, en correspondance avec son style pictural.
Édition de Dominique de Font-Réaulx et Servane Dargnies.
" La peinture des sentiments tendres n'avait jamais été dans le génie de Michel-Ange. Dans la Divine Comédie, plus que dans tous ses autres ouvrages, il donna carrière à son goût pour le terrible. Son imagination, incessamment noircie par la lecture des prophètes, ne lui présentait que des images effrayantes, et la solitude dans laquelle il se plaisait augmentait ses dispositions mélancoliques. "
Delacroix
Rares sont les peintres qui furent aussi des théoriciens de talent. Delacroix était l'un d'eux. Dans le premier de ces recueils d'écrits, il expose sa conception de l'esthétique, du beau, des rapports entre littérature et peinture, etc. Le second recueil rassemble ses essais consacrés aux peintres qu'il considère comme ses maîtres : Raphaël, Michel-Ange, Poussin, ...
Au lendemain de son élection à l'Académie des Beaux-Arts, le 10 janvier 1857, Eugène Delacroix entreprend un Dictionnaire des beaux-arts dont le brouillon s'incorpore à son journal. Jusqu'à sa mort, en 1863, il retouche ou précise certaines notions, ajoute de nouvelles rubriques, sans pour autant terminer son ouvrage. Son travail a été complété par des notes extraites de sa Correspondance.
Eugène Delacroix, grand génie de la peinture française et universelle, révèle ses talents extraordinaires d'écrivain à travers ce Journal, ces nombreuses notes et correspondances, réédités aujourd'hui avec une fidélité absolue aux textes originels. Quelque temps après la mort de Delacroix, sa domestique Julie apportait chez le peintre Constant Dutilleux, rue de Rennes, un paquet volumineux expédié par la gouvernante du maître, Jenny Le Guillou. « Quelle surprise de découvrir cahiers et agendas tout remplis de l'écriture de son illustre ami. D'autant que le bruit s'était répandu au moment des funérailles, que Delacroix avait ordonné à sa gouvernante de les brûler devant lui, alors qu'il était déjà alité. » Ce Journal est un monument unique. Les artistes, chez nous, sont d'ordinaire exclusivement artistes, c'est-à-dire artisans, et quand ils se mêlent d'écrire, un Fromentin par exemple fait figure d'un écrivain doublé d'un peintre amateur. Il en va tout autrement de Delacroix, grand artiste, grand écrivain, ou mieux, grand homme dont le génie éclate dans toutes ses manifestations, qu'il peigne ou qu'il écrive comme chez les grands Italiens de la Renaissance. Il s'est d'ailleurs toujours élevé contre ce qu'il appelait la « limitation des genres ». Toutes sa vie, il a adoré écrire, pour lui d'abord, pour les autres ensuite, comme le montre son abondante correspondance qui, le jour où elle sera réunie, constituera le pendant et le complément du Journal.
Oeuvres littéraires. Essais sur les artistes célèbres / Eugène Delacroix Date de l'édition originale : 1923 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Oeuvres littéraires. Études esthétiques / Eugène Delacroix Date de l'édition originale : 1923 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Eugène Delacroix, grand génie de la peinture française et universelle, révèle ses talents extraordinaires d'écrivain à travers ce Journal, ces nombreuses notes et correspondances, réédités aujourd'hui avec une fidélité absolue aux textes originels. Quelque temps après la mort de Delacroix, sa domestique Julie apportait chez le peintre Constant Dutilleux, rue de Rennes, un paquet volumineux expédié par la gouvernante du maître, Jenny Le Guillou. « Quelle surprise de découvrir cahiers et agendas tout remplis de l'écriture de son illustre ami. D'autant que le bruit s'était répandu au moment des funérailles, que Delacroix avait ordonné à sa gouvernante de les brûler devant lui, alors qu'il était déjà alité. » Ce Journal est un monument unique. Les artistes, chez nous, sont d'ordinaire exclusivement artistes, c'est-à-dire artisans, et quand ils se mêlent d'écrire, un Fromentin par exemple fait figure d'un écrivain doublé d'un peintre amateur. Il en va tout autrement de Delacroix, grand artiste, grand écrivain, ou mieux, grand homme dont le génie éclate dans toutes ses manifestations, qu'il peigne ou qu'il écrive comme chez les grands Italiens de la Renaissance. Il s'est d'ailleurs toujours élevé contre ce qu'il appelait la « limitation des genres ». Toutes sa vie, il a adoré écrire, pour lui d'abord, pour les autres ensuite, comme le montre son abondante correspondance qui, le jour où elle sera réunie, constituera le pendant et le complément du Journal.
Eugène Delacroix, grand génie de la peinture française et universelle, révèle ses talents extraordinaires d'écrivain à travers ce Journal, ces nombreuses notes et correspondances, réédités aujourd'hui avec une fidélité absolue aux textes originels. Quelque temps après la mort de Delacroix, sa domestique Julie apportait chez le peintre Constant Dutilleux, rue de Rennes, un paquet volumineux expédié par la gouvernante du maître, Jenny Le Guillou. « Quelle surprise de découvrir cahiers et agendas tout remplis de l'écriture de son illustre ami. D'autant que le bruit s'était répandu au moment des funérailles, que Delacroix avait ordonné à sa gouvernante de les brûler devant lui, alors qu'il était déjà alité. » Ce Journal est un monument unique. Les artistes, chez nous, sont d'ordinaire exclusivement artistes, c'est-à-dire artisans, et quand ils se mêlent d'écrire, un Fromentin par exemple fait figure d'un écrivain doublé d'un peintre amateur. Il en va tout autrement de Delacroix, grand artiste, grand écrivain, ou mieux, grand homme dont le génie éclate dans toutes ses manifestations, qu'il peigne ou qu'il écrive comme chez les grands Italiens de la Renaissance. Il s'est d'ailleurs toujours élevé contre ce qu'il appelait la « limitation des genres ». Toutes sa vie, il a adoré écrire, pour lui d'abord, pour les autres ensuite, comme le montre son abondante correspondance qui, le jour où elle sera réunie, constituera le pendant et le complément du Journal.