Les Vikings se sont établis au cours des IXe et Xe siècle dans une partie de l'ancienne Neustrie carolingienne. Ils n'ont pas bouleversé les structures matérielles et politiques de la société franque mais ont laissé des traces linguistiques bien perceptibles dans l'onomastique (noms des personnes et des lieux) et le lexique. Ces hommes ont, en effet, transmis à leurs descendants tout un vocabulaire issu de leur civilisation, ultime vestige de leur langue disparue : l'ancien scandinave. Pour la première fois, les " mots vikings " en langue d'oïl ont été inventoriés et examinés selon des perspectives scientifiques. Rassemblés dans un glossaire, ils ont fait l'objet d'investigations linguistiques minutieuses qui présentent leur sans, leur prononciation, leur forme, leur étymologie et leur histoire, tout en s'appuyant sur des citations (depuis les plus anciennes chartes médiévales jusqu'au patois de Normandie), sur des comparaisons avec les langue d'Europe du Nord et du Nord-Ouest et sur des documents iconographiques qui éclairent la vocation maritime de ce lexique. Le glossaire est précédé d'une analyse historique, lexicologique et quantitative, qui permet de comprendre les conditions d'emprunt et de survivance des mots d'ancien scandinave au sien de notre langue. Cette étude apporte un complément appréciable aux recherches historiques et archéologiques menées ces dernières années sur le dossier scandinave de la Normandie. Elle tend également à confirmer l'acculturation rapide des Vikings à la société carolingienne, malgré des éléments originaux qui se manifestent dans le domaine maritime.
En 843 les Vikings débarquent à Nantes, pillent et exécutent l'évêque dans sa cathédrale. Mais ce pillage n'est pas le seul, du VIIIe au XIe siècle, les Vikings font de multiples incursions dans l'ouest de la France allant parfois jusqu'à s'installer durablement sur les îles du littoral, comme à Groix - ou même à pénétrer les terres, le long de Loire - et à Nantes ! Ce récit passionnant ouvre un chapitre méconnu de ces « terribles » Vikings en Bretagne et s'insérant dans les enjeux politiques du royaume.Quatrième de couverture :Entre la fin du VIIIe et le début du XIe siècle, des pirates scandinaves, appelés Vikings, déferlent en Europe pour s'enrichir et conquérir des terres. L'ouest de la France actuelle n'y échappe pas, et subit pendant un siècle pillages, destructions, attaques de villes et de monastères, des côtes vendéennes et bretonnes à l'intérieur des terres, jusqu'à ce qu'Alain Barbetorte ne chasse définitivement les Vikings en 939. De leur passage subsistent aujourd'hui des vestiges clairsemés, parfois inattendus, lisibles dans la géographie ou dans la langue, comme autant d'indices révélateurs de la marque imprimée par ces peuples du Nord il y a plus d'un millénaire.
Dictionnaire des mots issus de l'ancien scandinave dans les parlers de Normandie, des îles Anglo-Normandes et de Bretagne (du Moyen Âge à nos jours) Qui penserait aujourd'hui que des mots à l'apparence bien française tels que flotte ou duvet sont arrivés dans notre langue par l'intermédiaire des Vikings ? Sous la forme d'un dictionnaire étymologique et encyclopédique, ce livre recense et analyse des mots lexicaux d'origine scandinave attestés et employés du Moyen Âge jusqu'à nos jours, dans les anciens établissements vikings de Francie occidentale.
Nous sommes en septembre 1066. Guillaume, duc de Normandie, s'apprête à traverser la Manche avec une flotte de près d'un millier de navires. Son but ? Conquérir l'Angleterre afin d'accéder au trône qui lui revient de droit. La traversée est courte mais décisive, car de son succès dépend le sort de la conquête.
Il a fallu rassembler des navires parfaitement adaptés à un débarquement, propres à s'échouer rapidement, capables de transporter aussi bien des troupes que des chevaux, d'embarquer vivres et équipements.
Quels furent donc ces navires de la conquête, si bien figurés sur la Tapisserie de Bayeux ? D'où venaient-ils ? Comment ont-ils été construits ? Quels furent les savoir-faire mis en oeuvre pour réussir une telle opération, tout à fait unique au sein du royaume de France à cette époque ?
Ces questions nous ramènent au coeur d'un débat historiographique plus général, qui anime les historiens et les archéologues depuis de nombreuses années : quel fut le poids de l'héritage viking en Normandie, à l'époque de Guillaume le Conquérant, en matière de construction navale et de navigation ?