C'était l'époque où Paris était la capitale du monde. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions qui inventaient l'Art moderne et le langage du siècle : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Modigliani et ses femmes. Max Jacob et ses hommes, Arago le flambeur ? Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres.
Ils portaient des cravates en papier, des caleçons en guise de chemises... Plus tard, ils échangèrent leurs sandales trouvées contre des lavandières et des montres en or, sans jamais abandonner les exigences de leur jeunesse. Ainsi vont les artistes. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Ils y convièrent des brocanteurs devenus marchands, des couturiers-mécènes, une poignée de milliardaires, des filles de rues peintes comme des princesses.
Leurs vies sont flamboyantes comme leurs oeuvres. Et leurs oeuvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Ils furent et restent les héros du temps des Bohèmes : un monde magnifique dont les reflets éclairent encore le siècle tournant la page.
Après Bohèmes et Libertad !, Dan Franck poursuit son histoire des artistes et des intellectuels. Il évoque ici la période de la Seconde Guerre mondiale, de la débacle de 1940 à la Libération, avec des traîtres et des héros, des petites mains et des grandes plumes. André Malraux, Sartre, Aragon, Picasso, Marguerite Duras, Drieu la Rochelle... Une grande partie de la France qui peint, écrit, dessine, qui parfois trahit, et souvent collabore.
Voici une fresque dont les héros s'appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali...
Voici un kaléidoscope d'enthousiasmes et d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d'Espagne, entre la tentation communiste et un désir de révolution sociale, morale, artistique, politique...
Voici un livre où l'on passe de l'après-guerre à l'avant-guerre. Du rêve à l'apocalypse. De l'anecdote à la passion et à l'idéologie. L'amour, la légèreté et l'imminence des drames y battent la mesure à un rythme d'enfer...
Voici encore, par séquences brèves, des images, des situations, des indiscrétions qui résument ce temps déraisonnable : là, Aragon vend son âme à Staline ; ici, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge ? ou meurt. On est entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite avec désinvolture entre l'espoir et le chaos...
C'est ce chaos que Dan Franck a entrepris de ressusciter dans cette galerie de portraits et d'événements où se réfléchit l'histoire (grande et petite) qui a sculpté notre modernité.
Voici le roman vrai d'une génération dont les héros, juchés sur les barricades de l'art et de l'esprit, criaient « Libertad ! ».
Un homme, une femme, l'approche insidieuse d'une rupture. Le narrateur note les petits riens, la tendresse qui s'émousse, le désir de liberté qui s'affirme, les silences plus lourds que le plomb, qui annoncent l'amour défait. Elle est tombée amoureuse d'un autre, mais le vrai coupable s'appelle le temps qui passe, et la séparation devient une issue autant fatale que désirée...
Mon premier raconte l'histoire d'une bande de faux-monnayeurs - petits truands, trafiquants en tous genres, caïds de la haute - que leurs femmes et leurs compagnes, souvent exceptionnelles, ne sauveront pas.
Mon deuxième décrit l'aventure du scénario de la série télévisée qu'un écrivain, sollicité par une grande maison de production internationale, construit à partir de l'enquête qu'il mène sur le terrain à Marseille.
Mon troisième nous fait pénétrer dans les coulisses d'un tournage mouvementé.
Mon tout est un roman virtuose à double face : d'un côté, l'efficacité implacable du thriller ; de l'autre, l'arrière-monde de la création où le magicien s'amuse et nous enchante à révéler ses ficelles. Pile le réel, face la fiction ?
Pas si simple : les faux-monnayeurs ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
L'histoire est connue et l'affaire insolite. Un matin d'été de l'année 1911 à Paris, un vol est déclaré au Louvre : celui du portrait de La Joconde. Tandis que la police ratisse la capitale pour retrouver le coupable, un certain Géry Pieret, voleur et fanfaron, déclare dans Paris-journal être l'auteur du crime et ne pas en être à son premier. Il aurait aussi volé au même musée d'autres oeuvres, dont deux têtes ibériques datant du Vème siècle avant Jésus Christ, qu'il aurait revendu à un peintre parisien. Or si l'audacieux ne donne pas de nom, quiconque sait que Pieret fut un temps le secrétaire de Guillaume Apollinaire pourra déduire que le dit peintre n'est autre que Pablo Picasso. Voilà le peintre mouillé, alerté par son ami poète, et le décor planté. Le roman peut commencer.
Imaginez à présent Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso en cavale dans Paris, une valise en carton à la main, passant de lieu en lieu pour essayer de se débarrasser des deux têtes qui inspirèrent les célèbres Demoiselles d'Avignon et qui manquèrent de les envoyer en prison, ou pire, de les faire expulser de France. Après avoir renoncé à les jeter sous le pont Mirabeau, et déclamé quelques vers, ils se rendent chez Le Douanier Rousseau, trop occupé à jouer à cache-cache avec un lion pour que lui soient confiés les trésors. Les deux compères repartent vers La Rotonde. Et nous voilà avec eux embarqués dans une balade imaginaire à travers Paris, où l'on croise tour à tour Utrillo, Max Jacob, Soutine, Modigliani, Marie Laurencin ou Chagall, où l'on rend visite à Matisse, Jarry ou Gertrude Stein, et ainsi quatre jours durant. Avant l'arrestation finale. De la Rotonde au Vésinet, en passant par Montmartre et le fameux Bateau-Lavoir, on suit Dan Franck, véritable personnage du roman, narrateur omniscient et tout puissant qui fait fi de la chronologie avérée pour mêler les anecdotes, brouiller les repères chronologiques et nous faire traverser les vies du poète et du peintre en même temps que la capitale. Un régal.
En 1914, Lev Korovine, peintre russe émigré à Paris, est laissé pour mort dans une tranchée où il entend, pendant onze heures, un camarade agonisant lui scander à l'oreille le nom d'une femme mystérieuse : Mareva. Revenu à paris, Lev découvre que la guerre a tué en lui toute possibilité de création et que seule cette femme lui permettra peut-être de renouer avec l'art. Commence alors une quête désespérée, à laquelle se joignent ceux qui firent la légende de Montparnasse : Apollinaire, Cendrars, Max Jacob, Modigliani, Soutine, Pascin, hommes solidaires et généreux autour desquels gravitent modèles, prostituées, agents de la préfecture, souteneurs... Dan Franck est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont Les Calendes grecques (prix du Premier Roman en 1980), Les Adieux, Le Cimetière des fous, La Séparation (prix Renaudot 1991) et la série
des Aventures de Boro, reporter-photographe, écrite en collaboration avec son ami Jean Vautrin. La plupart de ses romans sont publiés en Points. « Écrite en phrases courtes et poétiques, cette évocation tourmentée et sensuelle du Montparnasse des années 1920 émeut et impressionne par l'intelligence de son propos. Ce livre est le plus beau de son auteur. » Lire
Jean Moulin a-t-il été dénoncé parce qu'on craignait ses idées ? Certains l'ont-ols livré aux nazis pour reconstruire, à la Libération, une France différente de celle qu'il espérait ?
Après la guerre, la justice a choisi de répondre "non" à ces questions. Par deux fois, le principal suspect, René Hardy, a été acquitté. Malgré les témoignages troublants, malgré les documents embarrassants.
Décidé à comprendre ce qui se noua à Caluire, le 21 juin 1943, un juge à la retraite rouvre le dossier. René Hardy est donc convoqué par cet homme pour un nouvel interrogatoire. Un face-àface impressionnant, où l'on croise de grands résistants, des petites frappes, une femme sublime. Mais un face-à-face imaginaire... Cet homme beslessé cherche-t-il la vérité ou un sens à sa propre histoire ?
De la gare de Perrache aux geôles de la Gestapo, des couloirs du Palais de Justice aux rendez-vous secrets de la Résistance, les versions de chacun se confondent et se contredisent. Les héros et les traîtres sont attachants, secrets, romanesques. La vérité de Caluire - cette matière fissile - sortira-t-elle de ces confrontations ? Le juge lui-même comprendra-t-il enfin son époque, et ses obsessions ?
Le temps des Bohèmes est le roman vrai des aventuriers de l'art moderne entre les deux guerres, quand Paris était encore la capitale du monde.
Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions: Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Ils y convièrent des brocanteurs devenus marchands, des couturiers-mécènes, une poignée de milliardaires, des filles de rues peintes comme des princesses. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs oeuvres. Et leurs oeuvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes.
Deuxième saison : Libertad ! Une fresque dont les héros s'appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali. Un kaléidoscope d'enthousiasmes et d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d'Espagne. Ce sont des temps déraisonnables : là, Aragon vend son âme à Staline ; ici, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge - ou meurt. Nous sommes entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite avec désinvolture entre l'espoir et le chaos.
Troisième saison : Minuit. De la débâcle de 1940 à la Libération, voici l'épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l'Occupation.
Char, Paulhan, Vercors, Sartre et Beauvoir, Camus, Picasso, Cocteau, Aragon et Elsa, Matisse, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Prévost, Drieu La Rochelle, Beckett, Marc Bloch, Mauriac et tant d'autres : le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s'accommode.
Tel un metteur en scène, Dan Franck nous entraîne dans sa ronde : de Paris à Marseille dans la débandade de l'exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, on partage avec admiration, stupeur ou incrédulité les destins croisés de cette génération dont la tragédie de l'Histoire a transformé la vie en roman.
Révoltée contre son enfance triste, contre un père despotique et une mère soumise, Apolline, débarque un jour à la gare de l'Est, en plein coeur de Paris.
Livrée à elle-même, la jeune fille, volontaire et rétive, doit à nouveau affronter la brutalité, apprendre une fois de plus à survivre.
C'est sous la protection de deux gavroches des temps modernes rencontrés sur un quai de métro, Louis Soixante-et-Onze, dit " Lulu ", et son inséparable ami, le bouquiniste Othello, qu'Apolline découvre la vie et la ville, une ville de plus en plus livrée aux promoteurs immobiliers et à la cupidité.
Rescapé des geôles de franco et des alcôves de londres, berlin ou paris, boro a fait son chemin depuis ce jour de 1931, à munich, où il vola l'image d'un petit personnage botté offrant des fleurs à une certaine eva braun.
1939. hitler s'apprête à mettre l'europe à feu et à sang. en inde, notre incorrigible reporter photographe a rencontré une fausse princesse roumaine qui lui accorde toutes ses faveurs mais lui interdit d'utiliser sa machine à écrire de la marque inconnue enigma. " y toucher, le prévient-elle, te condamnerait à mort. " en dérobant enigma, boro ignore qu'il s'est emparé du plus sophistiqué des instruments de décodage du iiie reich.
Désormais, où qu'il aille, les nazis ne le lâcheront plus.
dans la dame de berlin, avec sa canne et son leica, il a parcouru l'europe pour voler au secours de sa cousine maryika, étoile montante du cinéma allemand prise au piège des nazis.
dans le temps des cerises, il a défié les conjurés de la cagoule et leurs sbires fascisants. revoici boro, son insolence et sa désinvolture de héros fitzgeraldien, dans le troisième volet de ses aventures. nous sommes en 1937, alors que les républicains cèdent devant les troupes franquistes. la guerre d'espagne a oublié le photographe-aventurier sur la paille humide d'un cachot, dans le couloir des condamnés à mort, parmi les cris des suppliciés.
mais pendant ce temps, dans le paris du front populaire, ses amis ne restent pas inactifs.
boro parviendra-t-il à s'évader de sa forteresse et à échapper à son gardien, l'impitoyable von riegenburg ? sauvera-t-il solana, sa compagne de cellule, farouche pasionaria dont la beauté pourrait lui faire oublier la lointaine maryika oe
boro est de retour! canne à la main, leica au poing, charme en bandoulière, l'intrépide reporter photographe fixe dans son objectif les remous d'un monde au bord de la folie! 1936...
le vent souffle dans les guinguettes, la révolte gronde, le front populaire émerge, l'extrême droite se déchaîne... catapulté au coeur de l'action, aidé par de sympathiques "prolétaires" que le cinéaste jean renoir n'aurait pas reniés, boro déjoue les complots de redoutables "cagoulards" et gagne l'espagne où il combat, en pleine guerre civile, la tyrannie fasciste... aventures périlleuses et rocambolesques.
engagement vrai d'un héros qui chavire les coeurs ! on ne lit pas ce livre, on le dévore!
Paris, 1943. La capitale humiliée résonne des talons allemands. Rue Lauriston, au siège de la milice, la "bande à Lafont " laisse libre cours à sa soif de sang... En ces heures noires, Boro promène discrètement sa démarche boitillante dans les rues occupées. Depuis que le reporter photographe a pris part à une fusillade improvisée, la Gestapo l'a dans le collimateur. On en veut à sa peau. De planque en planque - maison de passe ou cave hospitalières - le hongrois au Leica se fait résistant. Et ses coups d'éclats font enrager la milice. Si bien que les bourreaux n'hésitent pas à passer leur rage sur ceux qu'ils ont sous la main. Sur ce "petit docteur", par exemple, qui croupit dans sa geôle. Un individu de sinistre mémoire, un homme dont Boro croisera le chemin étrange - étrange et semé de cadavres...
D. Franck met en scène ou en abyme les situations rocambolesques qu'il a connues dans sa vie antérieure de nègre.
C'était l'époque où Paris était la capitale du monde. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions qui inventaient l'Art moderne et le langage du siècle : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Modigliani et ses femmes. Max Jacob et ses hommes, Arago le flambeur ? Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres.
Ils portaient des cravates en papier, des caleçons en guise de chemises... Plus tard, ils échangèrent leurs sandales trouvées contre des lavandières et des montres en or, sans jamais abandonner les exigences de leur jeunesse. Ainsi vont les artistes. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Ils y convièrent des brocanteurs devenus marchands, des couturiers-mécènes, une poignée de milliardaires, des filles de rues peintes comme des princesses.
Leurs vies sont flamboyantes comme leurs oeuvres. Et leurs oeuvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Ils furent et restent les héros du temps des Bohèmes : un monde magnifique dont les reflets éclairent encore le siècle tournant la page.
Dan Franck est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont Les Calendes grecques, les Adieux, Le Cimetière des fous, Nu couché, et la série des "Aventures de Boro, reporter-photographe", écrite en collaboration avec son ami Jean Vautrin. Il a reçu le prix Renaudot 1991 pour La Séparation, roman qui a été publié dans vingt-huit pays.
" plus tard tu seras l'oeil qui surveille le monde ", prédit un soir d'automne 1931 à paris une gitane au jeune reporter photographe blèmia borowicz, dit boro.
Une photographie compromettante de hitler, un amour fou pour maryika, la jeune étoile montante du cinéma allemand... et voilà notre héros placé au centre d'un inquiétant ballet de croix gammées. une course endiablée à travers l'europe des années 30 commence. suspense, passion, humour : un des plus grands romans d'aventures du siècle est né.
Etienne est un sculpteur de renommée mondiale. Ses oeuvres, à la fois minimalistes et monumentales, sont exposées un peu partout dans le monde et expriment les symboles d'Amour, de Liberté, de Foi et d'Humanité. Par la technique du retrait de matière, Etienne suscite l'imaginaire et renforce le symbole.
Dans les années 70, ils écoutaient Bob Dylan, roulaient en Solex, s'aimaient éperdument : Anna, jeune fille russe, née le 5 mars 1953, joue de la mort de Staline ; Luca, joueur d'échecs et apprenti cinéaste.
Ils croyaient qu'ils ne se quitteraient jamais. Mais l'URSS n'était pas redevenue la Russie, et Saint-Pétersbourg s'appelait encore Leningrad. Ville grandiose et maudite, elle a refermé ses clochers d'or sur la jeune fille. Pendant vingt ans, à travers ses films et ses voyages, Luca l'a recherchée. De cette personne libre et déchirée, ce cette vie profonde comme le destin, de cette absence douloureuse, blessure inguérissable et manque éternel, il voulait faire oeuvre.
Puis un jour, dans un train.