La question métropolitaine s'impose dans les débats en France pendant que nombre d'entre nous en font l'expérience quotidienne, ne serait-ce qu'en se déplaçant pour aller travailler, étudier, consommer ou se divertir. Elle s'institutionnalise avec l'invention de la métropole depuis le 1er janvier 2015, alors qu'aux États- Unis, si l'expression « révolution métropolitaine » est utilisée pour signifier l'importance du bouleversement économique et spatial, elle n'a pas encore de traduction politique concrète. Les études évoquent l'urbanisation de la banlieue et la périphérisation du centre, parallèlement à la diffusion des emplois sur un territoire urbanisé plus large qu'autrefois.
Dans le but de dépasser le débat national opposant la « France des flux » et la « France périphérique », l'analyse souligne la convergence de deux traditions scientifiques (France, États-Unis), ce qui permet d'identifier sur un mode pertinent l'enjeu central de la métropole, outre les inégalités sociales et spatiales : la modification à terme du rapport d'un État à son territoire.
Los Angeles n'est pas une ville comme les autres.
Malgré des conditions hostiles, naturelles ou liées à son développement - secousses sismiques, approvisionnement en eau difficile, pollution, gigantisme... -, elle témoigne en effet de la volonté de ses 15 millions d'habitants d'en faire la métropole de l'Ouest américain, puis de l'intégrer au club des métropoles mondiales. La deuxième ville des États-Unis représente un poids économique indéniable, axé principalement sur les industries de haute technologie, mais aussi un poids culturel comme capitale mondiale du cinéma qui tout au long du XXe siècle a réussi à exporter l'american way of life.
D'une manière ou d'une autre, la ville fait rêver tout en s'affranchissant des clichés traditionnels. Mais paradoxalement, plus la ville s'étale sans notion de limites, plus elle exprime au travers de la violence exercée dans son espace public ce désir d'un centre qui, en faisant référence à la mémoire historique de son peuplement, matérialiserait l'identité d'une société désormais multiethnique. Cynthia Ghorra-Gobin nous fait comprendre avec clarté l'histoire exemplaire et les enjeux de cette mégapole à l'aube du XXIe siècle.
Frontières grâce aux nouvelles technologies. la mondialisation est au cour des mutations qui bouleversent la planète. Tantôt haïe, tantôt prônée, mal du siècle ou destin de l'humanité, la notion même semble être devenue dans la sphère publique l'unique clé de compréhension des enjeux du monde contemporain. Et pourtant, derrière ce terme, quelle(s) réalité(s) ? Revenir sur les mots, les concepts et les processus qui définissent la mondialisation dans toute sa complexité, son caractère multidimensionnel et sa perpétuelle évolution : telle est l'ambition de ce dictionnaire.
Loin de toute vision doctrinale ou caricaturale, une soixantaine d'auteurs (géographes, sociologues, historiens, économistes, anthropologues, architectes.) livrent leur expertise et leurs analyses, volontairement critiques, pour rendre accessible au plus grand nombre des phénomènes encore méconnus et mal compris. Une source d'information et un outil de réflexion incomparables. . 235 entrées pour appréhender les différentes facettes de la mondialisation .
De courts essais d'auteur pour alimenter le débat . Un réseau de renvois signifiants pour comprendre et mettre en perspective . Des bibliographies et sitographies pour prolonger la réflexion Dictionnaire dirigé par Cynthia Ghorra-Gobin, géographe, directeur de recherche au CNRS (CREDA) et coordonné en équipe par Martine Azuelos, Catherine Distler et Christian Grataloup.
Après « La guerre au xxe siècle » et « Les monothéismes d'hier à aujourd'hui », cet ouvrage est la troisième collaboration entre Doc' en poche et la Documentation photographique et paraît à l'occasion de l'élection présidentielle américaine de novembre 2016. Quelles sont les réalités culturelles, historiques et géographiques de ce pays si divers ? Peut-on toujours parler « d'hyperpuissance » ? Cette reprise de trois numéros de la DP consacrés aux États-Unis, formant un corpus à la fois cohérent et accessible à un large public, offrira une meilleure connaissance des États-Unis en dehors des clichés les plus courants. Une approche originale, richement illustrée, et sans véritable équivalent en librairie.
"Qu'est-ce qui institue la ville ?" n'est pas une simple question posée au monde de l'architecture ou aux banlieues en difficulté. Cette interrogation a ici facilité la convergence de points de vue proposés par 31 chercheurs - appartenant à diverses disciplines des sciences sociales - afin de dépasser la réduction de la ville à une simple projection au sol de rapports socio-économiques. La reconnaissance de l'existence d'une spatialité antérieure à celle de l'espace urbain, autorise ainsi la prise en compte explicite dans le débat sur la ville, des mythes fondateurs. Il ne s'agit certes pas des fantasmes de l'architecte ou du promoteur, mais de ces idées qui participent d'une finalité sociale ou encore qui sont en mesure de l'insuffler. Si la ville est une entité matérielle, un construit socio-économique et un récit permettant l'articulation entre les deux, réfléchir sur la ville de demain procède d'une démarche culturelle pour retrouver les fondements d'un lien entre le local et le global, le cadre urbain et le cadre naturel, l'exigence de la mobilité et celle de l'identité pour tous. Cet ouvrage se veut une étape dans ce long et peu aisé cheminement.
A l'heure où la carte contemporaine de l'activité économique ne coïncide plus avec celle des Etats-nations, et où par ailleurs les interactions entre le mondial et le local s'intensifient, le niveau local, se recomposant sous les effets de la métropolisation, doit être rendu intelligible sur la scène politique.
Il s'agit d'inventer de nouvelles formes de représentation politique prenant en charge les disparités spatiales, les revendications identitaires ainsi que les flux migratoires à l'échelle de la métropole. Ce livre prend l'exemple des Etats-Unis pour analyser les effets de la mondialisation à l'échelon local et les débats qu'ils suscitent. La société américaine, prenant conscience des changements liés aux nouvelles contraintes de l'économie, redéfinit le cadre politique du fédéralisme et les responsabilités de l'Etat fédéral mais tend aussi à donner sens à l'articulation entre mondial et local.
Tout en défendant les valeurs et les principes qui relevaient autrefois de l'Etat fédéral. L'invention d'un megagovernment correspondrait ainsi à l'avènement de la megacity.
Si, selon Galilée, l'univers est un livre écrit par Dieu en caractères mathématiques, la ou les mondialisation(s) sont un univers laborieusement écrit par les hommes en histoires complexes et à des fins qu'ils ne maîtrisent guère ! Confusion, complexité, effets cachés, voire pervers... voilà qui autorise toutes les thèses, toutes les extrapolations - et qui donne a contrario toute sa valeur à ce travail dictionnairique d'approche fine et pondérée des points les plus significatifs de cet ensemble de phénomènes qui bouleversent la planète. Thèmes généraux (" agriculture ", " pauvreté ") ou réalités spécifiques (" bourse ", " libre circulation des personnes ", " médias "), vocabulaire dédié (" glocal ", " fracture numérique ", " métropolisation ") ou réflexif (" temps du monde ", " universalisme "), l'utilisateur de cet ouvrage est convié à un vaste parcours où le sens se construit à la lecture des entrées et dans le jeu des renvois. De courts essais d'auteur affrontent le débat et développent des points de vue plus personnels : " Développement durable, slogan ou voie d'avenir ? ", " France, de l'avant-poste à l'arrière-garde ? ", " Une gouvernance mondiale est-elle concevable ? ", etc. Au total, une source d'information et un outil de réflexion incomparables sur les grands thèmes contemporains : dynamique des réseaux transnationaux, liens virtuel/réel, remodelage de la souveraineté étatique, " clash " des civilisations, responsabilité de l'Occident, gouvernance à l'échelle mondiale, péril écologique, etc. Cet ouvrage, né de la concertation de géographes, politologues, sociologues, historiens, économistes et autres, sera pour chacun, étudiant, professionnel, lecteur cultivé, un véritable viatique pour l'exploration des nouveaux territoires de la pensée et de l'action humaines.
Cet ouvrage traite de la thématique des espaces publics à l'heure où la ville, instrumentalisée par la mondialisation en relation avec les technologies de communication et d'information, change d'échelle et subit le processus de la métropolisation. Il propose de recréer le sens de la ville en réaffirmant la dimension symbolique des espaces publics.
La nouvelle question de géographie en Cned-Sedes traitée par les deux meilleurs spécialistes. L'ouvrage obéit à une approche thématique, partant du principe que cet espace existe réellement, au-delà du simple cadre politique constituée par l'Alena. Les économies sont intégrées (légalement ou illégalement), les populations passent d'un pays à l'autre et les risques (sismiques ou écologiques) fragilisent l'ensemble tout entier. Chaque chapitre clé est complété par une fiche présentant un exemple concret que l'étudiant pourra reprendre dans sa dissertation.