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Prix
Colette
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Sido ; les vrilles de la vigne
Alice Duroux-gauchet
- Le Livre de Poche
- Les Classiques Pedago
- 15 Juin 2022
- 9782253104407
L'oeuvre intégrale annotée :Sido et Les Vrilles de la vigne sont deux oeuvres distinctes, écrites à des périodes différentes de la vie de Colette. Dans Sido (1930), elle évoque le souvenir de sa mère tant aimée, puis son père, l'amour qui unissait ses parents et raconte son enfance heureuse. Les Vrilles de la vigne (1908) rassemblent des confidences, dialogues et textes courts dans lesquels on retrouve tous les thèmes chers à Colette : l'amour, l'indépendance, la solitude, les souvenirs, les bêtes, la nature...Oeuvre prescrite - bac de françaisDossier et parcours : La célébration du mondePar Alice Duroux-Gauchet- Biographie de l'autrice, histoire de l'oeuvre- Contexte historique- Lectures linéaires et étude d'ensemble de l'oeuvreProlongements interdisciplinaires : histoire des arts / histoireQuestions de grammaire, sujets de bac, groupement de textes, fiches méthode, glossaire.
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«Pour dire le vrai, cette glycine, à qui je trouvais, sur ma table-banquette, une fragrance, une couleur bleu mauve, une attitude quasi reconnaissables, je me souviens qu'elle fut de mauvais renom, tout le long de l'étroit empire borné par un mur, défendu par une grille. Elle date de très loin, d'avant le premier mariage de Sido ma mère. Sa folle floraison de Mai, sa résurgence maigre d'Août-Septembre embaument les souvenirs de ma petite enfance. Elle se chargeait d'abeilles autant que de fleurs, et murmurait comme une cymbale dont le son se propage sans s'éteindre, plus belle chaque année, jusqu'à l'époque où Sido, penchée curieusement sur le fardeau de fleurs, fit entendre le petit "Ah ! Ah !" des grandes découvertes attendues : la glycine commençait à arracher la grille.» Glycine, rose, lys, tulipe, muguet... En près de 25 tableaux, Colette compose, de sa plume ciselée, un singulier herbier poétique.
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Célébrer la liberté, les sensations et l'écriture féminine, tel est le but de ce recueil qui balaie toute l'oeuvre de Colette et propose un choix de textes au féminin sur le corps, l'amour et la sexualité, mais aussi la gymnastique, la gourmandise, etc. Comme elle l'écrit, "Soyez sûrs qu'une longue patience, que des chagrins jalousement cachés ont formé, affiné, durci cette femme dont on s'écrie : "Elle est en acier !"". Elle est en "femme", simplement - et cela suffit."
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Sido ; Les vrilles de la vigne
Colette
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Biblio
- 15 Juin 2022
- 9782253938972
Dans Sido, Colette évoque le souvenir de sa mère, l'inoubliable « Sido », qui régna sur son enfance et l'initia aux joies d'être au monde. Elle nous parle aussi de son père, « le capitaine », de sa soeur aînée, « l'étrangère », et de ses deux frères, « les sauvages », de l'amour qui unissait ses parents et de son enfance heureuse. Les Vrilles de la vigne, collection de courts textes, anecdotes, dialogues, donnent à lire une Colette en pleine émancipation, souhaitant s'affranchir de son mariage avec Willy et s'affirmer en tant que femme et autrice.Ces oeuvres, rédigées à différentes époques de la vie de Colette, ont en commun un irrésistible élan vital. Elle y fait montre d'une curiosité insatiable à l'égard du monde et de ses semblables, d'une sensualité sans cesse convoquée à travers des évocations de la nature, et nous raconte avec émotion et nostalgie son enfance.« Sido » est un mythe, mais c'est à ce mythe que nous devons l'un de nos écrivains les plus libres et téméraires. Antoine Compagnon.Préface inédite d'Antoine Compagnon.
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La Maison de Claudine : La Naissance du jour ; Sido
Colette
- Folio
- Folio Classique
- 2 Janvier 2025
- 9782073044723
Comment naît une écriture, en quel lieu mystérieux se forge-t-elle ? Pour Colette, la maison de son enfance, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l'Yonne, en est la source vive dont elle prend conscience après le succès remporté par Chéri en 1920. Des souvenirs qui lui reviennent, dans les nouvelles et les courts chapitres de La Maison de Claudine (1922) et de Sido (1930), émerge une figure lumineuse, celle de Sido, sa mère. Entre ces deux ouvrages, La Naissance du jour (1928) permet à Colette, relisant les nombreuses lettres de Sido, et les réécrivant parfois, de mettre au jour tout ce qu'elle doit à cette mère. En pleine maturité littéraire, elle réinvente patiemment le modèle et le miroir de son oeuvre. Trois livres, trois chefs-d'oeuvre, qui offrent en filigrane le récit d'une double quête de l'auteure : celle de ses origines et celle de son écriture.
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« Son ami plongea brusquement, saisit un pied de Vinca et la tira sous la vague. Ils burent ensemble, reparurent crachant, soufflant, et riant comme s'ils oubliaient, elle ses quinze ans tourmentés d'amour pour son compagnon d'enfance, lui ses seize ans dominateurs, son dédain de joli garçon et son exigence de propriétaire précoce. »Tous les étés, Philippe et Vinca se retrouvent en Bretagne dans une maison qui abrite leurs jeux et leur insouciante complicité. Mais l'enfance disparaît, laissant place à l'adolescence et aux sentiments troubles et nouveaux qui appartiennent à cet âge. La souffrance, la trahison et une mystérieuse dame en blanc viennent rompre la fidélité de Phil et troubler l'âme limpide de Vinca.Publié en 1923, Le blé en herbe s'imposa par son audace et son anticonformisme. Le scandale n'est plus de mise aujourd'hui, mais parmi l'oeuvre de Colette, l'histoire de Phil et Vinca reste le roman le plus subtil et le plus juste sur la fin de l'enfance.
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Dans le demi-monde parisien de la Belle Époque, un jeune homme fin et séduisant, que l'on surnomme Chéri, s'introduit chaque jour chez Léa de Lonval, une courtisane d'une cinquantaine d'années. Alors que les deux amants semblent inséparables, l'annonce du mariage de Chéri avec la jeune Edmée sonne le début de l'incompréhension mutuelle, aiguisant la conscience du passage du temps et la crainte d'une solitude irrémédiable. Publié en 1920, Chéri opère un tournant dans l'oeuvre de Colette, lui assurant reconnaissance et succès. Après l'avoir adapté pour le théâtre, avec la collaboration d'un jeune dramaturge, elle en imagine une suite en 1926 : La Fin de Chéri. Explorant les dégâts de la rupture amoureuse comme ceux de la Grande Guerre, ce second roman montre un homme incapable de goûter à la liesse des Années folles. De cet être désenchanté, Colette a fait l'une de ses plus célèbres créatures romanesques.
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Le Pur et l'Impur
Colette
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot ; Art Et Litterature
- 8 Janvier 2025
- 9782228937801
"On s'apercevra peut-être un jour que c'est là mon meilleur livre", disait-elle. De fait, Colette tenait énormément à cet ouvrage de 1932 qu'elle réécrivit en 1941, à 69 ans, et qui est à placer au même rang que "Sido" et "La Naissance du jour". Pionnière de l'autofiction, elle offre ici une enquête sur les femmes, le plaisir et les hommes, où l'on croise la femme cougar, le don Juan, le gay, la lesbienne, celles qui se travestissent ou revendiquent une identité masculine, et des thèmes comme le fait de mentir sur sa jouissance, la jalousie, le triolisme, etc. Refusant tout jugement, Colette laisse s'exprimer la fluidité des identités et des goûts, et montre, à l'instar d'une Flora Tristan, un féminisme pragmatique, un féminisme du quotidien.
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Malgré une différence d'âge entre eux, Léa de Lonval est la maîtresse de Fred Peloux, surnommé Chéri. Léa ressent les moindres effets d'une passion qu'elle pense être la dernière. Il suffira à Chéri d'épouser la jeune Edmée pour comprendre que la rupture avec Léa ne va pas sans regrets. Peinture narquoise d'un certain milieu demi-mondain.
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Ultime écrit de Colette, Le Fanal bleu célèbre la dernière aube littéraire d'une écrivaine qui a marqué son siècle.
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Lorsque débute leur vie commune, Alain et Camille sont deux amis d'enfance que tout en apparence rapproche. Mais leurs secrètes rêveries les divisent. « Mon mariage, reconnaît Alain, contente tout le monde et Camille, et il y a des moments où il me contente aussi, mais... » Ce qu'Alain aime en Camille, c'est une beauté idéalisée, faite d'immobilité et de silence. Aussi est-il déconcerté par son exubérance. Comme l'arrivée d'une saison nouvelle, la découverte de leur intime division le met à la merci d'autres rêves. Et c'est alors que le drame se noue. La chatte Saha sera désormais pour Alain la chimère sublime qui domine sa vie et pour Camille la rivale détestée contre laquelle aucun procédé n'est trop brutal.
Avec une maîtrise et une sobriété sans égales, Colette a composé, en suivant les règles de l'art classique, une véritable tragédie d'amour à trois personnages.Couverture dessinée par Leonor Fini. -
Renée Néré, lasse des infidélités de son mari, le peintre Taillandy, vient de le quitter. La séparation la laisse meurtrie. Pour subvenir à sa vie, Renée devient mime, danseuse et actrice. Un riche héritier, Maxime, en tombe amoureux. La jeune femme est tentée par ce nouvel amour, mais les souvenirs douloureux de son premier mariage sont omniprésents. A l'issue d'une tournée théâtrale, elle prend sa décision... Le roman est riche des premières expériences matrimoniales de Colette. Il est aussi un hymne au théâtre, aux coulisses et aux gagne-petit qui le peuplent. Ces deux thèmes - le renoncement à l'amour et le music-hall - , qui seront ceux que l'écrivain développera tout au long de son oeuvre, sont ici inextricablement mêlés. La Vagabonde est le roman de la désillusion, de la nostalgie, mais aussi celui du combat intérieur et de la victoire sur soi.
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«La maison était grande, coiffée d'un grenier haut. La pente raide de la rue obligeait les écuries et les remises, les poulaillers, la buanderie, la laiterie, à se blottir en contrebas tout autour d'une cour fermée.» Dans cette autobiographie fragmentaire, Colette ressuscite le temps de l'enfance et nous offre une promenade pleine de douceur et de charme aux alentours d'une maison enveloppée de verdure, d'où s'échappe la fratrie pour un plongeon dans des étangs «fiévreux». «Où sont les enfants ?» s'inquiète alors Sido, une mère soucieuse que l'on découvre par touches, figure tutélaire de ce recueil merveilleusement expressionniste.
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Le blé en herbe et autres écrits
Antoine Compagnon
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 23 Février 2023
- 9782073015785
Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres «Willy», des «Colette Willy» et même des «Colette (Colette Willy)». Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : «vous avez créé un type». Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, «le personnage principal de toute [s]a vie» ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle «littérature» tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la «ciselure» et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : «Supprimez toute la littérature, et ça ira.» «C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie», dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents «le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire». On la crédite aussi d'avoir été «la première femme qui ait vraiment écrit en femme» (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et «les bêtes», à poser ce qu'on appellera la question du «genre» (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira
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Un titre bien sage pour un roman qui l'est moins. Claudine le reconnaît : « Vrai, cette école n'est pas banale ! » Comment pourrait-elle l'être ? Les élèves ont des personnalités peu communes : la grande Anaïs, que Claudine qualifie de menteuse, filouteuse, flagorneuse, traîtresse, possède en outre « une véritable science du comique » ; les Jaubert sont agaçantes à force de sagesse ; Marie Belhomme, « bébête, mais si gaie » ; Luce, charmeuse autant que sournoise ; et les autres, « c'est le vil peuple ». Quant aux maîtresses... Mlle Sergent, « la rousse bien faite », aussi intelligente que laide, est tout yeux pour son assistante, Mlle Aimée, la bien nommée. Ajoutez les instituteurs des garçons, le pâle Duplessis et le vaniteux Rabastens, le médecin scolaire, le Dr Dutertre, aux dents de loup, qui aime s'attarder auprès des grandes... et vous obtenez un mélange détonant. Pour parfaire l'ensemble, c'est une Claudine débordante de vitalité, excessive dans ses élans, qui mène la ronde.
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Un soir... et autres nouvelles
Colette
- Editions de l'Aube
- Mikros Classique
- 10 Janvier 2025
- 9782815964937
L'amour, par l'une des plus grandes écrivaines du XXe
siècle.
L'amour sous toutes ses facettes : l'éclosion des sentiments, les illusions,
l'espoir, la plénitude, la jalousie, l'infidélité, la rupture, l'ennui, la haine...
Par petites touches, Colette explore les sentiments et tourments de ses
personnages, de sa plume acérée et précise. Chaque nouvelle est un chefd'oeuvre de sensibilité qui résonne avec justesse -
Dans toute l'oeuvre de Colette, des Claudine au Fanal bleu, la déesse Mode est au rendez-vous. Comment Colette, habitée par un esprit de curiosité qui n'est jamais blasé ni las, pouvait-elle rester insensible à ce phénomène qui, en régissant la façon de se vêtir conformément au goût d'une époque et à un moment précis, renvoie à une manière de vivre, exprime la vérité intérieure d'un être dans son dialogue avec le monde qui l'entoure ? Voluptueuse, toujours à l'aise dans sa jupe un peu large, son corsage et son gros foulard, ou son costume de vieux chasseur et son feutre de braconnier, elle observe d'un oeil savamment critique ce phénomène éphémère et changeant qui à la fois renvoie à l'élégance et à la beauté, mais aussi à l'inconstance et à l'artifice. Vêtements et maquillage, coupe des cheveux, chaussures et chapeaux : chacun de ces éléments dit à sa façon le fourmillement de la vie, la force de son pouvoir créateur, un jaillissement de couleurs et de formes. Au-delà des apparences, Colette les savoure avec gourmandise, à la découverte des vérités intimes des êtres et des caractéristiques mouvantes des époques Ce livre retrace un demi-siècle d'évolution stylistique pour les femmes de 1900 aux années 1950.
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« KIKI-LA-DOUCETTE : Elle a voulu - j'étais petit - me purger avec l'huile. Je l'ai si bien griffée et mordue qu'Elle n'a pas recommencé. Elle a cru, une minute, tenir le démon sur ses genoux. Je me suis roulé en spirale, j'ai soufflé du feu, j'ai multiplié mes vingt griffes par cent, mes dents par mille, et j'ai fui, comme par magie.
TOBY-CHIEN : Je n'oserais pas. Je l'aime, tu comprends. Je l'aime assez pour lui pardonner même le supplice du bain. »
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Petite-fille et nièce adorée de deux demi-mondaines, Gigi s'applique à manger délicatement du homard à l'américaine, à distinguer une topaze d'un diamant jonquille et surtout à ne pas fréquenter « les gens ordinaires ». On lui apprend son futur métier de grande cocotte. Mais Gigi et Gaston Lachaille, le riche héritier des sucres du même nom, en décident autrement... Gigi, un des rares romans d'amour heureux de Colette, donne son titre à ce recueil qui réunit trois autres nouvelles : « L'enfant malade », « La dame du photographe » et « Flore et Pomone ».
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En juillet 1927, Colette quitte Paris pour Saint-Tropez le temps d'un été. Tout en relisant les lettres de sa mère Sido dont elle extrait «quelques joyaux», elle s'émerveille de la végétation méditerranéenne luxuriante et repense avec mélancolie à sa vie passée. C'est le temps de la réflexion, mais aussi celui des amitiés estivales et de la dernière exaltation amoureuse. Mi-songe mi-récit, La Naissance du jour (1928) célèbre la métamorphose de l'écrivain Colette qui renonce à l'amour pour embrasser le monde et naviguer en eaux profondes, au plus près d'elle-même.
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Ainsi parlait : Colette : Dits et maximes de vie
Colette
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 9 Janvier 2025
- 9782845903791
La littérature française classique compte quatre écrivaines majeures : Madame de Sévigné, Germaine de Staël, George Sand et Colette. De ces quatre-là, Colette est la seule dont l'oeuvre est très largement lue aujourd'hui encore.
Écrivaine populaire avec les Claudine et les Chéri, Colette est devenue grâce à sa liberté d'esprit et la puissance de son écriture, une sorte d'équivalent féminin de son contemporain Marcel Proust.
Colette aimait à dire pourtant qu'elle n'était devenue écrivaine que par hasard : « Dans ma jeunesse je n'ai jamais, jamais désiré écrire. » Mais à l'âge de 20 ans, elle épouse Gauthier-Villars (Willy) et devient l'un de ses multiples « nègres ». Sa vocation, nous dit-elle, était tout autre : « Née d'une famille sans fortune, je n'avais appris aucun métier. Je savais grimper, siffler, courir, mais personne n'est venu me proposer une carrière d'écureuil, d'oiseau ou de biche. »
Colette n'a pas fréquenté, comme les autres grands écrivains de sa génération, les grands lycées parisiens. Sa scolarité s'est arrêtée lorsqu'elle avait 16 ans. Elle a toujours gardé l'accent bourguignon : cette « voix de syrinx, écrivait Aragon, où perchait / Avec toutes les variations d'un / Beaune / Le roulement des r comme un vin dans le chai ».
Sans cesse, écrivait-elle, il faut retourner aux choses : « Nous ne regardons, nous ne regarderons jamais assez, jamais assez juste, jamais assez passionnément. » Ce qui rend vivantes toutes choses, c'est une certaine vibration qui est en elles, un rythme. Colette jouait bien du piano et a écrit le livret de L'Enfant et les Sortilèges de Ravel.
C'est chez sa mère qu'elle a trouvé la force de cette liberté indomptable. « Marcel Schwob, déclarait-elle, m'appelait «la béguine aux scrupules». Et il est vrai que je mets des scrupules un peu dans tout. Je cache mes scrupules sous un peu de cynisme. » -
Son père ayant décidé d'emménager à Paris, voilà Claudine transplantée loin de ses « chers bois ». Le choc est rude ; elle tombe malade, mais la vitalité reprend le dessus.
Chez sa tante Coeur, elle fait la connaissance de Marcel, joli et charmant. Il lui présente ses amis, tout aussi raffinés que lui. Elle devient leur confidente...
Marcel a un père, Renaud, jeune encore. Claudine n'est pas longue à en tomber amoureuse. Renaud, aimable dilettante, lui fait découvrir les charmes secrets de la ville - les théâtres, les restaurants, les soupers - et sa faune... Mais Claudine, malgré sa curiosité et son exubérance, est farouche.
Suivre Renaud, ce serait renoncer à la solitude qui la vivifie, à son village qu'elle regrette, à un passé dont elle n'arrive pas à se détacher. Il va lui falloir choisir... -
Le Fanal bleu, dernier ouvrage de Colette, nous entraîne dans un voyage immobile de Paris à Genève en passant par Grasse et les vignobles du Beaujolais. Souvenirs, scènes entre amis : Jean Cocteau, Marguerite Moreno, jean Marais..., anecdotes et réflexions s'enchainent sous l'oeil vigilant d'une Chatte blottie dans un intérieur feutré, qui pose sur le monde un regard où la maturité pourpre de l'automne s'enrichit des pastels de l'enfance.
Tout au long de sa vie, Colette n'a cessé d'amasser une abondante moisson d'images. Elle en donne dans Le Fanal bleu une gerbe magnifique, car le temps ni la maladie ne peuvent prévaloir contre la vitalité et la saveur de son talent. -
Sous la plume de Colette (1873-1954), tout prend vie. Le Havre, mercredi 29 mai 1935. Il est 18h30. À bord du paquebot Normandie, la magicienne des lettres françaises appareille pour New York. Comme à son habitude, elle collectionne les sensations. Le bateau de la Transatlantique collectionne les superlatifs : plus grand paquebot du monde, il est aussi le plus luxueux, le plus rapide. Envoyée par Le Journal pour couvrir son voyage inaugural, Colette promène sa chevelure frisée et ses yeux cernés de khôl de la passerelle aux chaufferies, goûte au « matin encore neuf, à peine mordu » et câble ses impressions par T.S.F. Sa phrase inimitable y sonne parmi les « icebergs givrés et géants, orgues de cristal ». Le palace flottant a beau battre le record de vitesse pour traverser l'Atlantique, Colette s'en moque. Elle a les yeux rivés sur un « groupe de géants » qui perce la brume: Manhattan. C'est « le coup de foudre ». Elle va voir un film de Mae West au cinéma, mange des ice cream soda « couleur de savon rose » au sommet de l'Empire State Building. Fidèle à elle-même, plus libre que jamais, Colette boude les dîners officiels pour faire le New York buissonnier avec son mari Maurice Goudeket, mange des bonbons à la menthe et des « maïs éclatés » en contemplant le « joyeux incendie » de Broadway l'électrique. Sa prose ondoyante se déploie dans la cité verticale. Avec ce reportage inspiré, Colette nous embarque une fois encore et nous offre l'Amérique. On la suivrait au bout du monde.