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Éditions de Minuit
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Je ne retrouvais plus mes clés. Et Anne n'était pas rentrée. J'ai donc dormi à l'hôtel. Pas de message sur mon répondeur, hormis celui de Marge qui me donnait rendez-vous à la piscine. C'est là que j'ai rencontré Flore. Elle attendait un enfant. Ça tombait bien : moi aussi.
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Après Constance, c'était devenu invivable, chez moi. J'ai donc engagé une femme de ménage, mais elle ne prenait pas au sérieux la poussière. Quand elle m'a demandé de l'héberger, j'ai hésité, mais je ne détestais pas l'idée d'avoir une femme à demeure. La cohabitation a créé des liens, entre nous. Puis Constance est revenue, j'ai pris peur. J'ai décidé de m'enfuir. J'ai emmené avec moi ma femme de ménage. C'est elle qui a voulu.
Une femme de ménage a été adapté au cinéma par Claude Berri en 2002, avec Jean-Pierre Bacri et Émilie Dequenne. -
Il sera, dans le roman qui va suivre, fortement question d'une mouche. Et, en particulier, de la façon dont le narrateur envisage, à force, de cohabiter avec elle. Il ne s'agit pas pour autant d'un huis clos. Nous quitterons la mouche, tôt ou tard, pour nous rendre à la montagne, afin d'y pratiquer les sports d'hiver. Nous sommes, en effet, aux portes de l'hiver. Le narrateur vieillit. Il est rouillé. Au demeurant il skie, de façon assez spectaculaire, et dans sa vie passent encore des femmes. Elles passent vite. Comme Odile. Mais il s'agit bien d'Odile.
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Vingt ans plus tôt, je connaissais bien Elisabeth. Mais, lorsqu'elle réapparaît et qu'elle m'en apporte la preuve, je n'en retrouve aucun souvenir. Paul, lui, habite pour l'instant chez moi. Mais, lorsqu'il disparaît, il ne m'adresse plus aucun signe. Quant à Marianne, c'est moi qui ne veux plus la voir. Bref, je me retrouve seul. J'en profite pour aller m'exiler en Beauce, faire un peu le point. Et c'est là qu'apparaît Anne, dont je sais que je ne me passerai plus, mais que je n'ai pas encore rencontrée.
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J'étais en route vers la côte landaise, où je devais aider des amis à désensabler leur maison. Plus tard, je m'installerais à Bordeaux, c'était décidé. En attendant, j'avais l'intention de vivre un peu, juste assez pour que ça me laisse des souvenirs. Il y avait peu de chances, toutefois, que quelque chose m'arrive sur la dune déserte, entre deux pelletées. Puis, à l'hôtel, j'ai rencontré Charles Dugain-Liedgester, qui ne dormait plus avec sa femme et qui lisait tard le soir.
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Ce qu'on peut tenir pour certain, c'est que, ce jour-là, Paul m'appelle au téléphone. Paul, je le connais à peine, je sais surtout qu'il y a trois ans Sandra m'a quitté pour lui. Il m'appelle donc de Ger (Hautes-Pyrénées), où tous deux se sont installés, m'annonce qu'il doit partir pour affaires, et me prie de boucler moi-même mes bagages pour rejoindre Sandra afin de lui tenir compagnie en son absence. Sandra, me dit-il, apprécierait un tel geste de ma part. Elle m'aime bien au fond, Sandra. Je veux bien. Je suis prêt à tout pour la revoir.
Paul au téléphone est paru en 1996.
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Audrey, la femme de simon, avait disparu.
Par amitié, je l'ai attendue avec lui. il est vrai que j'en avais assez d'attendre clémence qui, ignorant que je lui fixais des rendez-vous, puisque je ne l'en prévenais pas, ne me laissait aucune chance de la revoir.
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Un banal rendez-vous en forêt de Sénard, pour un pique-nique, avec d'anciens amis : Louis s'y rend sans enthousiasme avec sa fille, Pauline, cinq ans. Il ne trouve pas ses amis. Il les cherche, donc. À force de les chercher, il finit par se perdre. Comme à l'évidence ça ne suffit pas, voilà qu'il perd sa fille. Il la cherche, il ne la retrouve pas. En revanche, il rencontre une femme, une femme très belle, très séduisante. Mais que peut-on bien faire d'une femme, même séduisante, surtout séduisante, quand on vient de perdre sa fille, qui est tout ce qu'on a au monde ?
Le Pique-nique est paru en 1997.
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Nous roulions vers l'île où Philippe fêtait son cinquantième anniversaire quand Laure se mit à éternuer. C'était son premier rhume. C'était la première fois, en outre, quand nous eûmes pris une chambre d'hôtel, qu'elle me priait de la laisser seule. Puis, le lendemain, de poursuivre le voyage sans elle. Sans voiture, également. Toutes choses que je n'eusse jamais imaginées mais auxquelles je me pliai, le pouce bientôt levé au bord de la nationale.
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Marie m'invitait à passer quelques jours en Corse. Je pouvais venir avec qui je voulais. J'en ai donc parlé à Marc, que je fréquentais depuis trois mois sur un court de tennis, du côté de la porte de Clignancourt. Lui-même en a parlé à un type que je ne connaissais pas. Sur la banquette arrière, j'ai pu caser la chaise que Marie m'avait laissée en s'en allant, deux ans plus tôt, et qu'elle me demandait de lui rapporter. Après quoi, tous les trois, on s'est dit qu'on ferait connaissance en chemin, et on est partis.
Trois hommes seuls est paru en 2008.
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Un jour, sur un quai, un homme de taille moyenne tenait à la main un sac très lourd.
Cet homme, c'était moi, mais ce n'était pas mon sac. c'était celui d'une femme. je ne la connaissais pas. je suis monté avec elle dans le train.