La dyslexie concerne 12 % de la population. Elle constitue un handicap indiscutable pour l'enfant, l'adolescent et l'adulte et favorise les risques d'échec et de marginalisation. Car le dyslexique mène une double vie. Il doit user de tous les stratagèmes pour cacher ses difficultés face à l'écrit.
Le principe pour le dyslexique, souvent doté de qualités remarquables, est de développer sa dyslexie, sa propre langue, dite «avec fautes», pour être capable de devenir bilingue langue dyslexique / français standard.
Béatrice Sauvageot, l'une de nos grandes orthophonistes, a inventé une méthode révolutionnaire pour aider les dyslexiques. Elle a mis au point, avec l'aide de ses patients, un alphabet neurologique, lisible de façon immédiate par les dyslexiques. Ce qui fait d'elle, en d'autres termes, la Mme Braille de la dyslexie.
Pour la première fois, cet alphabet est révélé dans ce livre, et il s'agit d'un événement. Béatrice Sauvageot explique ce qui l'a menée à ses découvertes, s'appuyant sur son parcours personnel et de nombreux témoignages de patients (du chirurgien expérimenté au chômeur brillant mais analphabète, de la petite écolière à la virtuose du violon qui a perdu l'usage de son bras).
La somme de ces expériences et les aperçus scientifiques délivrés par l'auteur nous aident à comprendre toute la force d'une méthode absolument géniale, et à la vocation universelle. Son livre devrait intéresser (et aider) non seulement les dyslexiques et leurs parents, mais d'une manière plus générale tous ceux qui s'intéressent à l'apprentissage. Car au-delà de la dyslexie, Béatrice Sauvageot nous éclaire de façon passionnante sur le fonctionnement de notre cerveau. Et nous montre qu'il est indispensable de remettre la lecture et le livre à leur place dans nos vies, si l'on ne se résout pas à ce que notre cerveau perde de ses capacités !
Plus de six millions de dyslexiques en France : un vaste lectorat dans l'attente d'une vraie solution. Pour la première fois cette méthode s'adresse à eux non comme à des malades, mais comme à des personnes douées du talent de penser autrement, un talent particulier qui demande une attention particulière.
Si le livre précédent de Béatrice Sauvageot (Vive la dyslexie, NiL, 2002) a touché près de dix mille lecteurs, c'est parce que la dyslexie est une difficulté à la fois très répandue et jusqu'à présent sans réponse satisfaisante. Rejetés par le système scolaire, malmenés par les orthophonistes, infériorisés, culpabilisés, les dyslexiques (et les parents de dyslexiques) sont prêts à tout pour retrouver dignité et estime de soi.
Le plaisir du jeu et la volonté de gagner : les deux moteurs d'une méthode qui a fait ses preuves, déjà largement expérimentée et reconnue en France comme la plus efficace.
Dans la méthode présentée par Béatrice Sauvageot, le jeu rend le sourire à ceux pour qui apprendre a été trop souvent une souffrance ; quant à la volonté de gagner, c'est le moteur qui pousse le " joueur " d'exercice en exercice le long des trois CD joints au livre.
Un défi qui intéressera et amusera tous ceux, enfants et adultes, dyslexiques ou non, qui veulent apprendre le français autrement.
Parce qu'elle présente la langue sous un jour inhabituel, surprenant, riant, cette méthode s'adresse à un public bien plus large que les seuls dyslexiques. Elle offre un terrain de découvertes infini pour tous les professionnels de l'éducation et tous les amoureux de la langue - poètes y compris.
Un événement qui dépasse le cadre de la librairie.
D'ores et déjà, la télévision s'intéresse à La dyslexie est un jeu d'enfant : Françoise Laborde et Jean-Luc Delarue, pour France 2, ont fait connaître leur intention de donner la parole à Béatrice Sauvageot. Un film dans la veine d'Être et avoir est en projet avec Pierre Javaux, ainsi qu'un jeu vidéo et un site Internet. Depuis qu'elle existe, les associations de parents d'enfants reçoivent environ 15 000 demandes par an pour des conférences sur cette nouvelle approche.