Le regain d'intérêt pour le narcissisme dans la théorie psychanalytique justifie la publication de ce recueil d'articles, qui comporte aussi des textes inédits, tous centrés sur cette question, l'une des plus énigmatiques de la psychanalyse. Freud, après avoir introduit le narcissisme en 1914, devait se désintéresser de ce concept qu'il avait brillamment développé quand il eut procédé aux remaniements théoriques amorcés autour de 1920 qui donnèrent naissance notamment à la dernière théorie des pulsions (opposition des pulsions de vie et des pulsions de mort), à la deuxième topique de l'appareil psychique (Ça-Moi-Surmoi), à sa nouvelle conception de l'angoisse, etc.
Après une période d'oubli, ce concept en déshérence fut remis en honneur en France depuis déjà un certain nombre d'années, tandis que l'Amérique sembla redécouvrir récemment son existence. André Green, qui n'a cessé de s'intéresser à ce problème depuis 1963, est cependant un des rares auteurs - sinon le seul - à avoir tenté d'articuler la théorie du narcissisme avec celle de la dernière théorie des pulsions. Alors que le narcissisme n'est généralement envisagé que sous ses aspects positifs, par lesquels on le rattache aux pulsions sexuelles de vie, il montre la nécessité de postuler l'existence d'un narcissisme de mort, qu'il appelle le narcissisme négatif. À la différence du premier, qui vise l'accomplissement de l'unité du Moi, le second tend au contraire à son abolition dans l'aspiration au zéro.
Cette théorie du narcissisme est complétée par l'exposition d'un certain nombre de " formes narcissiques " qui sont autant de configurations observées dans la pratique. Enfin, un travail sur le Moi souligne la duplicité qui sous-tend sa structure dans la contradiction entre se savoir mortel et se croire immortel. Tout porte à conclure à Narcisse Janus.
André Green n'a cessé de montrer comment la psychanalyse, tant dans sa théorie que dans sa pratique, ne peut plus se satisfaire du seul recours aux «modèles» freudiens. Ceux-ci ne permettent pas en effet de comprendre ce qu'on a appelé les cas-limites, pourtant de plus en plus fréquemment rencontrés dans la clinique de notre temps.
Ces cas se situent entre les névroses classiques et les psychoses avérées : à la frontière. Car «limite» désigne le fait que la ligne fragile qui sépare le dehors et le dedans, le moi et l'autre, est mal assurée. De là une perturbation de l'identité personnelle, un douloureux sentiment de vide, une aspiration vers le rien. Il arrive qu'oedipe cède la place à Hamlet...
Toutes inspirées par la riche expérience clinique de l'auteur comme par le souci d'intégrer dans une théorisation personnelle les grands courants de la psychanalyse contemporaine, les onze études ici rassemblées, au-delà de la description des états-limites, dévoilent ce qui est le plus souvent maintenu au secret : notre folie privée.
Créé par Hegel, introduit en psychanalyse par Lacan réinterprétant Freud, puis oublié par lui, le travail du négatif a refait surface ces dernières années. André Green met en évidence le travail du négatif chez Freud sous des aspects auxquels on ne le rattache pas d'ordinaire : travail du rêve ou du deuil, identification, etc. Du point de vue clinique, on peut soutenir que le parcours freudien s'étend de la névrose comme " négatif de la perversion ", à ses débuts, au masochisme sous-jacent à la " réaction thérapeutique négative " qui témoigne du pessimisme des dernières années mais dont le mystère s'éclaire un peu quand on y reconnaît le style propre aux structures non névrotiques - les cas limites.
Le travail du négatif, tel qu'il est envisagé ici, regroupe les formes hétérogènes du refoulement, de la forclusion, du désaveu et de la négation. Il permet à la fois de saisir l'unité qui les rassemble et de reconnaître la marque de leur intervention en distinguant leurs effets, car ceux-ci sont les meilleurs repères de la structure du sujet et déterminent le sort de l'analyse.
Mais il faut se garder d'attribuer au travail du négatif un sens exclusivement pathologique. Le négatif, à travers le refoulement et la sublimation, marque la condition la plus générale : il est nécessaire de dire " non " à la pulsion en excès pour faire partie de la communauté des hommes. D'où vient que ce " non " devienne, chez certains, refus de vivre humainement sous l'empire d'une négativité destructrice ?
« Le complexe de castration s'enracine dans la sexualité infantile. Il est relatif, le plus souvent, aux fantasmes de castration que l'enfant imagine subir de la part de personnages investis d'autorité, comme punition pour avoir été porté à la recherche du plaisir en s'accordant des caresses mises en oeuvre à l'insu des parents pour se procurer une jouissance et stimuler surtout des imaginations qui sont au centre des pratiques masturbatoires. » Avec le concept de castration, Freud ne s'attache pas aux aspects anatomiques ou physiologiques de la castration, il découvre une fonction psychique, née du développement de la sexualité infantile, du désir qu'elle provoque, de ses conséquences sur l'imagination à l'origine du Surmoi. André Green explique ici tous les aspects de la découverte freudienne et de ses perspectives contemporaines.
Le temps est un thème traditionnel de la philosophie et un thème fondamental de la psychanalyse.
L'abondance des travaux dans le premier cas contraste singulièrement avec leur rareté dans le second. en plus de quarante ans, freud a élaboré différentes hypothèses sur la conception du temps en psychanalyse. ses spéculations comportent de nombreux aspects : un point de vue développemental (la théorie de la libido) impliquant des fixations et des régressions, le processus de l'après-coup (nachträglihkeit), le rêve comme remémoration indirecte, l'intemporalité de l'inconscient, la fonction des fantasmes originaires dans la catégorisation des expériences, la compulsion de répétition.
Ses investigations l'ont conduit finalement au concept de vérité historique, malheureusement tombé depuis lors dans l'oubli. cet ensemble d'hypothèses forme une théorie complexe de la temporalité, véritable hétérogénéité diachronique, qui justifie la qualification de temps éclaté. il s'agit ici de rétablir dans toute sa richesse une théorie que la psychanalyse contemporaine a progressivement tendu à simplifier pour l'apprivoiser et de revenir à une conception linéaire et homogène du temps.
Tout au long de son parcours psychanalytique, andré green n'a cessé de s'interroger sur la question de la diachronie.
Mise au centre des débats à l'époque du structuralisme, elle a ouvert une série d'interrogations pour la psychanalyse. celles-ci ont rencontré la question de l'originaire (fantasmes et signifiants-clés, lacan), celle de la répétition, tardivement découverte par freud, mais promise à un rôle capital. la remémoration, thème central des débuts de la psychanalyse, est désormais vue dans son rapport à la compulsion de répétition.
Les souvenirs à retrouver dans la cure importent moins que les signes de la temporalité à l'oeuvre. l'illusion d'une levée complète de l'amnésie infantile cède la place aux constructions dans l'analyse. la vérité historique, vérité selon les croyances qui organisent le psychisme, s'oppose à la vérité matérielle dépouillée de tout ornement. les essais inclus dans ce volume complètent les idées soutenues dans le livre avec lequel il forme un attelage : le temps éclaté.
?Depuis la mort de Freud, la psychanalyse a connu un développement répondant à l'extension de ses indications. Il s'est ensuivi certaines avancées qui ont correspondu à des conquêtes nouvelles, mais aussi à de nombreuses désillusions, généralement passées sous silence dans les écrits des psychanalystes. S'appuyant sur une étude théorique fouillée, André Green propose une vaste investigation clinique qui décrit de nombreux exemples où le travail analytique s'est révélé décevant. Comment expliquer ces déceptions ? Pour lui, elles peuvent être mises au compte des pulsions de mort ou de destruction que Freud a introduites, dès 1920. Le présent ouvrage est l'une des premières évaluations cliniques à tenir compte de sa dernière théorie des pulsions. Il permet ainsi de mieux connaître les causes de ces désillusions et vise à les éclairer, sans pessimisme systématique ni optimisme excessif. La vérité de ce qu'est le travail en analyse expliquée par l'un de ses auteurs majeurs. André Green a notamment publié Narcissisme de vie, narcissisme de mort, La Folie privée, Le Travail du négatif, La Causalité psychique, Les Chaînes d'Éros, Un psychanalyste engagé, La Pensée clinique et Sortilèges de la séduction. Cet ouvrage est son vingt-septième livre.
Ce volume présente les textes du colloque de la Société psychanalytique de Paris qui a eu lieu en janvier 2006. les participants ont confronté leurs pratiques, comparé la situation en France et à l'étranger, analysé les axes théoriques communs, évoqué les principes pouvant orienter vers la psychothérapie considérée comme branche contemporaine de la psychanalyse. Des débats passionnés et passionnants.
Table des matières
I -- Les pratiques de la psychanalyse en France et à l'étranger
Introduction par Jean-Luc Donnet -- Quelques aspects de la pratique de la psychanalyse en France par Jean-Louis Baldacci -- La pratique psychanalytique en Grande Bretagne par Rosine Perelberg -- La pratique psychanalytique aux Etats-Unis par Christine Anzieu-Premmereur -- La pratique psychanalytique en Amérique latine par Fernando Urribari -- Conclusion : Lexercice de la psychanalyse aujourd'hui par Bernard Chervet
II -- Axes théoriques fondamentaux de la pratique des psychanalystes (psychanalyse et psychothérapie)
Introduction par René Roussillon -- Altérité et transfert par Michel Neyraut -- L'infantile par Michel Ody -- Le langage et les représentations par Christian Delourmel -- Temporalités par Françoise Duparc -- Corps et soma par Diane L'Heureux-Le Beuf -- Folie et psychose par Josiane Chambrier-Slama -- Conclusion par César Botella
III -- Principes des psychothérapies faites par le psychanalyste
Introduction par Daniel Widlöcher -- Spécificité des psychothérapies psychanalytiques par Bernard Brusset -- Introduction par Raymond Cahn -- Enjeux et limites des psychothérapies faites par les psychanalyste par André Green -- Conclusion générale par Gérard Bayle, président de la SPP
André Green se refuse à abandonner la métapsychologie de Freud, critiquée de toutes parts. Cependant, la conserver nécessite aussi de la revisiter à la lumière de ce qu'on sait aujourd'hui et que Freud ignorait.C'est à quoi s'attache l'auteur dans cet ensemble de travaux portant sur la pulsion, la représentation, l'objet, le moi ou la réalité. Ainsi ces essais constituent, à la manière des études en musique, les étapes préparatoires à la rédaction des ouvrages les plus importants de ce grand théoricien de la psychanalyse : Le Discours Vivant, Narcissisme de vie, narcissisme de mort, La Folie privée ou Le Travail du négatif.
Qu'est-ce qui conduit les hommes à s'entretuer et à s'anéantir eux-mêmes? Ce livre retrace l'introduction et le développement du concept tant controversé de pulsion de mort, depuis les travaux de Freud de 1920 à 1938 jusqu'aux principales contributions des auteurs classiques et post-freudiens : Ferenczi, Klein, Bion, Winnicott, Lacan, etc. Éclairant les phénomènes et structures non névrotiques (anorexie, boulimie, dépression, suicide, conduites criminelles), cet essai a pour ambition d'offrir une nouvelle perspective sur les rapports entre pulsion de vie et pulsion de mort.
Si la psychanalyse a contribué à éclairer la vie affective, une théorie psychanalytique de l'affect fait encore défaut. André Green se propose d'attribuer à l'affect un statut théorique spécifiquement psychanalytique révélant sa situation face à l'inconscient. Il montre que l'affect est un élément qui s'intègre dans le discours, que l'analyste doit prendre en compte pour mener l'analysant à une meilleure intelligibilité de ses productions psychiques.
Partant de l'étude analytique de l'affect dans l'oeuvre de Freud, puis notant les principales contributions apportées après Freud, pour comprendre l'évolution des idées dans le mouvement psychanalytique, il examine la place de l'affect dans les structures cliniques et la façon dont il se manifeste dans l'expérience psychanalytique.
C'est au printemps 2010 qu'André Green entreprend la composition de cet ouvrage dans le souhait de revenir sur les principaux axes de la pratique psychanalytique. Visant à refonder théoriquement la clinique, Green revisite les socles mêmes de la méthode analytique. Il y trace une nouvelle cartographie du champ psychanalytique, désormais redéfini par la prédominance des structures non névrotiques.
Après le modèle technique freudien centré sur la notion de transfert, et le modèle post-freudien privilégiant le contre-transfert (ou le «désir de l'analyste»), l'auteur propose une pensée clinique contemporaine instruite par le cadre analytique et ses variations, en introduisant notamment le concept de cadre interne de l'analyste.
Dans cette perspective novatrice, Green distingue les mythes d'avec les réalités du processus analytique, interroge l'extension du concept de contre-transfert, réévalue les articulations techniques de l'interprétation et de la construction, reformule les relations entre répétition, souvenir et élaboration. Ce volume se clôt par trois essais sur les fonctionnements aux limites de l'analysabilité, dont la remarquable étude théorico-clinique : «La sexualité dans les structures non névrotiques».
La lecture critique de ses contemporains a sans nul doute constitué l'un des moteurs de la pensée d'André Green. En ce sens, "Penser la psychanalyse." présente la constellation d'auteurs avec lesquels il a été en constant dialogue. Constitué d'études exégétiques autour de certains travaux décisifs, ce recueil, préparé par André Green en 2011, met également en évidence le contexte intellectuel fertile qui a accueilli sa propre pensée.
L'examen de l'oeuvre de Bion, sous l'angle de la psyché primordiale, conduit à une réflexion sur le travail du négatif. La comparaison des travaux de Lacan et de Winnicott souligne leur évolution distincte, fait ressortir les sources théoriques extra-psychanalytiques du premier, et celles, puisées dans la clinique des limites, du second. Une remarquable enquête sur la dernière période de Winnicott met la notion d'être à l'épreuve des concepts-clé de créativité, destructivité et sexualité. Peut-être est-ce là, parmi les textes consacrés à un auteur, le plus inspiré de toute l'oeuvre de Green. Point d'orgue historique : ce volume se clôt par une discussion des théories de Lévi-Strauss et de leur influence sur Lacan.
Qu'il s'agisse du sexual de Laplanche, de l'originaire chez Aulagnier, du penser chez Anzieu ou de la relation d'inconnu de Rosolato, chacune de ces idées, lues et commentées par Green, nous conduisent au coeur de la clinique contemporaine.
André Green a systématiquement étudié la question du langage, dont il a développé une conception spécifiquement psychanalytique. C'est l'une des facettes les plus marquantes de son oeuvre, et c'est peut-être aussi la moins connue. Rassemblant les principales contributions de Green à ce sujet, ce volume réorganise et expose ses idées maîtresses de ces quinze dernières années, et reprend notamment sa longue et féconde discussion des thèses de Lacan. Dans un langage extrêmement didactique et référencé, Green réaffirme ici sa pensée originale et personnelle, soulignant non seulement l'hétérogénéité du sens en psychanalyse, mais aussi la dimension éminemment structurante de l'affect dans le discours analytique.
Depuis la mort de Freud, la psychanalyse a connu un développement répondant à l'extension de ses indications.
Il s'est ensuivi certaines avancées qui ont correspondu à des conquêtes nouvelles, mais aussi à de nombreuses désillusions, généralement passées sous silence dans les écrits des psychanalystes. S'appuyant sur une étude théorique fouillée, André Green propose une vaste investigation clinique qui décrit de nombreux exemples où le travail analytique s'est révélé décevant. Comment expliquer ces déceptions ? Pour lui, elles peuvent être mises au compte des pulsions de mort ou de destruction que Freud a introduites dès 1920.
Le présent ouvrage est l'une des premières évaluations cliniques à tenir compte de sa dernière théorie des pulsions. Il permet ainsi de mieux connaître les causes de ces désillusions et vise à les éclairer sans pessimisme systématique ni optimisme excessif. La vérité de ce qu'est le travail en analyse expliquée par l'un de ses auteurs majeurs.
La richesse de la psychanalyse française tient à l'émulation entre les courants qui la composent et à la diversité des élaborations théoriques qui en résultent.
Cette situation donne lieu à une interfécondation que la lecture des travaux des uns et des autres révèle amplement. cependant, les rencontres directes entre auteurs appartenant à divers groupes sont rares. on a souvent entendu, dans le public comme dans les sociétés d'analyse, exprimer le souhait d'échanges in vivo, afin que, du débat, émergent une plus grande clarté sur les enjeux et plus de lumière, si possible, sur les réponses aux questions soulevées.
D'autant que le travail psychanalytique auquel la pratique actuelle est confrontée, paraît plus complexe et plus problématique qu'autrefois. c'est du moins l'impression qui se dégage dans les milieux psychanalytiques ; elle appelle une mise en question de l'uniformité de la technique ou de l'orientation vers d'autres modalités thérapeutiques qui restent cependant du ressort du psychanalyste. de nombreux colloques mettent au jour cette dispersion des approches.
L'expérience des psychanalystes, enracinée dans des contextes culturels divers révèle au moins autant de différences que de ressemblances. elle aboutit à des choix d'indications, de techniques, d'élaborations réflexives plus ou moins éloignées les unes des autres, suscitant l'interrogation. en france, au sein d'un espace culturel commun, la diversité des approches n'est pas plus restreinte. la discussion ne saurait être exhaustive ; elle peut néanmoins clarifier les enjeux en ouvrant l'éventail des options pratiques et théoriques.
La société psychanalytique de paris a décidé d'instaurer le débat entre ceux de ses interlocuteurs qui ont accepté la discussion et certains de ses représentants. nous espérons que les chances ainsi offertes à l'élucidation des rapports entre les axiomes et les résultats du travail clinique aboutiront à une avancée de la pensée psychanalytique.
que la psychanalyse connaisse un renouvellement de ses problèmes et de ses pratiques est devenu l'évidence ; que les traitements psychanalytiques en face à face prennent souvent le relais de la cure classique avec ou sans variations est une occurrence de plus en plus fréquente.
partant de ces constats, cet ouvrage défend le point de vue qu'il existe aujourd'hui une psychanalyse nouvelle qui ne se contente pas d'aborder la réalité psychique interne, domaine privilégié de la névrose et de la cure classique, mais étend son champ à l'articulation du dedans et du dehors. le titre, emprunté à freud, est celui d'une contribution écrite au lendemain de la première guerre mondiale, lorsque les conditions permirent la reprise de réunions internationales.
il s'applique ici à la situation de la psychanalyse au début du troisième millénaire, plus de cinquante ans après la seconde guerre mondiale. ni encyclopédie, ni traité, ce recueil se veut un miroir de l'activité psychanalytique actuelle. il est constitué de plusieurs parties indépendantes et interdépendantes. pour montrer que l'appui est pris prioritairement sur l'expérience, une place centrale est accordée à la clinique contemporaine, à quelques-unes de ses constellations, ainsi qu'à l'exposé de deux situations extrêmes appartenant au domaine de la psychose.
chacune de ces sections cliniques est discutée et commentée. s'ouvre ensuite une série d'exposés sur les domaines qui connaissent d'importantes innovations : le domaine de la prime enfance, celui de la compréhension des conduites alimentaires pathologiques, celui de la psychanalyse psychosomatique et celui de l'application de la psychanalyse à la criminologie. enfin, une section théorique clôt l'ouvrage, oú figurent des exposés de quelques grands noms qui marquent la réflexion psychanalytique contemporaine et appartiennent à l'ensemble de la communauté internationale.
andré green introduit le volume en recensant divers problèmes relatifs à la pratique contemporaine et aux modifications théoriques qui s'ensuivent. avec la collaboration de françoise coblence, il a coordonné cet ensemble regroupant les contributions d'une trentaine de psychanalystes.
Avec le concept de castration, Freud ne s'attache pas aux aspects anatomiques ou physiologiques de la castration, il découvre une fonction psychique, née du développement de la sexualité infantile, du désir qu'elle provoque, de ses conséquences sur l'imagination à l'origine du Surmoi. Cet ouvrage explique tous les aspects de la découverte freudienne et de ses perspectives contemporaines.
André Green est psychanalyste et psychiatre, auteur de très nombreux ouvrages.
Cet ouvrage reprend des conférences prononcées à la Squiggle Foundation de Londres. Les thèmes traitent entre autres, des rapports entre l'expérience et la pensée, du négatif dans la pensée de Winnicott et de la tiercéité. Plus qu'une introduction à l'oeuvre de Winnicott, ces textes constituent aussi un pont entre la psychanalyse anglaise et la pensée psychanalytique française.
Au-delà de la biographie - de l'enfance au Caire à la trajectoire du jeune psychiatre dans les cercles de l'hôpital Sainte-Anne -, André Green éclaire ici, sur un ton très libre, les origines de ses engagements théoriques.
L'histoire de la psychanalyse, depuis les années cinquante, a en effet été marquée par ses prises de position, qu'il défende la rigueur de la place du psychanalyste, qu'il contredise Lacan sur le rôle du langage dans les mécanismes inconscients, qu'il souligne les insuffisances des observations de bébé ou qu'il insiste sur le nécessaire croisement, en psychanalyse, de l'intrapsychique et de l'intersubjectif.
Proposant de nouvelles lectures des tragiques grecs et de Shakespeare ainsi que de Proust, Conrad, James ou Borges, André Green explore, avec le concours de la théorie freudienne et de ses propres travaux, le travail souterrain de la création littéraire et ses rapports avec l'inconscient. À la recherche de toutes sortes de «liens non apparents dans le texte», de trésors cachés, il s'interroge sur la signification inattendue de la présence de deux phrases identiques dans Le Temps retrouvé, ou sur les raisons pour lesquelles Henry James ne put achever l'une de ses nouvelles, ou encore sur les mystères entourant la filiation de Hamlet et le sort d'Ophélie.
Une promenade dans la littérature mondiale en compagnie d'un lecteur à nul autre pareil doublé d'un grand théoricien de la psychanalyse. Et une occasion de naviguer entre fiction littéraire et roman familial, écriture et vie psychique, texte et inconscient. À proximité du désir et de la mort.
Dans Le Songe d'une nuit d'été, les sortilèges d'Obéron font que le filtre extrait d'une fleur, quand il est enduit sur les paupières d'un dormeur, rend amoureux de la première personne aperçue au réveil, ce qui conduit à des situations cocasses: la reine Titania s'amourache d'un âne.
Dans Antoine et Cléopâtre, la reine d'Egypte séduit Marc Antoine après la mort de Jules César et exerce sur lui une influence telle que ses entreprises tournent à la catastrophe et au suicide des amants. Dans La Tempête, Prospero, sorcier et magicien, se venge de ses ennemis, avant de donner sa fille Miranda en mariage. Dans " Le Phénix et la Colombe ", l'animal mythique déploie les sortilèges du surnaturel.
Dans toutes ces oeuvres, on peut identifier différentes sortes de sortilèges de la séduction. Le théâtre et la poésie n'y jouent pas le moindre rôle. Amoureux de Shakespeare, André Green met ici ses dons d'interprète au service de celui qui a su saisir à quel point l'illusion est essentielle à la psyché humaine.
Pourquoi Joseph Conrad, fils d'un homme de lettres, lui-même passionné par les livres, n'est-il « entré en littérature » que si tardivement, à 32 ans passés ? Qu'est-ce qui explique son « détour » préalable par la carrière de marin et de capitaine de navire ? C'est sur ce mystère que se penche André Green, l'un des plus éminents psychanalystes français.
Partant sur les traces de la vie de cet écrivain majeur, et à la lumière de son oeuvre, André Green nous entraîne dans une fascinante enquête. Qui était Joseph Conrad ? Trois pays marquent son existence : la Pologne de l'enfance, la France de l'adolescence et l'Angleterre de l'âge adulte. Trois pays, trois périodes de sa vie, trois activités : terrien, marin, écrivain. Une existence constamment à réorienter, voire à recommencer.
Guidé par André Green, le lecteur est immergé au sein de la vie et l'oeuvre du grand écrivain. La focalisation est portée sur quelques oeuvres majeures de Conrad : La ligne d'ombre, Le compagnon secret, Falk... Dans tous ces textes, le héros, capitaine de navire, exerce son premier commandement. Quelle signification secrète recèle cette fonction première pour Conrad ? Et quelle place singulière occupe La ligne d'ombre, mi-fiction, mi-autobiographie, qui relate le premier et unique commandement en tant que capitaine de Conrad oe
À la croisée entre réalité et fiction, André Green nous livre un essai qui se lit comme une enquête et nous conduit au coeur de l'énigme de la création littéraire. Si l'approche psychanalytique constitue la toile de fond de son travail, l'ouvrage de Green, mené dans un style fluide et clair, est avant tout celui d'un amoureux de la littérature.
Un livre puissant, dense, lumineux, qui passionnera tous ceux qui s'intéressent à la littérature même sans être initié aux concepts et au vocabulaire psychanalytiques.
Lecture psychanalytique d'Henry James.
"Une grande aventure négative." C'est ainsi que Henry James commente "La Bête dans le jungle". Penseur du négatif en psychanalyse, André Green est ici à son affaire. Il aborde également le "cauchemar de la Galerie d'Apollon" qui est mis en rapport avec "Le Coin plaisant". Enfin Green traite de l'écriture dans la famille James chez Henry Sr, William, Alice et Henry Jr. Chez ce dernier, la relation entre écriture et inconscient est poussée très loin. La littérature permet d'atteindre des profondeurs rarement rencontrées ailleurs.