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Alejandra Pizarnik
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Après avoir rassemblé dans un seul volume - oeuvres 1 - tous les titres publiés par Alejandra Pizarnik de son vivant, ce second volume - oeuvres 2 - recueille les inédits, les textes qu'elle n'avait pas encore publiés mais qu'elle gardait soigneusement dans ses dossiers : de Textes d'Ombre, le livre sur lequel elle travaillait au moment de sa mort, aux proses de Cahier jaune, en passant par la pièce de théâtre écrite en six jours Les perturbés dans les lilas, et tous les poèmes, Approximations, mis de côté au fil des années en vue d'une possible publication ; pour finir avec une exceptio, son tout premier livre La terre la plus étrangère, qu'elle renia mais qui pour cette raison mérite une place particulière. À partir de ce livre de jeunesse, comme César Aira nous le fait si bien remarquer, nous pouvons recommencer à lire toute l'oeuvre d'Alejandra Pizarnik autrement. Le texte de Laura Vazquez, qui clôt ce volume, vient apporter un nouveau regard sur une trajectoire poétique qui ne cesse de fasciner et interroger les lectrices et lecteurs qui la (re)découvrent.
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Après avoir publié 14 volumes des oeuvres complètes de la légendaire Alejadra Pizarnik (qui est désormais l'une des poètes les plus aimées en France) - c'est-à-dire un par un tous les livres publiés de son vivant (dans le respect de leur composition et édition originales), de La terre la plus étrangère à L'enfer musical, plus quatre livres inédits, puis sa Correspondance en français avec André Pieyre de Mandiargues et le premier tome du Journal, - nous avons décidé de rassembler les titres parues pendant sa vie sous un seul :
Oeuvres I (c'est-à-dire un premier tome, le deuxième rassemblera les inédits, ce qu'elle n'avait pas publié mais gardé dans ses dossiers). Notre choix de traduction, fait au commencement de ce projet exceptionnel, tient ainsi parfaitement son pari, car Jacques Ancet a traduit tous les titres de ce premier tome et Étienne Dobenesque ceux de celui qui formera le deuxième.
Nous avons demandé à Liliane Giraudon (autrice d'une oeuvre remarquable publiée principalement chez P.O.L) d'écrire un texte à sa guise pour accompagner cet ensemble inaugural. Nous proposons ainsi une sorte de « Pizarnik de poche » ou mieux portatif, une sorte de best of de notre poète culte dans notre petit format savament et poétiquement illuminé par une consoeur contemporaine.
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Recemment oeuvres I et le premier tome du Journal ont eu un franc succès et atteint un nouveau public.
Aujourd'hui nous présentons l'édition du deuxième tome de son Journal (le premier tome paru en 2021 a gagné le prix Clarens du journal intime, le troisième et dernier paraîtra en 2025). Il est important de situer tout de suite les 6 cahiers qui le composent : ils ont été tous écrits pendant les années passées en France, presque exclusivement à Paris, par Alejandra Pizarnik. Un séjour qui a particulièrement marqué la jeune femme et l'écrivaine en fleur. Elle a 24 ans quand elle débarque dans la ville lumière et capitale de la littérature, pour poursuivre son rêve et le plus grand désir : écrire et être écrivaine. « Mais comment rendre réel mon monologue obsessionnel, comment transmuer en langage ce désir d'être. La vie perdue pour la littérature, à cause de la littérature. Je veux dire, à vouloir faire de moi un personnage littéraire dans la vie réelle, j'échoue dans mon désir de faire de la littérature avec ma vie réelle, puisque celle-ci n'existe pas : c'est de la littérature. » -
La terre la plus étrangère, paru en 1955, et jamais réédité avant l'édition des oeuvres complètes chez Lumen dans le volume de Poesia completa, est le tout premier livre de Flora Alejandra Pizarnik, qui le supprimera de sa bibliographie. Considéré comme une oeuvre de jeunesse par Alejandra Pizarnik, qui n'avait que 19 ans, c'est le seul livre signé de son vrai prénom «Flora», auquel elle ajoute celui qui sera son seul prénom par la suite, prénom d'écrivain «Alejandra». Elle rejette ce livre qui serait extérieur et non antérieur à l'oeuvre, mais qu'on reconnaît aujourd'hui avoir une place absolument à part et aussi essentielle dans sa singulière étrangeté.
Cesar Aira le dit de la manière la plus juste : «La terre la plus étrangère est un livre étonnamment bon, et pas seulement pour une jeune fille de dix-neuf ans. Son seul défaut, c'est de ne pas s'adapter au futur modèle;
Par contraste, il nous permet de mesurer ce qu'a de restrictif ce modèle, et la rapidité avec laquelle il s'est établi dans la vie et l'oeuvre de Pizarnik.
[.] Ce qui est précieux dans ce livre, c'est son caractère d'antériorité; [.] chose qui démontre le caractère de construction délibérée de l'oeuvre-vie de Pizarnik.» Trois raisons alors de publier ce livre renié et resté inédit :
1/ parce que les volontés des grands écrivains nous auraient privés de grands oeuvres si à un moment donné, après leur mort, quelqu'un d'absolument admiratif et compétent ne les avait pas sauvées de l'oubli. 2/ parce que les premiers pas d'Alejandra montrent les empreintes du sol dont son oeuvre s'est nourri : l'écriture automatique et un certain surréalisme. 3/ cet «autre» livre, où d'un premier coup d'oeil on ne reconnaît pas l'image convenue, déjà figée, d'Alejandra Pizarnik, nous demande justement d'aller au-delà. C'est un commencement et la fin de notre édition des oeuvres complètes d'Alejandra Pizarnik (au moins pour le moment !)
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Alejandra Pizarnik est née près de Buenos Aires, à Avellaneda, le 29 avril 1936, dans une famille d'immigrants juifs de Galicie, arrivée en Argentine en 1934. Elle fait ses études sans vraiment trouver sa voie : de la faculté de Philosophie à celle des Lettres, de la faculté de journalisme à l'atelier de peinture de Juan Batlle Planas. Elle ne veut, elle ne peut qu'écrire. À 19 ans, elle publie son premier recueil de poèmes.
Reconnue, admirée, amie de Jorge Luis Borges, Silvina Ocampo, Bioy Casares, Olga Orozco, elle collabore à la fameuse revue sur de Victoria Ocampo. Entre 1960 et 1964, elle vit à Paris où elle est pigiste pour un journal espagnol et écrit dans plusieurs journaux et revues.
Elle se lie d'amitié avec André Pieyre de Mandiargues, Octavio Paz, Julio Cortazar. Elle traduit ses écrivains préférés : Artaud, Michaux, Pieyre de Mandiargues, Breton, Éluard, Duras. Rentrée à Buenos Aires, sa vie se déroule entre les quatre murs de son petit appartement et les rues de la ville. Elle publie alors ses ouvrages les plus importants. En 1968, elle obtient une bourse Guggenheim et fait un bref séjour à New York.
Après deux tentatives de suicide en 1970 et 1972 et un séjour à l'hôpital psychiatrique Pirovano de Buenos Aires, une amie la retrouve morte chez elle le 25 septembre 1972.
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Sous le titre Textos de Sombra y últimos poemas, ont été rassemblés les textes sur lesquels Alejandra Pizarnik travaillait et qu'elle destinait à la publication au moment de sa brusque disparition. La construction en trois parties montre la cohérence de ce receuil posthume, restituant l'état des poèmes tel quel. Les deux premières parties sont les plus achevées, comme les deux chapitres principaux du livre. «Salle de psychopathologie» est un long poème où l'on découvre plus en profondeur et plus crûment les longs discours à soi-même qui prenaient la langue et le corps d'Alejandra Pizarnik et contre qui elle luttait par l'écriture pour la vie. "Textes d'Ombre", et non "textes de l'ombre", car Ombre est le dernier personnage de Pizarnik, elle-même et son double : plus de miroir je suis le miroir, à la fin l'incarnation de l'Autre n'est plus imaginaire mais réelle comme la mort.
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Approximations est le livre de toute une vie de recherche, il s'agit des poèmes écrits et sauvés entre 1956 et 1972, ensemble qui témoigne de ce travail d'Alejandra Pizarnik qui devait rester à l'état de work in progress, qui devait servir à fabriquer de nouveaux recueils, de nouvelles ombres, de nouveaux je(ux), car chaque poème n'était pour elle qu'une recherche du Poème, un à-peu-près - « J'ai eu l'idée d'un genre littéraire qui pourrait convenir à mes poèmes, et je crois que ce serait celui des approximations (en ce sens que les poèmes sont des approximations de la poésie) » - écrit Alejandra Pizarnik dans une lettre de 1969 citée par Alberto Manguel.
Avec la publication d'Approximations nous achevons l'édition des oeuvres poétiques d'Alejandra Pizarnik et publions le quatrième volume inédit.
Dans ce dernier volume de poèmes (intitulé Approximations aussi d'après le titre donné par Pizarnik à un ensemble important de poèmes ici présents), sont réunis tous les poèmes non recueillis en volume, parus seulement en revue, ou jamais publiés mais considérés comme achevés, selon la classification de Pizarnik, qui rangeait les poèmes à conserver pour une future publication dans des dossiers précis. Il s'agit donc de tous les poèmes «achevés,» «finis,» «acabados» allant de 1956 à 1972, tous inédits en français. Il est évident qu'il ne s'agit pas de fonds de tiroirs, mais des pièces du puzzle qu'elle aurait complété, dont on devine les couleurs, les formes, les points de fuite qu'on reconnaît si bien maintenant qu'on a pu lire tous ses livres un après l'autre. >> Dernier volume de notre magnifique collection lilas : à ne pas manquer ! -
Alejandra Pizarnik et Andre Pieyre de Mandiargues ; Paris - Buenos Aires, 1961-1972
Alejandra Pizarnik
- Ypsilon
- 19 Septembre 2018
- 9782356540843
La petite centaine de lettres et cartes (quelques poèmes, dessins et photos) d'Alejandra Pizarnik et d'André Pieyre de Mandiargues forment un volume qui regorge de vie et de poésie, de sourires timides et de rires complices. A.P. et A.P. s'entendent terriblement bien, s'aiment et s'admirent, se lisent et se traduisent, c'est une relation d'une reciprocité étonnante, littéraire et intime.
Alejandra Pizarnik et André Pieyre de Mandiargues se sont rencontrés à Paris au début des années 1960. Malgré la différence d'âge - Pizarnik n'a même pas vingt cinq ans, alors que Mandiargues frise la cinquantaine - l'affinité esthétique est indéniable. Les premiers échanges témoignent déjà d'un respect mutuel, mais restent plutôt timides: le français de Pizarnik est hésitant, et ils se vouvoient encore lorsqu'elle rentre à Buenos Aires en janvier 1964.
Le passage au tutoiement scelle une amitié née et nourrie d'un dialogue littéraire qui se transforme progressivement en véritable complicité intellectuelle.
Mandiargues est attiré par la fraîcheur espiègle de sa nouvelle amie, mais aussi par la "Buenos Ayres" exotique que lui raconte la jeune poète; Pizarnik est à son tour impressionnée par la notoriété de son correspondant, et n'hésite pas à dévoiler sa pensée, ses critiques et à mettre en avant ses relations avec le monde littéraire argentin. La lecture de cette correspondance croisée permet au lecteur et amateur de ces deux grands écrivains de retracer les différentes étapes de leur amitié au rythme de laquelle l'un et l'autre orchestrent leurs figures publiques, montrent les coulisses de leur production littéraire, mais aussi de mieux comprendre les rapports littéraires entre l'Amérique latine et la France des années soixante.
Document exceptionnel, nous le restituons tel qu'en lui-même c'est-à-dire sans corriger le français de Pizarnik, ni l'alourdir de "sic", on y reconnaît sa voix dans toute sa force poignante et drôle.
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Alejandra Pizarnik a vingt ans lorsqu'elle publie en 1956, à Buenos Aires, son deuxième livre de poèmes, La dernière innocence. Vite elle décidera de le considérer comme son premier et il figurera toujours en tête de sa bibliographie. Si La dernière innocence n'est pas son tout premier livre, c'est celui avec lequel elle veut débuter et entrer en poésie : elle va au bal avec Rimbaud : «La dernière innocence et la dernière timidité !
C'est dit ! Ne pas porter au monde mes dégoûts et mes trahisons» (in «Mauvais sang», Une saison en enfer). C'est son programme mais pas un manifeste, tout en ayant des couleurs surréalistes comme elle n'en aura guère plus tard. Ce recueil de seize poèmes, plus peints et figuratifs que ceux de la maturité, Alejandra Pizarnik le dédie à son psychanalyste - le premier d'une longue série, le plus important peutêtre avec celui qui fut le dernier, le Docteur Pichon qu'on retrouve dans les derniers écrits (notamment Textes d'Ombre) - c'est pour cela que son « Souvenir d'Alejandra Pizarnik » et deux lettres qu'elle lui adressa à l'époque viennent s'ajouter à la fin du volume pour apporter une lumière caractèristique sur les premières années de l'apprentie poète.
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Inédite en français, l'unique pièce de théâtre d'Alejandra Pizarnik, écrite en 1969 et jamais publiée de son vivant, rappelle étrangement, par ses personnages et sa situation, Fin de partie de Beckett. Mais le décor est repeint aux couleurs vives d'une cour de récréation, « adorable et sinistre à la fois ». Pizarnik note dans son journal au sujet de la pièce : « les quatre personnages peuvent être une rêverie de la dactylographe = elle serait les quatre ». À chaque mot, et en chaque personnage, c'est bien elle-même qu'on entend, ses obsessions, ses figures, le désespoir doux d'une voix qui n'a pas renoncé à chercher dans le rêve, le jeu, l'écriture, ce qui pourrait donner sens à son monde. Le théâtre lui est apparu un temps comme une solution pour « transmuer [ses] conflits en oeuvres » plutôt que de les « noter directement » dans son journal.
Ce texte a été revelé au public pour la première dans l'édition éspagnole de la Prosa completa chez Lumen en 2003.
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Inédits en français, écrits entre 1961 et 1972, les textes réunis ici sous le titre de Cahier jaune, permettent de découvrir l'une des obsessions d'Alejandra Pizarnik : « écrire en prose ». Que l'encre puisse ainsi couler plus facilement, ce sera une illusion vite détrompée : « la certitude d'une forme impossible de prose me ronge ». Certitude qui n'apaise pas ses angoisses mais n'empêche pas ses rires, et nous traversons ces pages comme Alice le pays des merveilles.
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Depuis les années 50 jusqu'à son suicide, en 1972, Alejandra Pizarnik n'a eu de cesse de se forger une voix propre. Conjointement à ses écrits en prose et à ses poèmes, le journal intime qu'elle tient de 1954 à 1972 participe de cette quête. Une voix creuse, se creuse, avant de disparaître : « Ne pas oublier de se suicider. Ou trouver au moins une manière de se défaire du je, une manière de ne pas souffrir. De ne pas sentir. De ne pas sentir surtout » note-t-elle le 30 novembre 1962.
Le journal d'Alejandra Pizarnik se présente comme une chronique des jours hybride, qui offre à son auteur une sorte de laboratoire poétique, un lieu où s'exprime une multiplicité de « je », à travers un jeu spéculaire. Au fil des remarques d'A. Pizarnik sur sa création, sur ses lectures, de ses observations au prisme des journaux d'autres écrivains (Woolf, Mansfield, Kafka, Pavese, Green, etc.), une réflexion métalittéraire s'élabore, lui permettant un examen de ses propres mécanismes et procédés d'écriture.
Le journal est aussi pour A. Pizarnik une manière de pallier sa solitude et ses angoisses : il a indéniablement une fonction thérapeutique. « Écrire c'est donner un sens à la souffrance » note-t-elle en 1971. A. Pizarnik utilise ainsi ses cahiers comme procédé analytique, refuge contre la stérilité poétique, laboratoire des perceptions, catalyseur des désirs ou exutoire à ses obsessions. Les Journaux sont toutefois moins une confession ou un récit de soi qu'un ancrage mémoriel, une matière d'essayer de se rattacher au réel par des détails infimes et de se rappeler qui l'on est.
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Publié en 1962 à Buenos Aires quand Alejandra Pizarnik vivait à Paris (elle y séjourne de 1960 à 1964), ce recueil marque un tournant dans son oeuvre. Les 4 parties qui le composent, rassemblant des poèmes de différentes époques (de 1956 à 1961), montrent la volonté de faire un point sur son parcours. La première partie, la seule a ne pas être datée, intitulée elle-même Arbre de Diane est constituée des derniers poèmes écrits à Paris, sa nouvelle vie littéraire et parisienne y apparaît à travers les dédicaces, à Julio Cortazar et à sa traductrice Laure Bataillon, à André Pieyre de Mandiargues, ainsi qu'à travers les poèmes sur un dessin de Wols, un dessin de Klee et sur l'exposition Goya qui nous donne à imaginer sa fréquentation des galeries et expositions. La deuxième partie et la troisième sont constituées chacune de 2 poèmes extraits de ses deux précédents recueils de poèmes - La Dernière innocence et Les Aventures perdues - datés respectivement de 1956 et de 1958. La dernière partie datée 1959 est intitulé Autres poèmes. Ainsi il nous semble trouver le sol qui a permis la naissance de Arbre de Diane. Les éditions contemporaines espagnoles n'ont pas repris le recueil dans son intégralité en omettant les deux parties centrales, il nous paraît fondamental de respecter sa composition originale, nous publions donc la traduction de l'ouvrage tel qu'il parut en 1962.
La préface d'Octavio Paz, qui sera l'un des amis les plus chers et importants de Pizarnik, autant du point de vue personnel que littéraire, introduit merveilleusement ce livre pour qu'on invite à sa lecture par ses quelques mots qui lui sont empruntés : « l'arbre de Diane n'est pas un corps qui puisse se voir : c'est un objet (animé) qui nous permet de voir au-delà, un instrument naturel de vision. [...] [P]lacé face au soleil, l'arbre de Diane reflète ses rayons et les réunit en un foyer central appelé poème»
Grand format 17.00 €Indisponible
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" alejandra habitait un appartement minuscule au coeur de buenos aires.
[. ] près de son bureau, elle avait épinglé une phrase d'artaud : " il fallait d'abord avoir envie de vivre. " la chambre était sobrement meublée : le bureau, un lit, quelques livres et un petit tableau noir sur lequel elle ébauchait ses poèmes, à la façon d'un sculpteur, entaillant à petits coups un bloc qu'elle savait receler quelques mots essentiels et précieux. tout son art consistait à parvenir à ce noyau caché au coeur d'une masse complexe de pensées, d'images et d'intuitions, en décomposant un argument poétique afin d'en atteindre le dénominateur fondamental.
elle écrivait des phrases au tableau et puis, jour après jour (ou nuit après nuit de veille), elle effaçait un mot après l'autre, en remplaçait certains, en supprimait d'autres jusqu'à ce que finalement, au prix d un effort physique considérable, elle laissât subsister quelques vers, durs et étincelants comme des diamants, qu'elle copiait alors dans ses carnets de son écriture minuscule et régulière d'écolière.
ecrire, c'est donner un sens à la souffrance, notait-elle dans son journal en novembre 1971. [. ] dans son journal, le 30 octobre 1962, après avoir cité don quichotte (mais ce qui fit le plus plaisir à don quichotte fut le silence merveilleux qui régnait dans toute la maison. "), elle a écrit : ne pas oublier de me suicider. " le 25 septembre 1972, elle s'en est souvenue. " alberto manguel (extrait de la postface).
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Alejandra Pizarnik, correspondance avec Léon Ostrov 1955-1966
Alejandra Pizarnik
- Éditions des Busclats
- 3 Mars 2016
- 9782361660642
La poétesse argentine Alejandra Pizarnik, partie à Paris en 1960 écrit à son psychanalyste et ami Léon Ostrov resté à Buenos Aires. Angoissée, à la recherche d'un inatteignable bonheur, d'une sérénité fuyante, elle lui raconte ses rencontres avec les intellectuels parisiens - Sartre, Beauvoir, Duras- et son désarroi devant les choses de sa vie.
De chambre en chambre, toujours en quête d'une vérité qui réconcilierait son moi pulvérisé, Alejandra n'en perd pas pour autant son humour noir et son regard implacable. En marge de ses angoisses, de ses interrogations, elle bâtit son oeuvre, poèmes publiés dans les meilleures maisons et un journal.
Le psychanalyste Edmundo Gomez Mango qui préface cette correspondance nous guide dans le labyrinthe des pensées d'Alejandra.
Grand format 12.00 €Indisponible