Shs Editions
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En 1927, Albert Londres embarque pour un périple de quatre mois dans les colonies françaises d'Afrique. Il a déjà écrit quelques articles sur les petits Blancs de Dakar, mais s'engage cette fois dans une enquête d'envergure sur les pratiques des colons usagers du moteur à banane . Il en rapporte un récit virulent, caustique, dont le lecteur sort tour a tour réjoui et atterré, dénonçant les milliers de morts survenue au nom de l'exploitation des forts et de la mise en valeur du territoire. Par la violence de ses dénonciations, Terre d'ébène suscitera furieuses polémiques et démentis violents. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie écrit Albert Londres.
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Dante n'avait rien vu : Un essai d'Albert Londres sur les pénitenciers militaires français au Maghreb
Albert Londres
- Shs editions
- 30 Janvier 2023
- 9791041917051
«Biribi» désigne l'ensemble des pénitenciers militaires français Ce reportage de 1924 dénonce les pratiques cruelles dans ces unités au Maghreb. Perpétrés par des sousoffs sadiques, «ignorés» du commandement, ces faits sont racontés par des détenus dans des récits poignants, à peine commentés par l'auteur. À la fin de cet article l'auteur s'adresse au ministre de la guerre pour réclamer la suppression de ces établissements.
Le succès de son reportage sur le bagne de Cayenne (Au bagne) décide Albert Londres à s'intéresser à d'autres geôles de la République. Il s'agit cette fois d'enquêter sur les bagnes militaires, situés pour la plupart en Afrique du Nord et dépendant du ministère de la Guerre. Malgré l'hostilité de la hiérarchie militaire, le grand reporter sillonne le Rif, recueillant les doléances des soldats bagnards. Sous le titre Biribi, son reportage est publié au printemps 1924. Pour répondre à la pression de l'opinion publique, le ministre de la Guerre se voit contraint d'envoyer sur place une commission d'enquête, et ce sera bien grâce à Albert Londres que les bagnes militaires et leurs odieux travaux publics seront définitivement supprimés en France.