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Albert Londres (1884-1932) a voyagé pendant 18 ans à travers le monde, pour en rapporter des reportages qui ont fait de lui l'un des plus grands journalistes de son temps (Au bagne, Terre d'ébène, Le terrorisme des Balkans, Pêcheurs de perles, La traite des blanches, La Chine en folie, etc.). Au lendemain de sa mort fut créé un prix portant son nom pour récompenser les meilleurs reporters de la presse francophone. En 2006, après Istanbul, et Moscou, Marseille a été choisie pour recevoir le Prix. Si Londres n'a jamais vécu à Marseille, il s'y est souvent embarqué. Il s'y arrête le temps d'un livre pour contempler cette ville de passage et de rencontres, décrire la foule la plus bigarrée du monde. Il chante le port, «l'un des plus beaux du bord des eaux», la place de la Joliette, la Canebière où se traitent les affaires du monde entier. Mais il connaît aussi l'envers du décor : les trafics, la misère et même les anarchies de la circulation, laquelle relève (déjà) de la «course de chars» ! Un livre-reportage de grand style sur le Marseille des années 20, que l'on retrouve ici illustré de superbes images d'archives.
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En 1922, après le succès de ses premiers grands reportages, Albert Londres part pour la Chine : quatre cents millions d'habitants sous le joug des seigneurs de la guerre, des mercenaires, des bandits, dirigés tout à la fois par un président de la République et par un empereur. Le reporter va de surprise en surprise : jeu, pirates, trafics de toutes sortes, désorganisation générale, la Chine semble alors en proie à une véritable folie. Avec son style haut en couleurs, ses questions de candide et son goût de l'anecdote, Albert Londres nous livre une fois de plus un reportage truculent au ton très libre.
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Cayenne. Guyane française. Le bagne. C'est l'absolue folie d'une institution qu'Albert Londres, missionné par sa rédaction, va découvrir, entre l'Ile du diable et l'Ile du Salut. Dans cet espace d'exotisme et de misère crue, c'est derrière les barreaux que se rencontrent les hommes. Les tatoués, les parias, les bandits, innocents et criminels, ils sont tous là, inoubliables. Enquête, reportage, Au bagne est un de ces livres majeurs qui, par sa vérité, force les choses. Un an après sa parution, la France fermait pour toujours les portes du bagne.
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En 1927, Albert Londres embarque pour un périple de quatre mois dans les colonies françaises d'Afrique.
Il a déjà écrit quelques articles sur les "petits Blancs" de Dakar, mais s'engage cette fois dans une enquête d'envergure sur les pratiques des colons usagers du "moteur à bananes". Il en rapporte un récit virulent, caustique, dont le lecteur sort tour à tour réjoui et atterré, dénonçant les milliers de morts survenues au nom de l'exploitation des forêts et de la mise en valeur du territoire. Par la violence de ses dénonciations, Terre d'ébène suscitera furieuses polémiques et démentis violents.
"Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie", écrit Albert Londres.
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En 1929, Albert Londres part à la découverte des Juifs. Il les a aperçus dans le ghettos d'Europe centrale ou à Withechapel lors de ses précédents périples; à présent, il les rencontre et c'est une aventure.Au cours de longs mois, de Londres à Lodz, de Varsovie à Tel-Aviv, il parcourt la terre juive et en découvre les souffrances.Le redresseur de torts qu'il est s'empare de ce sujet qui deviendra une des questions majeures du XXe siècle. Se plaçant au centre du débat, il en envisage les aspects avec une vrai lucidité. Il est autant conscient du danger qui s'approche: Le jour où les Soviets céderont le terrain, les Croix-Rouges peuvent préparer leurs ambulances. La meute aryenne jouera des crocs, que de l'ambiguïté du rêve sioniste: Il y avait des Arabes à l'ombre du bar de Lord Balfour. Bah! dirent ceux qui venaient de Galicie, d'Ukraine, nous travaillerons d'une main et de l'autre nous tiendrons l'épée.Peut-être le livre le plus visionnaire d'Albert Londres.
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En 1912, la geste sanguinaire de la bande à Bonnot s'achève dans une grange à Choisy-le-Roi. Onze ans plus tard, enquêtant à Cayenne, Albert Londres rencontre Dieudonné, complice supposé de ces criminels mais condamné sans preuves. Ses camarades, ses gardiens, tous, jusqu'au directeur de l'établissement, tiennent l'anarchiste pour innocent du crime qu'il paye ici. Trois ans ont passé. Dieudonné s'est évadé et vit désormais au Brésil. Depuis Belem, il interpelle la France pour la révision de son procès. A Paris, un journaliste s'enflamme, Albert Londres. Le temps d'une traversée et l'homme de plume serre la main de l'homme de peine. Ensemble, ils s'engageront sans réserve pour que justice soit rendue.
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Au large des côtes brûlantes de la Corne de l'Afrique, Albert Londres observe, fasciné, l'aventure de ces hommes qui plongent à la recherche des huîtres perlières, pour parer la gorge des belles Occidentales. La misère des pêcheurs, la cécité, la surdité qui les affligent, le cynisme des courtiers et des systèmes politiques, mais aussi la poésie des sambouks de la mer Rouge et des marieurs de perles, les rêves de fortune... En 1931, le bourlingueur marche avec les pêcheurs de perles sur la trace des fées et peint, le verbe haut et l'adjectif corrosif, des tableaux éblouissants du Yémen, de Djibouti-la-Jolie et de Bahrein l'inaccessible, qui ont des perles au fond de la mer et des étoiles au fond des cieux.
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" 1924, le Tour de France s'élance dans poussière de juin.
Albert Londres, qui découvre le milieu, embarque avec ceux qu'il aura tôt fait de baptiser " les forçats de la route". Les Bottechia, Pélissier et Thys dévorent la France en quinze étapes, de jour comme de nuit. -Voulez-vous voir comment nous marchons ? Tenez. De son sac il sort une fiole : -Ça c'est de la cocaïne pour les yeux, ça c'est du chloroforme pour les gencives (. ) -Et des pilules? Voulez-vous voir dc pilules ? Tenez, voilà des pilules.
Ils en sortent trois boites chacun. -Bref ! dit Francis, nous marchons à "dynamite". Sur cent cinquante, ils arriveront soixante. ".
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En 1925, albert londres " trempe sa plume " dans une plaie méconnue : l'enfermement des malades mentaux tel qu'on le pratique à l'époque.
Mêlant à sa manière toujours vivante et faussement naïve descriptions, portraits et interviews, londres (après avoir même tenté, pour les besoins de son enquête, de se faire passer pour fou) dresse l'état des lieux des hôpitaux psychiatriques de la france de l'entre-deux-guerres : locaux vétustes, absence de soins, mauvais traitements... le bilan que fait le reporter après sa tournée des asiles est lourd et provoquera un tollé dans le milieu de la psychiatrie.
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Le succès de son reportage sur le bagne de Cayenne (Au bagne) décide Albert Londres à s'intéresser à d'autres geôles de la République. Il s'agit cette fois d'enquêter sur les bagnes militaires, situés pour la plupart en Afrique du Nord et dépendant du ministère de la Guerre. Malgré l'hostilité de la hiérarchie militaire, le grand reporter sillonne le Rif, recueillant les doléances des soldats bagnards. Sous le titre Biribi, son reportage est publié au printemps 1924. Pour répondre à la pression de l'opinion publique, le ministre de la Guerre se voit contraint d'envoyer sur place une commission d'enquête, et ce sera bien grâce à Albert Londres que les bagnes militaires et leurs odieux travaux publics seront définitivement supprimés en France. --Ce texte fait référence à l'édition Poche.
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Empire du Soleil levant, Annam et Cochinchine, Inde millénaire, Albert Londres, infatigable voyageur, faux naïf mais homme du monde - entier - est parti pour son plus vaste périple. Envoyé par l'Excelsior, son journal, il rencontrera le fils du Fils du Ciel ainsi que Paul Claudel, saluera le roi Sisowath, opiomane notoire, chassera le tigre avec les Moïs dans la jungle annamite avant d'arriver dans une Inde en flammes ! Là, peu amène avec le colonisateur anglais, il fera la connaissance de Nehru, de Gandhi et de Rabindranath Tagore, écrivant l'Histoire à mesure qu'elle se fait par ses dépêches à l'inimitable finesse.
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Les chemins de Buenos Aires (la traite des blanches)
Albert Londres
- Motifs
- Motifs Poche
- 12 Janvier 2000
- 9782842611781
Marseille, Bilbao, Montevideo, Buenos Aires... 1927, Albert Londres s'embarque pour l'Argentine et mène l'enquête sur la traite des Franchuchas, les Blanches made in France. Tenace, le journaliste arpente les trottoirs de Buenos Aires, interrogeant et suivant dans leurs activités maquereaux, filles et policiers, plongeant dans le folklore de Victor le Victorîeux, de Vacabana dit le Maure, des Créolos et des Polaks. Derrière une apparente indulgence pour les canailles non dénuées de panache du milieu apparaît la critique implacable et véhémente du système social qui les engendre. La responsabilité est sur nous , conclut Londres, qui donne ici une fois de plus toute la mesure de son humanisme et de son indépendance d'esprit.
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En 1931, la Bulgarie du roi Boris II est secouée par des affrontements entre terroristes et contre-terroristes : une guerre civile larvée oppose de manière chronique communistes, révolutionnaires et ligues fascistes des Balkans. Albert Londres, curieux insatiable, se rend à Sofia et se met en devoir de rencontrer le chef de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne, association clandestine d'opposants que l'on appelle aussi les Comitadjis. Ces articles sur la poudrière des Balkans constituent le dernier livre d'Albert Londres, qui reste sans doute l'un des plus actuels, à la lumière des récents événements qui ont déchiré ces régions.