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En 1926, Albert Londres va concrétiser un projet qu'il formait depuis longtemps : s'arrêter à Marseille - d'où il s'embarque d'ordinaire pour ses lointains reportages -, et faire le portrait de la cité déjà multiraciale . Ici se côtoient les immigrés, les aventuriers, les marins.
C'est une version revue et augmentée de son reportage qui paraîtra en 1927 aux Éditions de France. -
Un moment déconcerté, puis stimulé par le chaos oriental, Albert Londres finit par trouver le ton juste pour décrire cette Chine en folie.
Après un séjour au Japon en 1922, Albert Londres s'installe au Grand Hôtel de Pékin. La Chine d'alors, avec ses quatre cents millions d'habitants, est celle des seigneurs de guerre, des mercenaires, des bandits et des guerres civiles. Un moment déconcerté, puis stimulé par le chaos oriental, Albert Londres finit par trouver le ton juste pour décrire cette Chine en folie. -
En 1922, Albert Londres est à Calcutta, au Great Eastern Hotel, et s'apprête à découvrir un " Empire britannique " de deux cent dix-sept millions d'hindous, soixante-dix-sept millions de musulmans, onze millions de bouddhistes, quatre millions de chrétiens et trois millions de sikhs En 1922, Albert Londres est à Calcutta, au Great Eastern Hotel, et s'apprête à découvrir un " Empire britannique " de deux cent dix-sept millions d'hindous, soixante-dix-sept millions de musulmans, onze millions de bouddhistes, quatre millions de chrétiens et trois millions de sikhs.
Spontanément hostile aux Anglais, il est d'autant plus sensible aux revendications nationalistes qui s'expriment ? différemment ? à travers trois personnalités hors du commun : Nehru, Gandhi et le grand poète bengali Rabindranath Tagore. -
Ce reportage mythique, dans lequel Albert Londres rend hommage aux géants du Tour de France, reste une des références obligées de la littérature sportive.
Ce reportage mythique, dans lequel Albert Londres rend hommage aux géants du Tour de France, reste une des références obligées de la littérature sportive.
C'est la grande boucle de 1924 qui est ici superbement racontée, avec ses exploits, ses souffrances et ses drames. -
C'est en 1922 qu'Albert Londres réalise enfin pleinement son rêve de journaliste au long cours : six mois de pérégrination au Japon, en Chine, en Indochine et en Inde. C'est au Japon que le reporter se frotte pour la première fois à l'Asie. Il s'enthousiasme et retrouve sa meilleure veine pour décrire l'étrangeté d'un univers dont il ignorait tout.
C'est en 1922 qu'Albert Londres réalise enfin pleinement son rêve de journaliste au long cours. Mandaté par Excelsior, il part en effet pour le plus long et le plus ambitieux de ses reportages : six mois de pérégrination, soixante-quinze jours d'enquête qui le mèneront au Japon, en Chine, en Indochine et en Inde.
C'est au Japon que le reporter se frotte pour la première fois à l'Asie. Il s'enthousiasme et retrouve sa meilleure veine pour décrire l'étrangeté d'un univers dont il ignorait tout. Il brosse le portrait d'un pays aux ambitions contradictoires, prêt à de profondes mutations dans la recherche d'une nouvelle légitimité internationale. À Tokyo - qu'il qualifie de " monstre pour Barnum ", tant la ville lui semble tentaculaire - il se lie d'amitié avec le nouvel ambassadeur de France, qui a pour nom Paul Claudel, lequel lui accorde une interview exclusive. -
En 1923 Albert Londres s'intéresse au bagne de Cayenne, en Guyane française. Il vient d'entrer au Petit Parisien, journal prestigieux dont il admire le rédacteur en chef Élie-Joseph Bois.
Londres est lui-même un reporter déjà célèbre. Les premières déportations vers le bagne datent des lendemains de la Révolution. La publication de l'enquête explosive d'Albert Londres (août et septembre 1923) dans Le Petit Parisien - enquête qui s'achève par une lettre ouverte à Abert Sarraut, ministre des Colonies - connaît un retentissement considérable. -
En 1925, Albert Londres met sa notoriété au service d'une cause méconnue, l'enfermement tel qu'il est réservé aux malades mentaux.
Après avoir dénoncé les bagnes de Guyane et Biribi, c'est à une autre forme d'enfermement qu'Albert Londres entend s'attaquer : les asiles d'aliénés.
Se heurtant une fois encore à la mauvaise volonté des autorités administratives, le grand reporter tentera même de se faire passer pour fou.
Parvenant enfin à pénétrer dans plusieurs établissements, il réalisera de nombreuses interviews de malades, qui fourniront la matière de douze articles - volontairement polémistes.
La rédaction du Petit Parisien hésitera avant de publier cette enquête, qui ne paraîtra qu'en mai 1925.
Devant l'indignation des psychiatres et des aliénistes, Albert Londres, dans le livre qui fera suite à la publication du reportage, sera contraint d'adoucir certains passages et de maquiller quelques noms propres. -
En 1927-28, Albert Londres s'embarque pour un périple de quatre mois en Afrique. Il connaît un peu le continent noir pour avoir séjourné brièvement à Dakar et écrit quelques articles sur les "petits blancs", mais il s'agit cette fois d'un travail approfondi : Sénégal, Niger, etc. Découvrant un univers dont il ne soupçonnait pas l'existence, le grand reporter trouve un ton très juste - et la violence qui convient - pour en parler.
Publié en mars 1929 chez Albin Michel sous le titre Terre d'ébène, le livre-reportage suscite de furieuses polémiques, la presse coloniale se déchaîne, et le gouverneur général de l'AOF se voit contraint d'organiser un "voyage de presse" pour journalistes et parlementaires afin de combattre l'effet produit par les dénonciations de Londres. -
En 1929, au faîte de sa gloire, Albert Londres décide d'entreprendre une grande enquête sur un sujet qu'il connaît mal : les juifs.
Au terme d'un périple qui, de Londres à Prague, en passant par les ghettos de Pologne et de Transylvanie, le conduira jusqu'en Palestine, il rentre avec vingt-sept articles qui formeront la matière de ce livre : Le juif errant est arrivé. Dix-huit ans avant la création de l'État hébreux, Albert Londres se montre optimiste sur le sort des communautés juives de Palestine.
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Dans la Russie des Soviets Voilà plusieurs années, depuis octobre 1917, qu'Albert Londres rêve d'aller enquêter sur la révolution bolchevique en Russie, révolution dans laquelle la plupart des commentateurs européens voient l'incarnation du mal. Son projet suscite le scepticisme de la plupart des rédactions, car on sait qu'en Russie les reporters étrangers n'ont pas de liberté de mouvement. De nombreux textes et témoignages ont pourtant été publiés à Paris sur la révolution, les uns favorables - comme celui du normalien catholique Pierre Pascal, ou celui de Boris Kritchevski, envoyé spécial de L'Humanité -, les autres hostiles - comme le livre du romancier Serge de Chessin (Au pays de la démence rouge), ou encore celui du journaliste Ludovic Naudeau (En prison sous la terreur rouge). Rares sont les journalistes qui ont pu " couvrir " sérieusement l'événement.
C'est au prix de mille difficultés qu'Albert Londres parviendra à " s'infiltrer " chez les Soviets. Il mettra cinquante-deux jours pour aller de Paris à Petrograd (Saint-Pétersbourg), en passant par Berlin, Reval, Copenhague, Helsingfors, etc. Sur place, le grand reporter est effaré par ce qu'il découvre, mais surtout, il a du mal à comprendre ce que veulent réellement les communistes. La publication, à partir du 22 avril 1920, de son son reportage fera sensation à Paris. L'Excelsior, il est vrai, lui assurera une promotion exceptionnelle.
Deux ans plus tard, en 1922, Albert Londres apprendra par hasard que son voyage en Rusie aurait pu se terminer fort mal. La police politique russe, en effet, la V tché K (connue en France sous le nom de Tchéka), avait mis la main sur un document compromettant pour le reporter, qui, heureusement, avait déjà quitté le territoire russe à ce moment-là. -
En 1923, alors qu'il enquêtait sur le bagne de Guyane, Albert Londres avait fait la connaissance d'Eugène Dieudonné, jeune ébéniste condamné comme complice de la bande à Bonnot. Clamant son innocence, le prisonnier des îles du Salut avait impressionné le reporter qui avait vainement tenté d'obtenir une révision de son procès.
Dieudonné, dont le cas était devenu célèbre en France, réussit à s'évader du bagne. En 1927, Albert Londres entreprend de retrouver le fugitif. Convaincu qu'il s'est réfugié au Brésil, il lui adresse plusieurs messages au nom de son journal, puis décide de se rendre à Rio. Dieudonné est au rendez-vous, et Albert Londres, après avoir obtenu qu'on lui restitue son passeport, le ramène en France en octobre 1927. -
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Depuis le début de la guerre de 1914-1918, Albert Londres se bat contre la censure. Le travail des correspoindants de guerre est réglemenenté de façon tatillonne. Le reporter s'insurge et ruse autant qu'il le peut. Parfois la censure interdit en totalité certains de ses reportages.
C'est dans cet état d'esprit, rebelle et acharné à dire la vérité, que Londres couvrira jusqu'à la fin de 1918 la plupart des fronts de la Grande Guerre : France, Belgique, Italie, Allemagne bientôt occupée, etc.
Tous les reportages d'Albert Londres concernant la guerre de 1914-1918 portent la trace de sa révolte contre le bourragde de crâne. Il devient bientôt indésirable et se retrouve en tête d'une liste noire établie par l'état-major comme mauvaise tête ! Le haut commandement déposera même une plainte contre lui pour insolence et insubordination auprès de la direction du Petit Journal, qui soutiendra néanmoins le grand reporter. -
Le succès de son reportage sur le bagne de Cayenne (Au bagne) décide Albert Londres à s'intéresser à d'autres geôles de la République.
Il s'agit cette fois d'enquêter sur les bagnes militaires, situés pour la plupart en Afrique du Nord et dépendant du ministère de la Guerre. Malgré l'hostilité de la hiérarchie militaire, le grand reporter sillonne le Rif, recueillant les doléances des soldats bagnards. Sous le titre Biribi, son reportage est publié au printemps 1924. Pour répondre à la pression de l'opinion publique, le ministre de la Guerre se voit contraint d'envoyer sur place une commission d'enquête, et ce sera bien grâce à Albert Londres que les bagnes militaires et leurs odieux " travaux publics " seront définitivement supprimés en France.
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Pendant les premiers mois de la Grande Guerre, Albert Londres est correspondant militaire sur le front français - l'occasion pour lui, selon une de ses formules qui restera célèbre, de "porter la plume dans la plaie".
Dans un style lyrique et enlevé, où souffle un patriotisme non dénué de lucidité, le jeune journaliste - il vient d'avoir trente ans - partage le quotidien des soldats, erre au plus près des batailles et, chronique après chronique, se fait le témoin de la grande Histoire. -
L'Équipée de Gabriele D'Annunzio Albert Londres Au lendemain de la Première Guerre mondiale, un homme ébranle l'Italie et fascine les Italiens : Gabriele d'Annunzio, officier de l'armée de l'air et poète.
Succombant à cette fascination, Albert Londres suit de très près la brûlante affaire de Fiume, port de l'Adriatique que se disputent les puissances européennes. Avant même que d'Annunzio décrète la cité "État libre de Fiume", le grand journaliste rend compte de l'affaire avec tant de force, qu'il sera licencié du Petit Journal sur ordre de Clemenceau. -
En 1922, Albert Londres visite l'Indochine découvrant ainsi une capitale qui deviendra bientôt une destination mythique pour des générations de journalistes : Saigon.
Relativement déçu par la ville, en proie à la morosité et à la crispation colonialiste, durement éprouvé par le climat dont il se plaint sans cesse, il parcourt le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Cambodge, et paticipe même à une chasse au tigre sur les hauts-plateaux de Dalat. -
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C'est en 1927 que, pour la première fois, Albert Londres va concevoir une enquête comme un livre, et non comme une suite d'articles réunis.
Quittant la France incognito pour l'Argentine, il se lance dans une minutieuse enquête sur la « traite des Blanches », prostituées venues d'Europe pour arpenter les trottoirs d'Amérique du Sud.
Après avoir recueilli des renseignements auprès de proxénètes du milieu parisien, il se heurtera à de nombreuses difficultés pour pénétrer celui de Buenos Aires.
Il viendra cependant à bout de ses difficultés grâce à ses contacts dans la communauté française de Buenos Aires, qui compte alors un nombre appréciable de maquereaux et de filles.
Dans Le chemin de Buenos Aires, Albert Londres nous décrit leur mode de vie et leurs codes au cours des vingt-quatre chapitres de ce livre, qui sera salué par la critique et connaîtra un franc succès, et de nombreuses rééditions.
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Né à en 1884 à Vichy, Albert Londres monte à Paris et commence sa carrière de journaliste au Matin, en 1906.
En 1914, réformé, il se rend à Reims, pendant le bombardement de la ville, comme correspondant de guerre, et dénonce dans son journal - déjà ! - ses démêlés avec la censure militaire (Contre le bourrage de crâne). Il entre ensuite au Petit Journal, dans lequel il va publier de nombreux reportages avant de rejoindre Excelsior, qui l'envoie en URSS (Dans la Russie des soviets).
En 1922, il se rend au Japon et en Chine et en ramène une série d'articles qui connaîtra un grand succès (La Chine en folie).
En 1923, il entreprend une enquête sensible sur le bagne de Cayenne (Au bagne), qui, publiée dans le Petit Parisien, aura un tel retentissement qu'elle aboutira à la fermeture du pénitencier de Saint-Laurent-du-Maroni. Un autre témoignage, lié à l'épouvante du bagne guyanais, lui est alors fourni par Dieudonné, bagnard en cavale au Brésil, que le reporter ramènera avec lui en France, et dont il obtiendra finalement la réhabilitation (L'homme qui s'évada). Soumises elles aussi au travail forcé, les prostituées françaises d'Argentine sont pour Albert Londres l'occasion d'un reportage dans le milieu (Le Chemin de Buenos Aires). Après le bagne civil de Cayenne, le journaliste va régler son compte au bagne militaire, dont il dénonce une fois encore avec véhémence les abus (Dante n'avait rien vu) ; après une longue polémique avec les autorités - encore -, tous les pénitenciers militaires sont abolis. C'est l'impossibilité d'entrer dans La Mecque, où il comptait réaliser un scoop , qui conduit le grand reporter sur les bords de la mer Rouge, où il passe quelques jours sur un boutre avec les plongeurs miséreux qui risquent leur vie pour ramener les très recherchées huîtres perlières (Les Pêcheurs de perles).
En 1926, il décide de s'intéresser de plus près à Marseille, d'où il est souvent parti pour ses lointains reportages (Marseille, porte du Sud). On peut être grand reporter et s'intéresser aux événements nationaux, et c'est ainsi qu'Albert Londres couvre le Tour de France 1928 (Les Forçats de la route).
Toujours en France, il parvient à pénétrer l'univers des hôpitaux psychiatriques, où la contrainte, les brutalités et l'horreur sont la norme (Chez les fous). Toujours pour le Petit Parisien, il se rend au Sénégal et au Congo et dénonce l'esclavage pur et simple auquel sont soumis les ouvriers noirs sur les chantiers de construction des voies ferrées (Terre d'ébène).
En 1929, au moment ou l'antisémitisme gagne partout du terrain, il enquête en Israël et dans toute l'Europe centrale sur le devenir du peuple élu (Le Juif errant est arrivé). Puis, dans les Balkans, il tente de comprendre ce qui pousse les nationalistes macédoniens au terrorisme (Les Comitadjis).
C'est en rentrant de Shanghai, en 1932, où il était allé enquêter sur les triades chinoises, l'opium et les réseaux de traficants, et d'où, avait-il câblé, il ramenait de la dynamite , qu'il trouva la mort dans l'incendie du paquebot Georges-Philippar, en mer Rouge.
Les Ouvres complètes d'Albert Londres, publiées en 1992 par Arléa, ont connu un vrai succès de librairie (plus de 10 000 exemplaires vendus). Le procès intenté par l'association des Amis d'Albert-Londres, que nous avions perdu, et à la suite duquel nous avions été contraints d'arrêter la commercialisation de tous les titres du grand reporter, vient d'être invalidé par une récente décision de la Cour de cassation. Nous reprendrons donc dans les mois qui viennent l'ensemble des titres de cet auteur (18 en tout) que nous avions inscrits à notre catalogue. -
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Coffret albert londres : les prisons (4 vol.) : dante n'avait rien vu, au bagne, l'homme qui s'evada
Albert Londres
- Arlea
- Arlea Poches
- 1 Avril 2000
- 9782869595057