Pendant la première guerre mondiale, le département de l'Yonne, toujours menacé, jamais envahi, constitua une précieuse base arrière pour l'état-major. Grâce à la mise en service de 80 hôpitaux et structures annexes, il permit d'accueillir des dizaines de milliers de blessés en provenance du front, par voie d'eau ou par voie ferrée. L'ouverture d'une ligne spéciale Auxerre - Saint-Florentin, via la ligne PLM et le dépôt de Laroche, permit d'acheminer sans discontinuer troupes et matériel depuis le centre de la France jusqu'aux fronts du Nord-Est. Les hommes valides étant partis au combat, femmes, enfants et vieillards durent s'employer à faire vivre les fermes, les transports, les administrations et les usines. Ils durent lutter pendant quatre ans contre l'angoisse de la mort d'un proche au combat et la dureté de la vie. Restrictions alimentaires, spéculations sur la nourriture, pénuries de charbon ou de pétrole aggravées par la froidure d'hivers très rigoureux rendaient le quotidien pour le moins difficile.
Résumé bientôt disponible
Il était une fois Migennes. ou plutôt, il était une fois Laroche-Migennes.
Ayant pris son essor dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette halte ferroviaire, située à mi-chemin entre Paris et Dijon, est devenue de nos jours un grand nom de l'histoire nationale des transports.
Haut lieu de la Résistance, la cité cheminote de l'Yonne doit sa célébrité à son port, à sa gare, à son dépôt, mais aussi à son cabaret, installé au bord du canal de Bourgogne. Celui-ci a vu débuter dans les années cinquante et soixante les artistes les plus prestigieux. Gilbert Bécaud fut le premier d'entre eux, en avril 1954.
Dans ce troisième tome plus contemporain, Alain Vincent revient sur les traumatismes de la seconde guerre mondiale et ses bombardements, puis il nous invite à revisiter le XXe siècle jusqu'aux portes du troisième millénaire, à travers les temps forts du passé de la commune.
Alain Vincent place une nouvelle fois les hommes au coeur de son ouvrage. Il les met à l'honneur, qu'ils soient anonymes ou célèbres, pour nous raconter l'histoire de Migennes. Ainsi, il publie pour la première fois les annales du curé Lemoine qui témoignent des dures conditions de vie des gens du village au XVIIIe siècle. Nous assistons ensuite à la construction du canal de Bourgogne et à son déclin quand le chemin de fer supplante le transport fluvial. Puis vient le développement du rail et l'essor de la communauté cheminote. Migennes devient, peu à peu, une cité ferroviaire plus connue sous le nom de sa gare, Laroche-Migennes. Ceux qui ont écrit l'histoire ou marqué la vie sociale, économique et culturelle migennoise trouvent leur place dans ces pages richement illustrées. Quel plaisir de feuilleter ce livre où le passé de Migennes nous est restitué grâce à la mémoire et à la parole d'anciens, mais aussi grâce à la magie de la photographie qui fixe l'instant avant même qu'il ne devienne historique?!
Résumé bientôt disponible
Alain Vincent, fidèle estivant de La Grande-Motte, est lauteur de plusieurs ouvrages dans la collection Mémoire en Images, doù lidée dy faire figurer la célèbre station de lHérault, nouvelle perle du littoral languedocien. Fort du concours dIsabelle Edoire, une amie de la région férue de littérature, Alain Vincent a suivi les conseils et sest inspiré des recherches dAlice Rey, passionnée par le patrimoine melgorien ; il a bénéficié des apports de René Fournier, collectionneur de cartes postales, et dAndré Rancurel, ancien photographe professionnel ; il a enfin demandé à Zappy Max, animateur emblématique de lhistoire de la radio, de lui écrire une préface. Ainsi lauteur finalise ici un projet qui lui tenait particulièrement à cur. Rien de tout cela naurait pu voir le jour sans laccueil et le soutien de nombreux anciens du pays, parmi lesquels Rosy Bourianes, boulangère à la faconde incomparable et figure de proue des pionniers grand-mottois . Leurs archives et leurs souvenirs des débuts de la station, dont larchitecture exceptionnelle est inspirée des Mayas, sont venus constituer le piment de ce livre à nul autre pareil.
L'histoire tourmentée de la France est indissociable de celle de l'Allemagne et de ses invasions meurtrières. Au cours des trois conflits dont il est question dans cet ouvrage, face à des autorités politiques et militaires souvent dépassées, se sont levés, dans nos provinces, des combattants citoyens (soldats ou civils) qui ont sauvé l'âme et l'honneur de la nation.
En 1870-1871, ce furent les gardes mobiles et les francs-tireurs, toujours en embuscade.
De 1914 à 1918, ce furent les Poilus, terrés dans leurs tranchées, fraternels et tragiques. Disparus à l'âge de 110 ans, Louis de Cazenave et Lazare Ponticelli, derniers témoins de cette boucherie, restèrent jusqu'au bout solidaires de leurs camarades de souffrance : le premier en refusant longtemps la Légion d'honneur au prétexte que « d'autres, tombés au front, n'avaient même pas eu droit à une croix de bois » ; le second, ultime survivant, en acceptant du bout des lèvres des funérailles nationales à la condition « qu'elles soient simples et dédiées à tous les morts de la première guerre mondiale ».
En 1940, les Français assistaient avec effroi au déferlement hitlérien. Cette fois, pendant quatre ans, ce furent les résistants qui s'opposèrent à l'ordre nazi.
La Résistance, livre publié dans cette même collection en mai 2005, complète celui-ci. Il a été réalisé, entre autres, avec le concours de Christine Levisse-Touzé, directrice du Mémorial Leclerc-Jean Moulin (ci-dessous en compagnie de l'auteur), et de Maurice Kriegel-Valrimont, figure emblématique de la libération de Paris.
Il était une fois Brienon-sur-Armançon, une petite ville du centre de l'Yonne dont le canton compte dix autres communes situées entre la vallée de l'Armançon et la lisière de la forêt d'Othe, royaume des bûcherons, des noisettes et du bon cidre.
La riche histoire de ce pays, carrefour de communications, théâtre de conflits, a été marquée par l'influence des archevêques de Sens qui possédaient un château au centre de la cité brienonnaise. Ainsi le sort des paroissiens de la contrée fut-il étroitement lié, pendant plus de onze siècles, aux archevêques sénonais, et ce jusqu'à la Révolution.
Le nom de la ville, vieille cité s'il en est, évolua par la suite en fonction de l'Histoire et des pouvoirs politiques qui se sont succédé, balançant entre
Brienon-l'Archevêque et Brienon-sur-Armançon, son nom définitif.
Quand les hommes préhistoriques décidèrent de s'installer et de faire souche près du confluent de l'Yonne et de l'Armançon, ils ne se doutaient pas qu'un jour, un cheval d'acier suant et soufflant, crachant de la vapeur, emprunterait ces mêmes vallées avec, derrière lui, une cohorte de voitures remplies de voyageurs.
Ainsi, le village de Migennes, bâti sur une colline et qui ne comptait que quelques dizaines d'âmes au Moyen Age, vit se développer, à une lieue de là, une ville-champignon née des transports fluviaux et du chemin de fer. La mise en service du canal de Bourgogne, en 1832, entraîna la création du port de Migennes. La construction de la voie ferrée de Paris à Lyon impacta la vie locale par l'ouverture de la gare de Laroche, en 1849, puis par la mise en service d'un dépôt très important à partir de 1880. Laroche-Migennes, le centre ferroviaire du département de l'Yonne, était né !
Avec cet ouvrage dont les sujets sont égrenés tout au long des lettres de l'alphabet, Alain Vincent complète une série de quatre livres qu'il a déjà consacrés à sa commune de résidence.
Succédant au traumatisme de la défaite et de l'évacuation du Vietnam, la guerre d'Algérie a ébranlé, pendant près de huit ans, les fondements mêmes de la République. A travers cet ouvrage, Alain Vincent nous présente les multiples facettes de ce conflit qui a déchiré la société française. L'engagement de près de deux millions de militaires (contingent, armée de métier, supplétifs) pour tenter de juguler une guerre civile atroce qui opposait les Européens aux musulmans, mais aussi les musulmans entre eux, a meurtri toute une génération.
Si certains soldats accomplirent leur temps dans des zones tranquilles, d'autres furent emportés dans les spirales de la violence et de la barbarie.
« Quand, au détour d'un virage, nous sommes tombés sur une embuscade, raconte Michel Rapin, l'un des témoins de ce livre, nous avons riposté et poursuivi nos assaillants dans un village, puis arrosé les maisons au fusil-mitrailleur et au canon de 37 mm. Nous n'avons pas découvert de rebelles, mais par contre deux gosses blessés de 14 et 8 ans, dont l'un, le plus jeune, était criblé d'éclats et dont le bras droit ne tenait plus que par le nerf. C'est moi-même qui l'ai porté dans mes bras sur 1 500 mètres, jusque sur la piste où nous attendait le convoi. Je me rappellerai toujours les saccades et les soubresauts de son corps d'où toute vie était en train de s'échapper, son sang tout chaud coulant sur mon treillis. » Cinquante ans plus tard, l'Algérie n'en finit pas de panser ses plaies, sans cesse ravivées par le terrorisme. Quand ce riche et beau pays accédera-t-il à la sérénité ? Quand les relations franco-algériennes s'apaiseront-elles enfin ? Alain Vincent, ancien combattant du Vietnam, a été reçu officiellement au musée que les autorités vietnamiennes ont consacré à la bataille de Tu Vu (Tonkin). L'auteur a été invité à y déposer son livre (Indochine, la guerre oubliée), paru aux Editions Alan Sutton. Une partie de ce livre, qui précède en quelque sorte celui-ci, a été traduite en vietnamien. Alain Vincent est également l'auteur de nombreuses autres publications à caractère historique.
Résumé bientôt disponible
Résumé bientôt disponible
Résumé bientôt disponible
Venue de nulle part, Lise était arrivée un beau jour dans la ville, sans rien connaitre de son passé. On lui donnait quinze ans. Sa vie a commencé là. Alors que ses camarades d'université jouissent des plaisirs et des peines de leur âge, elle voudrait tant être normale et savoir d'où elle vient, que les études, les amitiés et les amours ne comptent pas.Son unique refuge est le don unique qu'elle s'est découvert, de pénétrer dans les livres et de vivre réellement la vie d'un personnage, à ses risques et périls.
Bob, jeune écrivain, a décroché une commande pour publier un feuilleton dans un magasine. Elle va se plonger dans cette histoire irlandaise dramatique qui va la mener, non sans secousses, vers sa naissance.
Chloé s'engage dans le parc Kléber, raccourci appréciable, mais à éviter la nuit tombée. Après une traversée d'une dizaine de minutes sans encombre, elle n'est pas fâchée d'apercevoir la sortie et les lampadaires rassurants qui viennent de s'allumer. Dans la limousine garée juste à l'etérieur : "T'as la photo ? T'es sûr que c'est bien elle ? "
Quelques nouvelles, quand le destin est en embuscade :
Nathalie a mitonné pour son patron un drôle de voyage La surdité de Beethoven, un bienfait ?
Les plaisirs mortels d'Onan Quand la lune intervient dans nos affaires La mauvaise rencontre du mercenaire Entre deux tsunamis Les limites de la solitude Coupable ou non coupable ?
Expérience d'une vie nouvelle Que peuvent se dire l'écho et le miroir ?
Le mystère de la dernière pensée Le conciliateur jette l'éponge Daesh a pris ses deux fils aînés, le troisième partira-t-il ?
Le jour du big bang
Pour Fred le débutant, trois évènements vont compter :
- Il tombe sur un patron, Monière, qui n'a aucune notion du bien et du mal. Sous prétexte de le former, il intervient sans vergogne dans sa vie privée.
- Il improvise au piano dans une boîte de nuit, Angelina est charmée.
- Il perd sa blle au golf, Marion la trouve.
Les conséquences en sont imprévisibles et mettent à mal sa naïveté et son optimisme. Trouver son chemin dans le milieu affairiste de la ville, hypocrite et superficiel, n'est pas de tout repos.
Le passage du célibat à la vie de famille sera chaotique.
Née en 1748 à Lyon, d'une famille aisée, Françoise Robin reçoit une parfaite éducation, dans les meilleures écoles. Seulement voilà : elle imagine mal son avenir provincial, trop curieuse du monde à découvrir. C'est ce qui la séduit chez l'homme qu'elle épouse, à dix-huit ans. Pierre Poivre, de vingt neuf ans plus âgé, a déjà parcouru le monde, et va recommencer avec elle.
Les six années passées en l'Île de France (Île Maurice) la marqueront, par les rencontres extraordinaires qu'elle y fera, comme Bernardin de Saint Pierre, Bougainville, Jeanne Baret et Philibert Commerson. Le commerce des épices est très profitable et il s'agit de rompre le quasi-monopole détenu par les Hollandais du côté de Java et Timor.
De retour en France, avec son mari et ses deux filles, plus une en son sein, elle cultive ses amitiés avec Pierre-Samuel Du Pont, Les Lafayette, les Lavoisier, et autres personnages cultivés, modernes et aventureux.
La guerre d'indépendance des Américains fait rage, alors qu'à Lyon, c'est le lancement de la montgolfière et la révolte des deux sous. Françoise intervient chaque fois qu'elle voit l'injustice, l'esclavage et l'exploitation des hommes. Elle a un pied dans chaque monde, entre l'appentis des ouvriers-tisseurs et le faste de Versailles.
À la veille de la Révolution, son mari décédé, elle s'installe à Paris dans la fleur de ses quarante ans, pour un nouveau départ, sans se douter des tourments qui l'attendent.
Début juillet 1789 : finies les aventures à l'autre bout du monde avec son mari Pierre Poivre, qu'elle vient de perdre ainsi que sa fille aînée. Françoise emménage à Paris avec ses deux filles, Île de France et Sarah.
Elle va parcourir l'Histoire :
La Révolution, avec ses alternances d'enthousiasme populaire et d'atrocités l'Empire, son panache et sa conscription impitoyable trois royautés hésitant entre absolutisme et embourgeoisement.
D'une classe dont les privilèges s'effritent, elle nous fait vivre les péripéties de personnalités attachantes et pittoresques. Les grandes fêtes, les amours, la prison, la guillotine, les complots, les dégâts de l'industrie, la ruée vers l'ouest.
Il lui faudra beaucoup de sang-froid et de sagesse pour soutenir sa famille et ses amis. Son nouveau mari, Pierre-Samuel, favorable à une royauté plus à l'écoute du peuple, n'échappera pas à la prison et Françoise déploiera tous ses efforts pour lui épargner la guillotine. Ils vont vivre entre l'Europe et les États-Unis, où la colonie française est très active.
Sa fille Île de France a épousé de Pusy, qui se retrouvera, avec Lafayette, prisonnier des Autrichiens pour de longues années, jusqu'à ce que Bonaparte obtienne leur libération.
La toile de sa vie est tissée de gens, d'évènements et d'émotions. Les confidences de Juliette Récamier, l'intrusion des Parmesans à Gênes, la bataille d'Andrew Jackson à la Nouvelle-Orléans, le naufrage de Lafayette sur la rivière Ohio, les intermèdes romantiques chez Germaine de Staël à Coppet ou à Chevannes avec son futur mari, sans oublier Berlioz jouant de sa guitare et Germain, son ami providentiel.
Elle assiste avec bonheur à l'union de Maurice et Mathilde, qui renforce ses liens avec les Lafayette, des amis de toujours.
Pendant que la France connait de profondes transformations politiques et industrielles, la vie exemplaire de Françoise est nourrie de sa curiosité inlassable du monde et de son attention aux autres.
La section approche avec précaution des premières maisons du hameau quand une porte s'ouvre, un rebelle en surgit comme le coucou de la pendule et vide son chargeur à bout portant dans le corps du légionnaire. Celui-ci s'écroule et n'a que le temps de murmurer « maman » dans un dernier souffle.
Dans mon baluchon, des fables, des images et des rêveries sans queue ni tête.
Funambules, voyageurs, filles de joie, gens de peu, ils ont tous un coin d'amour que le temps et l'absence menacent.
Si nos erreurs sont gravées par le temps, au tic-tac sans pardon, les souvenirs, eux, ont le pouvoir du retour et de l'absolution.
La vie est un présent du présent, qui saute d'un rocher à l'autre au-dessus de la rivière du néant, jusqu'à la rive prometteuse.
Avoir sept ans dans le djebel, en 1954 , c'est un peu ce qui m'est arrivé... je veux parler de ce qui s'est passé à notre niveau, de ce dont j'ai souffert et de ce que j'ai vécu, en tant que gosse parmi les autres gosses ; je veux parler de ces femmes et de ces hommes de ma famille qui ont perdu la vie pendant cette période.
Mohamed, à l'automne de sa vie, raconte à Alain Vincent, sans langue de bois, d'une manière presque feutrée, ses souvenirs d'enfance pendant la guerre d'Algérie, dans son village, son douar aujourd'hui disparu, qui se trouvait dans la montagne à l'est de Ténès, une ville côtière située entre Alger et Oran.
Ce terrible témoignage a profondément bouleversé l'auteur, qui décide de rendre public ce travail de mémoire, la mémoire de cet homme à jamais marqué par la mort de ses proches, un travail qui est aussi pour lui un ultime hommage.
Peu de salles de spectacle peuvent s'enorgueillir d'avoir vu débuter Johnny Hallyday ou accueilli Charles Aznavour, Jean Ferrat, Alice Dona, Jacques Brel, Juliette Gréco...
L'Escale, lieu mythique migennois, miraculeusement sauvegardé et restauré, est de celles-ci. C'est la belle aventure de ce cabaret, en même temps que celle de l'âge d'or du music-hall français, qui est évoquée dans ces pages.
...Aller aux casseroles, bouffer le trait, déboutiquer, faire l'heure, marcher sur l'erre, torcher un train,...
Autant d'expressions hautes en couleur qui parleront aux cheminots et éveilleront l'intérêt des passionnés du chemin de fer comme celui des amoureux de notre langue française que les gens de métier savent si bien s'approprier pour le bonheur de tous. Épaulé par un jeune conducteur de motrice électrique et par une équipe composée d'un sanglier du rail, d'un mécanicien vapeur, d'un conducteur électricien, d'un visiteur et d'un formateur de conducteurs TGV, tous aujourd'hui à la retraite, Alain Vincent a recensé plus de 700 définitions à caractère linguistique, historique ou anecdotique qui réjouiront tous ceux qui se demandent pourquoi les primeurs du Morvan n'atterrissent pas dans leur assiette mais dans le ballast de l'ensemble des voies ferrées du réseau national !