Philippe de Gonzague, un prince puissant grand ami de Philippe de Nevers et de Philippe d'Orléans, futur régent de France, décide d'assassiner de Nevers pour hériter de sa femme et surtout de sa fortune...
"Le Bossu" est le roman le plus connu de Paul Féval, plusieurs fois adapté au cinéma (dernière adaptation en 1997 avec Daniel Auteuil dans le rôle de Lagardère). Paul Féval fils lui donnera une suite (en modifiant la fin du roman original) ainsi que plusieurs romans antérieurs ou auteur de personnage du "Bossu". Féval respecte les codes du roman de cape et d'épée et ceux du roman populaire (de l'action, du suspense, de l'émotion, un happy end). Comme Alexandre Dumas ou Victor Hugo, Paul Féval fait parti des ces trop rares auteurs, qui sont aussi de grands conteurs.
Edition numérisée fidèle à l'édition originale contenant : LE PETIT PARISIEN (PREMIÈRE PARTIE LES MAÎTRES EN FAIT D'ARMES ; DEUXIÈME PARTIE L'HÔTEL DE NEVERS ; TROISIÈME PARTIE LES MÉMOIRES D'AURORE). Suivi de LAGARDÈRE ! (PREMIÈRE PARTIE LE PALAIS-ROYAL ; DEUXIÈME PARTIE LE CONTRAT DE MARIAGE ; TROISIÈME PARTIE LE TÉMOIGNAGE DU MORT).
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Ce roman de la vengeance est un roman du crime et de la machination, thèmes privilégiés de Paul Féval qui feront de lui à plus d'un titre l'un des grands maîtres du roman policier. Rien ne sert d'en dire plus... Stanley Kubrick en son temps disait qu'une oeuvre se devait de rester mystérieuse pour laisser à chacun une liberté d'interprétation et de jugement, et il répugnait donc pour sa part à parler de ses films. 170 ans après l'écriture de ce livre, cette remarque n'a jamais été aussi bien adaptée.
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Au tout début du XIXe siècle, le comte Mario de Monteleone, cousin de Ferdinand, roi de Naples, mène en secret le combat contre les Français. En secret : tout est là. Les conjurés n'ont pas d'armes, mais ils possèdent le sentiment de leur bon droit et savent pouvoir compter sur l'allié le plus sûr : le silence.
En 1804, à Paris, il se passe des faits étranges quai de la Tournelle. Personne n'y a vu de poissons aussi gros et gras. Un pêcheur prend même un énorme brochet qui cache dans ses entrailles un doigt humain portant une baguette de grande valeur. Trois jeunes et riches étudiants allemands disparaissent mystérieusement. Une comtesse hongroise se marie plusieurs fois dans diverses églises. René de Kervoz, jeune étudiant en droit, neveu du célèbre Cadoudal, délaisse sa fiancée pour suivre une belle inconnue blonde. La capitale bruit de mille rumeurs, les complots se multiplient et tout un chacun se demande qui est cette « Vampire » que l'on rend responsable de tout. Est-ce une femme ou deux ? Une bande de conspirateurs ou de brigands ? Ou tout simplement l'allégorie de la ville elle-même ?
Dans ce roman fantastique sur fond historique, le lecteur y croisera Bonaparte au moment où il n'est pas encore empereur et où il échappe à la mort lors de l'attentat à la machine infernale de la rue Saint Nicaise. Il suivra également Georges Cadoudal, le chouan qui vient défier Bonaparte jusqu'à Paris et qui finira tragiquement. Sur cette trame historique bien réelle, Paul Féval, le romancier du célèbre « Bossu », brode une sombre histoire de vampire en s'inspirant de la terrible légende du comte Szandor.
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Et si Ann Radcliffe, célèbre pour ses romans gothiques, avait elle-même été la protagoniste d'une aventure pleine de danger ?
C'est ce qu'elle a raconté au grand feuilletonniste français Paul Féval, qui rapporte le récit de la lutte de la jeune femme contre l'atroce M. Gtzi, le vampire aux yeux verts luminescents, et sa découverte de toute une terrifiante cité : la ville-vampire !
Un roman drôle et enlevé qui appartient à la veine fantastique de Paul Féval (1816-1887), célèbre pour avoir écrit une des oeuvres les plus abondantes et les plus échevelées du XIXe siècle (Le Bossu, Les Mystères de Londres, Les Couteaux d'or, Les Habits noirs).
Un roman précurseur, qui influença la fiction vampirique, notamment Tanith Lee et Poppy Z. Brite, et ose pour la première fois mêler figures réelles et figures mythiques, avec un bon brin d'humour.
Paul Féval mène, sur un rythme endiablé, une histoire extravagante où les morts se comptent par centaines (une moyenne de soixante-treize assassinats par chapitre,!). Outre les crimes, assassinats, meurtres les plus divers et variés, l'auteur accumule les situations et dialogues convenus que l'on trouve dans les mauvais romans du genre littéraire où il oeuvre. Il se livre à un véritable pastiche, allant jusqu'à la caricature, voire l'autodérision en employant à foison toutes les ficelles de son métier pour faire naître la peur, l'angoisse, le fantastique, créer et maintenir le suspense.
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En 1825, les fêtes qu'organise Mgr de Quélen réunissent la meilleure société. Les discussions tournent souvent autour d'histoires de fantômes, de vampires, le surnaturel est à la mode. Lors d'une de ces soirées, deux invités se distinguent en racontant l'histoire des frères Ténèbre. À la fois bandits et vampires, les frères Ténèbre écument l'Europe pour réaliser leurs méfaits... Extrait : « Nous n'avons plus le temps de ménager nos petits effets de surprise, et d'ailleurs, d'après tout ce qui précède, chacun de vous pourrait deviner que les frères Ténèbre furent de la fête. Mais sous quel prétexte et sous quelle forme ! Je vous prie, mes chers seigneurs et mes belles dames, de ne point jauger ces deux êtres véritablement prodigieux à la mesure de vos imposteurs timides, de vos brigands à cervelle étroite, de vos fantômes dont le rôle puéril se borne à épouvanter gratuitement la faiblesse des femmes et la poltronnerie des petits enfants. Mon avis, je ne vous l'ai pas caché, est que nous sommes ici en face du surnaturel, employant des moyens qui sont en dehors de notre compréhension, pour satisfaire la plus grossière et la plus basse de toutes les passions humaines : la convoitise. Sous ces pierres noires, recouvrant les deux tombes de la plaine du Grand-Waraden, on n'enterra point des corps, mais des péchés capitaux incarnés depuis le commencement du monde. En d'autres lieux doivent être les marbres qui recouvrent ces autres vampires, toujours mourant, mais vivant toujours : l'Ambition, la Colère, la Haine, le Mensonge et l'Orgueil.
Trois contes : Le joli château -- Anne des Îles -- La Femme blanche des marais. Extrait : M. de Malestroit, avant de quitter son château pour guerroyer contre les huguenots, avait laissé sa femme, Marguerite de Guer, au soin d'un fidèle serviteur, roturier de naissance, qui avait nom Toussaint Rocher. Toussaint n'avait jamais porté l'épée ni l'arquebuse de combat, mais il était brave, et, dans une rencontre, il eût été un dangereux adversaire, car, chasseur de son métier, il maniait également bien l'arbalète et la lourde carabine à rouet. C'était un homme des marais. Son enfance s'était passée sur les bords de l'Oust, dans un petit manoir de la maison de Malestroit, que son père tenait à fief. Appelé par son seigneur au château où il remplissait l'office de veneur depuis plusieurs années, Toussaint n'avait point oublié le passe-temps de sa jeunesse. Il se souvenait de ses compagnons restés simples paysans, et venait souvent visiter sa vieille mère, veuve maintenant, et habitant toujours le petit manoir de Gourlâ, dont les murailles lézardées se miraient dans les eaux claires du marais.
J'ai déjà raconté bien des histoires qui venaient du salon de la Marquise. Elles ont obtenu un certain succès, cela m'encourage. Quelques semaines après la fameuse soirée où sir Walter Scott raconta La Garde noire, ce fut un ministre qui prit la parole.En ce temps-là, les ministres n'étaient pas « tout le monde. » L'histoire parlera de celui-ci un petit peu, dans un petit coin.Il avait l'honneur d'être Breton et avocat comme Saint-Yves.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Paul Féval (1816-1887)
"Sous le gouvernement du régent Philippe d'Orléans, la Lorraine était encore un État séparé de la France. Le duc Léopold régnait. Ce fut seulement vers le milieu du même siècle que Stanislas de Pologne, dépossédé, acquérant la souveraineté du pays lorrain au moyen d'un échange, endormit, à son insu peut-être, la question politique, et prépara l'annexion définitive de ce beau pays à la monarchie française.
Du reste, on peut le dire, les rives de la Meuse étaient alors comme aujourd'hui un pays tout français par la langue et par les habitudes. La frontière qui séparait les forêts montagneuses du Barrois des vignobles de la Champagne pouvait passer pour nominale, et les grandes armées de Louis XIV avaient toujours eu un contingent nombreux de Lorrains mercenaires, quelle que fût l'attitude de la cour de Nancy.
En 1718, il y avait à la lisière de la forêt de Béhonne, à une lieue de Bar-le-Duc, sur la route de Verdun, une grande vieille maison, qui avait physionomie de manoir, mais dont maître Jérôme Olivat, son possesseur actuel, avait fait une auberge.
Maître Jérôme Olivat était un homme de soixante ans, ancien soldat des guerres d'Allemagne, d'où il avait rapporté une douzaine de blessures et des écus. Les blessures le tenaient cloué sur son lit depuis bien longtemps ; les écus ne lui avaient point porté bonheur."
Le régent Philippe d'Orléans gouverne la France. Jacques Stuart, petit-fils du roi d'Angleterre et d'Ecosse Charles Ier qui fut destitué et décapité, vit tranquillement son exil, sous le nom de chevalier de Saint-Georges, en Lorraine. Les partisans de la dynastie Stuart voient les choses autrement : Le chevalier de Saint-Georges doit retourner en Ecosse et combattre pour récupérer son trône. Mais fuir la France n'est pas une simple affaire...
A suivre : "La Cavalière"
Paul Féval (1816-1887)
"La chasse au roi subissait un temps d'arrêt. Il se trouvait que Piètre Gadoche avait fait erreur quelque peu dans ses calculs, ce qui arrive, dit-on, aux mathématiciens les plus habiles. Tout ne va pas, en ce monde, sur des roulettes, même les coquineries les mieux montées ; Piètre Gadoche avait voulu faire sortir de Paris, où la bataille décisive, était impossible, le chevalier de Saint-Georges, et il avait réussi ; mais, cinq jours après la mascarade de chevauchée militaire, sous les ordres du prétendu marquis de Grillon effectuée de l'hôtel de Lauzan à la ville qui fut le berceau de Marguerite de Navarre et de Louis XIV, le chevalier de Saint-Georges était encore à Saint-Germain en-Laye.
Le prétendant était retenu là, non plus par la nécessité, mais par le charme qu'il éprouvait à voir réunies lady Mary Stuart de Rothsay et la reine, sa mère. Longtemps après, à Rome, quand il regardait des hauteurs du Vatican le lointain de sa jeunesse, il déclara bien souvent que cette semaine perdue à Saint-Germain représentait les plus heureux jours de sa vie."
Suite et fin de "La chasse au roi"
Paul Féval (1816-1887)
"J'avais un frère aîné qui était un saint ici-bas. Il marchait doux et ferme dans la vie. Dieu lui avait donné d'amères tristesses. Il adorait la volonté de Dieu. Que de fois pourtant je vis sa tête, chauve avant l'âge, s'incliner sous le poids des découragements mystérieux !
J'étais enfant lorsqu'il pensait déjà, c'est-à-dire, hélas ! alors qu'il souffrait. Je m'étonnais de voir la gaîté vive succéder en lui brusquement à de longs silences où son regard distrait s'était baigné dans le vide. Il riait de si grand coeur ! Un homme peut-il être triste et gai ? heureux et à la fois malheureux ? Pauvre frère ! ami si cher ! la mort l'a pris et je ne l'ai pas vu à sa dernière heure.
Je vins, une nuit d'hiver, à Saint-Malo, la ville lugubre et parcimonieuse où pas une goutte d'huile n'est dépensée à éclairer le passant qui s'égare : je vins, cherchant dans les ténèbres la maison de mon frère. Jadis, quand j'arrivais, savais-je si la ville avare et marchande était ou non éclairée ? mon frère était là qui m'attendait et qui me conduisait au logis.
Cette fois personne !
Et je pense que j'étais complice du hasard qui m'égarait dans les rues. Je fuyais d'instinct la maison où il n'était plus."
L'action se passe quelques années après "La fée des grèves". Devenue veuve, madame Reine élève son fils Aubry avec l'aide de son fidèle Jeannin. Pendant ce temps, le roi de France, Louis XI, est décidé à anéantir le duché de Bretagne...
A suivre : "L'Homme de Fer".
Paul Féval (1816-1887)
Lagardère, jeune homme plein de fougue et habile bretteur, ne rêve que d'une chose : percer le secret de la fameuse "botte de Nevers".
Se battant aux côtés du duc de Nevers, lorsque celui-ci est lâchement assassiné, Lagardère jure de le venger et de protéger la fille cachée du duc : Aurore...
Qui ne connaît pas la célèbre phrase : "Si tu ne viens pas à Lagardère, c'est Lagardère qui ira à toi !" ? "Le bossu" est le modèle par excellence du roman "cape et épée" : un peu d'histoire, un peu d'amour et beaucoup d'aventure !
"Le petit Parisien" est la première partie du "Bossu" et est suivi de "Lagardère".
Paul Féval (1816-1887)
"Bien en cours, tout-puissant, riche et n'ayant contre lui qu'un pauvre conscrit, le triomphe de Gonzague semblait assuré. Mais la Roche Tarpéienne est près du Capitole, et l'on ne peut dire que la coupe sera bue tant qu'elle ne l'est pas. Si précaire que fut sa situation, Henri de Lagardère, dont la vengeance marchait implacable, inoxerable comme le destin, allait enfin se dresser devant l'assassin de Nevers. Par un subterfuge aussi génial qu'audacieux, il allait bientôt faire condamner Gonzague lui-même, en en appelant au témoignage de la victime pour désigner le meurtrier..." Ainsi se termine la première partie des aventures de Lagardère ("Le petit Parisien"). Dans cette seconde partie, Paul Féval nous raconte enfin comment Lagardère sort victorieux des pièges de Gonzague.
Une histoire tragique d'un intendant prêt à tout pour s'emparer du château de son seigneur, un conte merveilleux de la tradition maritime bretonne et un récit de cape et d'épée sur fond de guerre de religions, voilà trois contes de Bretagne.
Court roman qui parodie avec légèreté mais doigté le genre gothique. L'ambiance est sombre, le vampire est diabolique et notre héroïne traverse maintes contrées et maintes aventures pour sauver des amis.
Comme un roman merveilleusement tordu, à la gloire du grotesque et de la fantasy qui offre au passage un clin d'oeil à Ann Radcliffe et ses Mystères d'Udolphe.
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Paul Féval (1816-1887)
"Mon oncle Bélébon était encore coiffé à l'oiseau royal en 1842, époque où il fut question pour la première fois de faire de moi quelque chose. Je parle de lui d'abord parce qu'il était l'esprit de la famille, au dire de mes deux tantes Kerfily et de l'aumônier des Incurables. Mon oncle Bélébon disait de son côté que l'aumônier des Incurables était une fine mouche et que mes deux tantes Kerfily avaient un sens infaillible. Ce fut là précisément ce qui me donna défiance de mon oncle Bélébon, car aussitôt que ma tante Kerfily-Bel-OEil disait blanc, ma tante Kerfily-Nougat criait noir avec une voix d'oiseau qu'elle avait. Or, comment le noir et le blanc peuvent-ils avoir raison tous deux à la fois ?
Mon oncle Bélébon ne se faisait jamais à lui-même de ces questions indiscrètes. C'était le despotisme incarné : un bien brave homme, à part cela, et qui avait des boutons d'agate à son habit marron. Dans la nuit des temps, il avait été officier de marine, mais sans jamais monter à bord d'aucun vaisseau. "Le métier de marin, disait-il parfois après dîner, est semé de dangers sans nombre. On n'y est séparé de la mort que par une mince planche !"
Il aimait passionnément cette idée, qui est, du reste fort ingénieuse et que j'ai retrouvée dans beaucoup d'auteurs estimables."
1842 : René de Kervigné, jeune noble breton de 19 ans, quitte son pays natal pour monter à Paris. Il tombe amoureux d'une comédienne "pas comme les autres" et provoque le courroux de sa famille...
« Il était là, l'homme sans bras, vêtu seulement d'une chemise qui recouvrait ses épaules mutilées. Il s'asseyait par terre, sur une botte de paille, au-devant de la table, et se livrait avec ardeur au travail. Quel travail était possible pour ce pauvre malheureux ? Il y avait vingt ans que le sergent Étienne, privé de son bras droit, avait laissé son bras gauche au Trou-de-la-Dette. C'était, en ce temps-là, un fier jeune homme, vaillant et généreux comme un lion. Qu'était-il devenu depuis lors ? Où avait-il traîné sa décadence et sa misère ? »
Comme Alexandre Dumas ou Victor Hugo, Paul Féval fait parti des ces trop rares auteurs qui sont aussi de grands conteurs.
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La Bretagne mystérieuse, ses forêts enchantées et ses nombreux secrets. C'est au coeur de ces mystères que Joson Férou, paysan débonnaire, va raconter ses histoires aux oreilles qui voudront bien être attentives. Il y sera alors question de fées malfaisantes, d'êtres cupides, mais aussi de chevaliers partis pour les croisades, de princesses qui attendent leur retour, et de trésor caché. La lutte du bien et du mal. Qui l'emportera ?
Comme une légende ancienne : 3 homme rouges... Puis le château de Bluthaup en Allemagne. Enfin « Le fils du diable » ; mêlé à une affaire d'héritage et de pouvoir...
Un grand roman-feuilleton dans les traditions du romantisme noir. Avec « Le fils du Diable », chef d'oeuvre du genre par excellence, Paul Féval devient avec Gaston Leroux, Maurice Leblanc ou Alexandre Dumas, l'une des figures centrales de la littérature populaire.
Table des matières : Prologue. Les Trois Hommes Rouges (ch.1-11) ; Introduction (ch.1-2) ; 1 partie. (ch. 1-13) ; 2 partie. La Rotonde du Temple; (ch. 1-15) ; 3 partie. La Maison de Geldbert (ch. 1-13) ; 4 partie. Le Cabaret des Fils Aymon (ch.1-20) ; 5 partie. Le Mystère de la Trinité (ch. 1-16); 6 partie. Les Batards de Bluthaupt (ch. 1-16); 7 partie. Le Baron de Rodach (ch. 1-19). Epilogue. Maître Blasius.
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Extrait : - Vous direz à M. Geoffroy de Roeux que je pleure toujours mon fils Albert, le jour et la nuit. C'est en automne qu'il aurait eu ses trente ans. Je suis obligée de partir parce qu'on m'a invitée en vendanges, mais je compte sur M. de Roeux pour se mettre à la recherche de cette drôlesse de Fanchette. On l'a laissée partir. La justice est une bête. M. de Roeux nous doit bien ça à mon fils et à moi. L'autre ami de mon fils, l'avocat Thibaut, s'est mis du côté de la coquine. Il y a des hommes bien abominables ! Quand je reviendrai de la Bourgogne, je verrai votre maître. Dites-lui qu'il peut s'adresser à M. le conseiller Ferrand pour les démarches. C'est un aimable homme, et fort au whist. Si on retrouve la créature, je la déchirerai de mes propres mains, allez ! »
Extrait : « Sous la pierre, je trouvai la lettre adressée à Manuele avec cet écrit, où le pauvre homme avait tracé, la nuit même de sa mort, le plan de ces ruines. Enfant perdu que j'étais alors, je n'avais pas même l'idée de Dieu, puisque l'idée de Dieu, qui surgit en moi tout à coup, m'étonna et révolta mon orgueil. Je me souviens bien de cela. Qui m'aurait parlé de Dieu ? J'avais été, jusqu'à ce jour, tantôt avec les zingari du pays de Bari, tantôt avec les pirates de la mer Ionienne, tantôt avec les contrebandiers de la côte de France. Mais je savais l'histoire de Monteleone, le bienfaiteur de tout un peuple. Les zingari me l'avaient dite, les contrebandiers aussi, et aussi les pirates. Et il me sembla que c'était une marque de la volonté du ciel, que je fusse arrivé le premier dans ce cachot du Pizzo qui avait eu le dernier soupir du juste.
Extrait : Ces vieux hommes, tout en étant des exceptions ne sont pas rares. On en trouve partout et partout ils sont les mêmes. Le trait principal de leur physionomie est de ne pouvoir vivre avec ceux de leur âge. Ils se font tutoyer successivement par cinq ou six générations de jeunes gens. C'est leur gloire. Ils sont heureux et fiers quand les échappés de collège les appellent par leur petit nom. Généralement on regarde cette manie comme assez innocente. Les uns pensent qu'elle est la marque d'un bon coeur, quelque peu banal et doublé d'une intelligence frivole. D'autres, plus sévères, prétendent qu'il y a vice, ici, ou tout au moins faiblesse ridicule. Le baron avait des moeurs peu régulières, ce n'est pas à toi qu'on peut cacher cela. Il n'était ni ridicule ni méchant. Le coeur, chez lui, battait à sa manière. Il se repentait souvent du mal qu'il avait fait, mais il recommençait toujours.
Extrait : Son geste, à celle-là, était tantôt brusque et presque viril, tantôt d'une mollesse si exquise, que la rêverie naissait rien qu'à la voir, et que l'âme se berçait en une langueur soudaine. Grands yeux noirs voilés de franges recourbées, front à facettes, couronné de cheveux prodigues~; nez moqueur, dont la passion enflait les narines mobiles~; bouche cruelle où le gai sourire pétillait~; pieds et mains de fée. Taille frêle, et si forte~! Il y avait là-dedans de l'Espagnole un peu. Mais l'or bruni de cette carnation allait plus loin que l'Espagne. Ceux-là seulement qui, par une nuit d'orage, dans les plaines désertes de l'Italie du Sud, ont soulevé la toile bariolée de la tente des gitanes, auraient su dire à quelle race appartenait cette délicieuse créature.