L'Afrique est une mosaïque de peuples et d'imaginaires. Un continent riche de ses paysages sonores bigarrés. A l'intersection de plusieurs disciplines, ce livre fait le compte des trésors émotionnels de l'Afrique, à travers une exploration des épopées dynastiques, corporatives et religieuses, des légendes et des mythes. Par le biais de la musique, on mesure le rapport entre l'homme, le sacré, la divinité et la nature.
En Afrique, chaque élément de la nature est une muse qui inspire et aide à célébrer la vie. Les rythmes cosmiques, pulsés par une multiplicité d'instruments, s'expriment dans l'alternance infaillible des lever et coucher du soleil. Cette alternance des saisons de pluie et saison sèche, de la période de soudure et des crises acridiennes... se reflète jusque dans les rythmes de la musique.
Afin de mieux appréhender les enjeux des processus de décolonisation, voici étudiées les modalités de la transmission des pouvoirs et des savoirs à travers le prisme des "acteurs de la décolonisation". En ces temps de ruptures et de transition, il s'agit de comprendre l'action, la place, le rôle et la pensée de ces multiples acteurs dans la définition de nouvelles relations entre les anciennes métropoles et les Etats indépendants, lesquelles oscillent en permanence entre coopération et rupture.
Trois facettes du large fond des musiques du patrimoine africain émergent de cet ouvrage : les musiques dites de griots ou jeliya, au carrefour de la geste ancestrale et de la littérature orale mandingue ; les musiques du désert maure à cheval entre l'art poétique du griot soudanais et les influences arabo-berbères ; les musiques australes (Afrique du Sud), riches des influences des trois continents.
Hot jazz, blues, spirituals, gospels, cool be-bop, swing, hard-bop, jazz-fusion, fruits d'une créativité lancinante, se déclinent comme de multiples accents d'une même musique. Plus de deux siècles après, qu'y a-t-il de commun entre l'ancien jazz noir, celui du "roi" Armstrong et du "prince" Coltrane ? entre celui de l'African jazz de Kallé Jeff et celui de l'OK jazz de Franco du Congo ? entre celui de Bembeya Jazz de Guinée et celui de l'African Jazz Pioneer d'Afrique du Sud ?
A l'époque ancienne, le commerce met en mouvement des populations aussi diverses que les Bété, les Gouro, les Toura, les Guéré, les Wobé et les Yacouba, sur leur quête de produits de consommation courante mais aussi dans l'acquisition de biens rares et convoités. Le commerce colonial se greffe à ces échanges anciens, accroissant la misère et les souffrances des populations. L'auteur souligne ici les ruptures diverses introduites dans la société "Dan-Wè" à l'avènement de ce commerce colonial.
Trois continents (l'Amérique, l'Afrique et l'Europe) ont tissé à Cuba des connivences culturelles et spirituelles tout en s'inter-dynamisant, créolisant leurs savoirs originels. Ce livre ramène le lecteur aux sources de différentes musiques populaires cubaines en mettant en lumière ses multiples héritages, au nombre desquels un remarquable legs sonore et chorégraphique négro-africain et, au-delà, euro-cubain.
Ce livre aborde les questions relatives aux guerres d'indépendance qui s'étaient déroulées dans les colonies portugaises d'Afrique en 1960. En y faisant aussi la genèse de la révolution portugaise de 1974, l'auteur veut surtout montrer les liens étroits entre cet événement et les luttes de libération en Afrique. Le Portugal refusait de se plier aux décisions de l'ONU. Par conséquent, les mouvements de libération comme le PAIGC, le FRELIMO, le MPLA et l'UNITA ne disposaient que de la lutte armée.
Partant des histoires portugaise, hollandaise, anglaise, française et congolaise du Congo et du Gabon, l'auteur analyse comment celles-ci ont participé à la destructuration du Congo, notamment en ce qui concerne le règlement des conflits en milieu "traditionnel". En deuxième partie sont proposés quelques contes qui ont baignés la société africaine, permettant aux sociétés congolaises de traverser les années et les conflits.
Après avoir parcouru la carte musicale africaine, pays par pays, sied-il de constater l'essentiel : toute l'Afrique est musicale ; toute l'Afrique chante, prie et danse. Ce livre, riche d'illustrations, conte et raconte l'histoire de l'Afrique à travers un passionnant survol de ses multiples expériences nationales et transnationales.
La première traversée aérienne du Sahara. février 1920
Malgré le refus du général de Gaulle d'accepter la départementalisation du Gabon, en violation de la Constitution de la Ve République, l'auteur a le sentiment d'être resté "de fait" français, "colonisé" malgré lui jusqu'à la moelle épinière. Une situation d'autant plus injuste que la France conserve sa mainmise sur le Gabon. Nous devions parler le français, manger français, acheter français, mais n'avions pas le droit d'être Français. Nous avions des obligations, mais aucun droit.
Après avoir rappelé la situation géopolitique de l'Afrique centrale à la fin du XIXème siècle, l'auteur présente un document : le carnet de route, tenu jour par jour, par son père, un jeune lieutenant de vingt-trois ans, lors de la traversée du Sahara, par la mission Foureau-Lamy, en 1898 - 1900. Gabriel Britsch décrit ce qu'il voit, en faisant preuve d'une maturité certaine, dépourvu de tout parti pris idéologique ou autre, il se montre simplement patriote et convaincu de la grandeur de son pays. Le carnet de route se termine par le récit de l'arrivée des Français au Tchad, de la destruction de l'"Etat" que s'était créé, aux dépens des autochtones noirs, un aventurier soudano-arabe, Rabah (1900).
Voici le journal de bord du capitaine Emile Coquibus (1874-1915) tenu tout au long de ses campagnes en Guinée et au Haut Sénégal et Niger. Entre 1901-1910, son témoignage et ses photographies constituent une source inédite et traduisent les bouleversements culturels et sensoriels vécus par cet officier de la « Coloniale » : le vertige de la découverte d'un continent et de ses peuples, l'âpre réalité des missions de terrain, voire la désillusion, à rebours de l'imaginaire vanté par la propagande métropolitaine. (De nombreuses photographies d'époque).
L'Afrique subsaharienne est la seule partie du monde à avoir subi l'esclavage à échelle massive, ainsi que la colonisation, l'apartheid, le commerce des esclaves et le colonialisme occidental, le tout dans une atmosphère de brutalité sans précédent. Plus de cinquante ans après l'accession à la souveraineté du premier pays de l'Afrique subsaharienne, la Ghana de Kwame Nkrumah (1957), un regard analytique porté sur le continent révèle une situation qui est loin d'inciter à l'optimisme.
Il est aujourd'hui impensable de mettre en valeur les cultures créoles de Cuba sans prendre en compte l'effort de remythification qu'ont déployé, dans un contexte d'extrême résistance, des millions de femmes et d'hommes asservis, loin de leurs foyers matriciels originels d'Afrique. L'auteur reconstitue les lambeaux de cultures imbriquées indiano-européo-soudano-bantu qui fondent la réalité socio-culturelle insulaire contemporaine.
Cuba est fille des guerres de libération à multiples visages. C'est cette évidence et cette réalité que tente d'éclairer cet essai, autour d'une thématique multipolaire : le contexte historique de l'esclavage à Cuba, ainsi que les mythologiques et imaginaires bicontextuels forgés par les Créoles afro-cubains et euro-cubains.