Le retour au bercail du capitaine de police Gérard Durand est loin de faire des heureux. À commencer par sa mère, qui l'héberge et ne souhaite pas que la cohabitation s'éternise. L'état d'esprit est similaire au sein du groupe de limiers de la PJ locale dont il a pris la tête et qui, décidément, ne comprend pas ce flic photographe amateur et adepte du tirage argentique, éternellement dans la lune. Assisté d'Hermione et de Rocco, un duo de flics atypiques, le voilà embarqué dans de drôles d'affaires : un étrange cambriolage, la découverte d'une gamine errant nue sur un chemin de fer abandonné, ou encore l'exploration d'une cave pour le moins particulière... Dans cette ville en crise, où le commissariat est saturé et les flics sont à couteaux tirés, rien ne semble vraiment affecter notre capitaine hors sol, sauf, peut-être, ces mystérieux graffitis qui apparaissent un peu partout dans la ville.
Maurice Assistant familial, Raphaël accueille dans sa ferme des enfants que lui confie l'Aide Sociale. Ceux qui sont abandonnés, tabassés par leurs familles ou seuls car les parents croupissent en prison. Le nouvel arrivé, Maurice, est un gamin mutique qui a perdu sa mère. Il vit dans son coin et regarde les autres construire un gîte. Un jour, Maurice dessine une femme criblée de balles. Puis un flic bizarre vient lui parler et là, le petit retrouve la parole.
Julien, trentenaire autiste, tient une baraque à frites avec Maman. Elle n'a pas son pareil pour gérer les quantités, patates pelées, bains d'huile, fûts de bière, ou rendre la monnaie. La maîtresse femme tient aussi à distance les petits cons qui roulent des mécaniques. De loin, Mike, l'ami de la famille, veille, vérifie la recette. Mais un matin, Maman ne se lève pas. Héritier du roman noir social, Jérémy Bouquin met en scène les gens modestes. Il évoque la stigmatisation en milieu rural dans Le Sorcier, et les enfants placés dans Maurice.
Le nouvel opus de Jérémy Bouquin, un polar trépidant sur les routes de Pau, vous ne pourrez pas oublier Carlos, le chauffeur de Tacos qui n'a plus rien à perdre et Clem, une influenceuse prête à tout pour percer...Accrochez vous, ca va secouer ! Personne mieux que Carlos ne connaît Pau, ses quartiers. Chauffeur de tacot, taxi de nuit, le vieux portugais a son petit moment de détente hebdomadaire à lui. Celui où il balade Clem, alias #pausexyfriday, la starlette locale du cul sur les réseaux sociaux. Entre plans foireux interlopes, clients crapuleux, vicieux, il fallait bien qu'un malheur leur arrive. Et vu que les emmerdes volent en escadrille, là, c'est un tombereau qui s'est abattu.
4e de couvertureLa campagne a aussi ses marginaux. Raoul en est un. Autour de sa caravane,il stocke les monstres qu'il a chinés. Des tatouages lui couvrent le dos. Ilnourrit les rumeurs au troquet du village mais il s'en fiche. Il ne cherche pasle contact. En revanche, tout le monde sait où trouver Raoul, quand lesmédecins baissent les bras devant la maladie. Ou quand la petite Margauxdisparaît dans la nature.Jérémy Bouquin vit en Touraine. Il écrit des scenarios de bande dessinée,des romans pour adolescents, d'autres pour adultes. Ses histoires peuvent seteinter de fantastique et de pop culture. C'est toujours du noir.Un personnage fort, mystérieux, magnétique : Raoul incarne la figure du rebouteux, du guérisseur, quireste une forte réalité sociale en milieu rural en 2018. L'enfant du pays, qui ne « cadre pas » avec la cartepostale, est complexe, roublard, attachant, mais aussi envoûtant, notamment en raison d'un passé trouble dontpercent seulement quelques indices au gré de la narration.
Sandrine, seulement 40 ans, est déjà fatiguée par la vie. Son corps en porte la trace, et c'est à l'aide de médicaments récupérés sous le manteau qu'elle supporte les douleurs. Elle s'occupe seule, avec beaucoup d'amour, de son fils adolescent et tâche de boucler des fins de mois difficiles en réalisant des petits travaux comptables ici ou là. Lorsqu'à l'automne 2018 les ronds-point deviennent le centre de la colère, elle s'engage corps et âme dans le mouvement et semble se découvrir une nouvelle famille. Mais derrière la force du collectif, les appétits individuels demeurent, et le quotidien continue d'asséner son usure aux invisibles.
Le quartier Saragosse c'est le secteur de Moktar. Il y tient les barres d'immeubles, les avenues, la plaine de jeu, les commerces... Un véritable business à ciel ouvert, avec ses guetteurs, ses chefs de clans, leurs lieutenants.
Tout ce petit monde s'est allié pour le trafic de came. Les alliances sont encore fébriles et il ne faut pas grand-chose pour allumer le feu. La ville est tenue jusqu'au jour où deux gosses se font faucher sous les balles d'une kalachnikov 7.62
A la suite d'un drame familial, Céline, professeur des écoles, débarque dans une nouvelle ville. Seule avec son ado de fils et son chien, sa vie est devenue un combat, contre son passé, contre les pressions familiales. Pourtant elle s'accroche, sa planche de salut ? Son travail. Ce fameux "pari éducabilité" qui la fait tenir. Son métier prend la dimension d'une mission Dans ce quartier populaire des Murailles, la tache est immense. Sa classe , ses nouveaux élèves, des « grands » de Cours moyens, sont frappés par le déterminisme social et l'échec scolaire. Puis il y a ce gosse étrange, Gary. Un de ces élèves qui refuse d'apprendre. Un môme entouré d'une aura de non-dits, aussi bien de la part de ses congénères que des adultes de l'école. Céline va déployer toute son énergie pour tenter de comprendre, « sauver » ce gamin malgré lui. Quitte à se perdre elle-même. Un soir, Céline outrepasse ses fonctions...
Franck arrive d'Afghanistan. Viré de l'armée pour faute grave. Il se retrouve du jour au lendemain sur un quai de gare, accueilli par sa mère, sa copine et son bébé. Tout le monde comprend que Franck a encore échoué.
Obligé de vivre dans l'appartement de sa mère, il découvre le quotidien, celui d'une vie qui s'est organisé autour des deux femmes, d'un père qui n'a jamais existé et une copine qui n'a été qu'une virgule sentimentale lors de ses permanences.
Franck désespère.
Mais voilà qu'au moment d'aller chercher pour la première fois son rejeton chez la nounou, il apprend qu'un autre homme est déjà venu...
Il échoue dans l'unique bistrot du quartier et au détour d'un verre rencontre un vieux copain d'enfance - Stéphane.
Stéphane lui propose de bosser pour lui : "il a des compétences, faut les exploiter".
Lui connaît des gens qui peuvent avoir besoin de «services».
Il lui fait rencontrer un vieux type, « le général » qui s'avère très proche d'un homme politique d'extrême-droite. Le général lui propose quelques «extra», des missions de sécurisation, de chauffeur, jusqu'à aller faire peur.
Franck commence à gagner de l'argent, éveiller la suspicion de sa mère qui voit ne pas dans ces liasses de billets de l'argent très propre. Franck n'a jamais été un enfant de coeur.
Puis vient une nouvelle mission, celle d'aller torturer une grand mère, ancienne secrétaire du parti d'extrême-droite et d'y récupérer des cahiers d'écolier.
Dans le même temps, Franck continue de suivre sa femme, lui «emprunte» son téléphone portable et trouve des échanges de texto étranges... un homme cela se confirme. Franck va alors le traquer... comme à la guerre, et le massacrer Il rentre chez lui en rage, tombe sur sa mère, sa femme, son «bâtard» de fils», dans un coup de folie, il envisage de les tuer tous ! La police débarque alors. Stéphane est là. Stéphane est flic..
Garry a roulé toute une journée pour arriver à La Meute, ce village dans le Jura, terre d'enfance où il n'a pas mis les pieds depuis plus seize ans mais où il est venu chercher un refuge, où il pense que personne ne pourra le trouver. Avec lui il y a un gamin, un Yannis de huit ans qui n'est pas le sien. Et finalement il le retrouve, le chemin de la cabane, là où vit toujours le Vieux, avec son fusil et son chien. Est-ce que c'était une bonne idée, de revenir au début, de prendre le risque d'être rattrapé par le passé ?
Émilie se rêvait criminologue, profileuse... Mais le destin en a voulu autrement, elle décroche un simple job de secrétaire pour un juge d'instruction teigneux.
Ce dernier est en charge d'une des enquêtes les plus sensibles du moment : la disparition de la petite Manon.
Dans une France sous tension, avec une ambiance aux portes du chaos, cette secrétaire va s'enfoncer peu à peu dans une affaire qui va très rapidement les dépasser.
Une intelligence artificielle qui va vers le naturel, un algorithme qui prend le contrôle.
Un suspect qui aurait fait moult victimes, comment et pourquoi ?
Jérémy Bouquin signe une fois de plus un roman aux frontières de l'étrange, où "Une femme de ménage" nous attendait patiemment.
Manchette imaginaire, Manchette imaginé...
Drôle d'exercice de style que cette évocation d'un homme singulier et de son époque, chargée de nostalgie, d'un vrai sens de l'inaccompli et du temps qui passe. Dans ce texte sensible, indiscipliné, désordonné parfois, méticuleux à d'autres instants, il y a un on-ne-sait-quoi de réellement touchant.
À sa lecture, je n'ai pu m'empêcher de revoir mon père en esprit et je me suis dit qu'il n'y avait plus vraiment d'autre bonne façon de parler de lui que celle-là : en l'imaginant. Pendant vingt-cinq ans, comme le Jean-Baptiste Haymann du récit, je me suis laissé envahir par la poursuite d'une rencontre à distance, post-mortem, par une tentative incessante de dialoguer avec le souvenir en approfondissant ma connaissance de celui qui était parti. Simple manière de lutter contre l'absence, pour ne pas le perdre. Alors, l'imaginer, oui, car tout le reste est mensonge.
Aujourd'hui, j'ai quitté le terrain et perdu l'envie d'en apprendre encore plus ou d'adopter la position du spécialiste, alors même que, de toute évidence et allons-y gaiement, je peux avancer sans risque que je suis sans doute le meilleur spécialiste au monde de Jean-Patrick Manchette... Ce n'est pas du tout cela que je recherchais, à vrai dire. L'essentiel pour moi était de continuer à le faire vivre, dans le coeur des lecteurs et dans leur bibliothèque. Sans fausse modestie, pari gagné, du moins pour un moment court encore.
On apercevra dans ce récit beaucoup d'aspects de l'écrivain versatile et prolifique qu'était Manchette : observateur de son temps, chroniqueur, théoricien et analyste du roman noir, juge impitoyable de son exercice du métier d'écrivain, amateur du bel art et de la belle pensée, engagé sur le plan politique, d'autres choses encore. On s'imaginera aussi à quoi pouvait ressembler une rencontre avec le grand absent. Et il faut souhaiter que cette approche originale donnera à l'un ou l'autre lecteur l'envie de se plonger, si ce n'était déjà fait, dans les romans noirs de Jean-Patrick Manchette.
Doug Headline 11/03/2021
Célia vient de bricoler son petit studio de radio dans le fond du bistrot de sa maman. Radio Tiparillo est née !
Diffusée uniquement sur Internet, quelques micros connectés à une table de mixage sur son PC, l'adolescente est bien décidée à raconter la vie de son quartier.
La prise d'antenne est pour aujourd'hui.
Les clients vont pouvoir y parler musique, blaguer, évidemment, y témoigner de leur vie de tous les jours... Mais pour le moment, Célia va accueillir sa première invitée, Mme Andrée qui va lui causer d'une étrange disparition...
Jérémy Bouquin, auteur de plusieurs polars, romans noirs, propose un récit autour de l'une de ses passions d'ado : la radio.
Remi Martingon est un journaliste d'investigation freelance, fatigué. Pour arrondir ses fins de mois il est nègre, « ghostwriter ». Il écrit pour les autres, à leur place.
Cela fait plus de six mois qu'il aurait dû finir l'autobiographie d'un gendarme, René Courtois. Le flic était sur une enquête très médiatique : l'enlèvement d'une fillette qui n'a jamais été retrouvée. Déprimé, au bout du rouleau... Ce dernier vient tout juste de se suicider.
Martingon est donc obligé de retourner sur les lieux pour y achever le manuscrit et pourquoi pas... reprendre l'affaire.
Comme les romans précédents, Le Nègre du flic n'est pas une suite de Règlements de contes ou du Printemps des barges, mais s'inscrit dans la lignée.
On y retrouve l'univers, des références et certains personnages.
Ce polar se déroule sur Blois, Vineuil et ses environs.
« Nous avions tous treize, quatorze ans. nous étions l'année des U. Il y avait treize groupes d'âge à l'Internat. Chacun constitué de 4 à 5 enfants, chacun avec son référent. Nous étions les plus durs, les plus vieux. L'institution était le seul lieu que nous connaissions. On avait tous un surnom. On avait fait l'impasse sur nos matricules. ».
Siffleur, Caboche, Costaud et Beau gosse sont des U. Des adolescents qui vivent en internat. Chaque groupe est encadré par un adulte « référent » omniprésent. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où l'un d'entre eux - Caboche - entend la voix du croque-mitaine.
En plein Berry, le détective privé Jasper Zenderro se réveille sans aucun souvenir des jours passés. Cette terre rurale se révèle plus mouvementée qu'il n'y paraît : la veille, un père de famille a braqué une foule à la sortie de l'école, sous l'influence de la birette, fantôme berrichon. La clé de cet incident pourrait être le journal clandestin Réveillez-vous !, terreur des élus locaux. Sous couverture, en plein brouillard, Zenderro doit reconstituer son passé, identifier ses ennemis et résoudre le mystère lié à la fusillade. Dans une atmosphère éprouvante, il peut compter sur la tendre Monique, propriétaire de la chambre d'hôte qu'il occupe. Mais saura-t-il faire face à la sorcellerie berrichonne dont il est la cible ?
L'Italie des années de plomb. Tandis que les brigades rouges mettent le pays à feu et à sang, Marco, un jeune idéaliste, se compromet dans un braquage qui tourne mal. La suite sera une longue fuite qui, de la Corse à Paris en passant par Bourges, l'amènera à fréquenter tout ce que la France compte de groupuscules révolutionnaires... et les flics qui les infiltrent !
France, de nos jours. A la recherche de ce père pas comme les autres, Kloé va devoir se plonger dans le roman noir des années Mitterrand... Entre vieilles passions et secrets d'État, elle va découvrir que les utopies révolutionnaires n'ont pas fini de faire rêver... ni de tuer. Flanquée d'un privé tourmenté et d'un flic sur le retour, parviendra-t-elle à éclaircir le mystère de ses origines ?
Quand Clarisse Dardet fugue de chez elle, elle est loin d'imaginer qu'elle va se trouver au coeur d'une enquête folle. Entre adolescents au pouvoirs surprenants, manipulations scientifiques, intelligence artificielle, arrivera-t-elle à échapper à son propre père : l'ogre !
Science-fiction ou polar la frontière est proche, surtout quand le monde part en vrille.
"Le jeune enquêteur cherche un moment, renifle chaque recoin. Puis lève le nez, pose une question : il me faut du linge, des vêtements que Clarisse a portés."
Jules, môme de cité est spécialiste des serrures et des mauvais coups. Viré trois semaines du collège, le voilà embarqué dans une étrange affaire : libérer une très jolie fille d'entraves en argent qui semblent dater d'une époque lointaine....
Un roman noir qui mêle au thriller le fantastique, le tout dans une ambiance urbaine et glauque au suspense haletant.
Ararat. En référence à Noé. Un village niché sur un plateau, au coeur des montagnes et de la forêt, isolé de tous, qui abrite une communauté autogérée où chacun à sa place, son rôle, et se sent protégé. Tous ont fui la civilisation, leur passé, et surtout le « grand noir », ce jour où le monde a sombré. Hélène, Antoine et son fils Guillaume, un jeune autiste, sont les derniers arrivés. Elle répare les moteurs, bricole les groupes électrogènes, fait de la mécanique. Lui, un ancien flic, essaye de travailler la terre pour nourrir sa famille. Tout semble aller pour le mieux dans un quotidien entièrement tourné vers la survie, quand un jour on découvre dans les bois le corps d'un inconnu. Un « autre », qui vient de l'extérieur. Que fait-il ici ? Qui l'a tué ? Il semble avoir été torturé. Pourquoi ? Par qui ?