Un destin incroyable.La folie, la passion... Ce sont sans doute les termes le plus aptes à qualifier les relations de Jules Janssen (1824-1907) avec le mont Blanc. Une folie qui n'est pas démence mais au contraire inimaginable audace. Comment définir autrement cet épisode de son existence ? Construire un observatoire au plus haut de ce sommet, sur des neiges impropres à soutenir la moindre construction... Mieux, encore, gravir plusieurs fois cette montagne à un âge avancé et malgré un lourd handicap...C'est pourtant ce que va réaliser à la fin du XIXe siècle cet astronome habité par l'irréductible volonté de prouver tout au long de sa vie que l'impossible n'existe pas.
Un ouvrage qui ne manquera pas d'étonner les lecteurs. Ces alpinistes des années 1900 avaient une audace folle. De nombreuses illustrations soutiennent les propos de l'auteur.L'alpinisme est encore une activité balbutiante dans les années 1900. Techniques d'escalade et matériel restent à inventer, à perfectionner...La corde est-elle utile ou dangereuse ? Faut-il utiliser les étranges ustensiles que sont les crampons ou faire une courte-échelle pour franchir un obstacle ? L'impatience de la passion et de l'audace bousculent pourtant les lenteurs de l'apprentissage pour conquérir les montagnes sans avoir vraiment conscience du risque.
Né à Douvres en 1855, Albert Frederick Mummery, jeune homme chétif, se prend de passion pour la montagne vers l'âge de 17 ans. Très vite, il fait preuve d'une endurance et de qualités montagnardes exceptionnelles, malgré un physique défavorable, jusqu'à devenir l'un des meilleurs alpinistes de son époque. Précurseur d'une relation sportive et ludique avec les sommets, il va bousculer les conceptions montagnardes de la fi n du XIXe siècle en matière d'escalade et s'attaquer à des objectifs jamais envisagés comme ce 8 000 mètres de l'Himalaya où il disparaît en 1895.
Mais si Albert Frederick Mummery est resté célèbre pour ses exploits, on a quelque peu oublié les bonheurs qui ont nourri l'originalité de ses récits et son amour des cimes. Penchant fort peu avoué par ses contemporains. Et, peu importent les années, il reste cette lumière capable d'être vue comme une référence par le petit cercle des passionnés de montagne. De ceux pour lesquels la fréquentation du monde de l'altitude représente, bien plus qu'une succession d'efforts, une histoire sentimentale, bien plus qu'un faire-valoir, un enrichissement personnel.
L'alpinisme de Mummery est en effet heureux, humain, il est fait d'aventures fortes et d'amitiés profondes, d'exploits mais aussi de dérision, de technique mais aussi de poésie et non pas seulement de ce trop fameux « dépassement de soi » si souvent invoqué pour caractériser cette activité. C'est en cela, sans doute, qu'il mérite un intérêt particulier. C'est en cela qu'on peut en appeler à son souvenir en une période où les témoignages sur l'alpinisme se résument le plus souvent à des récits purement techniques ou dramatiques fort peu enthousiasmants pour le commun des mortels.
L'autre versant de l'alpinisme.
Celui qui n'est pas victoire ou exploit. Celui qu'on relègue dans l'ombre pour n'en point subir le poids. Et pourtant les faits sont implacables, la mort en montagne fait bel et bien partie de l'alpinisme. Guide de haute montagne, Daniel Grévoz a voulu interroger les circonstances de ces tragédies que l'on attribue trop souvent à l'inconscience, l'incompétence sinon à " l'Alpe homicide ". Au travers de nombreux témoignages, et sur le mode anecdotique, il décrypte cette relation très particulière qui s'instaure entre l'alpiniste et le danger.
Faut-il, comme le prétendent certains, mettre sa vie en jeu pour en apprécier toute la saveur ? Et comment une telle philosophie résiste-t-elle au pire quand il arrive ? Plusieurs alpinistes ont vécu des expériences proches de la mort en montagne. Mais ces épreuves ne servent aucunement à empêcher leur multiplication. Devant un tel constat, il paraît hautement souhaitable que chaque amateur de sommets prenne conscience que l'accident ne survient pas seulement aux autres et que sa passion peut avoir des conséquences cruelles pour lui-même ou ses proches.
Hautement souhaitable, aussi, qu'une activité aussi risquée soit portée par des motivations plus profondes que les banales vanités qui prévalent trop souvent chez les amateurs de roc et de glace.
La première traversée aérienne du Sahara. février 1920
L'alpinisme existe-t-il encore ?
Pas celui de l'audace, de la performance ou de l'exploit, vanités devenues trop techniques et pléthoriques pour intéresser le commun des mortels, mais celui qui suscitait le rêve. Celui qui savait se raconter. Celui qui insufflait l'irrépressible désir de rencontrer la montagne pour s'éprendre de ses magnificences.
Mais qui étaient ces inconditionnels des cimes qui savaient si bien évoquer leur passion et comment parvenaient-ils à éveiller des désirs, à soulever de fervents enthousiasmes ? Qu'écrivaient-ils dans leurs ouvrages dont certains restent des références ?
Ces pages partent à la rencontre des plus marquants de ces découvreurs et conquérants de sommets. Elles recherchent dans leurs écrits une certaine quintessence qui pourrait, associée aux exceptionnelles performances des grimpeurs contemporains, prophétiser de magnifiques récits d'alpinisme.
" Le ciel était d'azur.
Il chantait, Cyril, ses accordailles avec le granit vertical. Il chantait encore dans la tempête enragée qui les malmenait, lui et son compagnon de cordée. Grisé par l'intensité de la lutte. Galvanisé par son amour secret pour la femme qui l'attendait. Il chantait. Sans prendre garde au vent furieux, à la glace dérobant la montagne. Sans se soucier des menaces croissantes qui pesaient sur son destin. Sans deviner l'imminence de la tragédie.
Personne ne saurait la vérité, pleurée par la seule Vierge des Drus. Personne. Jusqu'à ce que l'obstinée Jasmine se mette en tête de tout comprendre... Cyril s'élançait vers la cime, corps prodigieux d'équilibre, âme enivrée, à la poursuite du rêve de sa jeunesse - bien au delà de l'aventure, une quête irrépressible d'absolu. Mais quel retour ensuite parmi le monde ordinaire des hommes ? " L'Editeur
Jeune, audacieux, brillant, le guide de montagne Anselme Mestraillet tourne avec ferveur ses regards vers les sommets.
Ils lui promettent un bel avenir. Un avenir qui devrait s'inscrire sur les plus prestigieuses parois des Alpes dont beaucoup restent à conquérir en ce début du XXe siècle. Mais la " Grande Guerre " s'interpose dans ce destin d'exception. Elle convie l'alpiniste à des batailles moins grisantes que celles qu'il espérait mener sur les cimes. Et, au fond de tranchées pleines de peur et de boue, des trésors de jeunesse se dilapident...
Anselme saura-t-il, par la force des montagnes, se remettre des stigmates que la folie des hommes va graver dans son âme et dans sa chair ? Un roman de roc, de glace, de fer et de feu, mais de coeur aussi.
Anéanti par la guerre des tranchées, Germain se réfugie dans ses montagnes où il ne communique plus qu'avec les pages de son carnet intime. On y partage les douloureuses séquelles des combats mais aussi la fascination de l'altitude. On y rencontre le regard éploré de cette femme qui pénètre celui de Germain et bouscule son existence. On y entend des éloquences qui ne sont pas que paroles. On y suit des vies éperdues d'idéalisme qui cherchent leur raison d'être dans la montagne.
Des vies qui s'épurent, s'élèvent, se détachent du quotidien pour aller à l'essentiel. Jusqu'à quelle extrémité ?
Quand la tempête fait rage contre ses flancs escarpés, le Mont-blanc donne de fla voix.
Le géant rugit sous l'assaut, ses arêtes déchirent le vent en lui arrachant une musique démoniaque et surnaturelle. Que devient une cordée d'alpinistes prise dans cet enfer ? Jusqu'à quel point le lien qui associe deux hommes pour gravir une montagne va-t-il résister au pire ? Dans ce combat sans merci, toutes les faiblesses se révèlent au grand jour...Mais toutes les grandeurs aussi. Marc et Philippe vont affronter cette situation hors du commun.
Partis pour une belle ascension, la Sentinelle Rouge, ils sont confrontés au mauvais temps en haute altitude. Et chacun jette dans la bataille des forces que ne soutiennent pas les mêmes motivations. Les péripéties de l'existence des deux alpinistes interfèrent dans cette lutte pour la vie en se chargeant de subjuguer l'un et d'affaiblir l'autre. Enfiévrées par la tourmente, les orgues du Mont-Blanc interprètent un hymne à l'aventure, à la passion, à l'amour, à la vie...
Tempête hivernale à quatre mille mètres d'altitudes.
Un homme seul, Jeff Guervain, guide au passé riche d'aventures et de deuils, se confronte aux forces déchaînées de la marée montante des neiges et des glaciers. Il s'abîme aux embruns impitoyables de la très haute montagne. Il s'y engloutit. Non par ivresse de la conquête et la jouissance un peu folle de l'exploit, mais pour couper le fil qui le relie à son autre planète : sa vie, une vie triste qui s'affadit.
Un homme seul ? Vraiment seul ? Non, car il en est un second qui se joint à lui au plus fort de la tourmente. L'un et l'autre ont des raisons différentes de se retrouver " seuls " à se battre sur les flancs hostiles d'un mont Blanc redevenu redoutable. La montagne, la vraie montagne, celle de la contrainte, va bousculer leur trajectoire, réduire en miettes leurs ambitions et leurs projets. Redescendront-ils dans la vallée, ces deux solitaires coupés du monde par le soi-disant mauvais temps ? Le doute s'installe.
La face nord de l'Eiger a été l'objet, entre les deux guerres mondiales, de convoitises effrénées qui ont suscité d'épiques tentatives d'ascension. Ce livre évoque sous une forme romancée la plus poignante d'entre elles. Rien n'y manque des balbutiements fervents et pathétiques de l'alpinisme moderne.
Récits d'ascensions racontent trois aventures vécues :
- une escalade dramatique dans les Alpes en 1906, racontée par G.W. Young,
- une ascension sans retour dans l'Eiger en 1936, relatée par Daniel Grévoz,
- la première ascension du mont Blanc en 1786 par J. Balmat et relatée par Alexandre Dumas.
Une plongée dans l'univers dramatique et exigeant de la montagne.
L'aventure est le point commun de ces " Histoires d'Hommes et de Montagnes ". Aventures fortes et prenantes, à l'image des montagnes où elles se déroulent. Aventures qui empoignent parfois ceux qui fréquentent les cimes pour les contraindre à donner le meilleur d'eux-mêmes ou les plonger dans des situations hors du commun.
Les troupes coloniales françaises, sous la férule d'officiers avides de gloire et peu enclins à obéir aux ordres de Paris, partent pour Tombouctou. Tombouctou, la cité mythique, visitée par trois Européens seulement et dont fantassins et marins se disputent la primeur avec âpreté... Philippe Martignian, étudiant, s'est joint à cette course à la gloire. Il raconte les coups d'éclats et les bassesses, tombe amoureux de l'Afrique et s'indigne, enfin, des épisodes sanglants qui concluront cette péripétie peu connue de la conquête coloniale.
L'amère victoire. Dans le cadre du 150ème anniversaire de la première ascension du Cervin en 1865, Daniel Grévoz retrace les éléments qui constituent cette épopée aussi héroÃ?«que que tragique. Il présente les principaux intervenants, les rivalités, le cadre de l'époque et la victoire du 14 juillet 1865, suivie de la fatale redescente.... De nombreuses photographies de l'auteur et des images d'archives illustrent le propos. Cet ouvrage se veut accessible à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur un épisode majeur de l'histoire de la montagne emblématique qui domine le village de Zermatt.
On 14 July 1865, man first set foot on the summit of the Matterhorn. A victory due to the daring of British mountaineers and their guides. Because the conquest of this mountain, 80 years after that of Mont Blanc, was an arduous and risky undertaking. Never had such an ascent been achieved at the time. And the Matterhorn had repelled every attempt from both the Swiss and Italian sides. But the tragedy that followed soon after this victory would cast a dark shadow over the feat despite it being a major event in the history of alpinism.
L'amère victoire.
Dans le cadre du 150ème anniversaire de la première ascension du Cervin en 1865, Daniel Grévoz retrace les éléments qui constituent cette épopée aussi héroïque que tragique. Il présente les principaux intervenants, les rivalités, le cadre de l'époque et la victoire du 14 juillet 1865, suivie de la fatale redescente.... De nombreuses photographies de l'auteur et des images d'archives illustrent le propos. Cet ouvrage se veut accessible à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur un épisode majeur de l'histoire de la montagne emblématique qui domine le village de Zermatt. Traduit du français.
Nul besoin d'être alpiniste pour apprécier la majesté du sommet mythique des Alpes, le mont Blanc. Dans les 40 randonnées proposées dans cet ouvrage, omniprésent visuellement, le mont Blanc est une invitation à la rencontre avec les grands espaces et la nature.
Accessibles à tous, ces balades permettent de découvrir la moyenne montagne, les glaciers, les alpages, les marmottes, les oiseaux, les sommets enneigés et l'ivresse des paysages d'altitude, d'une beauté inoubliable.
Professionnels de la montagne, auteurs de nombreux ouvrages et amoureux de ce massif, Danièle Chappaz et Daniel Grévoz nous font partager leur passion d'une montagne terre d'émotions et d'aventures, vivante et fragile. Ils savent nous donner envie de la découvrir au fil des sentiers.