Comment vaincre la mélancolie historique qui nous assaille aujourd'hui?? Comment résister à la culture de la peur, éviter le découragement?? En choisissant de résister, en cultivant l'esprit critique de notre temps, nous dit Marc Crépon.
Après s'être interrogé sur les formes de la violence, le philosophe analyse ici le refus de la soumission et les formes qu'il revêt. Reprendre le contrôle de nos vies et leur donner un sens implique de résister.
Nourri de la philosophie des Lumières,??Marc Crépon en appelle à un esprit critique qui n'est ni l'indignation vaine ni la révolte convenue. Dans différents domaines de la vie sociale (la santé, l'école, la culture, le monde paysan), il plaide pour une politique des singularités qui s'oppose à une politique des identités, afin d'échapper aux pièges de l'appartenance et de la nostalgie du passé.
Notre avenir dépend de notre désir de résister.
Après une enfance difficile, le jeune Charlie Chaplin puise son inspiration dans la rue et la misère. Artiste sensible et grand imitateur, il invente le personnage de Charlot, à la fois tragique et comique. Grâce son talent, il parvient à se faire connaître du monde entier.
Un récit découpé en 5 chapitres :
- Une graine d'artiste : dès 5 ans, Charlie surprend par son talent sur scène.
- Premiers succès : dans un contexte familial très difficile, Charlie veut être acteur et part en tournée à 14 ans.
- La compagnie Karno : à 17 ans, Charlie travaille avec son frère pour des théâtres londoniens.
- À moi l'Amérique ! Embauché par les studios Keystone, en Californie, Charlie devient à la fois acteur et réalisateur.
- Place à Charlot, la première star internationale de cinéma.
Cinq pages documentaires illustrées :
1 - Une famille d'artistes : fils d'une comédienne et d'un chanteur, Charlie est surtout très proche de son frère qui l'accompagnera longtemps dans sa carrière.
2 - Charlie, un artiste aux multiples talents : d'abord fin observateur, Charlie devient un artiste complet et expert du cinéma.
3 - La naissance du cinéma : les origines du 7e art.
4 - Charlot le vagabond : la création de ce personnage emblématique 5 - Les plus grands films de Chaplin : présentation de ces chefs-d'oeuvre, pionniers de l'histoire du cinéma.
Au sommaire des bandes dessinées :
Jules César, Christophe Colomb, Victor Hugo, Zinédine Zidane...
Et plus précisément :
* Antiquité : Ramsès II, Alexandre le Grand, Qin Shihuangdi, Jules César, Cléopâtre, Jésus.
* Moyen Âge : Pakal le Grand, Charlemagne, Erik le Rouge, Marco Polo, Avicenne, Guillaume le Conquérant, Aliénor d'Aquitaine, Mansa Moussa, Jeanne d'Arc.
* Renaissance : Christophe Colomb, Léonard de Vinci, Catherine de Médicis, Henri IV, Galilée.
* Temps modernes : Louis IX, Molière, Kangxi, Ann Bonny, Mozart, Toussaint Louverture, Louis XVI.
* XIXe siècle : Napoléon, Victor Hugo, Charles Darwin, Louis Pasteur, Sitting Bull, Thomas Edison, Alexandre Graham Bell, Vincent Van Gogh.
* XXe siècle à nos jours : Roald Amundsen, Henri Matisse, Charlie Chaplin, Charles Lindberg, Mohandas Gandhi, Albert Einstein, Charles de Gaulle, Ann Frank, Nelson Mandela, Rosa Parks, Elisabeth II, Jane Goodal, Alan Turing, Youri Gagarine, Michael Jackson, Barack Obama, Zinédine Zidane, Malala.
Soit plus de 50 BD complétées par 150 fiches rédigées sur d'autres grands personnages de l'Histoire.
C'est le journal intime de Jean-Corentin que nous découvrons. Il retrace la vie du jeune garçon du XX 1914 (déclaration de la guerre) au XXXX 1918 (mort du héros).
Jean-Corentin est un élève brillant qui vit en Bretagne, à la campagne. Il est devenu le secrétaire du percepteur. A la déclaration de la guerre, il voit partir tous les jeunes hommes de son village, un frère, le fiancé de sa soeur... Défendre la France lui aussi : c'est désormais le but que se fixe Jean-Corentin. Alors il va tricher sur son âge, et à 15 ans se faire passer pour un garçon de 17 ans, âge auquel l'armée enrôle ses soldats. Et le voilà parti sur le front, dans les tranchées de la Marne (?). Son rêve : devenir aviateur...
Nous sommes à Rome, au 1er siècle, sous le règne du tristement célèbre Néron. Pour Octavius, le fils adoptif du sénateur Caïus, l'avenir semble tout traçé : il sera légionnaire.
Mais c'est le passé qui préoccupe le jeune homme : qui étaient ses parents ? Sont-ils réellement morts ? Pourquoi Caïus ne répond-il pas à ses questions ? Alors que la situation politique est explosive à Rome après l'assassinat d'Aggripine, la mère de Néron, une rencontre va bouleverser la vie d'Octavius. Lors d'une émeute, il porte secours à une jeune chrétienne, Livie... Elle porte sur l'épaule gauche la même marque que lui.
C'est le début d'une aventure extraordinaire qui mènera Octavius jusqu'en Gaule, à la recherche du secret de ses origines.
Milan, dans les années 1480 : c'est la pleine Renaissance italienne. Peintre et sculpteur, le talentueux Léonard de Vinci est aussi ingénieur militaire et organisateur de fêtes.
Le jeune Sandro est doué pour le dessin et travailleur. Il est embauché comme apprenti par le grand Léonard. Il va l'aider aux préparatifs d'une fête chez le duc de Milan. Mais la jalousie et l'appât du gain vont faire naître un complot au sein de l'atelier. Sandro parviendra-t-il à le déjouer ?
Bien que le bouddhisme ne soit pas une religion du Livre, les écritures bouddhiques qui servent de référence aux différentes écoles forment un ensemble monumental, regroupant des sermons attribués à Bouddha, des exposés de la Doctrine, des contes populaires, des spéculations métaphysiques, des commentaires de grands maîtres, des règles monastiques, des poèmes, des vies de saints, des textes ésotériques... Certains de ces textes sont très courts, d'autres très longs ; ils ont été écrits dans des langues aussi diverses que le pali, le tibétain et le chinois et relèvent de traditions différentes que seuls de rares individus maîtrisent. Pierre Crépon est de ceux-là.
Dans cette anthologie raisonnée, il nous propose un parcours pédagogique à la découverte passionnante de cette littérature, présentant chaque texte dans son contexte historique et doctrinal.
Les textes les plus courts sont présentés dans leur intégralité ; pour les plus longs, de larges extraits donnent l'essentiel. L'ensemble forme une synthèse inégalée et très accessible de toute la littérature fondatrice du bouddhisme, véritable joyau du patrimoine spirituel et culturel de l'humanité.
Les « affaires de moeurs » constituent une épreuve pour la société, non seulement parce qu'elles la mettent en face de son silence passé, mais parce qu'elles l'exposent, en guise d'expiation, à un empiètement de la vertu sur les libertés.
Un petit documentaire de 28 pages sur un thème qui fascine les petits : Paris, la capitale française ! Il comprend 1 planche d'autocollants, 1 double page de jeux et 10 doubles pages de contenu.
Le zazen consiste à s'asseoir le buste redressé et à se recueillir. C'est une pratique naturelle qui se situe au sein de la transmission de l'enseignement du Bouddha. Il est la continuation de l'éveil du Bouddha et il est beaucoup plus qu'un simple exercice de méditation. Zazen n'est pas différent de nous-mêmes, c'est un art merveilleux, c'est un oubli de soi qui nous ouvre à une dimension plus vaste de notre vie. Comme zazen se situe au coeur de la pratique bouddhique et de la tradition du zen Sôtô, tout discours sur le zazen s'entremêle avec des aspects de la doctrine de Bouddha et avec les enseignements des maîtres de la tradition Sôtô, notamment ceux de maître Dôgen. Mais comme le zazen est une expérience de type religieux ou spirituel, cet ouvrage, qui est issu de sa pratique, parle finalement d'expériences communes à tous ceux et celles qui sont engagés dans une Voie spirituelle.
- Un petit documentaire de 28 pages sur un thème qui fascine les petits : la planète Terre. - Le documentaire comprend 10 double-pages de contenu : - Bonjour la Terre ! - Tout en haut des montagnes - Quel boucan, le volcan ! - Au fil de l'eau... - Promenons-nous dans les bois... - Au milieu du désert - Des vacances à la mer - Quelle catastrophe ! - Protège ta planète ! - La 11e et dernière double-page propose des jeux sur le thème de l'ouvrage, à compléter avec les autocollants.
- La double-page d'autocollants permet de réaliser les jeux, et de continuer à s'amuser en collant des images sur ses cahiers, feuilles, sacs...
Un matin d'août 1888, un gros titre barre toutes les Unes des journaux de Londres : Meurtre à Whitechapel ! Une femme vient d'être assassinée en pleine rue, dans le quartier le plus pauvre de la capitale. Son meurtrier, surnommé Jack l'éventreur par la presse, l'a découpée en morceaux ! Ce mystérieux tueur en série, Henry, 13 ans, va bientôt le traquer. En digne fils de policier, le jeune garçon mène l'enquête avec l'aide d'Emilie, une petite orpheline.
A l'insu de ses parents, il écume les bas-fonds de la ville. Pour Henry qui vit dans les beaux quartiers, le choc est rude : à Whitechapel, la misère n'a pas de limite, pas plus que les horreurs commises par l'assassin. En quelques semaines, l'inconnu commet cinq crimes, tous plus atroces les uns que les autres... Henry va-t-il parvenir à démasquer le monstre ? Pas vraiment mais il laisse derrière lui un précieux indice - un châle récupéré sur le corps d'une victime.
Un châle qui va révéler, plus d'une centaine d'années plus tard, quelques secrets bien cachés... Le roman est complété par des pages documentaires illustrées à la fin de l'ouvrage de façon à en savoir plus sur le contexte historique.
Tel un détective avec sa loupe, découvre les 10 plus beaux tableaux des grands maîtres de la peinture et perce leurs mystères. Une citation. Une fiche d'identité. Des questions-réponses pour te donner des repères. Des explications sur les éléments les plus étonnants des tableaux. Plein d'anecdotes et d'infos incroyables. Une BD. Les chefs-d'oeuvre du monde entier sont désormais à ta portée !
Dès l'âge de 12 ans (en 1856) et jusqu'à la fin des ses études, Nietzsche s'est attaché à l'exercice autobiographique avec lequel il devait renouer, de façon ultime, en écrivant Ecce Homo (1888). S'il serait hasardeux de chercher dans ces textes de jeunesse la formation des concepts nietzschéens, il n'en demeure pas moins qu'apparaissent, au fil des descriptions et des narrations, les éléments déterminants de ce qu'on se résoudra à appeler « l'invention d'une singularité ». Sans doute, celle-ci n'apparaît pas déjà comme une « vocation philosophique », mais elle en dessine les prémisses qui sont tout autant la genèse d'une sensibilité que celle d'un rapport au temps et, plus explicitement, au temps fini de la vie, à la mortalité. Mais surtout cette singularité s'invente dans un rapport aux livres, à la lecture et à la répétition de l'écriture à commencer par l'écriture de soi, véritable anamnèse.
Dans le présent volume, on propose donc d'abord une traduction des plus significatifs de ces textes autobiographiques. Ensuite une longue postface intitulée L'invention d'une singularité qui pourrait se résumer dans une méditation de l'adage pindarique que Nietzsche avait choisi de faire sien : « Deviens celui que tu es ! »
La violence n'a pas subitement surgi dans nos vies avec les attentats de janvier et de novembre 2015. Aucune de nos relations, qu'elles soient familiales, scolaires, professionnelles, morales ou politiques, n'y échappe. Mais la terreur instaurée par les attaques terroristes est une épreuve sans précédent. D'abord parce qu'elle provoque la hantise de la répétition : nous savons qu'à la terrasse d'un café, dans une salle de spectacle ou dans les transports en commun, la violence peut à nouveau frapper.
La peur, le désir de vengeance et de justice accompagnent notre volonté d'en finir avec ce que nous considérons comme le mal radical. Comment pourrait-il en aller autrement ? Et qui nous le reprocherait ? Mais le risque est alors d'autoriser les emportements, les jugements précipités, les décisions aveugles et, finalement, de répondre à la violence par la violence.
Faire face à la haine est un défi pour nos sociétés. Dans ce livre courageux, à contre-courant de bien des discours actuels, et convoquant toutes les ressources de la philosophie, Marc Crépon défend le principe du refus de la violence, du refus de consentir à son oeuvre et à la culture de destruction qui l'accompagne. Les grandes figures de la non-violence que furent Jaurès, Romain Rolland, Martin Luther King et Mandela nous offrent des modèles et prouvent que la terreur n'est ni invincible ni fatale.
Face à la violence, que peut la philosophie ? La question se pose avec une terrible acuité après les attentats de janvier 2015 à Paris. Cet ouvrage limpide, étincelant, destiné à un large public, met la philosophie à l'épreuve de la politique, de 1943 - année de la publication de L'Être et le Néant - jusqu'à nos jours, à travers des figures emblématiques.
Sartre donne à sa philosophie de la liberté une portée métaphysique. Camus récuse la violence en recourant à l'absurde et à la révolte. Pour Merleau-Ponty « l'épaisseur du présent » impose à l'action « les moyens du présent ». Simone Weil, Canguilhem, Cavaillès mettent le pacifisme à l'épreuve et en avant l'expérience de la nécessité. Lévi-Strauss pose le problème de la violence face à la diversité humaine repensée. Deleuze pense la dimension ultime de l'être comme différence. Foucault s'attache à l'enfermement intolérable. Levinas et Derrida analysent le passage de la métaphysique à l'éthique. Jankélévitch se penche sur la question du pardon, de l'impardonnable et de l'imprescriptible.
C'est la philosophie tout entière - c'est-à-dire l'action et la pensée, les oeuvres et les relations, l'histoire et l'actualité - qui répond à la folie du monde. Aussi ce livre peut-il être lu comme un acte de résistance.
Plus jamais ça ! Comment expliquer qu'à un moment nous ne supportons plus ce qui nous paraissait encore acceptable peu de temps auparavant ? Pourquoi ce qui était considéré comme normal devient-il soudainement intolérable au point que nous décidions de nous y opposer ?
Cela tient au fait que ce qui nous était invisible, imperceptible, pris dans un ensemble d'habitudes et de lâches concessions, devient à nos yeux indigne de ce que nous nous représentons comme la condition humaine. Ce sont ces prises de conscience brutales qui expliquent les progrès accomplis par nos sociétés vers une condition plus douce et plus juste faite aux individus et notre engagement pour que les choses changent.
Comment alors faire reculer la violence ? D'abord en l'exposant partout où elle se manifeste, en la rendant visible autour de nous, dit le philosophe Marc Crépon : dans le monde du travail, de la justice, dans notre relation à nos proches ou aux animaux... En montrant ensuite ce qu'elle a d'intolérable dans la manière dont elle détruit l'image que les individus ont d'eux-mêmes tout comme les relations qu'ils entretiennent entre eux. Tel est l'unique ressort d'une lutte contre la violence. Car il ne suffit pas d'en avoir conscience. Si la violence doit être combattue, c'est parce qu'elle détruit à chaque instant le monde dans lequel nous vivons en le rendant, au sens propre, du mot inhabitable, inhumain.
1923. À la fin de sa vie, Pierre Loti se confie à son fils Samuel.
Une cinquantaine d'années plus tôt, il a accosté sur l'île de Pâques, cette île mystérieuse, perdue au milieu de l'océan Pacifique. À l'époque, beaucoup d'histoires circulent à propos de l'île de Pâques. On dit notamment qu'elle est peuplée d'indigènes à demi sauvages et affamés se nourrissant de racines. Ou pire, de cannibales. Mais surtout, il y a les moais, ces mystérieuses statues de pierre, sculptées dans la pierre du volcan. À peine achevés, les moais étaient transportés vers d'immenses plateformes où les Pascuans les redressaient, dos à la mer.
Si l'île n'était autrefois peuplée que de sauvages, comment expliquer la présence de ces moais ? Ces statues pèsent très lourd. Comment les Pascuans sont-ils parvenus à les sculpter et à les déplacer ?
C'est ce que va tenter de de comprendre Samuel.
dans le monde de l'" après europe ", que patocka situe dès la fin de la première guerre mondiale, et devant les impasses où nous a conduit ce qui ne s'appelait pas encore la " globalisation " et qu'il nommait lui-même " l'ère planétaire ", il convient de s'interroger sur l'héritage européen.
qu'a-t-on retenu ou occulté de l'expérience et du destin de l'europe ? il s'avère alors que l'adoption généralisée du seul calcul de la puissance - reste de sa suprématie déchue - constitue au fond un dévoiement de ses fondements philosophiques. partant du thème socratique du " soin de l'âme ", patocka élabore ensuite une analyse exigeante et radicale de l'identité de l'europe, étrangère à toute notion réductrice d'appartenance et à toute illusoire spécificité.
il conjoint le projet ontologique, le projet critique et politique et le projet de vie pour fonder sa vision de l'europe sur ce qu'il appelle un " rapport essentiel et explicite à l'impérissable ".
Que renferme l'expression " démocratie participative " ? N'est-elle pas un pléonasme - toute démocratie n'appelle-t-elle pas une participation de tous ? La démocratie participative peut-elle encore, en ce cas, être légitimement opposée, et comme " démocratie directe ", à la démocratie représentative ? Ne traduit-elle pas plutôt une forme de populisme ? Quelle consistance donner à ce qui pourrait constituer une très belle proposition politique - remettre la participation au coeur d'un nouveau projet politique ? Et face à quelle menace contre la démocratie ? Et que dire, et de cette menace, et de l'actuelle mise en oeuvre d'une " démocratie participative " dans la campagne électorale ? Celle-ci peut-elle remédier à la crise de défiance des citoyens ? La participation est-elle réductible à une prise de parole puis à un bulletin dans une urne ? En quoi les technologies dites collaboratives peuvent-elles contribuer à la mise en oeuvre d'une nouvelle sorte de démocratie, et en quoi ne peuvent-elles pas y suffire ? La participation ne concerne-t-elle pas l'organisation de toute l'économie politique industrielle telle qu'elle se met en place en ce début de XXIe siècle ? Chacun ne sent-il pas que, faute d'une nouvelle participation des hommes à la construction de leur avenir dans toutes ses dimensions, et comme nouvelle forme de civilisation, le monde court à sa perte oe
En relisant des textes de Kafka (Journal, Correspondance) et de Derrida (Le Monolinguisme de l'autre, Fichue, Béliers), Langues sans demeure interroge les sentiments d'exil et d'étrangeté que l'on peut éprouver au contact de sa propre langue, à l'opposé de la familiarité et de la sécurité que l'attachement à la langue maternelle serait censé connoter.
Croisant la pensée de l'un et de l'autre, dans un éclairage réciproque, il fait des questions de l'appropriation et de la propriété de la langue la pierre d'angle d'une réflexion sur la nécessité, éthique et politique, d'inventer, à même " sa " langue, une " autre " langue, un idiome qui la désolidarise de toute appartenance à une communauté, à une demeure, familiales, sociales ou nationales. Au titre des exigences qui s'imposent à la langue, l'attention se porte alors sur l'invention requise, dans des circonstances toujours singulières, d'un idiome chaque fois unique : celui du deuil.
La recherche historique montre que l'extrême droite n'a pas été systématiquement rétive au savoir rationnel et savant sur la société. Cet ouvrage propose de contribuer à une histoire des usages des sciences sociales par l'extrême droite en éclairant différents moments de ces rencontres bien souvent problématiques pour la communauté académique. L'usage des sciences sociales par l'extrême droite a-t-il contribué aux renouvellements idéologiques de cette mouvance politique ?