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[RÉPUBLIQUE TCHÈQUE] (Prague, 1905 – Prague, 1980). Jan Werich. Acteur, dramaturge, scénariste, il forme avec son ami de jeunesse Ji?í Voskovec (voir ce nom), le duo V + W, et dirige avec lui le Théâtre libéré (1927-1938), la plus importante scène d’avant-garde tchèque de l’entre-deux-guerre. Après la guerre passée aux États-Unis, puis la tentative interrompue d’un nouveau théâtre en commun (1946-1948), alors que son partenaire reprend le chemin de l’exil, il reste à Prague et continue, seul, une carrière de directeur de théâtre, de metteur en scène et d’acteur (théâtre, cinéma, télévision). Il est le narrateur des films de marionnettes de Ji?í Trnka Le Poisson d’or (1951), Les Deux Frimas (1954), Le Brave Soldat Chvéïk (1955). Il est également narrateur dans La Création du monde (1955). Dans les années 1960, il apparaît au cinéma dans des films tchécoslovaques comme Un jour un chat, et dans La Vingt-cinquième Heure d’Henri Verneuil. Outre les œuvres écrites en collaboration avec Ji?í Voskovec (une trentaine de pièces, adaptations, scénarios ainsi que des chansons et des vers), il est l’auteur d’un livre de voyage (1960), d’un volume de contes de fées (Fimfárum, 1960 ; 1963), ainsi que de récits et de souvenirs publiés à titre posthume.
ANTHOLOGIES / REVUES
* « La reine trotinette première », traduit du tchèque par Thirry Neufville, dans Études tchèques et slovaques, n°7, 1987.
LIVRES (traductions françaises)
— Barka, la reine des radines (Lakoma Barka), traduit du tchèque par Katerina Nováková, illustrations de Quentin Blake. [Paris], Éditions du Seuil, « Points. Petit Point », n°62, 1993, 36 pages, épuisé.
Dès que la nuit fut tombée, Barka se mit en route pour l’école et contourna l’église en douce. Elle vit la façade principale éclairée, la cheminée fumer ; et Barka d’inspirer, de flairer, de renifler, de toutes ses forces : mais bon sang, c’est bien l’odeur du rôti de porc ! La voici envahie par l’odeur du chou, puis par celle des graillons ! Elle tourne la poignée. Avec précaution, elle se glisse dans le couloir. Barka s’approche à petits pas et tend l’oreille. Sans aucun doute, là-dedans, c’est la grande bouffe.
Elle rapproche un petit meuble qui se trouve dans un coin ; au-dessus elle pose une bassine qu’elle décroche du mur, puis entreprend l’escalade pour avoir une vue d’ensemble depuis la lucarne.
Or, elle vint un tantinet trop tard...
SUR L’AUTEUR
— Danièle Monmarte, Le Théâtre libéré de Prague. Voskovec et Werich, préface Vaclav Havel. [Paris], Institut d’études slaves, « Travaux publiés par l’Institut d’études slaves », n°34, 1991, 288 pages.
FILMOGRAPHIE
Six questions à Ján Werich (Šest otázok pre Jána Wericha, 1963), réal. Dusan Hanák.
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Certains livres défient les lois des classifications littéraires établies. Ni récit, ni roman, peut être un peu tout cela à la fois, donnant ainsi le sentiment au lecteur d’un livre qui s’écrit sous ses yeux, au gré des associations et rapprochements suggérés par l’auteur. Emblématique de ces textes, « Le livre des Passages »(Cerf) de Walter Benjamin, rédigé entre 1927 et 1929, se voulait une exploration rêveuse et inachevée des figures du XIXe siècle à travers des thèmes aussi divers et variés que l’oisiveté, l’ennui, les expositions universelles ou Baudelaire, figure incontournable de cette modernité naissante.
11 janvier 2021